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Pierre fut-il le premier pape ?La Tour de Garde 1956 | 1er mai
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de termes tels que “ Satan ” et “ scandale ” ? À plusieurs reprises Pierre montra qu’il n’était pas infaillible. Une fois, il perdit la foi tandis qu’il marchait sur l’eau et s’enfonça. Une autre fois, il se servit de son épée quand il n’aurait pas dû le faire. Il nia même connaître Jésus. Après la mort de Jésus, il ne comprenait pas encore que le Christ devait être ressuscité des morts. Plus tard, Pierre commit une faute en se livrant à une coutume erronée et dut être repris par l’apôtre Paul. — Mat. 16:22, 23 ; 14:29-31 ; Luc 22:31-34 ; Jean 18:10, 11 ; Gal. 2:11.
“ PRINCE DES APÔTRES ” ? — NON
Le pape est appelé “ Successeur de St Pierre, Prince des Apôtres ”. Mais on ne trouve pas dans la Bible la moindre trace que Pierre fût le “ prince des apôtres ”. Au contraire, la Bible donne d’abondantes preuves qu’il était seulement l’un des apôtres et non le principal. Dans Galates 2:9, Paul écrit au sujet de “ Jacques, Céphas (Pierre) et Jean, qui sont regardés comme des colonnes ”. Il met donc Jacques en premier. Si Pierre avait été le chef des apôtres, Paul aurait-il manqué d’égards pour le “ prince des apôtres ” en mettant son nom en second sur sa liste ? Dans une réunion à Jérusalem, Pierre prononça un discours mais c’était Jacques qui présidait et prenait les décisions. Si Pierre était le chef des apôtres, on conçoit mal qu’il eût permis à Jacques de présider l’une des réunions les plus importantes. — Actes 15:13-19.
Enfin, Jean fut le dernier apôtre vivant, et non Pierre. Cet arrangement ne serait pas logique si Pierre était pape. Et voici quelque chose qui donne à réfléchir : The Catholic Encyclopedia cite quatre papes comme ayant succédé à Pierre : St Lin, St Anaclet Ier, St Clément Ier et St Évariste, dont le dernier régna vers l’an 99. Or, l’apôtre Jean vécut jusqu’aux environs de l’an 100 ou plus tard. Cependant, dans ses écrits, Jean n’a jamais cité le nom d’un de ces papes ou même le fait qu’un pape existât. Pourquoi faire le silence sur des questions aussi vitales ? C’est un fait pourtant étrange que quatre papes sont supposés avoir succédé à Pierre du vivant de l’apôtre Jean. S’il devait y avoir un successeur, le choix de Jean, le disciple bien-aimé de Jésus, apôtre de l’Agneau et l’une des douze pierres fondamentales serait le plus logique.
Que concluons-nous ? Que Pierre n’a jamais eu de successeur, qu’il était seulement l’un des apôtres, l’une des douze pierres fondamentales et non la principale pierre angulaire ou le rocher sur lequel l’assemblée est bâtie. Que Pierre se servit des clefs du royaume et que celles-ci ne peuvent servir de nouveau ou être transmises à un autre. Que Pierre ne fut jamais le “ prince des apôtres ”. Qu’il n’a jamais agi à la manière d’un pape. Que le roc sur lequel le Christ a bâti son assemblée est le Christ lui-même. Ainsi, à la lumière de la Parole de Dieu qui détruit l’erreur, est dévoilée la plus colossale mystification de tous les temps. Pierre ne fut pas le premier pape.
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La Bible enseigne-t-elle le salut universel ?La Tour de Garde 1956 | 1er mai
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La Bible enseigne-t-elle le salut universel ?
Pendant près de 1 900 ans des chrétiens de nom ont enseigné le salut universel. Et comme certaines religions orientales soutiennent que toutes les âmes parviennent, finalement, au “ nirvâna ”, on peut dire qu’aujourd’hui des centaines de millions d’hommes croient au salut universel et que cet enseignement remonte à des siècles avant Jésus-Christ. Mais la Bible, la Parole de Dieu, enseigne-t-elle le salut universel ?
BIEN que l’église connue sous le nom d’“ Église Universaliste ” ne remonte pas à plus de deux siècles, l’enseignement du salut universel naquit peu de temps après que le dernier des apôtres se fut endormi dans la mort, puisque certaines sectes l’enseignent dès l’an 130. En 195, un certain Clément d’Alexandrie l’enseigna et l’un de ses élèves, qui n’est autre qu’Origène, s’en fit le puissant défenseur. Il ne pouvait concevoir que Dieu torturât ses créatures dans un enfer de feu pendant toute l’éternité, et cela sans aucun résultat, et c’est ainsi qu’il prétendait que les tourments infernaux avaient une influence salutaire et qu’ils prendraient fin lorsqu’ils auraient réalisé leur but : “ Toutes les âmes, tous les êtres intelligents qui ont fait fausse route, seront donc rétablis tôt ou tard dans l’amitié de Dieu. L’évolution sera longue, infiniment longue dans certains cas, mais un temps viendra où Dieu sera tout en tous. ”
Bien que les théologiens catholiques, Augustin en particulier, aient fulminé contre l’origénisme, comme on l’appelait, le salut universel continua à avoir des défenseurs dans leur église ainsi que dans les autres organisations religieuses qui se prétendaient chrétiennes. Il fut enseigné par les Albigeois du onzième siècle, les Lollards du quatorzième, et, au quinzième siècle, par bon nombre des “ réformateurs avant la Réforme ”. Nombreux furent les membres du clergé excommuniés, exilés ou démis de leurs positions par les organisations religieuses à cause de l’enseignement du salut universel, à la fois dans les organisations catholiques et protestantes.
En Angleterre, pendant un temps, au cours du dix-septième siècle, le salut universel comptait parmi les hérésies passibles d’emprisonnement, d’autres “ hérésies ” étant punies de mort. Vers la même époque, aux États-Unis, dans la très religieuse colonie du Massachusetts, un certain John Gatchell fut condamné “ au pilori et à avoir sa langue tirée et transpercée par un fer brûlant ” pour avoir enseigné le salut universel.
Il semble que la plupart des défenseurs du salut universel avaient le cœur bien placé. L’un d’eux affirma : “ Le châtiment (tourments) éternel pour les méchants prouverait non la justice mais l’injustice de Dieu. ” Croyant que la Bible enseignait des tourments infernaux pour les méchants et l’immortalité de l’âme humaine, ils doutaient que ces tourments de l’enfer fussent éternels. L’un d’eux supposait qu’ils prendraient fin avec le grand jubilé, à la fin de 50 000 ans.
Parmi les textes bibliques dont se servait Origène pour appuyer le salut universel se trouvait I Corinthiens 15:25, 28 : “ Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds... alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. ” Pour que Dieu pût être tout en tous, Origène pensait que toutes les créatures intelligentes devaient être finalement réconciliées avec Dieu.
Un autre texte cité pour appuyer le salut universel est Philippiens 2:10, 11 : “ Afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. ” On avance que, si tout genou doit fléchir et toute langue le confesser, il faut que tout ce qui vit soit finalement réconcilié avec Dieu.
Il y a encore Romains 5:18 : “ Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. ” Au sujet de ce texte, une publication universaliste de 1930 affirme : “ Le parallèle ici est parfait. L’offense unique d’Adam est neutralisée
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