vie, sont convenablement satisfaits ? Non. D’autre part, toute personne sensée reconnaîtra que le simple fait de nier une chose ne prouve pas qu’elle n’existe pas.

Ceux qui prétendent que la Bible a tiré sa doctrine relative au Diable du zoroastrisme n’ont pas de preuves non plus. Selon Jacques Duchesne-Guillemen, professeur d’études indo-iraniennes, Ahura-Mazdâ (le dieu suprême des zoroastriens) et son ennemi Ahriman “semblent exister depuis l’éternité”. Or la Bible n’enseigne pas cela à propos du Diable. Elle dit au contraire qu’il a eu un commencement et qu’“il n’a pas persisté dans la vérité”. — Jean 8:44.

Ainsi une grande partie des doutes de certains à propos de l’existence du Diable n’ont pas d’autres fondements que des superstitions populaires et des raisonnements arbitraires. Ce n’est pas une base valable pour nier l’existence du Diable ni pour refuser de considérer les preuves dignes de foi qui démontrent son existence. Mais où peut-​on trouver ces preuves ? Comment peut-​on savoir avec certitude si le Diable existe ou non ?

Le Diable existe-​t-​il ?

“JE NE crois que ce que je vois.” Voilà ce que disent beaucoup de gens. Il est bien connu que rien ne vaut un témoin digne de confiance pour prouver l’authenticité d’un fait. Mais disposons-​nous d’un témoin pour nous aider à répondre à cette question : le Diable existe-​t-​il ?

Cela peut paraître impossible. Pourtant, il y en a un. Savez-​vous que Jésus Christ vivait au ciel avant de venir sur la terre ? Il a été témoin d’événements qui ont eu lieu dans le domaine spirituel. Il a donc beaucoup à dire à propos du Diable. — Jean 8:23 ; 17:5.

Il serait insensé de rejeter le témoignage de Jésus. En effet, il a toujours dit la vérité. Il a même donné sa vie pour elle (Jean 18:37 ; 8:40). Ses paroles pleines de sagesse, particulièrement son Sermon sur la montagne, lui ont valu de grandes louanges, même de la part des non-croyants. Or, dans son Sermon sur la montagne, Jésus encouragea ses disciples à prier ainsi : “Délivre-​nous du méchant.” — Mat. 6:13.

Quant à Dieu lui-​même, il doit certainement savoir si le Diable existe ou non. La Bible renferme les pensées de Dieu et elle offre toutes garanties quant à sa véracité. Quand elle relate des événements, elle indique l’époque, le lieu et le nom des personnes impliquées. L’exactitude de ses récits historiques a surpris même ses critiques. Des centaines de prophéties bibliques se sont réalisées dans leurs moindres détails, et les conseils des Écritures sur les relations humaines sont uniques.

Mais que dit la Bible, qui renferme le témoignage de Jésus Christ, sur Satan ? “Le Diable” n’est-​il qu’un principe abstrait, une force ? Ou bien par ce terme la Bible désigne-​t-​elle une personne spirituelle et intelligente, capable d’influencer les hommes ? Voyons ce qu’elle dit.

Un principe abstrait ou une personne ?

Dans toutes ses pages, la Bible parle du Diable comme d’une personne. Au début du livre biblique de Job, il est question d’un rassemblement des “fils du vrai Dieu”, les anges, devant Jéhovah. Au sujet de cette réunion, à laquelle assistait sans aucun doute Jésus dans sa condition préhumaine, nous lisons : “Satan entra au beau milieu d’eux.” (Job 1:6). Puisque Satan est venu parmi les “fils” de Dieu, qui sont des personnes, il est lui-​même une personne. C’est ce que montre également le fait qu’il parla à Jéhovah. — Job 1:6-12 ; 2:1-5.

Beaucoup d’autres textes des Écritures indiquent que Satan est bel et bien une personne. Par exemple, dans I Chroniques 21:1 et Zacharie 3:1, 2, Satan s’oppose au peuple de Dieu, donc à Dieu lui-​même (Zach. 2:8 ; Luc 10:16). En fait, le nom Satan vient d’un terme hébreu qui signifie “opposant, adversaire”.

Dans Matthieu 4:1-11, il est question de la tentation de Jésus par “le Diable”, mot grec qui signifie “faux accusateur, calomniateur”. Cette triple tentation de Jésus comprenait une conversation entre Jésus et le Diable. Au cours de celle-ci, Satan utilisa des arguments très subtils, dont une application erronée du Psaume 91:11, 12, pour inciter Jésus à pécher contre Dieu (Mat. 4:6). Plus tard, Jésus parla du Diable comme d’un “père” (au sens figuré), d’un “homicide” et d’un “menteur”. (Jean 8:44.) Dans II Corinthiens 2:11, Paul parla des “desseins” de Satan contre les chrétiens.

Seule une personne intelligente et douée de raison peut réfléchir, parler à Dieu et à Jésus Christ et concevoir des “desseins” contre des individus. Il est également intéressant de remarquer que tout au long de l’Histoire la majorité des hommes ont identifié la cause première du mal à une ou plusieurs personnes du domaine spirituel.

Dieu a-​t-​il créé le Diable ?

Certaines personnes objectent qu’un Dieu juste et aimant n’aurait jamais pu créer un diable. Dieu est trop bon pour faire cela, disent-​elles. Mais un tel raisonnement prouve-​t-​il que le Diable n’existe pas ?

En réalité, leur raisonnement est peu perspicace, car la Bible ne dit nulle part que c’est Dieu qui a créé son adversaire, qui est aussi celui de ses créatures. Rappelez-​vous que Jésus a dit à propos du Diable qu’“il n’a pas persisté dans la vérité”. (Jean 8:44.) C’est donc qu’à une certaine époque le Diable était en harmonie avec la vérité. Cependant, l’orgueil et le désir d’être adoré par les hommes à la place de Dieu l’incitèrent à renoncer à sa position de juste et à devenir un calomniateur et un adversaire de Dieu. — I Tim. 3:6 ; Mat. 4:9 ; Gen. 3:1-7.

Certains affirment avec insistance qu’un Dieu parfaitement sage et tout-puissant n’aurait pas créé un fils capable de mal tourner. Mais pareille affirmation tend à réduire les créatures intelligentes de Dieu au rang de robots incapables de choisir librement. Le fait que l’homme a été créé “à l’image de Dieu” et parfait et qu’il pouvait néanmoins choisir le mal s’oppose à un point de vue aussi étroit. — Gen. 1:27, 31 ; Deut. 32:4.

Mais alors pourquoi Dieu a-​t-​il permis au Diable de vivre si longtemps ?

Pourquoi Dieu lui a-​t-​il permis de vivre ?

Au début de l’histoire de l’homme, le Diable se servit d’un serpent pour susciter la rébellion dans la famille humaine (Gen. 3:1-7 ; Rév. 12:9). Il trompa Ève en l’amenant à penser que la désobéissance à Dieu lui procurerait une plus grande intelligence. Il laissa entendre que les hommes seraient plus heureux s’ils se dirigeaient eux-​mêmes et s’ils décidaient eux-​mêmes de ce qui est bon ou mauvais plutôt que de se soumettre à l’autorité de Dieu. Contredisant Dieu, Satan prétendit qu’Adam et Ève ne mourraient pas s’ils désobéissaient. — Gen. 2:15-17 ; 3:1-5.

Le Diable affirmait donc que Dieu était menteur et que sa façon de régner sur les hommes était injuste et oppressive. Le récit biblique relatif à Job montre que Satan mit aussi en doute les mobiles avec lesquels les hommes servent Dieu. Il prétendit que Job obéissait à Dieu uniquement parce que celui-ci lui donnait la prospérité. — Job 1:9-11 ; 2:4, 5.

Tout cela soulevait donc d’importantes questions : La rébellion contre Dieu allait-​elle