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Religieuse aujourd’hui — mais demain ?Réveillez-vous ! 1975 | 22 mai
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Religieuse aujourd’hui — mais demain ?
C’EST peut-être parmi les religieuses que les difficultés de l’Église catholique apparaissent le plus. Un nombre incroyable d’entre elles quittent les ordres, tandis que le mécontentement grandit parmi celles qui restent.
Les manchettes de certains journaux reflètent cette crise. En voici quelques-unes : “AUX ÉTATS-UNIS, 9 000 RELIGIEUSES ONT QUITTÉ LE COUVENT L’ANNÉE DERNIÈREa1.” “COUVENT SANS RELIGIEUSESb2.” “LES RELIGIEUSES MÊLÉES À LA RÉBELLION DES FEMMESc3.” “LES RELIGIEUSES DISPARAISSENT : CRISE DANS LES ÉCOLESd4.” “DES HÔPITAUX CATHOLIQUES OBLIGÉS DE FERMER FAUTE DE RELIGIEUSESe5.”
Récemment, Mary Modde, religieuse franciscaine, s’est livrée à une importante étude portant sur environ 70 pour cent des religieuses aux États-Unis. Elle voulait s’assurer de l’exactitude de l’opinion générale selon laquelle la question : “Où sont parties tant de sœurs ?”, est devenue la constatation : “TOUTES les sœurs SONT parties.”
La situation est-elle aussi grave ? Les ordres religieux sont-ils vraiment en danger ?
Certaines autorités catholiques semblent le penser. Selon Anita Caspary, une ancienne mère générale, à moins qu’on ne procède à des changements dans les ordres religieux, l’Église “risque de perdre la communauté tout entière [des religieuses]”.
De même, Gabriel Moran, président des Frères chrétiens de Long Island, écrit : “Une des tragédies de l’histoire récente de l’Église catholique est la désagrégation des ordres religieux (...). Il y a des dizaines de milliers de gens qui s’efforcent de survivre dans des organisations qui font faillite.” Et Moran de conclure : “Tout le tableau est déprimant, c’est pourquoi il n’est presque jamais franchement dévoilé.”
L’ampleur de l’exode
Il est difficile d’obtenir une statistique des départs qui soit digne de foi. Cependant, les sources catholiques elles-mêmes donnent une idée de la gravité du déclin. Elles montrent par exemple qu’en 1965 il y avait 1 201 159 religieuses dans le monde, et qu’en 1971 on n’en comptait plus que 879 939. Cela fait donc 321 220 religieuses de moins en six ans. Dans certaines régions la diminution est particulièrement importante. En Amérique du Sud notamment, elle a été de 40 pour cent en une seule année récente. Le nombre des religieuses est passé de 87 593 à 52 163.
D’autres pays connaissent également un déclin notoire. Au Canada, il y avait plus de 59 000 religieuses en 1960, et moins de 45 000 en 1972. Aux États-Unis, elles étaient plus de 180 000 au milieu des années 1960, et l’année dernière elles n’atteignaient pas 140 000. Mais plus significatif encore que le nombre de départs est le genre de femmes qui quittent le couvent.
Un rédacteur d’un journal catholique écrivit : “Ces dernières années, un nombre sans précédent de bonnes religieuses ont quitté les ordres.” Mary Modde, la franciscaine précitée, est plus précise. Selon elle, celles qui s’en vont sont “des femmes jeunes et d’âge mûr qui, en général, ont une très bonne instruction et formaient le noyau de la communauté apostolique”.
Gabriel Moran résume la situation en disant : “La plupart des personnes jeunes et imaginatives ont abandonné ces ordres.”
Sont-elles remplacées ?
Perspectives d’avenir
Le rapport de 32 pages, intitulé “Étude des entrées et des départs dans les communautés religieuses de femmes aux États-Unis, 1965-1972”, nous montre quelle est la situation. Mary Modde, citant ce rapport, fit remarquer qu’en 1965, 4 110 femmes sont entrées dans les communautés religieuses examinées, mais seulement 553 en 1972. Donc, tandis que des milliers de femmes quittent les ordres, celles qui viennent les remplacer sont de moins en moins nombreuses. Quelles sont les conséquences ?
D’abord, les écoles catholiques ont moins de religieuses enseignantes, et, comme il est coûteux d’engager des laïques, ces écoles ferment à raison d’une par jour environ. Entre 1967 et 1971, il y eut 1 700 000 inscriptions de moins dans les écoles catholiques élémentaires et secondaires, soit une baisse de 30 pour cent. Et la situation s’aggrave. Sous le titre “La religieuse en voie de disparition”, la revue catholique Commonweal du 2 février 1973 relatait :
“Nous sommes à l’époque de l’année où les sœurs envoient leur lettre de démission au prêtre de l’école communale qu’elles ne regagneront plus à l’automne. Cette année, les lettres sont particulièrement nombreuses.”
L’article mentionne alors quantité d’écoles, dans différents États, qui perdront ainsi des religieuses. Il conclut :
“Quelle est exactement la situation ? Peut-être n’est-elle pas partout aussi mauvaise que chez les Sœurs de Saint-Joseph, à Boston. Néanmoins, les problèmes de vocation de ces dernières donnent une idée des difficultés que rencontrent les ordres religieux quand il s’agit de maintenir leurs effectifs. Entre 1966 et 1971, vingt nouveaux membres sont entrés dans l’ordre ; durant la même période, celui-ci a perdu 563 sœurs par la mort, la retraite ou l’abandon de la vie religieuse. C’est une perte dans la proportion de 28 à 1.”
Quelle catégorie de religieuse reste au couvent ? C’est là une question angoissante pour les autorités catholiques, car aux États-Unis, une religieuse sur trois a soixante ans ou plus. Dans le plus grand ordre enseignant de l’archidiocèse de Boston, l’âge moyen des religieuses approche de soixante ans. Or, James Eblen, de l’archidiocèse de Seattle, déclara : “Il y a seulement 20 ans, la majorité des religieuses avaient une vingtaine ou une trentaine d’années.”
Est-il donc étonnant que certains envisagent la disparition prochaine des ordres religieux ? Déjà à présent, semble-t-il, de nombreuses religieuses attendent simplement l’occasion de quitter le couvent et d’autres le quitteraient si elles le pouvaient. C’est du moins ce que laissait entendre Gabriel Moran quand il écrivit ce qui suit dans le National Catholic Reporter :
“Certaines personnes sont là [dans les ordres religieux] parce qu’elles sont âgées, malades ou sans ressources et qu’elles ne peuvent que s’accrocher désespérément à ce qui reste. D’autres pourraient s’en aller, mais elles se demandent si elles trouveraient mieux.”
Qu’est-ce qui a amené cette détérioration des ordres religieux ? Pourquoi, pour parler comme les catholiques, les religieuses “perdent-elles leur vocation” ?
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Pourquoi les religieuses quittent les ordresRéveillez-vous ! 1975 | 22 mai
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Pourquoi les religieuses quittent les ordres
DE TOUT temps des religieuses ont abandonné les ordres. Mais l’exode actuel est sans précédent par son ampleur et ses conséquences. Pourquoi ces dizaines de milliers de défections ?
Quantité de facteurs entrent en ligne de compte. Mais la cause principale se trouve dans la structure et le fonctionnement de l’Église catholique elle-même. Mercedes Alonso, ancienne religieuse, observa : “Le nombre sans cesse croissant de femmes dévouées qui quittent chaque jour les couvents n’a pas créé la crise ; il l’a révélée.”
Qu’est-ce qui, dans l’Église, trouble les religieuses à tel point qu’elles s’en vont par milliers ?
Une raison importante des défections
Les religieuses s’élèvent surtout contre ce qu’elles considèrent comme des traditions et des restrictions dénuées de sens. La règle qui défend aux religieuses de se marier en est un exemple.
La loi du célibat a été établie il y a des siècles par les autorités ecclésiastiques. On reconnaît aujourd’hui qu’elle n’est pas biblique. En fait, le pape Jean XXIII a dit : “Le célibat ecclésiastique n’est pas un dogme. Les Écritures ne l’imposent pas. Il serait même facile d’opérer un changement.”
Des milliers de religieuses et de prêtres ont instamment réclamé ce changement, certains même en se référant à l’autorité de la Sainte Bible. Hans Küng, théologien catholique, a dit : “Pierre et les apôtres étaient et sont restés mariés, même en leur qualité de disciples de Jésus. Pendant de nombreux siècles les chefs de la communauté ont suivi ce modèle.” (Mat. 8:14 ; I Cor. 9:5). Cependant, l’Église a refusé d’abroger sa loi sur le célibat.
L’obligation injuste de se soumettre à une loi humaine a incité beaucoup de religieuses à quitter leur couvent, Certaines ont complètement abandonné l’Église catholique. Nul doute qu’elles ont été renforcées dans leur décision en découvrant l’avertissement biblique suivant : “L’esprit dit expressément que, dans les derniers temps, certains renieront la foi pour s’attacher à des esprits trompeurs et à des doctrines diaboliques, (...) ces gens-là interdisent le mariage.” — I Tim. 4:1-3, Jérusalem.
Règlements restrictifs
Le célibat n’est qu’une des lois de l’Église estimées oppressives. Les règlements concernant l’habit sont une autre cause d’irritation, car il est considéré comme peu seyant et incommode, surtout par temps chaud.
Pour nombre de religieuses, c’est également une humiliation inutile que d’avoir la tête rasée pour pouvoir porter une coiffure compliquée. L’une d’elles a déclaré : “Malgré toutes les années que j’ai passées au couvent, je ne me suis jamais habituée à avoir les cheveux tondus. Quand je ne portais pas ma coiffe, j’évitais autant que possible de me regarder dans une glace.”
Les règlements sur la discipline sont aussi un sujet de plaintes. Midge Turk, qui a été religieuse pendant dix-huit ans, en parle dans son autobiographie intitulée Enterrée vivante (angl.), parue en 1971. Nous citons : “La discipline était un fouet de trente centimètres ; le manche, fait de cordes de stores vénitiens tressées, se terminait par quatre lanières nouées au bout. Nous devions nous en servir en privé, seulement le mercredi et le vendredi après-midi, pendant une période de temps déterminée par le règlement écrit, et uniquement sur le dos, les jambes et les fesses.” Non seulement les Écritures n’approuvent pas ce “dur traitement du corps”, mais beaucoup de gens considèrent cette pratique comme dégradante et médiévale. — Col. 2:20-23.
En outre, il y a des lois qui imposent des périodes de silence, qui fixent les moments de prière et de méditation, et ainsi de suite. Ces règlements sans fin, souvent injustes et ridicules, sont une cause de frustration pour les religieuses. Même le cardinal Suenens, dans son livre Promotion apostolique de la religieuse, paru en 1962, reconnaît que dans bien des cas les religieuses sont prisonnières de lois surannées qui réduisent leurs possibilités et leur efficacité.
“Il nous était même défendu de parler à nos compagnes, à moins d’en avoir reçu la permission”, raconte une religieuse qui a passé plus de dix-sept ans dans un couvent de Brooklyn, New York. “La Règle sainte, dit-elle encore, nous défendait même de nous toucher l’une l’autre. C’était là une réaction excessive contre les accusations d’homosexualité, vice qui sévissait dans les communautés religieuses médiévales.”
Il est vrai qu’au cours de la dernière décennie les règlements précités ont été modifiés. Mais les changements ne se sont pas faits sans difficulté. Il y eut de longs et pénibles conflits avec les autorités ecclésiastiques, et celles-ci n’accordaient des réformes que lorsqu’il apparaissait que c’était le seul moyen de sauver la communauté. Aussi, constatant que leurs revendications n’étaient pas satisfaites, de nombreuses religieuses quittaient-elles les ordres.
C’est ce qui s’est passé notamment à Los Angeles, en 1970. Environ 315 des 380 Sœurs du Cœur immaculé de Marie quittèrent leur couvent. Elles avaient à leur tête la supérieure de l’ordre, Anita Caspary, qui avait déjà abandonné son nom religieux, Mère Humiliata.
Cependant, plus peut-être que les règles surannées et les vains efforts pour les changer, le climat même des couvents est la cause des défections.
Attitudes et conduite
Les religieuses se plaignent souvent du manque de chaleur et de bonté dans les couvents et nombre d’entre elles sont parties pour cette raison. Des règlements qui imposent le silence, défendent la libre discussion et même interdisent de se toucher, contribuent évidemment à faire régner une atmosphère froide et formaliste.
Fréquemment, on mentionne l’absence de tout sentiment humain. “L’amitié normale et saine était découragée et même regardée avec suspicion”, dit une ancienne religieuse. “L’intimité me manquait, déclare une autre, ces rapports étroits qui sont seulement possibles dans une grande famille unie.”
Les religieuses se plaignent encore que dans l’Église il n’y ait aucun souci véritable pour le bien-être des autres. Midge Turk, citée plus haut, qui s’occupait de travaux administratifs, déclare : “Durant les réunions avec les autorités diocésaines, on n’a jamais fait allusion à la valeur des êtres humains avec lesquels je travaillais.” C’est sans nul doute à cette attitude que pensait un journaliste catholique lorsqu’il écrivit que les religieuses “quittaient leur communauté parce que celle-ci les empêchait de vivre chrétiennement, plutôt qu’elle ne les y aidait”.
Nombre de religieuses abandonnent les ordres parce qu’elles y étouffent ; toute initiative et toute innovation y sont réprimées. En 1967, Jacqueline Grennan, une éducatrice bien connue aux États-Unis, expliqua ainsi pourquoi elle avait quitté les ordres : “Le vœu d’obéissance (...) m’empêchait de vivre en être humain responsable et productif.”
Souvent aussi les religieuses sont traitées comme des enfants. On leur dicte pratiquement chaque décision et chaque mouvement. La structure même de l’Église catholique contribue à cette situation. La mère supérieure, par exemple, exerce un grand pouvoir sur les religieuses, aussi a-t-elle tendance à se prendre pour un être spécial. Une femme, qui a passé sept ans dans des couvents d’Argentine et du Chili, raconte :
“Les mères supérieures exigeaient une obéissance totale qui revenait en fait à de l’idolâtrie. Dieu, prétendaient-elles, les avait placées dans leur position et c’est pourquoi nous leur devions une obéissance aveugle (...). Cela allait si loin qu’il nous fallait nous prosterner devant elles et que nous ne pouvions jamais leur répondre.”
Luke Delaney, prêtre catholique qui pendant un quart de siècle a organisé des missions dans les couvents, parle de cette attitude comme de la cause du grand exode des religieuses en Irlande. Il dit :
“Certaines mères supérieures sont terriblement entêtées, pleines de vanité dans leur conservatisme (...). Elles adoptent des pratiques restrictives (...). Aujourd’hui, les jeunes femmes ne veulent pas accepter la dictature en jupon qui règne dans les couvents. Elles s’en vont.”
Cependant, toutes ces conditions existent depuis des générations : le célibat, les règlements restrictifs, le manque d’amour, l’autoritarisme, etc. Pourquoi alors est-ce depuis une dizaine d’années qu’on assiste à un spectaculaire exode des religieuses ?
Pourquoi maintenant
Le concile Vatican II (1962-1965), avec ses efforts de rénovation, en est principalement responsable. Au dire du pape Jean XXIII, le but du concile était de “laisser entrer un peu d’air frais dans l’Église”. Les religieuses furent donc invitées à examiner leur vocation, à penser par elles-mêmes. Quelles ont été les conséquences ?
Dans la lettre de démission qu’elle écrivit en 1972, après avoir passé dix-huit ans au couvent de la Visitation de Sainte-Marie, à Bayridge, Brooklyn, une religieuse expliqua : “Beaucoup de sœurs perdirent leurs illusions quand on essaya de moderniser nos coutumes et nos traditions. Certaines opposaient une forte résistance à la modernisation. Il n’est pas étonnant que tant de religieuses quittent les couvents.”
Quelques lectures ont appris aux religieuses que nombre de leurs règlements n’avaient aucune signification et étaient inutilement restrictifs plutôt que favorables à la vie chrétienne. L’habit, par exemple, supposé être d’origine sacrée, était simplement le vêtement que portaient les paysannes il y a des siècles. Quant aux rideaux des lits, au lieu d’avoir une signification religieuse, comme elles le croyaient, ils servaient autrefois à garantir du froid. À notre époque de chauffage central, ils n’ont plus de raison d’être.
Les recherches conseillées par le concile Vatican II ont donc conduit à des déceptions et à des conflits lors des tentatives de modernisation. Mais un autre facteur encore a contribué à l’exode en masse des religieuses. C’est le changement d’attitude et aussi de statut des femmes dans le monde.
Le mouvement pour la libération de la femme, qui prit naissance au milieu des années soixante, a eu des répercussions sur les religieuses. Un nouveau sentiment d’indépendance les poussait à quitter le couvent quand elles étaient déçues, et l’exode prit rapidement de l’extension.
Un autre facteur important
Les efforts de rénovation dans l’Église ont amené les religieuses à faire d’autres découvertes troublantes. Des saints ont été supprimés, on peut à présent manger de la viande le vendredi et on a enlevé les statues des églises. Mais ce n’est pas tout. Une ancienne religieuse dit : “J’ai aussi appris que les enseignements fondamentaux du catholicisme comme la trinité, l’immortalité de l’âme, le purgatoire, les limbes et le feu de l’enfer ne viennent pas des Écritures mais ont une origine païenne.”
Le fait suivant devient évident : L’Église catholique n’enseigne pas la vérité biblique sur Dieu et ses desseins. Il n’est pas étonnant que dans les couvents le découragement gagne du terrain. “Je me sentais spirituellement affamée, dit une ancienne religieuse américaine. On ne parlait pas de l’espérance du Royaume de Dieu dans notre couvent. D’ailleurs nous parlions rarement de Dieu spontanément.” Même des autorités catholiques commencent à reconnaître ouvertement la pauvreté spirituelle de leur Église. Andrew Greeley, prêtre catholique, écrivit récemment :
“L’Église connaît une crise de l’énergie religieuse plus grave même que la pénurie de pétrole. Un grand nombre de gens sont affamés de religion, ils veulent être éclairés et dirigés sur les questions difficiles que sont la vie et la mort, le bien et le mal l’amour et la haine, l’unité et la pluralité, Dieu et l’homme.
“En 1974, le dernier endroit vers lequel se tourner pour être éclairé est l’Église catholique (et on ne serait guère plus avancé en se tournant vers les autres Églises).” — The National Catholic Reporter, 11 janvier 1974.
Peut-on blâmer les religieuses qui quittent une Église dont les propres prêtres parlent de cette façon ? Mais si les autres Églises sont aussi pauvres spirituellement, où faut-il aller pour connaître la vérité biblique au sujet de Dieu et de ses desseins ?
Des religieuses trouvent une solution satisfaisante
Il existe une source d’enseignement spirituel digne de foi. La religieuse américaine précitée quitta le couvent en 1969. Voici ce qu’elle raconte : “Je n’allais plus à l’église. J’avais finalement conclu que l’Église catholique n’enseigne pas la vérité, mais je ne savais vraiment pas où trouver celle-ci. Plus tard, deux témoins de Jéhovah sont venus sonner à ma porte et je les ai accueillis avec plaisir.
“J’ai soigneusement vérifié ce qu’ils m’ont dit, car je ne voulais pas être trompée une seconde fois. Cependant, après deux ou trois études, je savais que les témoins de Jéhovah enseignent la vérité biblique. Ce qu’ils disaient était trop raisonnable pour ne pas être vrai. J’étais surtout contente de savoir que Dieu n’est pas une trinité.”
Il est réjouissant d’apprendre la vérité concernant Dieu et ses desseins grandioses, mais il est aussi réconfortant de constater que l’amour véritable règne parmi les témoins de Jéhovah. “Cela m’attirait même plus que leurs enseignements bibliques”, déclara une Paraguayenne qui, après dix ans de vie religieuse, a été baptisée par les témoins de Jéhovah en janvier dernier.
Êtes-vous une religieuse ou l’avez-vous été ? Êtes-vous membre d’une Église ? Désirez-vous servir Dieu à la manière du Christ et de ses premiers disciples ? Voulez-vous jouir de la compagnie chaleureuse des chrétiens modernes qui imitent vraiment ceux du premier siècle ? Les témoins de Jéhovah seront très heureux de vous aider. Il vous suffit de le leur demander la prochaine fois qu’ils frapperont à votre porte ou d’écrire aux éditeurs de ce périodique.
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Le mystérieux arc-en-cielRéveillez-vous ! 1975 | 22 mai
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Le mystérieux arc-en-ciel
DEPUIS longtemps l’homme est fasciné par l’arc-en-ciel, mais il a été dérouté bien souvent par les mystères qu’il présente.
Pourquoi l’arc-en-ciel apparaît-il seulement après certaines pluies ? Pourquoi n’a-t-il pas toujours le même nombre de couleurs ? Pourquoi semble-t-il s’éloigner à mesure qu’on marche à sa rencontre ?
De nombreux peuples anciens, craignant ce qu’ils ne pouvaient comprendre, considéraient ce beau phénomène comme une force hostile, un signe de malheur. Pour certains, c’était un grand serpent (ou un autre animal) qui avalait l’eau et empêchait de pleuvoir. Ces idées sont cependant en contraste frappant avec le premier rapport écrit concernant un arc-en-ciel.
Le premier arc-en-ciel
Le livre d’histoire le plus ancien, la Bible, attire l’attention sur le premier arc-en-ciel et explique pourquoi les hommes continueraient d’en voir. Dieu, lisons-nous, fit une alliance avec les survivants du déluge, c’est-à-dire Noé et sa famille, et il leur promit que “les eaux ne deviendront plus un déluge pour saccager toute chair”. Dieu dit alors à Noé : “Je mets mon arc-en-ciel dans la nuée et il devra servir de signe d’alliance entre moi et la terre.” (Gen. 9:8-16). Quelle magnifique façon de rappeler aux hommes la promesse divine !
D’aucuns prétendent que dans ce passage la Bible ne décrit pas la première apparition d’un arc-en-ciel mais montre comment il a reçu une nouvelle signification. Cependant, elle en parle bien comme de quelque chose de nouveau. Manifestement, les conditions atmosphériques qui existaient avant le déluge ne permettaient pas la formation d’un arc-en-ciel. Même aujourd’hui, il ne peut s’en former que dans des circonstances déterminées.
Bien que les explications de la Bible soient brèves, elles donnent le pourquoi de l’arc-en-ciel, et les hommes de foi y voient un signe de la sollicitude de Dieu pour l’humanité.
On cherche à comprendre
Mais quand l’homme commença à réfléchir au comment, à vouloir comprendre le mécanisme de l’arc-en-ciel, il se heurta à un mystère qui lui réservait bien des surprises. C’était un véritable casse-tête.
Au dire du philosophe grec Aristote, un des premiers à s’atteler à la tâche, l’arc-en-ciel était formé par la réflexion des rayons solaires sur la surface inégale des gouttelettes d’eau des nuages. Selon son raisonnement, il n’y avait que trois couleurs dans l’arc-en-ciel — conception qui a été admise par les savants pendant des siècles. Ces explications cependant laissaient bien des questions sans réponse.
L’énigme devenait particulièrement troublante quand surgissait un double arc-en-ciel. S’il s’agit simplement d’une question
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