-
SacrificesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
femelle ou une agnelle; on procédait de la même manière que pour le péché d’un chef (Lév. 4:27-35).
Dans les sacrifices ci-après, les péchés différaient des précédents en ce que les personnes concernées ‘n’avaient pas exécuté tous les commandements de Jéhovah’ et avaient donc péché par omission. — Nomb. 15:22.
V. Pour toute l’assemblée, on sacrifiait un chevreau de chèvres (Nomb. 15:23-26); pour un particulier, une chèvre en sa première année (Nomb. 15:27-29).
Il semble que lorsque les prêtres mangeaient une partie du sacrifice pour le péché c’était comme s’ils ‘répondaient de la faute’ de ceux qui présentaient cette offrande, “afin de faire propitiation pour eux devant Jéhovah”, en vertu de leur fonction sacrée. — Lév. 10:16-18; 9:3, 15.
Sacrifices de culpabilité
Il s’agissait aussi de sacrifices pour le péché, car toute forme de culpabilité constitue un péché. Les sacrifices de culpabilité étaient requis de ceux qui s’étaient rendus coupables de certains péchés en particulier. Ils différaient légèrement des autres sacrifices pour le péché en ce qu’ils avaient pour but, semble-t-il, de satisfaire à un droit qui avait été violé ou de le rétablir, droit qui revenait à Jéhovah ou à sa nation sainte. Le sacrifice de culpabilité donnait satisfaction à Jéhovah au sujet du droit violé et (ou) permettait au pécheur repentant de recouvrer certains droits que lui donnait l’alliance et de se libérer de la punition due à son péché. — Voir Ésaïe 53:10.
Dans les cas rapportés en Lévitique 5:1-6, 17-19, il s’agissait d’individus ayant péché inconsciemment, inconsidérément ou par négligence, mais qui désiraient faire réparation une fois l’affaire portée à leur attention. Par contre, les péchés dont il est question en Lévitique 6:1-7 étaient dus non à l’ignorance ou à la négligence, mais à des faiblesses et à des désirs charnels, sans être toutefois délibérés, arbitraires et résolument en rébellion contre Dieu. Touché dans sa conscience, le pécheur se repentait de lui-même, confessait sa faute, faisait compensation et demandait ensuite la miséricorde et le pardon de Dieu. — Mat. 5:23, 24.
Ces prescriptions montrent clairement que si la Loi était stricte à l’égard du pécheur volontaire et impénitent, elle tenait compte des circonstances ainsi que des mobiles et de l’attitude du coupable, de sorte que sous la Loi il pouvait lui être fait miséricorde, comme c’est aussi le cas dans la congrégation chrétienne (voir Lévitique 6:1-7; Exode 21:29-31; Nombres 35:22-25; II Corinthiens 2:5-11; 7:8-12; I Timothée 1:2-16). Notez, toutefois, qu’aucune de ces fautes ne pouvait être commise impunément, ni sans que la victime reçoive une compensation et qu’un sacrifice de culpabilité soit offert à Jéhovah. À quelques variantes près, les sacrifices de culpabilité étaient offerts comme les sacrifices pour le péché et le prêtre en recevait une portion. — Lév. 7:1, 5-7.
Voici quelques-unes des circonstances requérant des sacrifices de culpabilité et la manière de procéder:
I. Quiconque avait été témoin d’une affaire mais ne l’avait pas attestée en justice, ou avait entendu une imprécation faite en public mais ne l’avait pas rapportée; quiconque était devenu impur involontairement pour avoir touché un corps mort ou une autre personne impure; quiconque formulait imprudemment ou inconsidérément le vœu de faire ou de ne pas faire quelque chose (Lév. 5:1-4). Le coupable devait d’abord confesser de quelle manière il avait péché (Lév. 5:5). Le sacrifice de culpabilité variait selon les moyens du pécheur (Lév. 5:6-10); si c’étaient des céréales, on ne devait y ajouter ni huile, ni encens, car il s’agissait d’un sacrifice pour le péché, donc obligatoire, à la différence de l’offrande volontaire, qui était joyeuse, puisqu’elle provenait d’une personne approuvée par Dieu (Lév. 5:11-13).
II. L’homme qui péchait par erreur contre les choses saintes de Jéhovah (par exemple, qui s’appropriait involontairement du grain mis à part en tant que dîme destinée au sanctuaire, et s’en servait pour son usage personnel ou pour celui de sa maisonnée [profanant ainsi une chose sanctifiée]) (Lév. 5:15a; voir Lévitique 22:14-16): il fallait donner la compensation plus un cinquième au sanctuaire (Lév. 5:16); présenter un bélier en sacrifice de culpabilité (Lév. 5:15).
III. Quiconque faisait involontairement (probablement par négligence) quelque chose que Jéhovah avait ordonné de ne pas faire: il fallait offrir un bélier “selon la valeur estimative”. (Lév. 5:15-17.)
IV. Quiconque trompait son compagnon en s’appropriant des biens sous sa garde, le volait, le frustrait, gardait une chose perdue et mentait à ce sujet ou faisait un faux serment (Lév. 6:2, 3; voir Exode 22:7-13; notez que cela n’inclut pas le témoignage mensonger porté contre son prochain, comme en Deutéronome 5:20): d’abord, le coupable devait confesser sa faute, puis restituer à la victime le montant intégral de la chose volée en y ajoutant un cinquième (Lév. 6:4, 5; Nomb. 5:6, 7). Si celui qui avait été lésé était décédé, la compensation revenait à son plus proche parent masculin; s’il n’avait pas de parent, elle allait au prêtre (Nomb. 5:8). Enfin, le pécheur devait présenter un bélier en sacrifice de culpabilité.
Offrandes céréalières
On faisait des offrandes céréalières comme prémices de la moisson et avec les sacrifices de communion, les holocaustes et les sacrifices pour le péché, mais aussi indépendamment de ces sacrifices (Ex. 29:40-42; Lév. 23:10-13, 15-18; Nomb. 15:8, 9, 22-24; 28:9, 10, 20, 26-28; chap. 29). C’était un témoignage de gratitude pour la générosité dont Dieu faisait preuve en accordant des bénédictions et la prospérité. On y ajoutait souvent de l’huile et de l’encens. On présentait les offrandes céréalières sous la forme de fleur de farine, de gâteaux en couronnes ou de galettes cuits au four, sur la poêle ou dans le chaudron à friture, ou encore de grain rôti. Une partie était offerte sur l’autel de l’holocauste, une autre revenait aux prêtres, et celui qui offrait le sacrifice en mangeait également s’il s’agissait d’un sacrifice de communion (Lév. 6:19-23; 7:11-13; Nomb. 18:8-11). Les offrandes céréalières présentées sur l’autel ne devaient contenir ni levain ni “miel” (probablement du sirop de figue ou du jus de fruit) sujet à la fermentation. — Lév. 2:1-16.
Libations
Les libations accompagnaient la plupart des autres sacrifices, surtout après l’entrée des Israélites en Terre promise (Nomb. 15:2, 5, 8-10). Il s’agissait de vin, une “boisson enivrante”, que l’on versait sur l’autel (Nomb. 28:7, 14; voir Exode 30:9; Nombres 15:10). L’apôtre Paul écrivit aux chrétiens de Philippes: “Si je suis répandu comme une libation sur le sacrifice et le service public à quoi vous a conduits votre foi, je suis joyeux.” En prenant l’image d’une libation, Paul montrait qu’il était disposé à répandre sa vie pour ses frères chrétiens (Phil. 2:17). Peu avant sa mort, il écrivit à Timothée: “Je suis déjà en train d’être répandu comme une libation, et le temps marqué pour ma libération est imminent.” — II Tim. 4:6.
Offrandes balancées
Lors des offrandes balancées, il semble qu’après avoir placé ses mains sous celles de l’adorateur qui présentait le sacrifice le prêtre les balançait par un mouvement de va-et-vient; l’offrande pouvait aussi être balancée par le prêtre lui-même (Lév. 23:11a). C’est apparemment ce que fit Moïse, en sa qualité de médiateur de l’alliance de la Loi, pour Aaron et ses fils, lorsqu’il les consacra à la prêtrise (Lév. 8:28, 29). Ce geste symbolisait la présentation à Jéhovah de la chose offerte. Certaines offrandes balancées constituaient la part attribuée aux prêtres. — Ex. 29:27.
Le 16 Nisan, le grand prêtre présentait une gerbe (ou un omer) des prémices de l’orge comme offrande balancée. Ce jour même, en 33 de notre ère, Jésus Christ fut ressuscité, “prémices de ceux qui se sont endormis dans la mort”. (I Cor. 15:20; Lév. 23:11b; Jean 20:1.) Le jour de la Pentecôte, on présentait deux pains levés des prémices du blé comme offrande balancée (Lév. 23:15-17). C’est ce jour-là que Jésus, en sa qualité de Grand Prêtre dans les cieux, a pu présenter à Jéhovah les premiers de ses frères spirituels, membres de la congrégation chrétienne, qui ont été pris parmi l’humanité pécheresse et oints par l’effusion de l’esprit saint. — Actes 2:1-4, 32, 33; voir Jacques 1:18.
Portions sacrées (offrandes prélevées)
Le mot hébreu teroumah est parfois traduit par “portion sacrée”, lorsqu’il s’applique à la part qui était prélevée sur le sacrifice, comme portion assignée aux prêtres (Ex. 29:27, 28; Lév. 7:14, 32; 10:14, 15). De même, ce mot est souvent rendu par “contribution”, lorsqu’il désigne les choses offertes au sanctuaire, lesquelles, à l’exception de ce qui était sacrifié sur l’autel, étaient attribuées elles aussi aux prêtres pour leur subsistance. — Nomb. 18:8-13, 19, 24, 26-29; 31:29; Deut. 12:6, 11.
-
-
SaducéensAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
SADDUCÉENS
Importante secte du judaïsme, associée à la prêtrise (Actes 5:17). On ignore quand, exactement, les Sadducéens firent leur apparition en tant que secte religieuse. Leur nom apparaît pour la première fois dans les écrits de l’historien Josèphe, qui signale qu’ils s’opposèrent aux Pharisiens dans la seconde moitié du IIe siècle avant notre ère (Histoire ancienne des Juifs, liv. XIII, chap. XVIII, par. 3). Josèphe mentionne également un certain nombre de leurs enseignements, mais on ne saurait affirmer que ces informations sont tout à fait exactes. D’après lui, à la différence des Pharisiens, les Sadducéens niaient le rôle du destin et maintenaient que par ses actes l’homme portait l’entière responsabilité de ce qui lui arrivait (Histoire ancienne des Juifs, liv. XIII, chap. IX, par. 7). Ils rejetaient les nombreuses traditions orales qu’observaient les Pharisiens, ainsi que leur croyance en l’immortalité de l’âme et en de futurs châtiments ou récompenses dans l’Hadès. Entre eux, les Sadducéens se traitaient sans ménagement. Ils avaient la réputation d’être ergoteurs. Selon Josèphe, leur enseignement plaisait ‘aux riches’. — Histoire ancienne des Juifs, liv. XIII, chap. XVIII, par. 3; Guerre des Juifs, liv. II, chap. XII, pars 27, 28.
Comme Jean le Baptiseur le leur fit remarquer, les Sadducéens avaient besoin de produire du fruit qui convenait à la repentance parce que, tout comme les Pharisiens, ils n’avaient pas observé la loi de Dieu (Mat. 3:7, 8). Jésus Christ lui-même compara leurs enseignements corrompus à du levain. — Mat. 16:6, 11, 12.
Actes 23:8 déclare au sujet de leurs croyances religieuses: “Les Sadducéens, en effet, disent qu’il n’y a ni résurrection, ni ange, ni esprit, tandis que les Pharisiens déclarent publiquement toutes ces choses.” Aussi est-ce à propos de la résurrection et de la loi du lévirat qu’un groupe de Sadducéens questionna Jésus Christ dans le but de l’embarrasser; mais il les réduisit au silence. En se référant à la Loi, que les Sadducéens prétendaient accepter, il réfuta leur affirmation selon laquelle il n’y a pas de résurrection (Mat. 22:23-34; Marc 12:18-27; Luc 20:27-40). Plus tard, quand l’apôtre Paul comparut devant le Sanhédrin, il divisa cette cour suprême juive en dressant les Pharisiens contre les Sadducéens, à cause des différences religieuses qui existaient entre eux. — Actes 23:6-10.
Bien que divisés sur le plan religieux, les Sadducéens et les Pharisiens s’unirent pour tenter Jésus en lui demandant un signe (Mat. 16:1). De même, les deux groupes s’associèrent dans leur opposition au Fils de Dieu. Le témoignage de la Bible indique que les Sadducéens jouèrent un rôle prépondérant dans la conspiration qui visait à supprimer Jésus. Un certain nombre d’entre eux siégeaient au Sanhédrin, le tribunal qui complota contre le Christ puis le condamna à mort. Caïphe, grand prêtre et Sadducéen, était membre de cette cour, comme l’étaient sans aucun doute d’autres prêtres en vue (Mat. 26:59-66; Jean 11:47-53; Actes 5:17, 21). Par conséquent, chaque fois que les Écritures grecques chrétiennes mentionnent les actions entreprises par les prêtres en chef, des Sadducéens étaient de toute évidence impliqués (Mat. 21:45, 46; 26:3, 4, 62-64; 28:11, 12; Jean 7:32). Ce sont, semble-t-il, les Sadducéens qui prirent l’initiative de tenter d’arrêter le développement du christianisme après la mort et la résurrection de Jésus. — Actes 4:1-23; 5:17-42; 9:14.
-
-
SafranAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
SAFRAN
On a généralement identifié le mot hébreu karkôm, que l’on ne rencontre que dans le Cantique des cantiques (4:14), au crocus sativus, le crocus qui produit le safran. C’est une plante bulbeuse qui fleurit en automne, à feuilles longues et étroites et à fleurs violettes, très similaire au crocus commun du printemps. Il faut plus de quatre mille fleurs pour produire une trentaine
-