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Délivrés pour avoir maintenu l’intégrité envers DieuLa Tour de Garde 1957 | 15 décembre
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“ Le Nouveau Testament de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ traduit sur la Vulgate ”, éditée par des érudits catholiques sous la direction du comité épiscopal de la confraternité de la doctrine chrétienne, de 1941, dit en note à propos du même verset : “ L’image de la première bête s’inspire du septième chapitre de Daniel. Cette bête figure les royaumes du monde, royaumes fondés sur la passion et l’égoïsme, lesquels sont en chaque temps ennemis du Christ et cherchent à opprimer les serviteurs de Dieu. La Rome impériale représente ce pouvoir. ”
24 Cuthbert Lattey, S. J., et Joseph Keating, S. J., les éditeurs généraux de “ La Version de Westminster des Saintes Écritures ”, Tome IV, de 1931, disent ceci dans une note en bas de page sur Apocalypse 13:1 : “ Dans l’Apocalypse, “ la bête ” combine les pouvoirs de quatre “ bêtes ” diverses ou empires décrites par Daniel. Elle symbolise le pouvoir politique, la force matérielle que le monde met à la disposition du dragon pour opprimer les serviteurs de Dieu. Ce pouvoir est représenté comme incorporé dans l’empire romain. ” Un autre commentaire catholique sur ce verset ajoute son témoignage : l’édition Murphy de la Sainte Bible, version de Douay, approuvée par le cardinal Gibbons et publiée par la John Murphy Company, éditeurs du saint siège, dit ceci dans une note en bas de page : “ Cette première bête avec sept têtes et dix cornes est probablement l’ensemble des infidèles, ennemis et persécuteurs du peuple de Dieu, du début jusqu’à la fin du monde. Les sept têtes sont sept rois, c’est-à-dire sept royaumes ou empires principaux, qui ont exercé ou exerceront un pouvoir tyrannique sur le peuple de Dieu ; sur ce nombre cinq étaient déjà tombés, à savoir : les monarchies égyptienne, assyrienne, chaldéenne (ou babylonienne), perse et grecque ; un était présent, l’empire de Rome, et le septième et principal était à venir, à savoir : le grand Antéchrist et son empire. On peut entendre par les dix cornes dix persécuteurs mineurs. ”
25. Que représente par conséquent le culte de la bête ? À qui s’adresse donc cet avertissement ?
25 Selon tous les commentaires catholiques ci-dessus le culte de la bête d’Apocalypse 13:1-8 et 14:9 ne signifierait rien d’autre que le culte de l’État. La bête ne symbolise pas un système politique particulier mais elle les combine ou les amalgame en un seul système mondial. Cette image du culte de l’État s’applique par conséquent dans le monde entier, peu importe que certains systèmes politiques soient directement inclus dans la “ bête ” symbolique ou simplement ses alliés politiques. Cela est donc un avertissement pour tous ceux qui dans le monde veulent être de vrais chrétiens, et nous-mêmes, nous l’acceptons sérieusement.
26. Tout le monde maintiendra-t-il son intégrité en refusant d’adorer la bête et de recevoir la marque ?
26 Chaque homme maintiendra-t-il son intégrité envers Jéhovah Dieu en refusant d’adorer la bête et son image et de recevoir une marque sur le front et la main ? Tous ceux qui se disent chrétiens ne garderont pas leur intégrité car tous ne resteront pas attachés au principe d’adorer le seul vrai Dieu vivant et de l’aimer de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa pensée. Apocalypse 20:4 parle de ceux qui maintiendront l’intégrité et seront récompensés, disant : “ Je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, et de ceux qui n’avaient pas adoré la bête ni son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main. Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans. ” Le Rév 20 verset 6 ajoute : “ Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans. ” Ce sont les saints qui endurent jusqu’au bout en observant les commandements de Dieu et la foi de Jésus-Christ. En ces derniers jours ils sont entourés d’une grande foule de compagnons de bonne volonté.
27. De quoi sont-ils délivrés parce qu’ils maintiennent l’intégrité et pour quelle cause sacrifient-ils leur vie ?
27 Parce qu’ils maintiennent l’intégrité, ils n’ont pas à boire le vin symbolique de la colère de Dieu ni ne sont tourmentés par le feu et le soufre symboliques devant les saints anges et devant l’Agneau. Ils refusent de céder à la force quand elle est appliquée pour amener les hommes à violer le principe du dévouement exclusif revenant à Dieu seul, ainsi que cela a été prédit dans Apocalypse 13:15-17. Ils sacrifient leur vie pour la cause de Dieu et de l’Agneau Jésus-Christ et non au service de la bête et de son image. Cette bête, représentée par sa sixième tête, mit Jésus-Christ à mort et persécuta par la suite les vrais chrétiens dans son empire, les décapitant ou leur infligeant une mort cruelle. Les vestiges actuels de l’empire romain continuent à manifester le même esprit de haine contre les vrais chrétiens.
28. Dans quel service se trouvait le centurion Corneille quand il fut touché par le christianisme ? Renonça-t-il au service militaire après son baptême ?
28 Corneille, “ centenier (ou officier) dans la cohorte dite italienne ”, était au service de la sixième tête quand il fut touché pour la première fois par le christianisme. Il ne se trouvait pas dans le service mais priait dans sa maison à Césarée quand un ange de Dieu lui apparut en vision et lui dit d’envoyer chercher Pierre l’apôtre. C’est également dans la maison de Corneille que Pierre, quatre jours plus tard, prêcha à l’officier, à ses parents et à ses amis intimes. C’est dans ces circonstances que Dieu répandit son esprit sur Corneille et les autres qui crurent son message. Sur l’ordre de l’apôtre Corneille et les autres croyants furent baptisés dans l’eau comme ils avaient été baptisés de l’esprit saint (Actes 10:1-48). Le livre des Actes ne nous dit pas ce que fit le centurion romain par la suite, si oui ou non il renonça au service militaire comme centenier romain.
29. a) Si Pierre avait dit à Corneille de donner sa démission, qu’aurait-il pu arriver ? b) Si la Bible avait donné des instructions directes, que lui serait-il advenue ?
29 Il est hors de doute que sous l’action du saint esprit de Dieu Corneille appliqua à ses affaires personnelles et à ses relations les principes du christianisme dont il s’entretint avec Pierre pendant “ quelques jours ”. Corneille n’était pas un Juif circoncis et, en tant que centenier romain, il ne livrait pas la guerre théocratique comme avaient fait plusieurs siècles auparavant Josué le fils de Nun et David le vainqueur du géant Goliath (Josué 10:1–11:23 ; I Sam. 17:4-54 ; II Sam. 8:6-14). Si Pierre avait dit à Corneille de donner sa démission, l’apôtre aurait pu être accusé de mettre obstacle au programme militaire de la sixième tête de la “ bête ” et il aurait pu être exécuté pour cette action et non pour avoir prêché sans compromis ou sans relâche le message de Dieu. De même, si la Parole divine écrite, notamment la partie appelée Nouveau Testament et rédigée par des chrétiens sous l’inspiration divine, avait dit directement aux chrétiens ce qu’ils devaient faire en présence d’un appel pour le service militaire de la sixième et septième têtes de la bête symbolique, la sainte Bible aurait sans aucun doute été interdite ou proscrite dans tous les pays sous l’autorité de la “ bête ”, particulièrement pour ses instructions sur la question militaire.
30. Quelle aide les saintes Écritures donnent-elles aux chrétiens en cette affaire ? Qui doit assumer la responsabilité de prendre une décision ?
30 Ainsi dans la sagesse de Jéhovah Dieu les saintes Écritures s’abstiennent de donner des conseils directs. Les Écritures énoncent simplement les principes théocratiques qui devraient régir les chrétiens et laissent aux chrétiens voués comme Corneille le soin de les appliquer d’une façon logique à leur cas personnel, prenant leur propre responsabilité, afin de maintenir leur intégrité envers Dieu. À part l’explication des vrais principes chrétiens renfermés dans la Parole de Dieu, aucun chrétien ou groupe de chrétiens n’a la mission ou la responsabilité de dire de façon directe à un autre chrétien ce qu’il doit faire en cette affaire. Chacun doit se déterminer lui-même dans ce cas.
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Quelques exemples d’hommes d’intégritéLa Tour de Garde 1957 | 15 décembre
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Quelques exemples d’hommes d’intégrité
1. Pendant la domination de la troisième tête de la bête, quel cas de refus d’adorer la bête s’est présenté ?
LA “ BÊTE ” d’Apocalypse 13:1-8, telle qu’elle est expliquée par les commentaires catholiques et autres, comprend la Chaldée ou Babylone de l’antiquité, la troisième puissance mondiale. Dans l’histoire biblique de Babylone en tant que troisième tête de la bête symbolique, nous trouvons un cas remarquable d’hommes qui refusèrent d’adorer la bête il y a vingt-cinq siècles. Daniel 3:1-30 nous parle de trois hommes d’intégrité nommés Schadrac, Méschac et Abed-Nego. Quand leurs ennemis les accusèrent devant l’empereur babylonien Nebucadnetsar, ils les présentèrent comme “ des Juifs ”. Sur la demande du prophète Daniel ces trois Juifs avaient été installés par l’empereur Nebucadnetsar dans de hautes fonctions relatives aux affaires de la province de Babylone, tandis que Daniel avait le commandement de toute cette province et était le chef suprême de tous les sages de Babylone. — Dan. 2:48, 49.
2, 3. Pourquoi ces Juifs ne violaient-ils pas leur alliance en remplissant de hautes fonctions dans un gouvernement païen ?
2 Mais comment se faisait-il que ces Juifs, ayant contracté une alliance nationale avec Jéhovah Dieu par l’entremise du médiateur Moïse, remplissaient de si hautes fonctions dans un gouvernement païen ? Ne violaient-ils pas leur alliance avec Dieu, qui leur avait donné les dix commandements par Moïse ? Non. Pourquoi non ? Parce que leur propre gouvernement juif, le royaume de Jérusalem, n’existait plus. Les armées de Nebucadnetsar l’avaient détruit en 607. Onze ans avant cette destruction Daniel et ses trois compagnons avaient été déportés de Jérusalem dans l’exil babylonien. Ainsi donc avant et après la destruction de Jérusalem ces quatre Juifs étaient des captifs ou esclaves de Babylone.
3 Jéhovah Dieu s’était servi de Nebucadnetsar comme de son serviteur pour exécuter certains jugements sur des gens désobéissants, et il avait dit aux prêtres et au peuple de Jérusalem : “ Soumettez-vous (ou servez) au roi de Babylone, et vous vivrez. ” Mais ils avaient refusé et avaient été exterminés par l’exécuteur. De faux prophètes, Sédécias et Achab, avaient déconseillé la soumission au roi de Babylone. Aussi le roi de Babylone les fit-il rôtir au feu (Jér. 27:16, 17 ; 29:21-23). Mais Daniel, Schadrac, Méschac et Abed-Nego servaient par obéissance Nebucadnetsar comme captifs ou esclaves. Cependant, quand il s’agissait de rendre à Nebucadnetsar quelque chose transgressant la loi suprême de leur Dieu, ils refusaient d’obéir à ce maître de la terre. Ils firent comme Pierre et les apôtres ; ils obéirent à Dieu plutôt qu’aux hommes. — Actes 5:29.
4. Pourquoi Nebucadnetsar éleva-t-il la statue d’or dans la plaine de Dura ? Quelles accusations les ennemis portèrent-ils contre les trois compagnons de Daniel ?
4 Dans la vallée de Dura, autrement dit dans la province de Babylone, le roi Nebucadnetsar fit élever une statue d’or haute de 27,5 mètres et large de 2,80 mètres. Le texte biblique ne dit pas s’il s’agissait d’une statue de son dieu favori Mardouk. On sait au moins qu’elle représentait le but de l’empereur d’unir tous les peuples de l’empire dans un culte commun pour les tenir dans sa dépendance en tant que sujets et les faire adorer la “ bête ”. Nebucadnetsar fit venir toutes les personnalités officielles de toutes les provinces de l’empire pour la dédicace de la statue. Le héraut cria qu’au son de nombreux instruments de musique tous devraient se prosterner et rendre un culte à la statue. En cas de refus, les coupables seraient jetés dans une fournaise ardente. Quand l’orchestre se fit entendre, jouant soit un hymne national ou autre chose, les nations, les hommes de toutes langues, se prosternèrent et adorèrent la statue d’or élevée par le roi Nebucadnetsar. Mais non les trois compagnons de Daniel qui étaient présents. Aussi les chaldéens firent-ils entendre cette plainte à Nebucadnetsar : “ Ils ne servent pas tes dieux, et ils n’adorent point la statue d’or que tu as élevée. ”
5. Quels commandements Nebucadnetsar leur ordonna-t-il de violer ?
5 Nebucadnetsar ordonna qu’on amenât les trois Juifs. Il les menaça. Il leur donna l’ordre de violer les deux premiers commandements du Décalogue, à savoir : “ Je suis Jéhovah, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de la servitude. Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras pas d’image taillée ni aucune figure de ce qui est en haut dans le ciel, ou de ce qui est en bas sur la terre, ou de ce qui est dans les eaux au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras point. Car je suis Jéhovah ton Dieu, un Dieu jaloux. ” (Ex. 20:2-5, AC). Comment les trois esclaves répondirent-ils à leur maître, le chef de l’État ?
6. Quelle fut la réponse des trois hommes au chef de l’État ?
6 Adhérant aux principes posés par ses commandements, donc maintenant leur intégrité, ils répondirent : “ Nous n’avons pas besoin de te répondre là-dessus. Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as élevée. ”
7. Que se produisit-il quand les trois hommes furent dans la fournaise ? Que reconnut Nebucadnetsar en ce qui concerne leur Dieu ?
7 Nebucadnetsar était un adorateur très attaché au culte de Mardouk et se sentit outragé par le défi des trois Juifs. Dans sa colère, il les fit jeter dans la fournaise chauffée sept fois plus, pour montrer combien ardente était sa colère contre eux. Ceux qui les y jetèrent furent tués par la flamme de la fournaise surchauffée. Les trois adorateurs de Jéhovah avaient dû périr également. Mais non ! Nebucadnetsar qui regardait de loin fit cette remarque : “ Je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au milieu du feu, et qui n’ont point de mal ; et la figure du quatrième ressemble à celle d’un fils des dieux. ” Effrayé, le roi s’adressa non à celui qui ressemblait à un fils des dieux, mais aux trois adorateurs de Jéhovah, disant : “ Serviteurs du Dieu suprême, sortez et venez ! ” Et ils sortirent et tout le monde put voir que “ le feu n’avait eu aucun pouvoir sur le corps de ces hommes, que les cheveux de leur tête n’avaient pas été brûlés, que leurs caleçons n’étaient point endommagés, et que l’odeur du feu ne les avait pas atteints ”. Alors le plus puissant dirigeant de la terre bénit leur Dieu, “ lequel a envoyé son ange et délivré ses serviteurs qui ont eu confiance en lui, et qui ont violé l’ordre du roi et livré leurs corps plutôt que de servir et d’adorer aucun autre dieu que leur Dieu ! (...) il n’y a aucun autre dieu qui puisse délivrer comme lui ”. Nebucadnetsar entendait par là Jéhovah le Dieu des dix commandements.
8. Par leur position contre l’empereur et le culte de l’État, quels intérêts ces trois Juifs semblaient-ils compromettre ? Mais quel effet leur position fidèle a-t-elle eu sur le peuple de Dieu jusqu’à nos jours ?
8 Parce qu’ils avaient maintenu leur intégrité envers Dieu, Jéhovah les délivra. Par leur position courageuse, sans défaillance, devant l’empereur et le culte de l’État, ils semblaient compromettre les intérêts de tous les autres Juifs captifs à Babylone. Ces trois personnalités juives le savaient. Mais ces hommes refusaient de faire un compromis avec un souverain inférieur à leur Dieu, cela dans le prétendu intérêt de leurs prochains. Leur position fidèle stimula leurs prochains juifs à aimer Dieu par-dessus toutes choses. Cela encouragea tous les autres esclaves et prochains juifs, ainsi que les vrais chrétiens jusqu’à ce jour, à garder leur intégrité envers Jéhovah et non à adorer l’image élevée par un dirigeant politique donnant l’ordre de l’adorer. Cela inclut aussi la bête symbolique et son image.
9. Comment savons-nous scripturalement de qui Daniel et ses trois compagnons étaient les témoins ?
9 Daniel et les trois autres esclaves juifs de Nebucadnetsar
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