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MoissonAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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autorisés à se nourrir du produit de la terre. — Ex. 23:10, 11; Lév. 25:3-7, 11, 12, 20-22.
BONNE ATTITUDE ENVERS LE PAUVRE ET USAGE DES PREMIERS FRUITS
L’Israélite ne devait pas moissonner entièrement la lisière de son champ ni ramasser la glanure de sa moisson; les grains et les raisins qui restaient étaient destinés à l’affligé et au résident étranger (Lév. 19:9, 10; 23:22; Deut. 24:19). Les prémices de chaque moisson étaient présentées à Jéhovah (Lév. 23:10, 11; Deut. 26:1-4). Le fruit d’un arbre ne devait pas être cueilli pour un usage personnel avant la cinquième année suivant la plantation de l’arbre (Lév. 19:23-25). Un Israélite pouvait entrer dans le champ ou la vigne de son prochain et manger son content de céréales ou de raisins, mais il lui était interdit d’en remplir son réceptacle ou de manier la faucille sur les céréales de son semblable. — Deut. 23:24, 25; voir Matthieu 12:1; Luc 6:1; voir GLANAGE.
En Terre promise, dans les temps anciens tout comme aujourd’hui, il pleuvait rarement à l’époque de la moisson; en fait, la pluie était si rare que Jéhovah produisit des tonnerres et de la pluie en réponse à la prière de Samuel, pour montrer aux Israélites qu’ils avaient commis un grand mal en demandant un roi humain (I Sam. 12:17-19; voir aussi Proverbes 26:1). Au début de la moisson des orges, le Jourdain était en crue en raison des pluies tardives des premiers jours du printemps et de la fonte des neiges dans les montagnes du Liban. — Josué 3:15; 5:10, 11.
Il fait chaud à l’époque de la moisson, aussi un nuage de rosée donne-t-il une sensation de fraîcheur (És. 18:4). Une boisson rafraîchie par la neige des montagnes est certainement la bienvenue, et c’est à cela, plutôt qu’à une chute de neige, que se réfère de toute évidence le parallélisme évoqué en Proverbes 25:13, car de la neige à l’époque de la moisson serait catastrophique.
LES FÊTES
Les trois grandes fêtes célébrées en Israël étaient directement rattachées à la moisson (Ex. 23:14-17). La fête des Gâteaux non fermentés, qui commençait le 15 Nisan, coïncidait avec la moisson des orges. Le 16 Nisan, “le lendemain du sabbat” (pas nécessairement le sabbat hebdomadaire, car le premier jour de la fête était toujours considéré comme un sabbat), le grand prêtre devait balancer devant Jéhovah une gerbe des prémices de la moisson des orges. — Lév. 23:6-11.
La fête des Semaines ou Pentecôte se célébrait le cinquantième jour à compter du 16 Nisan, au temps de la moisson des blés. En cette occasion, il fallait présenter à Jéhovah, en offrande balancée, deux pains levés faits avec les prémices du grain nouveau (Lév. 23:15-17). Pensant sans doute aux sept semaines réservées à la moisson, entre la fête des Gâteaux non fermentés et la Pentecôte, Jérémie parle de Jéhovah comme de “Celui qui nous garde les semaines prescrites de la moisson” en veillant à ce que cette saison soit sèche, car la pluie nuirait à la récolte. — Jér. 5:24; voir Amos 4:7.
La fête des Huttes ou de la Récolte commençait le quinzième jour du septième mois (Éthanim ou Tischri); elle clôturait joyeusement l’année agricole, puisque les récoltes étaient généralement terminées à ce moment-là. — Lév. 23:33-36, 39-43; voir FÊTE et les différentes fêtes sous leur appellation propre.
EMPLOI FIGURÉ
Le retour des exilés et le rassemblement de personnes pour la vie sont comparés à une moisson (Osée 6:11; Mat. 9:37, 38; Luc 10:2; Jean 4:35-38); il en est de même du rassemblement et de la destruction des méchants (Jér. 51:33; Rév. 14:17-20). Jésus Christ parla de la “conclusion du système de choses” comme d’une moisson, au cours de laquelle les anges ou moissonneurs ramasseront tous ceux qui ressemblent à la mauvaise herbe et les jetteront dans la “fournaise de feu”, tandis que les justes comparés au blé “brilleront du même éclat que le soleil, dans le royaume de leur Père”. (Mat. 13:24-30, 36-43.) Cette moisson s’effectue sous la direction de Jésus Christ, car le livre de la Révélation le représente comme “quelqu’un de semblable à un fils d’homme” avec, dans sa main, une faucille affilée. — Rév. 14:14-16.
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MOLADAH
{Article non traduit.}
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MOLECH
(sans doute mèlèkh [“roi”] avec les voyelles de boshèth [“honte”], pour indiquer la répulsion que Molech inspire. Ce nom correspond peut-être à Malcam [II Sam. 12:30; I Chron. 20:2; Jér. 49:1, 3; Soph. 1:5], à Moloch [Actes 7:43; voir Amos 5:26] et à Milcom [I Rois 11:5, 33]).
Divinité qui était vénérée notamment par les Ammonites (I Rois 11:5, 7, 33). En Jérémie 32:35, Molech est cité parallèlement à Baal. Si cela ne l’identifie pas à ce faux dieu, on peut supposer pour le moins qu’il existait une certaine corrélation entre ces deux divinités.
Il est généralement admis que le dieu Malcam mentionné en II Samuel 12:30 et en I Chroniques 20:2 était la représentation idolâtrique du dieu des Ammonites Milcom ou Molech, bien que le terme hébreu rendu par “Malcam” puisse aussi être traduit par “leur roi”. (Voir AC; Sg; TOB.) Cependant, un peu avant dans le récit, le roi des Ammonites est appelé “Hanun” (II Sam. 10:1-4); il est donc raisonnable d’en déduire que si, dans ces passages des Écritures, il était question de ce roi plutôt que de l’idole, le nom “Hanun” aurait été employé de préférence à “Malcam”. En outre, il est peu probable qu’un roi ait porté une couronne pesant environ 34 kilogrammes. Pour la même raison, on a émis l’idée que David n’aurait placé la couronne de Malcam sur sa tête que quelques instants, peut-être pour symboliser sa victoire sur ce faux dieu. Cependant, selon l’interprétation que donnent les targums et que nombre de traducteurs ont retenue, cette couronne n’était garnie que d’un seul joyau. Aussi certains pensent-ils que ce fut ce joyau, et non la couronne elle-même, qui passa sur la tête de David.
SACRIFICES D’ENFANTS OFFERTS À MOLECH
La loi que Dieu donna à Israël ordonnait de mettre à mort quiconque sacrifierait sa progéniture à Molech. Cette ordonnance concernait même les résidents étrangers (Lév. 20:2-5). Malgré tout, tant dans le royaume de Juda que dans celui des dix tribus, les Israélites apostats firent passer leurs enfants par le feu. — II Rois 17:17, 18; Ézéch. 23:4, 36-39.
D’aucuns pensent que par l’expression ‘passer par le feu’ des enfants en l’honneur de Molech il faut entendre une purification rituelle par laquelle les enfants étaient voués ou dédiés à cette divinité. D’autres, par contre, croient qu’il s’agissait vraiment d’un sacrifice. De fait, on ne peut nier que les Cananéens et les Israélites apostats sacrifièrent effectivement leurs enfants (Deut. 12:31; Ps. 106:37, 38). Nous lisons que Achaz, roi de Juda, “se mit en devoir de brûler ses fils [son fils, Syr] dans le feu”. (II Chron. 28:3.) Or, il est écrit dans le texte parallèle de II Rois 16:3: “Il fit même passer son propre fils par le feu.” Cela indique que ‘passer par le feu’ est bien synonyme d’offrir en sacrifice, du moins dans certains cas. Cependant, il semble que le culte de Molech ne fut pas pratiqué d’une façon identique en tout temps et en tout lieu. Par exemple, bien que Salomon, influencé par ses femmes étrangères, ait bâti des hauts lieux pour Molech et pour d’autres dieux, il n’est pas fait mention de sacrifices d’enfants avant l’époque d’Achaz (I Rois 11:7, 8). Si cette pratique odieuse avait déjà été perpétrée auparavant, elle aurait certainement été condamnée au même titre que les autres formes d’idolâtrie qui existaient sous les règnes de différents rois. C’est pourquoi plusieurs commentateurs sont d’avis que l’expression ‘faire passer par le feu’ signifiait à l’origine opérer une purification rituelle et qu’elle en vint par la suite à désigner un véritable sacrifice. L’expression hébraïque que l’on rencontre en Lévitique 18:21 et que l’on traduit littéralement par “faire passer” (cf. NW, éd. 1984, note en bas de page; Da) signifie selon toute vraisemblance vouer ou dédier des enfants au faux dieu Molech.
Achaz et Manassé sont les seuls rois de Juda dont il est dit qu’ils ont fait passer leur progéniture par le feu. Mais sous l’influence de ces deux rois qui offraient des enfants en sacrifice, cette pratique s’est vraisemblablement implantée chez les Israélites en général (II Rois 16:3; 21:6; Jér. 7:31; 19:4, 5; 32:35; Ézéch. 20:26). En certaines circonstances du moins, les enfants n’étaient pas brûlés vifs, mais d’abord mis à mort. — Ézéch. 16:20, 21.
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MolidAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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MOLID
{Article non traduit.}
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MondeAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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MONDE
Ce mot traduit généralement le grec kosmos dont le sens premier est “ordre” ou “organisation”. Lorsque la notion de beauté est rattachée à l’ordre et à la symétrie, kosmos peut également désigner cette idée. C’est pourquoi les Grecs l’utilisaient souvent pour parler de la “parure”, notamment celle des femmes. C’est dans ce sens-là qu’il est employé en I Pierre 3:3. D’où notre terme “cosmétique”. Le verbe kosméô a le sens de “préparer” (‘mettre en ordre’) en Matthieu 25:7 et de “parer”, “orner” partout ailleurs (Mat. 12:44; 23:29; Luc 11:25; 21:5; I Tim. 2:9; Tite 2:10; I Pierre 3:5; Rév. 21:2, 19). Quant à l’adjectif kosmios, il décrit ce qui est “bien arrangé”, “ordonné” en I Timothée 2:9 et 3:2.
C’est de toute évidence parce que l’univers reflète l’ordre que les philosophes grecs désignaient parfois la création visible tout entière par le mot kosmos. Mais ils n’étaient pas tous d’accord, les uns limitant l’emploi de ce terme aux corps célestes, les autres l’utilisant pour parler de tout l’univers. Le mot kosmos est employé pour désigner la création matérielle tout entière dans certains livres apocryphes (voir Sagesse 9:9; 11:17; Jé) qui ont été écrits à l’époque où la philosophie grecque influençait beaucoup le monde juif. Mais cette acception particulière de kosmos est presque, voire totalement absente dans les Écritures grecques chrétiennes. On pourrait toutefois penser qu’il a ce sens dans quelques passages, par exemple dans le discours que Paul tint aux Athéniens réunis à l’Aréopage. Là, l’apôtre déclara: “Le Dieu qui a fait le monde [kosmos] et toutes les choses qui y sont, étant, — Il l’est, Celui-là, — Seigneur du ciel et de la terre, n’habite pas dans des temples faits à la main.” (Actes 17:22-24). Puisque les Grecs employaient couramment le terme kosmos pour désigner l’univers, il se peut que Paul l’ait utilisé dans ce sens. Mais il est tout à fait possible que, même dans ce cas-là, il l’ait employé dans un des autres sens considérés dans cet article.
EN RAPPORT AVEC L’HUMANITÉ
Le mot kosmos, “monde”, est associé très étroitement à l’humanité dans la littérature profane grecque, mais plus encore dans les Écritures. Ainsi, quand Jésus dit que l’homme qui marche dans la lumière du jour “voit la lumière de ce monde [kosmos]” (Jean 11:9), on pourrait penser que par “monde” il entend simplement la planète Terre dont la source de la lumière est le soleil. Mais Jésus ajoute que l’homme qui marche pendant la nuit se cogne à quelque chose “parce que la lumière n’est pas en lui”. (V. 11:10.) C’est avant tout pour les humains que Dieu a donné le soleil et les autres planètes (voir Genèse 1:14; Psaume 8:3-8; Matthieu 5:45). Pareillement, prenant la lumière au sens spirituel, Jésus dit à ses disciples qu’ils sont “la lumière du monde”. (Mat. 5:14.) Il n’entend certainement pas par là qu’ils éclairent la planète, car il explique ensuite qu’ils doivent éclairer “les hommes”, l’humanité (v. 11:16; voir Jean 3:19; 8:12; 9:5; 12:46; Philippiens 2:15). Par prêcher la bonne nouvelle “dans le monde entier” (Mat. 26:13), il faut également comprendre la proclamer à l’humanité dans son ensemble. D’ailleurs, en français et dans certaines autres langues, par l’expression “tout le monde” (todo el mundo en espagnol) on entend “chacun”, tous les individus. — Voir Jean 8:26; 18:20; Romains 1:8; Colossiens 1:5, 6.
Selon un de ses sens premiers, kosmos désigne toute l’humanité, tous les humains. Ainsi, les Écritures montrent que le kosmos, ou le monde, est coupable de péché (Jean 1:29; Rom. 3:19; 5:12, 13) et a besoin d’un sauveur qui lui donne la vie (Jean 4:42; 6:33, 51; 12:47; I Jean 4:14), ce qui ne peut s’appliquer qu’aux humains, mais pas à la création inanimée ni aux animaux. C’est ce monde-là que Dieu a tant aimé “qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque exerce la foi en lui ne soit pas détruit, mais ait la vie éternelle”. (Jean 3:16, 17; voir II Corinthiens 5:19; I Timothée 1:15; I Jean 2:2.) Le monde des hommes est le champ dans lequel Jésus Christ a semé l’excellente semence, les “fils du royaume”. — Mat. 13:24, 37, 38.
Quand Paul dit que les “qualités invisibles [de Dieu] se voient distinctement depuis la création du monde, car elles sont perçues par l’intelligence grâce aux choses qui ont été faites”, il doit vouloir dire depuis la création de l’humanité, car c’est seulement à partir de celle-ci qu’il y a eu sur la terre des créatures intelligentes capables de ‘percevoir’ ces qualités invisibles grâce à la création visible. — Rom. 1:20.
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