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L’espérance permet de persévérerLa Tour de Garde 1954 | 15 décembre
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16. Comment l’espérance figure-t-elle parmi “ toutes les armes de Dieu ” ? En quel sens est-elle une force qui protège ?
16 L’apôtre trouva dans l’espérance une telle force qu’il en parla non seulement comme de “ l’ancre de l’âme ” mais aussi comme d’un casque qui protège le soldat. Ayez “ pour casque l’espérance du salut ”. (I Thess. 5:8.) L’espérance est une force qui protège ; pourquoi ne pas la porter comme un casque ? Un casque protège la tête, donc l’esprit. L’espérance du chrétien figure donc parmi “ toutes les armes de Dieu ” qu’il faut revêtir afin “ de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable ”, car il nous est ordonné de prendre “ le casque du salut ” (Éph. 6:11, 17). Jéhovah met sur sa tête “ le casque du salut ” et il donne aujourd’hui un ordre semblable à ses fidèles témoins (És. 59:17). De quelle façon portons-nous le casque ? En pensant à notre espérance, en remplissant notre esprit d’idées théocratiques, en étudiant les textes quotidiens et en parlant des activités théocratiques. L’espérance fournit des sujets de méditation et nous protège contre les pensées de ce vieux monde. L’espérance du salut maintient nos pensées tournées vers l’avenir, “ oubliant ce qui est en arrière ”. — Phil. 3:13.
17. Comment pouvons-nous saborder le navire de notre foi ?
17 Quand nous pensons à ce qui est en arrière, nous livrons un mauvais combat et sapons notre espérance. Le futur “ naufragé ” par rapport à la foi enlève le casque du salut et commence à se réjouir dans les plaisirs et les séductions de ce monde plutôt que de se réjouir en espérance. Il oublie que la “ mer ” est pleine de tourbillons que sont les séductions de la carrière commerciale et les plaisirs captivants. Prenons le cas de Démas, compagnon de service de l’apôtre Paul. Démas n’était pas nouveau venu à la vérité ; il avait même été avec l’apôtre pendant sa première détention (Col. 4:14). Mais quelque chose arriva à Démas. Il enleva son “ casque ” ; son esprit n’était plus tourné vers l’avenir. Voici ce que déclara Paul : “ Démas m’a abandonné, par amour pour le siècle présent. ” (II Tim. 4:10). Démas avait fait “ naufrage ”. Pourquoi ? Parce qu’il avait cessé de se réjouir en espérance, en regardant devant lui, mais il s’était mis à espérer en des choses placées derrière lui, dans ce monde. Sans aucun doute Démas pensait qu’il était trop pénible de se contenter uniquement des choses nécessaires à la vie. Les bonnes choses de la vie l’attiraient et devinrent son espérance. C’est cette espérance “ rétrograde ” qui lui fit faire naufrage.
18. Quel est aujourd’hui le plus grand écueil pour le navire de notre foi ? Quel conseil Paul donna-t-il ?
18 Nous devons donc nous mettre en garde contre les pensées dirigées derrière nous. Nous ne pouvons nous réjouir en espérance et en même temps songer avec plaisir aux intérêts que poursuit ce monde. Aujourd’hui le plus grand écueil pour le navire de notre foi est sans aucun doute ce que Jésus a appelé “ les soucis de la vie ”. (Luc 21:34.) Si nous avons vraiment placé notre espérance dans le monde nouveau, nous ne permettrons pas aux soucis de la vie de saper notre espérance. Tenter de vivre au sein de l’abondance et du luxe peut faire de nous de nouveaux Démas. “ Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. ” Prenons conscience du péril qu’il y a d’en désirer davantage : “ Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. ” (I Tim. 6:8, 9). Nous courons le danger de faire naufrage dès que nous cessons de mener le bon combat : “ Il n’est pas de soldat qui s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé. ” — II Tim. 2:4.
LA RECHERCHE DE NOS “ PROPRES INTÉRÊTS ” SAPE NOTRE ESPÉRANCE
19. Quelle tendance nuisible à l’espérance l’apôtre Paul remarqua-t-il chez certains chrétiens ? Quelles questions devons-nous nous poser aujourd’hui ?
19 La précieuse espérance de la vie éternelle peut être aisément sapée par nous-mêmes, quand nous décidons d’agir à notre guise. Le roi Salomon souligna ce danger (Prov. 14:12 ; 16:25 ; 21:2). Au temps des apôtres, c’était là un obstacle commun à la maturité. Peu nombreux étaient ceux qui accordaient de tout leur cœur la première place aux intérêts du Royaume. Paul remarqua cela, et voici ce qu’il écrivit, parlant de Timothée : “ Car je n’ai personne ici qui partage mes sentiments, pour prendre sincèrement à cœur votre situation ; tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ. ” (Phil. 2:20, 21). Paul connaissait certains chrétiens à Rome, et tous ceux-ci, excepté Timothée, avaient des tendances intéressées, qui entravaient l’œuvre de Jésus-Christ. Quand Timothée se voua à Dieu, il ensevelit complètement sa propre volonté afin que l’œuvre de Jéhovah pût prendre la première place dans sa vie. Il déclara en toute sincérité : “ Me voici, envoie-moi. ” (És. 6:8). Puisque des tendances à l’égoïsme prévalaient au temps de Paul, il est d’autant plus probable qu’elles doivent se manifester aujourd’hui, quand les “ bonnes ” choses de la vie sont si diverses et si nombreuses ! Pionniers, serviteurs, proclamateurs, quelle est votre attitude à l’égard de vos “ propres intérêts ” ? Occupent-ils leur place théocratique, de sorte qu’ils n’entravent pas l’œuvre de Jésus-Christ ? “ Cherchez premièrement le royaume. ” — Mat. 6:33.
20, 21. a) Donnez des exemples de ce qu’on entend par ses “ propres intérêts ”. b) Nos “ propres intérêts ” peuvent-ils nous conduire au naufrage ?
20 Ne vous méprenez pas. Ce que Paul appela nos “ propres intérêts ” peut être des choses parfaitement légitimes. Si elles ne sont pas contraires aux préceptes bibliques, elles sont “ permises ”. Mais l’apôtre a déclaré : “ Tout est permis, mais tout n’est pas utile ; tout est permis, mais tout n’édifie pas. ” (I Cor. 10:23). Le désir d’avoir de “ bonnes choses ” et la recherche des divertissements (télévision, radio, cinéma, etc.) peuvent, si l’on n’y prend garde, détruire notre espérance ; il est certain qu’ils ne l’édifient pas. Il est indispensable que nous affermissions l’espérance afin qu’elle devienne notre “ joie ”, comme elle l’était devenue pour Jésus. De nombreux autres intérêts non théocratiques abondent en ce monde, tels ceux qu’on appelle “ passe-temps ”. Ces derniers procurent du plaisir et du délassement et parfois même des biens en ce monde. Mais ces distractions peuvent aisément nous prendre au piège et saper notre espérance.
21 Aujourd’hui les passe-temps sont très variés. Ils vont de la philatélie à l’athlétisme. Comme exemple, nous prendrons ici le passe-temps qu’est la photographie. Un frère découvre que cette distraction lui procure beaucoup de joie. Avec son appareil, il a photographié de belles assemblées théocratiques et des événements de sa vie. Ses “ propres intérêts ” lui demandent de se tenir au courant de tous les aspects de son passe-temps. Il achète et lit de nombreuses revues. Bientôt il étudie des ouvrages qui traitent de la photographie, consacrant de plus en plus de temps à une chose “ permise ”. Il n’assistera peut-être pas à toutes les réunions afin de pouvoir lire la dernière revue technique. Il croira même nécessaire de rechercher la société de ceux qui ne sont pas dans la vérité dans le dessein de se perfectionner davantage sur la photographie. L’intérêt “ permis ” que poursuit ce frère a grandi à un point où il menace de détruire son espérance. S’il n’entrave pas son “ propre intérêt ” pour le mettre à sa place théocratique, il risque de faire naufrage.
22. a) L’apôtre Paul donna-t-il une grande valeur à l’espérance ? b) Quel danger court-on encore en recherchant ses “ propres intérêts ” ?
22 Paul donna une telle valeur à l’espérance dans le Christ qu’il déclara : “ Et même je regarde toutes choses comme une perte. ” (Phil. 3:8). Si notre espérance est une telle force dans notre vie, nous ne permettrons pas aux soucis, aux passe-temps et à nos propres intérêts de la ruiner. En recherchant ses propres intérêts, on court le danger de se trouver tôt ou tard parmi les amis de ce monde. Celui qui est de ce monde ne peut pas édifier votre espérance, parce qu’il n’en a pas. Il sapera plutôt vos bonnes habitudes théocratiques et votre espérance. Recherchez la compagnie de ceux qui se réjouissent en espérance et qui ont adopté le mode de vie du Monde Nouveau. “ Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ” — I Cor. 15:33.
23. Pourquoi faut-il s’efforcer de garder notre esprit tourné vers l’avenir ?
23 Efforçons-nous de garder notre esprit tourné vers l’avenir. C’est là une bonne habitude à cultiver. L’espérance des disciples oints du Christ est telle qu’ils ne peuvent se permettre de regarder derrière eux. Ils doivent connaître en effet la gloire céleste, l’incorruptibilité et le privilège de régner comme rois, prêtres et juges pendant mille ans avec Jésus-Christ, le Roi du Monde Nouveau, en le voyant tel qu’il est (I Jean 3:2, 3 ; I Cor. 15:53, 54 ; Apoc. 20:4, 6). Quant aux autres brebis, elles espèrent vivre éternellement sur la terre, participer à l’œuvre de transformation de notre planète en paradis, prendre part à l’accomplissement du mandat de procréation, régner sur la création animale et être témoins de la résurrection générale des morts (Gen. 9:1 ; Osée 2:18 ; Marc 10:30 ; Luc 23:43 ; Jean 5:28). Quant aux deux classes, elles espèrent par-dessus tout assister à l’anéantissement de tous les ennemis de Jéhovah de sorte que son nom soit réhabilité pour toujours (Juges 5:31 ; Rom. 3:4). En vérité, l’espérance de la société du Monde Nouveau se résume en ces mots : “ Mets ton espoir en Jéhovah ! Maintenant et toujours ! ” — Ps. 131:3, Cr 1905.
24. Pourquoi se réjouir en espérance ?
24 Portons donc le casque du salut. Réjouissez-vous en espérance. Songez à votre espérance, elle est digne d’être l’objet de vos pensées (Phil. 4:8). Plus souvent nous nous réjouirons en espérance, plus souvent nous penserons au Dieu de l’espérance qui est Jéhovah. Il est bon et profitable d’entretenir de pareilles pensées : “ Jéhovah fut attentif, et il écouta ; et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent Jéhovah et méditent sur son nom. ” — Mal. 3:16, AS.
LA PLEINE ASSURANCE DE NOTRE ESPÉRANCE
25. Qu’est-ce qui est nécessaire pour que se réalise notre espérance ?
25 Quand notre espérance est-elle solide ? Elle demeure solide quand nous la proclamons publiquement. La foi sans les œuvres est morte. De même une espérance qui n’est pas exprimée n’est pas solide : “ C’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut. ” “ Retenons fermement la profession de notre espérance. ” (Rom. 10:10 ; Héb. 10:23). Ainsi, notre espérance soutenue par l’esprit de Jéhovah et rendue solide par notre confession publique est une force. Elle nous aide à regarder devant nous et à travailler pour notre espérance : “ Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant. ” (I Tim. 4:10). Nos efforts pour prêcher la bonne nouvelle nous assurent que notre travail ne sera pas vain et que notre espérance se réalisera. — I Cor. 15:58 ; Héb. 6:11, 12.
26. Résumez la force de l’espérance. Que pouvons-nous faire avec son aide ?
26 Gardons donc cette “ ancre de l’âme ”. Elle nous préservera du naufrage. L’espérance produit la persévérance. Elle apporte de la joie. Elle nous encourage à persévérer dans la prière. Elle nous fait méditer sur le nom de Jéhovah. Réjouissons-nous donc, nous qui sommes membres de la société du Monde Nouveau. L’espérance du monde est sombre, la nôtre est claire. L’espérance de ce monde s’écroule, la nôtre est sur le point de se réaliser. L’espérance de ce monde est fondée sur la crédulité, la nôtre est basée sur la foi. L’espérance de ce monde déçoit, la nôtre a une issue heureuse. Le monde nouveau étant très proche, nos plus chères espérances, qu’elles soient célestes ou terrestres, seront bientôt accomplies. C’est pourquoi vivons “ dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ ”. — Tite 2:12, 13.
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La fête antichrétienne de NoëlLa Tour de Garde 1954 | 15 décembre
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La fête antichrétienne de Noël
“ LES témoins de Jéhovah ne fêtent pas Noël. À New Ulm, un groupement religieux, les témoins de Jéhovah, ne suit pas la tradition et ne célèbre pas Noël. Le groupe local n’a prévu aucun service divin pour Noël. ” Ainsi débutait un article paru il y a deux ans dans le Daily Journal, New Ulm, Minnesota, U.S.A., dans son édition du 22 décembre.
Vous demandez-vous pourquoi les témoins de Jéhovah ne célèbrent pas cette fête, de propos délibéré, alors que presque tous les chrétiens nominaux font un si grand cas de Noël ? Cela vous étonne-t-il ? Ne seriez-vous pas surpris d’apprendre que la fête de Noël n’est pas chrétienne, qu’en dépit de son nom elle est non seulement antichrétienne mais qu’elle a son origine dans les coutumes païennes, la superstition et les traditions moyenâgeuses ? Seriez-vous surpris de constater qu’en réalité elle est tout le contraire de ce qui est chrétien ? Ces explications vous paraissent fort exagérées, mais, si vous poursuivez votre lecture, vous saisirez pour quelle raison les témoins de Jéhovah, qui prennent la Parole de Dieu au sérieux, ne veulent rien avoir affaire avec Noël. Il n’est pas nécessaire que nous nous excusions d’attacher tant d’importance à la Bible. Ne prétend-on pas que Noël est une fête chrétienne célébrée par des chrétiens ? De plus, Jésus-Christ et ses apôtres reconnurent en la Bible la vérité inspirée de Dieu. — Jean 17:17 ; II Tim. 3:15-17 ; II Pi. 1:20, 21.
À QUELLE DATE APPROXIMATIVE JÉSUS EST-IL NÉ ?
Les témoins de Jéhovah ne fêtent pas Noël pour diverses raisons. En voici une : le 25 décembre n’est pas la date de la naissance de Jésus. Tous les historiens sont d’accord sur ce point. Mais dire que “ ce pouvait très bien être l’un quelconque des 365 jours de l’année ”, comme l’a fait un ecclésiastique aux États-Unis, révèle une grande ignorance des enseignements scripturaux relatifs à cette question, car la Bible indique la date approximative de la naissance de Jésus. De quelle manière ? En fournissant plusieurs preuves parmi lesquelles la prophétie de Daniel 9:24-27, ayant trait à la venue du Messie, est l’une des plus évidentes. Cette prophétie parle de soixante-dix semaines et prédit que soixante-neuf semaines s’écouleraient à partir du moment où l’ordre serait donné de bâtir Jérusalem jusqu’à la venue du Messie.
Les dernières découvertes archéologiques révèlent qu’Artaxerxès commença de régner en 474 av. J.-C. Selon Néhémie 2:1-10, il ordonna de construire les murs de Jérusalem pendant la vingtième année de son règne. Puisque le Messie ne vint pas après 483 jours littéraux (69 semaines), nous devons en déduire que, dans ce cas, la règle scripturale “ un jour pour chaque année ” doit être appliquée (Voyez Nombres 14:34 ; Ézéchiel 4:6). Si nous comptons 483 ans à partir de 455 av. J.-C. nous arrivons à l’an 29 de notre ère. Il n’y eut pas d’an zéro av. J.-C. ni d’an zéro ap. J.-C., c’est pourquoi 483 et non 484 années s’écoulèrent de 455 av. J.-C. jusqu’à l’an 29 ap. J.-C.
À l’âge de 30 ans, Jésus commença à prêcher en qualité de Messie. Selon la loi mosaïque, c’était l’âge requis de tout prêtre pour débuter dans le ministère. Il est donc raisonnable de conclure que Jésus commença son activité dès qu’il eut atteint cet âge, ce qui, selon la prophétie susmentionnée, dut avoir eu lieu en 29 de notre ère. Cette date concorde d’ailleurs avec le récit biblique relatif au début du ministère de Jean-Baptiste. — Voyez Nombres 4:3, 23 ; Luc 1:26-45 ; 3:1-4, 23.
Daniel prophétisa que le Messie serait retranché après la soixante-neuvième semaine et qu’il “ ferait cesser le sacrifice et l’offrande ” dans la moitié de la soixante-dixième semaine (ou trois ans et demi plus tard). Les sacrifices des Israélites ayant perdu leur valeur et leur loi ayant été clouée au poteau avec Jésus lorsqu’il mourut, cette prophétie annonçait que Jésus mourrait trois ans et demi après avoir commencé son ministère (Col. 2:14). C’est précisément le temps que ceux qui sondent la Bible reconnaissent généralement comme étant celui du ministère de Jésus. Il correspond aussi à la preuve fournie par l’Évangile de Jean selon lequel Jésus fêta quatre fois la pâque (Jean 2:13 ; 5:1 ; 6:4 ; 12:1 ; 13:1). (Pour de
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