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26ème partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”La Tour de Garde 1960 | 15 janvier
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surtout comme d’un souverain sous le règne duquel les poursuites pour trahison, pour commencer, furent engagées sous les moindres prétextes, et la race odieuse des délateurs, tout d’abord, fut autorisée à augmenter les profits de l’assassinat légal (...) Mais l’histoire des jugements d’État du règne de Tibère montre d’une manière concluante que la violence faite à la loi découla en tout premier lieu des flatteries empressées du sénat (...) et qu’il accepta à la fin de son règne avec une espèce d’indifférence dédaigneuse, avant de manifester, sous l’influence de ses craintes, un empressement à répandre le sangb. ”
63. Comment les “ bras du flot ” furent-ils alors “ emportés de devant lui ” ?
63 À l’époque où Tibère devint roi du nord, son neveu Germanicus César commandait les troupes romaines sur le Rhin. Sitôt après l’accession au trône de Tibère, une grave mutinerie éclata parmi ces troupes, mais Germanicus empêcha les légions factieuses de marcher sur Rome. En l’an 15 de notre ère, Germanicus mena ses troupes contre le héros des Germains, Arminius (Hermann), le mettant en déroute, s’emparant même de sa femme, Thusnelda, et lui infligeant une défaite l’année suivante. Finalement, la politique étrangère, ou la politique touchant la frontière romaine, devint une politique de paix et obtint un honnête succès. “ À quelques exceptions près, les fonctions des forces romaines aux frontières se bornaient à surveiller les peuples de l’autre côté qui s’exterminaient mutuellementc. ” C’est ainsi que les “ bras du flot ” furent contenus ou “ emportés de devant lui ” et “ brisés ”.
64. Comment le “ prince de l’alliance ” fut-il alors “ brisé ” devant lui ?
64 Même le “ prince de l’alliance ” fut brisé dans la mort. Ce n’était pas un quelconque grand prêtre juif que les représentants politiques de Rome avaient installé dans ses fonctions. C’était le Chef de l’alliance que Jéhovah Dieu avait conclue avec Abraham pour bénir toutes les familles et nations de la terre. C’était la Postérité d’Abraham promise dans cette alliance. C’était Jésus-Christ. Le jour de la Pâque, le 14 Nisan de l’an 33 de notre ère, Jésus se tenait dans le palais du gouverneur (le prétoire) à Jérusalem, devant Ponce Pilate, qui représentait Tibère César et devant qui les prêtres juifs l’accusaient de trahison contre l’empereur. Jésus dit au gouverneur romain : “ Mon royaume ne fait pas partie de ce monde (...) mon royaume n’est pas de cette source. ” Pour que le gouverneur romain ne relâchât pas Jésus, innocent, les Juifs crièrent à Pilate : “ Si tu le relâches, tu n’es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César (...) Nous n’avons de roi que César. ” Puis, conformément à la loi, toute récente, de laesa majestas (“ lèse-majesté ”), le gouverneur romain livra Jésus pour être “ brisé ”, cloué sur un poteau de supplice. — Jean 18:36, NW ; 19:12-16 ; Marc 15:14-18.
65. Pourquoi la loi de laesa majestas fut-elle établie ? Qu’est-ce qui rendit Tibère César impopulaire ?
65 En effet, extrêmement soupçonneux, l’empereur Tibère avait étendu la loi de laesa majestas aux offenses contre sa personne et encourageait les procédés de dénonciation (délation). Le pays devint comme un État policier et la dernière partie de son règne impérial fut marquée par la terreur. L’auteur romain, Pline l’Ancien, appela Tibère le “ plus ténébreux des hommes ”. Car il était si réservé, si taciturne et si peu expansif que le peuple ne pouvait le comprendre, et cela le rendit impopulaire.
66. Avec qui Tibère César était-il ligué ? Jusqu’à quel point ? Comment devint-il fort “ avec une petite nation ” ?
66 Parlant encore à l’avance au sujet de Tibère, l’ange dit à Daniel : “ Et (après qu’on se sera ligué avec lui, JPS), il agira avec fraude, et il montera, et sera fort avec peu de gens (une petite nation, JPS). ” (Dan. 11:23, Da). Sur le plan constitutionnel, Tibère et le sénat romain étaient ligués ; l’empereur dépendait donc officiellement du sénat. Cependant, en réalité, il dépendait de la “ petite nation ”. Laquelle ? Les prétoriens, que César Auguste avaient constitués en gardes du corps de l’empereur, en l’an 13 av. J.-C., à l’instar de la garde du corps autour de la personne du commandant en chef de l’armée romaine. Jusqu’alors cette garde impériale n’avait été aperçue que dans les environs de Rome en petits détachements. Tibère changea cela. Sur le conseil de son favori, Séjan, commandant des soldats prétoriens, Tibère fit camper ces gardes en permanence et en force près des murailles de la ville. Grâce à ces mesures, il faisait échec à toute révolte du peuple. Cela donnait une grande importance au commandant des Gardes. Les Gardes en vinrent à jouir de privilèges spéciaux et devinrent si puissants à un moment donné qu’ils étaient en mesure d’établir des empereurs ou de les détrôner à leur gré. Grâce aux Gardes, forts d’environ 10 000 hommes, l’empereur Tibère maintint sa force. Sans grandes difficultés, toutes les insurrections contre l’autorité au sein de l’empire romain furent réprimées. Il abolit presque complètement les assemblées du peuple, connues sous le nom de comices.
67, 68. Comment entra-t-il dans la partie la plus riche de la province, faisant ce que ses pères et les pères de ses pères n’avaient pas fait ? Cependant comment mourut-il ?
67 “ En pleine paix il entrera dans les lieux les plus riches de la province, et il fera ce que ses pères et les pères de ses pères n’ont pas fait ; il leur distribuera du butin, et des dépouilles, et des richesses, et il tramera ses desseins contre les places fortes, et cela pour un temps (seulement, Le). ” (Dan. 11:24, Da). C’est ce que Tibère fit, à la manière dont il manifesta sa défiance, en grande partie sous l’influence de Séjan, commandant de la Garde prétorienne, jusqu’au moment où, finalement, Séjan lui-même devint suspect et fut tué.
68 L’empereur Tibère prit constamment soin des provinces romaines. À sa mort, il laissa tous les peuples assujettis à l’empire dans une condition de prospérité qu’ils n’avaient jamais connue sous la domination d’Auguste ou antérieurement et qu’ils ne connaissaient pas encore. Par suite des économies rigoureuses du gouvernement, les impôts étaient légers et Tibère fut à même de se montrer partout généreux quand les temps furent exceptionnellement mauvais. Si les représentants de l’empire, qu’ils fussent soldats, gouverneurs ou autres fonctionnaires, opprimaient un de leurs subordonnés et favorisaient une quelconque irrégularité dans les affaires qu’ils traitaient, ils pouvaient être sûrs de la vengeance de l’empereur. Une prise en mains, ferme, du pouvoir, sauvegardait la sécurité et la tranquillité du public à la fois en Italie et dans les pays étrangers. L’amélioration apportée dans les modes de communication facilitait le commerce. Grâce à ces vertus que les Romains considéraient comme les plus grandes, l’empereur veillait à ce que les affaires fussent administrées convenablement et sagement à l’intérieur et à l’extérieur de Rome. Sous de nombreux rapports les lois furent amendées, et les relations sociales et morales sauvegardées grâce au maintien et au développement des réformes instituées par César Auguste. Cependant, l’historien romain Tacite décrit la personnalité de Tibère comme étant faite de “ dissimulation et d’hypocrisie étudiées dès le commencement ”. Il fut considéré comme un tyran, et après sa mort, au cours de la seconde moitié de mars de l’an 37 de notre ère, on ne l’honora d’aucune déification. Un “ homme méprisé ” !
69. Comment le roi du nord, en Claude, favorisa-t-il un développement de l’empire encore plus grand ? Sous quel empereur l’empire parvint-il à sa plus grande extension ?
69 À Tibère succéda Caïus César, appelé généralement Caligula, lequel, à son tour, eut pour successeur son oncle, Claude, en 41 apr. J.-C. Outre ce que Tibère, en temps que roi du nord, avait fait pour améliorer l’Empire romain, Claude veilla à ce que le développement ultérieur de l’empire se fît selon les idées d’Auguste. Une autorité dit ceci : “ Les États-clients furent absorbés, l’Angleterre méridionale conquise, la romanisation de l’Occident reçut une impulsion puissante, des ouvrages publics furent réalisés à Rome et en Italie, et l’organisation de la bureaucratie impériale fit de rapides progrèsd. ” Un ouvrage d’histoire dit : “ Une importante extension de l’État fut réalisée sous Claude qui envoya une expédition, heureuse, en Angleterre, en 43 de notre ère et ajouta la partie méridionale de l’île en tant que province d’Angleterre. Plus tard, la frontière britannique fut reculée vers le nord et garantie par une ligne de défense. Trajan (de 98 à 117 de notre ère) (...) ambitionnant d’édifier un vaste empire oriental, livra une guerre d’agression au cours de laquelle il défit les Parthes en Perse et ajouta à l’empire, en tant que provinces, l’Arménie, la Mésopotamie et l’Assyrie. Cela représente la limite extrême de l’extension de Rome, mais ces conquêtes réalisées par Trajan en Orient furent abandonnées par son successeure. ”
(À suivre.)
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1960 | 15 janvier
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Questions de lecteurs
● Qu’entendait Jésus par les paroles rapportées dans Jean 3:13 : “ Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme ” ? Puisqu’il était encore sur la terre à ce moment-là, se réfère-t-il à des occasions de son existence préhumaine quand, en sa qualité de Parole de Dieu, il a pu apparaître comme porte-parole angélique de Dieu et monter ensuite au ciel ? — F. B., États-Unis.
Non, le verset dans Jean 3:13 ne se réfère pas à son activité préhumaine en qualité de Parole de Dieu. Il nous faut considérer le contexte de cette déclaration. Au moment où Jésus prononça ces paroles il était descendu du ciel, étant né comme créature humaine, mais il n’y était pas encore monté ; cette ascension n’eut lieu que quarante jours après sa résurrection d’entre les morts.
Veuillez noter, s’il vous plaît, que Jean 3:13 commence par le mot “ et ” dans la King James Version et La Sainte Bible du Cardinal Liénart et “ d’ailleurs ” dans la New World Translation, rattachant ainsi cette déclaration à la précédente. Jésus parle ici à Nicodème, un chef des Juifs, qui vint vers lui, de nuit ; il venait de lui expliquer les conditions à remplir pour entrer dans le royaume de Dieu. Bien que Nicodème fût un instructeur du peuple, il comprenait difficilement comment une personne pouvait naître de nouveau pour entrer dans le royaume céleste. Aussi, Jésus lui répondit-il : “ Tu es le docteur (un maître, NW) d’Israël et tu ne sais pas cela ? En vérité, en vérité, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, et nous attestons ce que nous avons vu, mais vous ne recevez pas notre témoignage. Si vous n’avez pas cru quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croiriez-vous si je vous parle des choses célestes ? Et (d’ailleurs, NW) personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. ” (Jean 3:10-13, Li). En d’autres termes, Jésus disait à Nicodème que lui, dont la demeure avait été dans le ciel avec son Père depuis le commencement de la création, était descendu du ciel et était à même de l’instruire au sujet des affaires célestes ; mais si Nicodème n’avait pas l’intention d’accepter son instruction, alors il n’y avait pas d’autre moyen pour lui d’acquérir la connaissance qu’il voulait, parce que nul homme à aucun moment n’était monté au ciel pour y obtenir cette connaissance et revenir ici-bas avec elle. Jésus ne parlait d’aucune ascension précédente de sa part.
La King James Version et la version Segond ajoutent, à la fin du verset les mots “ qui est dans le ciel ”. Mais Jésus n’était pas dans le ciel lorsqu’il fit cette déclaration ; il était sur la terre, en train de converser avec Nicodème. En harmonie avec cela, dans une note marginale de leur version, les moines de Maredsous signalent que “ ces mots manquent dans plusieurs manuscrits ” et, dans la sienne, Ferrar Fenton indique que ces mots, “ sont omis dans les meilleures et les plus anciennes sources ”. Pour cette raison, ils sont omis dans des traductions comme la New World Translation, The Emphatic Diaglott, An American Translation, The Twentieth Century New Testament, La Sainte Bible du Cardinal Liénart, et la version de J. B. Rotherham.
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CommunicationsLa Tour de Garde 1960 | 15 janvier
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Communications
De nouvelles voix louent Jéhovah
L’œuvre des témoins de Jéhovah progresse dans toutes les parties de la terre. Chaque année d’autres milliers joignent leurs voix au cantique de louange chanté au nom de Jéhovah. En 1958, 798 326 personnes participaient à la prédication, mais en 1959 ce furent 871 737. Ce ne sont pas simplement des chiffres d’une statistique intéressante, mais ils représentent des vies humaines dévouées au service du Très-Haut. Lisez les détails réjouissants et instructifs dans le Yearbook des Témoins de Jéhovah de 1959.
RECTIFICATION
Dans La Tour de Garde du 1er novembre, page 326, paragraphe 23, il ne faut pas lire “ Qui a supprimé la nouvelle alliance et l’a clouée au poteau ? ”, mais “ Qui a supprimé l’ancienne alliance et l’a clouée au poteau ? ”
ÉTUDES DE “ LA TOUR DE GARDE ” POUR LES SEMAINES DU
14 février : Le salut pour votre famille et pour votre prochain. Page 20.
21 février : Le salut en triomphant des traditions orgueilleuses. Page 24.
TEXTES QUOTIDIENS POUR FÉVRIER
16 Abram eut confiance (foi, NW) en (Jéhovah), qui le lui imputa à justice. — Gen. 15:6. wF 15/8/59 12, 14
17 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur (...) les rudiments du monde, et non sur Christ. — Col. 2:8. wF 1/9/59 12, 13
18 Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous. — I Tim. 4:15. wF 15/9/59 14a
19 L’exercice corporel est utile à peu de choses, tandis que la piété (le pieux dévouement, NW) est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. — I Tim. 4:8. wF 15/10/59 9, 10a
20 L’homme ne vit pas de pain seulement, mais (...) de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel (Jéhovah, NW). — Deut. 8:3. wF 1/11/59 7-9
21 Toi donc, (...) fortifie-toi (acquiers de la force, NW) dans la grâce qui est en Jésus-Christ. — II Tim. 2:1. wF 15/2/59 13, 14a
22 Alors ils entendirent la voix de (Jéhovah) Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir. — Gen. 3:8. wF 15/6/59 24, 27, 28
23 Père ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne. — Luc 11:2. wF 1/8/59 1
24 Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. — Ruth 1:16. wF 1/9/59 18
25 Je n’ai rien caché de (je ne me suis pas retenu de vous dire, NW) ce qui vous était utile, et (...) je n’ai pas craint de vous (...) enseigner. — Actes 20:20. wF 1/10/59 21
26 Joignez à votre foi la vertu. — II Pierre 1:5. wF 1/11/59 13, 14a
27 C’est, en effet, une grande source de gain que la piété (pieux dévouement, NW) avec le contentement (en se contentant de ce que l’on possède, NW). — I Tim. 6:6. wF 15/10/59 4, 5
28 L’Éternel (Jéhovah) étendit sa main, et toucha ma bouche ; et l’Éternel (Jéhovah) me dit (...) Regarde, je t’établis aujourd’hui. — Jér. 1:9, 10. wF 1/6/59 13, 14
29 Il agit comme il lui plaît avec l’armée des cieux et avec les habitants de la terre, et il n’y a personne qui résiste à sa main et qui lui dise : Que fais-tu ? — Dan. 4:35. wF 1/7/59 23, 24
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