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  • L’écriture, art aussi ancien que l’homme
    La Tour de Garde 1959 | 15 avril
    • L’écriture cunéiforme était donc parfois pictographique et idéographique, elle employait des “ images-sons ”, dont un grand nombre furent rassemblées pour former un syllabaire ; elle était employée également dans l’écriture alphabétique.

      L’inscription cunéiforme désignée par The Encyclopedia Americana comme étant du plus grand intérêt est la grande pierre monolithe sur laquelle on trouve le Code d’Hammourabi, collection de lois couvrant de nombreux aspects de la vie sociale. Sir Charles Marston fait le commentaire suivant sur ce code de lois : “ Il paraît certain que les lois d’Hammourabi étaient une codification de lois et coutumes existantes et plus anciennes de la race sémitique, qui sortit de Sem, fils de Noé, race à laquelle les Hébreux appartenaient. ” Puisque ce code incorpora nombre de lois et coutumes remontant au système patriarcal du temps de Noé, il existe de nombreuses similarités entre lui et le code de lois mosaïque donné plus tard à Israël.

      En Égypte, l’emploi des hiéroglyphes fut introduit. Le nom lui-​même exprime beaucoup de choses. Il signifie “ gravures sacrées ” ; c’était un art considéré comme un don de leur dieu Thot. Les hiéroglyphes eux-​mêmes, employés principalement pour des inscriptions sur des monuments et des édifices publics, combinaient les méthodes d’écriture pictographique, idéographique et phonétique. Normalement, on les écrivait de droite à gauche ; parfois, de gauche à droite ; et même, par symétrie, en partant du centre. Quand les soldats de Napoléon envahirent l’Égypte au dix-huitième siècle, ils découvrirent la pierre de Rosette qui contenait à la fois en grec et en hiéroglyphes la même inscription glorifiant Ptolémée Épiphane. Ce fut la clef qui permit de découvrir l’histoire scellée dans les hiéroglyphes d’Égypte.

      L’emploi d’un calame (tige de roseau) pour écrire sur le papyrus conduisit à la transformation par les prêtres des hiéroglyphes en une forme cursive appelée “ hiératique ”. L’écriture hiératique est aux hiéroglyphes ce que l’écriture à la main moderne est à l’écriture en caractères d’imprimerie. Vers 500 peut-être avant J.-C., un système plus condensé qui avait perdu une grande partie de sa ressemblance avec les hiéroglyphes s’était développé. C’était l’écriture courante “ démotique ” ou simplifiée, employée par les gens d’affaires pour l’enregistrement de leurs transactions civiles.

      Même dans ces temps très reculés, des récits écrits sur la pierre ou l’argile cuite se multiplièrent en grand nombre. Beaucoup étaient simplement des documents d’affaires, trouvés dans les archives royales et les temples. D’autres contenaient des récits historiques, des légendes et des informations d’ordre mathématique et religieux. À des époques variées, ces archives furent rassemblées en de vastes bibliothèques, telles que celles qu’on découvrit en Babylonie et en Assyrie. Puisque ces tablettes étaient souvent conservées dans de grands vases en poterie, les archives babyloniennes furent désignées sous un nom signifiant “ pot de tablettes ”. On utilisait aussi des paniers de jonc et des coffres en bois.

      UTILISATION DE L’ALPHABET

      Tandis que des systèmes d’écriture, nombreux et variés, voyaient le jour dans le monde ancien, manifestement les Hébreux utilisaient l’écriture alphabétique. L’alphabet est généralement reconnu comme étant d’origine sémitique. R. W. Rogers, dans le tome I de son History of Babylonia and Assyria, en commentant l’écriture cunéiforme, dit : “ Même pendant qu’ils étaient encore aux prises avec les idéogrammes, les déterminatifs, les signes syllabiques simples et composés, les Phéniciens et les Hébreux tout proches, sans parler de peuples encore plus primitifs comme les Moabites, rédigeaient des inscriptions, et, dans le cas des Hébreux, même des livres en prose et en vers au moyen d’un alphabet simple et des plus efficaces, dont la réalisation fut le plus grand effort de l’antique civilisation. ”

      Parmi de telles inscriptions alphabétiques anciennes, la stèle moabite est remarquable. C’est une inscription de Mésa, roi de Moab, dans laquelle il relate certains des événements impliqués dans sa révolte contre Israël, à l’appui de II Rois 1 et 3. D’un intérêt particulier est aussi le fait que le nom Jéhovah apparaît dans l’inscription.

      La Bible indique clairement que l’art d’écrire était non seulement connu parmi les Israélites au temps de Moïse, mais qu’il était couramment en usage parmi le peuple. Cela est révélé dans le commandement de Jéhovah à tout le peuple, quand Dieu dit au sujet des paroles composant le commandement d’aimer leur Dieu : “ Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. ” (Deut. 6:9). C’est un fait attesté par cette mention écrite des plus anciennes de l’art de l’écriture et confirmé aujourd’hui par les découvertes archéologiques plus récentes. L’appendice du livre The Bible Comes Alive reproduit une lettre de S. Langdon adressée au directeur du Times, qui dit : “ La présence d’un manuscrit alphabétique de la période mosaïque en Canaan fut une grande découverte, prouvant l’existence de l’écriture alphabétique à cette époque et sous une forme dont dérivèrent les lettres hébraïques ordinaires. Il ne peut donc y avoir aucun doute que les Hébreux écrivirent des documents au cours de cette période. ”

      D’où leur vint cette aptitude ? Le fait que Moïse utilisait des documents antédiluviens dans la compilation du livre de la Genèse prouve que les hommes avant le déluge avaient la capacité d’écrire, laquelle fut donnée par Dieu au premier homme Adam. Elle fut employée comme sauvegarde contre la défaillance de la mémoire humaine pour que nous eussions aujourd’hui l’information à laquelle Dieu a pourvu pour nous instruire (Mat. 24:37 ; Rom. 15:4). Un document écrit par Sem après le déluge nous informe que lorsque les hommes cherchèrent présomptueusement à édifier leur tour de Babel pour s’élever jusqu’au ciel même, Dieu intervint et déjoua leurs plans insensés en confondant leur langage (Gen. 11:1-9). Rien ne porte à croire que, ou le fidèle Noé ou Sem, eût participé à cette entreprise de glorification des hommes ; aussi n’auront-​ils pas été de ceux dont le langage fut confondu. C’est pourquoi nous ne devrions pas être surpris de voir, des siècles plus tard, les peuples sémitiques (descendants de Sem) rédigeant des inscriptions, en prose et en vers, tandis que ceux des autres groupes nationaux se fatiguèrent à développer des systèmes adéquats pour exprimer par écrit leurs idées.

      Les Grecs empruntèrent aux peuples sémitiques leur alphabet, l’adaptèrent et le transmirent aux nations de l’Ouest. L’alphabet français lui-​même dérive du latin, comme la plupart des alphabets de l’Europe moderne, mais ils ont tous des fondements plus anciens, les faisant remonter à travers l’époque hellénistique, jusqu’aux Sémites.

      MODIFICATIONS DANS L’ART D’ÉCRIRE

      Des modifications ont marqué l’art d’écrire depuis les temps les plus reculés et continuent de le faire. Les écritures pictographique, idéographique, cunéiforme, hiéroglyphique et alphabétique ont toutes été en vogue. L’écriture

  • 8ème partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”
    La Tour de Garde 1959 | 15 avril
    • 8e partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”

      Afin que sa volonté puisse être faite sur la terre comme au ciel, Jéhovah Dieu donna le départ à la famille humaine dans un sanctuaire. Ce lieu saint était le jardin d’Éden ou paradis de délices dans lequel Adam et Ève avaient des relations d’amitié avec leur Dieu et Père céleste. Ce fut dans ce sanctuaire paradisiaque qu’un fils spirituel céleste de Dieu se rebella et se fit de lui-​même Satan le Diable. Se servant du serpent, il induisit la femme, Ève, à pécher en mangeant le fruit défendu de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. À son tour, elle amena son mari, Adam, à en manger et à violer volontairement la loi de Dieu. Leur présence dans le sanctuaire paradisiaque de l’Éden souillait ce lieu. Dieu vint vers les trois coupables et prononça sur le grand Serpent, Satan le Diable, une sentence le condamnant à être exterminé par la postérité de Sa femme. Il prononça également une sentence de mort sur Adam et Ève et purifia le sanctuaire paradisiaque en chassant le couple pécheur et en lui barrant la route à toute tentative de retour en vue de manger de l’arbre de la vie afin de vivre éternellement sur la terre.

      23, 24. Quel fait révéla que le péché s’était transmis aux enfants d’Adam, nés en dehors de l’Éden, et sous quels rapports Caïn fut-​il deux fois meurtrier ?

      23 Le péché, et sa condamnation à mort, se transmirent aux enfants d’Adam, nés à l’extérieur du paradis. Ce qui arriva à son premier fils, Caïn, le prouve clairement. Ce fils cultivait le sol maudit à l’extérieur du sanctuaire édénique. Plus jeune, son frère, Abel, était berger. Caïn et Abel apportèrent des offrandes à Dieu. L’endroit situé près du sanctuaire de l’Éden, à l’entrée orientale où les chérubins désignés étaient de garde, était raisonnablement le lieu convenable pour apporter des offrandes. Chacun apporta quelques produits de son propre genre de travail. Caïn offrit des produits des champs. Abel sacrifia la vie de quelques-unes de ses brebis, des premiers-nés, répandit leur sang sur le sol et en présenta à Dieu les morceaux les plus gras.

      24 Alors Dieu indiqua qu’il devait y avoir le sacrifice d’une vie, laquelle devait lui être présentée afin que l’humanité pécheresse rentrât dans sa faveur, fût pardonnée et rachetée du péché et de la pénalité de la mort. Dieu considéra favorablement les victimes animales d’Abel ; il rejeta l’offrande sans effusion de sang, de Caïn. Par jalousie, Caïn répandit alors du sang, mais ce fut le sang de son frère juste Abel, qui avait plu à Dieu par son sacrifice, offert par la foi en Dieu. Par une telle effusion de sang, Caïn souilla le sol. Bien qu’il ne fût pas mis à mort sur-le-champ en tant que meurtrier, il encourut la malédiction spéciale de Dieu (Gen. 4:1-23 ; Héb. 11:4). Ce fut un meurtrier sous deux rapports, par sa haine de son frère innocent et par l’acte qu’il commit réellement en le faisant mourir. Il montra qu’il était du Diable et enfant du Diable (I Jean 3:8-12). En son temps, Caïn mourut sous la malédiction de Dieu. Toute sa descendance fut également exterminée par le déluge universel du jour de Noé. — Gen. 4:16-24 ; 6:5-13.

      25. Comment se fait-​il que la mort a continué ses ravages par Noé et sa famille, depuis le déluge jusqu’à notre époque ? Et quel exemple fut établi par le fait que Dieu accepta le sacrifice d’Abel ?

      25 Jusqu’au déluge, aucun des descendants d’Adam ne se révéla capable d’envahir le sanctuaire édénique pour se rendre à l’arbre de vie qui s’y trouvait. Ce n’était pas là la façon dont Dieu voulait que les créatures humaines obtinssent la vie éternelle dans un paradis sur la terre. Au temps fixé par Dieu, le déluge fit disparaître toute trace de ce sanctuaire paradisiaque d’Éden situé quelque part près du Moyen-Orient. Ce fut ainsi que la mort continua ses ravages jusqu’à notre époque sur la race humaine, même par l’intermédiaire de Noé et de sa famille qui survécurent au déluge. Tout le mystère relatif à la mort est écarté par cette brève déclaration : “ Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché. ” (Rom. 5:12). Le sage roi Salomon a dit : “ Il n’y a point d’homme qui ne pèche. ” (I Rois 8:46). C’est pourquoi tous les hommes reçoivent le salaire du péché, qui est la mort (Rom. 6:23). L’acceptation par Dieu du sacrifice d’Abel, lequel sacrifia des brebis en répandant le sang, pose un exemple. Elle montre le moyen par lequel l’humanité doit être affranchie de la condamnation à mort et délivrée de la mort. Cela doit se faire par le sacrifice d’une vie acceptable, ici, sur la terre. Abel ne fut pas autorisé à manger l’un quelconque des premiers-nés sacrifiés de son troupeau en communion avec Dieu, encore moins à en boire le sang. Alors, pourquoi son sacrifice plut-​il à Dieu ?

      26. Avec quelle loi divine le sacrifice d’Abel est-​il en harmonie ? Comment un sacrifice meilleur que celui d’Abel fut-​il fourni en faveur de l’humanité ?

      26 Ce n’était pas Adam qui lui avait appris cela, mais sa foi en Dieu. C’était en harmonie avec les lois que Dieu énonça longtemps après : “ Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang. ” (Gen. 9:4). “ Car l’âme de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme que le sang fait l’expiation. ” (Lév. 17:11). “ Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon. ” (Héb. 9:22). Jéhovah, qui voyait que la justice envers l’humanité pécheresse, mourante, pouvait être changée, en faveur de l’humanité, uniquement par un sacrifice de valeur et de pouvoir suffisants, avait assez d’amour pour fournir le sacrifice nécessaire. Il le fit en son Fils céleste, sa première et principale création, qu’il envoya du ciel sur la terre pour devenir l’homme parfait Jésus-Christ. Le sacrifice de Jésus peut faire ce que le premier sacrifice offert par l’homme, celui d’Abel, ne pouvait accomplir. Il peut nous apporter la délivrance du péché et de la condamnation hérités, de la mort et du tombeau qui en furent les conséquences. C’est pour cette raison que la Sainte Bible attire notre attention sur “ Jésus... le médiateur de la nouvelle alliance, et (le) sang de l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel ”. (Héb. 12:24.) Le sang d’Abel cria de la terre jusqu’à Dieu pour obtenir vengeance contre son frère meurtrier, Caïn, que la haine remplissait. Le sang de Jésus crie de l’autel de Dieu pour que la miséricorde divine s’étende à tous les hommes et à toutes les femmes de foi se montrant obéissants. — Gen. 4:10 ; Héb. 13:10-12.

      UN SANCTUAIRE TERRESTRE TEMPORAIRE

      27. Pourquoi les hommes de foi, de Noé jusqu’à Job, offraient-​ils des sacrifices ? Que préfigurait le sacrifice d’Isaac, qu’Abraham avait essayé d’offrir ?

      27 À partir d’Abel, les hommes de foi qui gagnèrent le bon plaisir de Dieu offrirent des sacrifices. Cela signifiait une effusion de sang et indiquait, par conséquent, que la vie d’une victime devait être répandue. Noé, Abraham, Isaac, Jacob et Job ne virent pas en Jéhovah un Dieu assoiffé de sang, mais leur façon d’agir montre qu’ils reconnaissaient clairement la nécessité d’un sacrifice. Ils s’approchaient donc régulièrement de Dieu au moyen d’un sacrifice. Ces hommes de foi étaient prêtres de Dieu en faveur des membres de leur famille et de toute leur maison. Abraham était prêt à offrir même son fils Isaac en sacrifice sur un autel, sur le mont Morija, là où la mosquée mahométane, la Coupole du Rocher, s’élève aujourd’hui, à Jérusalem. Il le faisait, animé par la foi en Dieu et en la résurrection d’entre les morts de son fils sacrifié. Il jouait ainsi un drame prophétique montrant la façon dont le Père céleste sacrifierait son propre Fils Jésus-Christ afin que les croyants d’entre les familles et les nations de la terre pussent se bénir dans le Père céleste et dans son Fils sacrifié, la Postérité promise. — Gen. 12:1-3 ; 22:1-18.

      28. Par quel homme Abraham fut-​il béni ? Avait-​il, ainsi que les autres hommes de foi, un sanctuaire-temple ?

      28 Abraham fut béni par un homme à la fois roi et prêtre, Melchisédek. “ Melchisédek roi de Salem [la Jérusalem ancienne], fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu très-haut. Il bénit Abram et dit : Béni soit Abram par le Dieu très-haut, maître du ciel et de la terre ! Béni soit le Dieu très-haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! ” (Gen. 14:18-20). Cependant, il n’est fait aucune mention dans la Bible que Melchisédek eût comme sanctuaire un temple où il offrît des sacrifices au Dieu très-haut. Par conséquent, aucun d’entre ces anciens hommes de foi n’avait de sanctuaire-temple.

      29. Dans quelles circonstances Jéhovah donna-​t-​il des instructions pour qu’un sanctuaire lui fût bâti ? Pourquoi ne doit-​on pas dénigrer ce sanctuaire primitif ?

      29 À la naissance de Moïse, descendant d’Abraham, l’Égypte, son pays natal, était remplie de temples dédiés à de nombreux dieux. Cependant, le peuple particulier de Jéhovah n’avait aucun sanctuaire-temple consacré à Dieu. L’Égypte n’était pas un lieu convenable pour l’érection d’aucun temple à Jéhovah. Le lieu convenant à un tel sanctuaire, c’était la terre vers laquelle Jéhovah avait conduit Abraham, après l’avoir fait sortir de Mésopotamie, et qu’il avait promis de donner à ses descendants. Lorsque Moïse et son peuple eurent laissé bien loin derrière eux l’esclavage de l’Égypte, alors qu’ils cheminaient vers la Terre promise, Jéhovah les mena au pied du mont Sinaï où ils firent une halte d’un an environ. Là, il donna à Moïse des instructions pour que le peuple lui bâtît un sanctuaire. Comme ils étaient en marche vers la Terre promise, ce sanctuaire devait être transportable ; c’était une tente à deux compartiments qu’entourait une cour. Après lui avoir donné les Dix Commandements, Jéhovah dit à Moïse : “ Ils me feront un sanctuaire, et j’habiterai au milieu d’eux. Vous ferez le tabernacle et tous ses ustensiles d’après le modèle que je vais te montrer. ” (Ex. 25:8, 9). Que personne ne dénigre cette petite tente ou sanctuaire dans le désert, car c’était une figure de choses célestes d’une valeur et d’une importance considérables pour nous aujourd’hui. C’est ce que déclare l’écrivain inspiré qui cite les instructions mêmes de Jéhovah à Moïse et fait un commentaire à leur sujet. — Héb. 8:1-6.

      30. Pendant combien de temps cette tente-sanctuaire servit-​elle son dessein ? Comment l’idée pieuse d’élever un sanctuaire permanent fut-​elle conçue ?

      30 Érigé au printemps de 1512 avant l’ère chrétienne, cette tente-sanctuaire ne cessa d’être le lieu de rencontre de Jéhovah avec l’ancienne nation d’Israël, au cours des siècles qui suivirent son établissement par Dieu dans la Terre promise, dans le vital Moyen-Orient. Dans ce pays servant de pont entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique, la nation d’Israël devint un royaume. En 1069 avant J.-C., son second roi, le fidèle David, s’empara du mont Sion, citadelle de Jérusalem, dont il fit sa capitale. Là, près de son palais, il plaça l’arche sacrée de l’alliance contenant les tablettes des Dix Commandements ; cette arche était logée sous une tente confiée à la garde des fidèles Lévites, aides des prêtres. Ce fut alors que le roi David conçut l’idée pieuse de bâtir à Jéhovah un temple permanent en bois, en pierre et en métaux précieux. Il soumit la question à Dieu.

      31. Pourquoi David n’eut-​il pas l’honneur de bâtir le sanctuaire proposé ?

      31 Le roi David était un roi guerrier dont Jéhovah Dieu s’était servi comme agent exécuteur pour répandre le sang de ses ennemis. Aussi Dieu ne lui accorda pas la faveur et le privilège de bâtir le temple à Jérusalem. Cependant, il lui conféra un honneur bien supérieur à celui d’ériger à son saint nom un sanctuaire fait de matériaux périssables.

      32, 33. Quelle alliance Jéhovah fit-​il alors avec David pour montrer son appréciation ?

      32 David s’était préoccupé avec amour de la construction d’une maison, en matériaux de ce monde, pour honorer Dieu ; aussi Dieu convint, par une alliance avec lui, de lui bâtir une maison, non pas un palais mais une maison royale ou dynastie de rois, jusqu’à la venue du Roi éternel de la maison de David. Dieu dit :

      33 “ Jéhovah t’annonce qu’il te fera une maison. Quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères, j’élèverai ta postérité après toi, celui qui sortira de tes entrailles, et j’affermirai son royaume. C’est lui qui bâtira une maison à mon nom, et j’affermirai pour toujours le trône de son royaume... Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés devant toi ; ton trône sera affermi pour toujours. ” — II Sam. 7:1-16, AC.

      34. Pourquoi cette alliance davidique ne peut-​elle disparaître, sans être accomplie ?

      34 C’était l’alliance avec David pour le royaume. Jéhovah certifia cette alliance sous serment. Le soleil et la lune peuvent-​ils disparaître, cesser de donner leur lumière aux hommes sur la terre ? Cette alliance davidique pour le royaume ne peut pas non plus disparaître. Dieu ne peut manquer à son serment sacré. Il ne profanera jamais son alliance avec David. Pour sa justification, elle est en train de s’accomplir d’une manière grandiose, à notre époque. — Ps. 89:27-38 89:26-37, NW.

      35. Par conséquent, à quelle œuvre David encouragea-​t-​il ses sujets à participer ? Comment Dieu manifesta-​t-​il qu’il acceptait le nouveau temple pour son adoration ?

      35 David encouragea ses sujets à donner tout leur appui à Salomon, son successeur, pour la construction d’un temple magnifique à Jéhovah sur le mont Morija ; il leur dit : “ Appliquez donc votre cœur et votre âme à chercher Jéhovah, votre Dieu ; levez-​vous et bâtissez le sanctuaire du Dieu Jéhovah, afin d’amener l’arche de l’alliance de Jéhovah et les ustensiles consacrés (au vrai Dieu, NW), dans la maison qui sera bâtie au nom de Jéhovah. ” (I Chron. 22:19, AC). Tous les matériaux étant préparés, le roi Salomon commença la construction pendant la quatrième année de son règne. Dans la onzième année de son règne pacifique, il acheva ce temple d’une majesté impressionnante qui, évalué actuellement, coûterait des milliards de dollars américains. Après que l’arche sacrée de son alliance eut été introduite dans le lieu très-saint du temple, Jéhovah manifesta qu’il acceptait ce sanctuaire pour son adoration. Il remplit le temple-sanctuaire d’une nuée glorieuse miraculeuse. Puis il fit descendre du ciel un feu miraculeux pour éclairer l’autel du temple dans le parvis et consumer les premiers sacrifices d’animaux qui y furent offerts. Les adorateurs présents, frappés d’une terreur profonde, tombèrent le visage contre le pavé du temple, “ se prosternèrent et louèrent Jéhovah en disant : “ Il est bon ! Sa miséricorde dure à jamais ! ” — II Chron. 5:4-14 ; 7:1-3, AC.

      36, 37. a) Quel décret et quelle conduite païenne permise montrent si ce temple était le véritable sanctuaire de Jéhovah ? b) De quelle façon Jérémie se lamenta-​t-​il sur la ville sainte lors de sa désolation ?

      36 Dans la prière qu’il éleva lors de la dédicace de ce temple, le roi Salomon rappela à tous ceux qui étaient assez près pour entendre que ce temple spacieux si glorieux n’était pas le véritable sanctuaire du Dieu des cieux : “ Mais quoi ! Dieu habiterait-​il véritablement avec l’homme sur la terre ? Voici, les cieux et les cieux des cieux ne peuvent te contenir : combien moins cette maison que j’ai bâtie ! ” (II Chron. 6:18). S’il eût été son vrai sanctuaire, pourquoi aurait-​il décrété par la suite qu’il serait détruit parce que les Israélites infidèles, renégats, le profanaient, le remplissant de leurs abominations repoussantes, répugnantes ? Pourquoi, perdant ainsi apparemment de son propre prestige parmi les nations du monde, permettrait-​il que les adorateurs païens des faux dieux de Babylone envahissent le pays comme des lions rugissants, se montrant irrespectueux à l’égard de ceux qui adoraient, pour la forme, au temple, qu’ils tuassent les prêtres, ravissent du temple tout objet de valeur, et le brûlassent de fond en comble ? En 607 avant J.-C. , les armées de Babylone sous le commandement du roi Nebucadnetsar, détruisirent la célèbre ville sainte de Jérusalem ainsi que le temple que Jéhovah avait jadis sanctifié. Elles emportèrent ses trésors et ses vases sacrés, à l’exception de l’arche sainte de l’alliance qui avait disparu et échappé aux avides mains païennes (II Rois 25:8-21 ; II Chron. 36:17-21). Jérémie, que Jéhovah avait employé pour prophétiser tout cela, s’assit tristement et adressa à Dieu des lamentations sur la ville sainte, la fille de Jérusalem (Sion) :

      37 “ L’oppresseur a étendu la main sur tous ses trésors ; car elle a vu les nations entrer dans son sanctuaire, les nations au sujet desquelles tu avais dit : “ Elles n’entreront pas dans ton assemblée. ” (Jéhovah) a pris en dégoût son autel, en abomination son sanctuaire ; il a livré aux mains de l’ennemi les murs de (ses palais, Jé). On a poussé des cris dans la maison de Jéhovah, comme en un jour de fête. Jéhovah a médité de renverser les murs de la fille de Sion... “ Vois, Jéhovah, et considère ! Qui as-​tu jamais traité ainsi ? Se peut-​il que des femmes mangent le fruit de leurs entrailles, les petits enfants qu’elles portent dans leurs bras (nés, parfaitement constitués, NW) ? Que le prêtre et le prophète soient égorgés dans le sanctuaire (de Jéhovah) ? Comment l’or s’est-​il terni, l’or pur s’est-​il altéré ? Comment les pierres sacrées [pierres du sanctuaire] ont-​elles été dispersées au coin de toutes les rues ? ” — Lam. 1:10 ; 2:7, 8, 20 ; 4:1, AC.

      (À suivre.)

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