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Un cantique ironique contre Satan le diableLa Tour de Garde 1950 | 15 mars
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Un cantique ironique contre Satan le diable
“ Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore ! Tu es abattu à terre, toi, le vainqueur des nations ! ” — És. 14:12.
1. À quel cantique Dieu a-t-il pourvu maintenant ? Pour le bien de qui doit-il être chanté ?
JÉHOVAH composa un cantique qui doit maintenant être chanté contre son plus grand ennemi, Satan le diable. Ce cantique raille avec mépris l’ennemi de toute droiture. C’est un petit aperçu de l’humiliation et de la honte qui vont fondre bientôt sur lui. Satan a fait son temps. L’apogée de sa puissance est passée et maintenant il descend la pente. Il a toutes raisons de le savoir, mais s’il ne veut pas l’admettre et préfère dans sa vive contrariété lutter contre l’inévitable, Jéhovah le lui rappelle. Aujourd’hui, Dieu dévoile le sens des paroles de ce cantique ironique qu’il fit composer sous inspiration il y a plus de vingt-six siècles. En ces derniers jours de l’organisation universelle de Satan, il pousse irrésistiblement ses chanteurs à proclamer les paroles qui le composent. Ce cantique ironique n’est certes pas chanté au profit du méchant, car il est certain qu’il ne se repentira jamais. Il est chanté au profit de tous ceux qui pendant longtemps furent les victimes de Satan le diable et de sa terrible organisation, et qui désirent échapper à son pouvoir et à son contrôle. Tandis qu’il sonne le glas pour Satan, il est pour eux une mélodie de délivrance. Ses paroles ironiques éclatent comme un défi et dénotent une victoire sur celui qui est un oppresseur depuis si longtemps. Les chanteurs de ce cantique n’auraient pu l’entonner d’eux-mêmes avec un tel courage et une telle conviction, au sein même de l’organisation universelle de Satan, si le divin Compositeur ne leur avait pas d’abord donné la victoire sur l’oppresseur et ne les avait pas affranchis de son pouvoir. Ceux qui veulent éprouver une telle victoire et délivrance doivent maintenant croire à ce cantique et se ranger du côté de son Compositeur et des chanteurs, défiant ainsi l’oppresseur raillé avec mépris.
2. Pourquoi ce cantique doit-il être chanté maintenant ?
2 Ceux qui ont le courage de chanter ce cantique sont peu nombreux. La majorité des hommes se plaignent et se lamentent, accablés par la succession des malheurs que Satan le diable amène sur la terre et sur la mer. Beaucoup de personnes incrédules tournent en dérision la pensée qu’un personnage tel que Satan le diable pourrait exister. De cette manière, elles ferment stupidement les yeux sur celui qui est réellement responsable de tous leurs maux. Ainsi elles n’arriveront jamais à trouver le moyen de se libérer de ses filets. Mais Jéhovah Dieu prend le diable au sérieux, et sa Parole écrite nous dévoile ce méchant. Plus encore, elle nous révèle le dessein ambitieux que le diable a toujours poursuivi. Mieux encore, elle nous garantit que son affreuse carrière va bientôt finir. Tel est le thème principal de ce cantique ironique. À cause de son caractère prophétique, il doit être chanté très fort afin que les hommes et les démons l’entendent. La prophétie elle-même prédit que l’on entendra ce chant après que Jéhovah aura opéré une grande délivrance en faveur de son peuple, et lui aura accordé une grande mesure d’affranchissement de l’organisation universelle de Satan. La délivrance et l’affranchissement sont venus ! Les témoins de Jéhovah peuvent l’attester. Ainsi, allons de l’avant chantant toujours crescendo, afin que de plus en plus de personnes puissent entendre le message parlant de la réalisation pleine et entière de la délivrance et de l’affranchissement si proches pour tous les hommes de bonne volonté ! Afin de pouvoir chanter ce cantique avec une meilleure compréhension, examinons ses paroles qui sont rapportées dans la prophétie de Jéhovah prononcée par Ésaïe au chapitre quatorze.
3. Quelle grande organisation Dieu détruit-il, et pour quelle raison principale ?
3 Le chapitre treize a été étudié dans la précédente édition de La Tour de Garde. Il prédisait à la fois la destruction de l’ancienne puissance mondiale, Babylone, et celle de la Babylone moderne qu’elle représentait, c’est-à-dire l’organisation mondiale du diable. Dieu le Tout-Puissant qui détruit cette méchante organisation déclare pourquoi il agit ainsi. Il le fait à cause de son nom et aussi à cause du peuple qui porte son nom et qui est entièrement dévoué à son adoration. De nombreux siècles avant la soi-disant “ ère chrétienne ”, le peuple portant son nom était constitué par les douze tribus issues de Jacob. La Bible ne les appela pas “ Jacobites ”, mais “ Israélites ”, car Dieu avait changé en “ Israël ” le nom de leur ancêtre. Cependant, dans la prophétie, la Bible désigne maintes fois toute la nation sous les deux noms de l’ancêtre, tantôt Jacob, tantôt Israël, ces deux noms ayant des significations parallèles.
4. Quelle fut l’ancienne cité qu’il sanctifia, et comment ?
4 En accord avec les promesses de l’alliance qu’il a faite avec Abraham, Isaac et Jacob, les fidèles ancêtres de cette nation, Jéhovah Dieu, dans sa miséricorde, l’a choisie pour être son peuple portant son saint nom. Toujours en réalisation de son alliance avec leurs ancêtres, Dieu donna aux Israélites la Terre promise de Palestine, et c’est là qu’il établit le centre de son adoration, dans le temple à Jérusalem. La montagne royale dans la ville était la montagne de Sion sur laquelle se trouvait le palais du roi ; c’est ainsi que la ville était également appelée “ Sion ” ou “ montagne de Sion ”. Le roi de la tribu de Juda n’était qu’un représentant visible du véritable Roi d’Israël, à savoir Jéhovah Dieu. C’est pourquoi la ville était appelée la “ ville du grand Roi ”, désignant par là Jéhovah, son grand Gouverneur invisible. Le temple de son adoration sanctifiait et embellissait la ville. Cette adoration pure et sainte la rendait glorieuse et en faisait un sujet de joie pour tous ceux qui sur la terre adoraient le vrai Dieu vivant. C’est pourquoi les Lévites, fils de Coré, chantaient avec ravissement, dans le temple, ces paroles : “ Grand est Jéhovah, et très digne de louange, dans la cité de notre Dieu ! Sa montagne sainte s’élève gracieuse, joie de toute la terre ! La montagne de Sion, aux extrémités du Septentrion, la ville du grand Roi ! Dieu, dans ses forteresses, s’est fait connaître comme une haute retraite. ” (Ps. 48:2-4, Crampon) C’est ainsi que le nom de Jéhovah reposait sur cette nation.
5. Comment Satan établit-il une ville et une adoration opposées à celles de Dieu ?
5 Satan le diable convoita la gloire que Jéhovah recevait de Jérusalem. Pour l’opposer à Jérusalem et à son adoration divine, Satan érigea la ville de Babylone en puissance mondiale et en fit la gloire des royaumes païens des temps anciens. Il y organisa sa propre adoration comme dieu sous le nom de “ Mérodac ”. De même que le roi de Jérusalem devait être le protecteur de l’adoration de Jéhovah, l’adversaire de Jéhovah fit du roi païen de Babylone le principal protecteur de l’adoration de Satan le diable. Ceci fut particulièrement vrai de Nébucadnetsar qui conduisit Babylone à l’apogée de la domination mondiale. Son grand nom signifie “ Nebo protège du malheur ”. Bien que ce grand conquérant porte le nom de Nebo, divinité d’ordre inférieur, il fit cependant de Mérodac l’objet presque exclusif de son adoration religieuse. Il parlait et écrivait de Mérodac comme de “ son seigneur (Bel) ”, “ son grand seigneur ”, “ la joie de son cœur ”, “ le grand seigneur qui l’a établi empereur du monde et lui a confié les habitants disséminés sur la terre entière ”. Bien qu’il accordât quelque caractère divin aux autres divinités existant dans la Babylonie, Nébucadnetsar faisait tout son possible pour que son empire soit en fait la monarchie de Bel-Mérodac. C’est ainsi qu’il s’adressait à lui en l’appelant “ le chef suprême de tous les dieux ”, “ le plus ancien ”, “ le roi des cieux et de la terre ”, et il regardait Jéhovah, le Dieu des Israélites, comme un simple dieu étranger et inférieur. Ainsi donc, le roi de Babylone adorait Satan le diable, le grand ennemi de Jéhovah. Il servit le diable et fut son principal représentant sur la terre. La manière dont le diable l’employa montre que l’ambition de Satan était de posséder la domination mondiale en défi au vrai Dieu vivant. C’est très à propos que la Parole de Dieu se servit du roi de Babylone comme d’un symbole du diable lui-même. Sous ce symbole, Dieu dirigea le cantique ironique et d’autres prophéties contre le diable.
L’ÉPOQUE ET LE CADRE PROPICES AU CANTIQUE
6, 7. Comment Dieu montra-t-il sa miséricorde envers Israël, et comment le rétablit-il dans le pays ?
6 Ce fut pour servir la grande ambition du diable que Nébucadnetsar détruisit Jérusalem en 607 av. J.-C. et emmena la plupart des Juifs survivants en captivité en divers lieux situés au nord de la Babylonie. Nébucadnetsar attribua l’extension de l’empire de Babylone à Satan le diable, son dieu, sous le déguisement de Mérodac. Mais en fait, ce fut Jéhovah Dieu qui permit au serviteur du diable d’accomplir cette œuvre blasphématoire. Non seulement il permit au diable de dévoiler son ambition égoïste devant Jéhovah, mais il fit encore voir à son peuple choisi les résultats fâcheux de leur abandon du service et de l’adoration du vrai Dieu vivant. Lorsqu’il se servit des Mèdes et des Perses pour détruire l’empire babylonien et restaurer son peuple captif sur la montagne de Sion et dans la Terre promise, Dieu montra que les dires orgueilleux du roi de Babylone, selon lesquels Satan le diable, alias Bel-Mérodac, lui aurait donné l’empire du monde, n’étaient que fausses prétentions. Cette délivrance de son peuple captif de la partie dominante de l’organisation visible du diable était miraculeuse. Deux siècles avant qu’elle eut lieu, Ésaïe, le prophète de Jéhovah, en avait parlé en ces termes :
7 “ Car Jéhovah aura pitié de Jacob, et il choisira encore Israël ; il les rétablira dans leur pays ; les étrangers s’adjoindront à eux, et s’attacheront à la maison de Jacob. Les peuples les prendront et les ramèneront chez eux, et la maison d’Israël se les appropriera, sur la terre de Jéhovah, comme serviteurs et comme servantes ; ils feront captifs ceux qui les avaient faits captifs, et ils domineront sur leurs oppresseurs. ” — És. 14:1, 2, Crampon.
8. Comment se leva l’Israël spirituel, et comment une telle miséricorde lui devint-elle nécessaire ?
8 Mais sur qui et comment cette prophétie se réalise-t-elle définitivement et complètement ? Comment depuis 1914 la réalisation de cette prophétie produit-elle le cadre approprié pour chanter ce cantique ironique maintenant ? De la façon suivante : Jéhovah possédait autrefois un peuple pour son nom, les Israélites selon la chair auxquels fut imposée l’obligation d’être ses témoins. Au premier siècle de l’ère chrétienne, Jéhovah envoya le Messie promis depuis si longtemps en la personne de Jésus-Christ, l’héritier légitime de David, Roi de Jérusalem. Dieu oignit Jésus de son saint esprit. De la même façon, il oignit ceux qui reconnurent en Jésus le Messie et marchèrent sur ses traces, et il fit de ces chrétiens oints un Israël chrétien, un Israël spirituel. Dès lors, il ne reconnut par conséquent plus l’Israël selon la chair comme peuple portant son nom. Dans les années après 1914, il n’y a plus sur la terre qu’un petit reste de tels Israélites spirituels qui s’efforcent loyalement de satisfaire à leurs obligations comme témoins de Jéhovah. Cependant, une interruption assez importante dans leur travail de témoignage eut lieu pendant les années de la première guerre mondiale, de 1914 à 1918. L’histoire moderne montre que ces Israélites furent alors emmenés en captivité dans la grande Babylone antitypique, l’organisation mondiale de Satan, non de leur propre volonté, mais sous l’influence de la contrainte, de la frayeur et de leur compréhension confuse en ces années-là. Les puissances religieuses, politiques et militaires de ce monde les entravèrent beaucoup et méchamment. Elles limitèrent et freinèrent leur activité dans la publication du nom et du Royaume de Dieu et dans l’adoration qu’ils lui vouaient selon leur conscience. Ainsi ils furent déplacés, emmenés de force du lieu de service de Jéhovah et empêchés par l’hostile organisation de ce monde de le servir et de l’adorer.
9. Qui possèdent-ils maintenant comme serviteurs et aussi comme captifs ?
9 Mais voyez les témoins de Jéhovah actuels. Jéhovah a certainement manifesté sa miséricorde envers l’Israël spirituel, envers le Jacob spirituel, car depuis la fin de la première guerre mondiale en novembre 1918, ce reste oint le sert librement, hardiment et ouvertement dans le monde entier. Ils sont de retour dans “ leur propre pays ”, “ dans le pays de Jéhovah ”, car de nouveau, et avec plus de force que jamais, ils sont organisés comme son peuple. Ils sont de nouveau actifs dans son service en qualité de témoins et adorateurs. Le nombre des “ étrangers ” de bonne volonté qui viennent vers l’Organisation Théocratique, s’associent à elle et la reconnaissent comme approuvée de Jéhovah, croît chaque année par milliers sur toute la terre. Ils aident le petit reste des Israélites spirituels dans son œuvre d’instruction, et de bon gré ils se mettent à la disposition de l’Organisation Théocratique dirigée par Christ Jésus, la Tête spirituelle. C’est dans ce sens que la “ maison d’Israël ” spirituelle possède ce peuple utile comme serviteurs et servantes dans le pays de Jéhovah. Autrefois, bon nombre de ces étrangers faisaient partie des nations qui durant la première guerre mondiale retinrent captif le reste de l’Israël spirituel. Mais les rôles sont maintenant renversés. Ceux qui retenaient autrefois le reste captif dans l’organisation mondiale de Babylone se soumettent volontairement, aujourd’hui, au Roi Christ Jésus. Ainsi ils sont devenus ses captifs et ceux de son organisation, l’Israël spirituel. Ils n’oppriment plus le reste spirituel, mais au contraire se soumettent joyeusement à l’ordre théocratique de Jésus-Christ, deviennent ses “ autres brebis ” et le reconnaissent comme leur bon Berger. — Jean 10:16.
10, 11. Quel est le repos que Jéhovah leur accorda ? En comparaison de quoi ?
10 C’est à ce reste de l’Israël spirituel, restauré depuis 1918 là où il était dans le “ pays de Jéhovah ”, que s’appliquent les paroles suivantes d’Ésaïe. Nous reconnaissons ainsi ceux à qui est donné l’ordre d’entonner le cantique ironique contre Satan, “ le dieu de ce monde ”, le roi de la Babylone antitypique. Les paroles prophétiques de cet ordre disent : “ Et il arrivera en ce jour-là que Jéhovah te donnera du repos de tes douleurs, de tes troubles, et de la dure servitude qu’on t’avait imposée, tu entonneras cette parabole (ce chant, Segond) contre le roi de Babylone, et tu diras : Comment a fini l’oppresseur ! Comment a cessé la cité d’or ! ” (És. 14:3, 4, Vers. Stand. Amér., angl.) Les douleurs, les troubles et la dure servitude mentionnés par Jéhovah ont trait à la détresse, à la misère, à l’agitation et à l’esclavage que l’Israël spirituel dut endurer lorsqu’il fut privé de son service joyeux et libre, au moment où il était cruellement retenu captif sous le fouet de la crainte des autorités officielles de l’organisation mondiale de Satan.
11 Lisez les numéros de La Tour de Garde, particulièrement ceux parus dès la fin de 1916 jusqu’au printemps 1919, pour avoir un aperçu de cette triste période de l’Israël spirituel. Comme cela fut bien préfiguré par les soixante-dix ans de désolation de l’ancienne Jérusalem et la triste captivité à Babylone de l’Israël selon la chair ! Mais maintenant la situation est totalement changée. Aussi totalement qu’elle le fut lorsque l’ancienne Babylone, en 539 av. J.-C., se vit précipitée par les deux rois alliés, Darius le Mède et Cyrus le Perse, en bas du trône de la domination mondiale, et que le fidèle reste d’Israël fut restauré deux ans plus tard en Palestine par le roi Cyrus. De même, après la récente oppression et la captivité dans lesquelles ils se trouvaient, Jéhovah a accordé le repos à ses témoins oints, les Israélites spirituels.
12. Pourquoi chantons-nous déjà : “ Comment a fini l’oppresseur ” ?
12 Mais comment cela peut-il être ? Satan le diable, le terrible roi de la Babylone antitypique, vit encore. Ce cruel oppresseur n’a pas encore cessé d’exercer sa puissance. Ses activités sont visibles partout sur la terre. Son organisation, cette “ ville d’or ”, ou comme quelques traducteurs d’hébreu l’appellent, “ celle qui est avide d’or ”, “ celle qui cherche l’or ”, fonctionne toujours. (Leeser ; Fenton ; angl. en Ésaïe 14:4) Comment alors les témoins de Jéhovah peuvent-ils entonner cette “ parabole ” ou “ cantique ironique ”, selon lequel le tyrannique oppresseur et l’organisation mondiale avide d’argent ont cessé d’exister ? Ils le peuvent, car nous sommes au commencement de la réalisation complète de ces choses, et depuis 1914 beaucoup se sont déjà réalisées à cette fin. La guerre mondiale qui commença cette année-là fut suivie de famines, de pestes, de tremblements de terre, de persécutions et de la captivité des témoins de Jéhovah, ainsi que de malheurs, d’afflictions et de craintes pour les nations. Ces faits étaient la preuve visible de la fin des “ sept temps ” de la domination des Gentils, et de la naissance dans les cieux du Royaume de Dieu. Ces “ sept temps ” de domination ininterrompue de la terre par les Gentils débutèrent en 607 av. J.-C. lors de la désolation de Jérusalem et de la Judée par Babylone, et finirent à la naissance du Royaume de Dieu en 1914. Alors Jéhovah Dieu, le Souverain de l’univers, saisit sa grande puissance pour régner et établit son Fils Jésus-Christ sur la montagne de Sion, comme Roi légitime de la terre. Par cette manœuvre brillante, Dieu le Tout-Puissant établit son organisation capitale pour gouverner le Monde Nouveau de la justice. La naissance de ce Royaume est illustrée en Apocalypse 12:1-5.
13. Quand et pourquoi y eut-il “ guerre dans les cieux ” ? Quel en fut le résultat ?
13 Deux mille cinq cent vingt ans auparavant, il fut permis à Nébucadnetsar de détrôner le roi Sédécias et de détruire la capitale Jérusalem. Mais en 1914, le diable, le roi de la plus grande Babylone, ne put empêcher l’intronisation du Roi de Jéhovah sur le trône céleste et l’établissement de la nouvelle organisation capitale de l’univers. Le diable et ses anges, les démons, avaient jusqu’alors accès à ce ciel plus élevé, mais ils furent incapables de s’opposer à l’intronisation du Gouverneur du Monde Nouveau ou de dévorer son nouveau gouvernement. La première guerre mondiale 1914-1918, qui se déroula alors sur la terre, ne fut rien en comparaison de la “ guerre dans le ciel ” qui eut lieu au même moment entre le Royaume nouvellement né et l’organisation invisible du diable. Le Royaume, soutenu par le Dieu tout-puissant, remporta la victoire. L’adversaire, le roi de la plus grande Babylone, perdit. Lui et toutes ses armées démoniaques invisibles furent projetés sur cette terre, lieu où il commença sa rébellion contre Dieu et devint Satan le diable. Il ne sera plus trouvé de place pour ce cruel oppresseur et ses anges dans toute la sainte étendue des cieux. Le temps vient aussi où il ne sera plus trouvé de place sur la terre pour lui et sa horde. La libération des témoins de Jéhovah en 1919, leur permettant de reprendre leur œuvre de témoignage, prouve qu’à cette date au plus tard, l’expulsion de Satan et de ses démons hors du ciel et leur réclusion aux environs de la terre était chose faite. Les opérations qui commencèrent alors en vue de faire cesser toute activité de Satan l’oppresseur et de sa ville d’or, ne se termineront pas avant que tous deux soient réduits au silence et à l’impuissance après la bataille d’Armaguédon.
ONT-ILS ENTONNÉ CE CANTIQUE ?
14. De quelle façon la “ cité d’or ” a-t-elle cessé d’exister pour les témoins de Jéhovah ?
14 Mais le reste des témoins de Jéhovah restaurés a-t-il eu le courage d’entonner le cantique ironique contre le roi de la plus grande Babylone ? Ont-ils réalisé qu’ils étaient libres de le chanter ? Ont-ils bravé les persécutions que cela leur amènerait au sein de la “ cité d’or ” tombée ? Oui, et par cette façon d’agir ils ont montré à quel point l’oppresseur et la cité d’or avaient déjà cessé d’exister pour eux. Désormais, ils ne se reconnaissent plus captifs du roi de la plus grande Babylone. Courageusement, ils jouent leur rôle de serviteurs de Christ Jésus, le Roi de Jéhovah établi sur la montagne de Sion. Ils n’agissent plus conformément à la prétention de Babylone selon laquelle la “ cité d’or ” constituerait les “ autorités supérieures ” ordonnées par Dieu et auxquelles toute âme chrétienne doit être soumise sans objection de conscience. Non, mais maintenant ils reconnaissent et confessent ouvertement que Jéhovah Dieu et son Roi Christ Jésus sont les “ Autorités supérieures ” auxquelles ils doivent être soumis. La “ cité d’or ” a donc cessé de constituer pour eux les “ autorités supérieures ”, et ils refusent de se soumettre à elle, de la craindre et d’exécuter ses ordonnances qui sont opposées aux justes lois de Dieu. (Rom. 13:1-4) Maintenant, ils avancent sans crainte en exécutant ses commandements, et l’un d’eux ordonne de prêcher “ un jour de vengeance de notre Dieu ”. (És. 61:2) Cette vengeance s’exercera contre le roi de la plus grande Babylone et contre toute sa méchante organisation. Elle sera exécutée complètement lors de la bataille d’Armaguédon. En l’année 1925, le chapitre douze de l’Apocalypse fut ouvert à leur entendement, leur révélant que le Royaume était né en 1914, et qu’aussitôt après Satan et ses hordes de démons avaient été chassés par une “ guerre dans le ciel ” et précipités sur la terre. (Voir La Tour de Garde de Juin 1925 sous le titre : “ La Naissance de la Nation. ”) Les témoins de Jéhovah ont immédiatement publié ces nouvelles à toutes les nations.
15, 16. Qu’est-ce qui prouva en 1928 et en 1929 qu’ils avaient entonné le cantique ironique ?
15 Trois ans plus tard, en 1928, ils firent une déclaration ouverte contre le cruel oppresseur et sa “ cité d’or ”. Cela commença à Détroit (Michigan, U. S. A.), où 12 000 personnes s’assemblèrent en congrès dans le grand Colisée, du 30 juillet au 6 août inclus. Le dimanche 5 août 1928, devant ce grand auditoire visible, et par l’intermédiaire d’un réseau de plus de 100 stations de radio à un auditoire invisible encore plus grand, celui qui était alors le président de la Watch Tower Bible & Tract Society prononça un discours public sur le sujet “ Un Souverain pour l’Humanité ”. Mais avant de commencer ce discours, le président de la Watch Tower lut à son auditoire une résolution intitulée “ Déclaration contre Satan et pour Jéhovah ”. Il proposa l’adoption de cette résolution, puis prononça son discours pour expliquer et renforcer cette déclaration. Le discours fini, la proposition fut adoptée à l’unanimité par tout le congrès. Rapidement, cinq millions d’exemplaires de ce discours et de la Déclaration contre Satan et pour Jéhovah furent publiés en anglais, outre de nombreux autres millions en langues étrangères. Ils furent distribués gratuitement par les témoins de Jéhovah à l’intérieur et à l’extérieur de la chrétienté. Étant donné la grande importance du contenu de cette Déclaration, et étant donné qu’elle constitue l’une des preuves indiscutables que son reste restauré lui a obéi en entonnant le cantique ironique contre le roi de la plus grande Babylone, nous publions cette Déclaration en note au bas de la page.a
16 Moins d’un an après, les éditions de La Tour de Garde d’août 1929 et de septembre 1929 (du 1er et du 15 juin 1929, en angl.) publièrent une autre déclaration d’indépendance à l’égard de Satan, à savoir deux articles intitulés “ Les Autorités Supérieures ”, ne reconnaissant pas son organisation visible comme telle, et prouvant par les Écritures que seuls Jéhovah Dieu et son Roi régnant Jésus-Christ sont les véritables “ Autorités supérieures ”.
17, 18. Qui a été dominé par Satan ? De quelle façon et qui a été persécuté ?
17 Voyant ce qui est déjà arrivé à Satan et à son organisation, et ce qui finalement doit se produire, c’est sur un ton ironique que la “ parabole ” ou illustration continue : “ Comment a fini le tyran, a cessé l’oppression [la cité d’or] ? Jéhovah a brisé le bâton des méchants, le sceptre des dominateurs ! Il frappait avec fureur les peuples, de coups sans relâche ; dans sa colère, il tenait les nations sous le joug par une persécution sans répit. Toute la terre est en repos, elle est tranquille, elle éclate en cris d’allégresse. Les cyprès mêmes se réjouissent de ta chute, avec les cèdres du Liban : Depuis que tu es couché là, personne ne monte plus pour nous abattre ! ” — És. 14:4-8, Crampon.
18 Dans les temps anciens, l’empire babylonien s’était très étendu. Aussi, ces versets ironiques illustrent bien la carrière de son empereur et de ses autorités religieuses, politiques, commerciales et militaires. Mais ils décrivent d’une façon complète la carrière cruelle et cupide de Satan et de son système d’oppression durant ces milliers d’années sur toute la terre. Leur conduite, particulièrement depuis la “ guerre dans le ciel ”, et leur expulsion du ciel sur la terre, ne font que corroborer l’exactitude de la prophétie. Toutes les nations et tous les peuples, anciens et modernes, ont supporté le fardeau écrasant et le gouvernement bestial du tyrannique “ dieu de ce monde ” et de sa méchante organisation, visible et invisible. Plus que d’autres, les témoins de Jéhovah ont subi la persécution qui augmentait sans relâche et qui s’intensifie dans ces derniers jours. Jusqu’à ce jour, il n’y eut pas de trêve. Pour l’humanité qui se lamente il n’y aurait pas de moyen de se dégager de ce fardeau, si ce n’était Jéhovah, le vrai Dieu vivant qui a déjà montré sa toute-puissance sur Satan et son organisation, en l’expulsant du ciel, lui et ses démons.
19. Qu’advint-il des “ chênes de la justice ” ? Que leur est-il réservé ?
19 Cependant toute la terre n’a pas encore le repos et la tranquillité de la part des perturbateurs. Tous ceux à qui Dieu permet d’habiter la terre n’éclatent pas irrésistiblement en chants de louanges à l’adresse du Créateur et de son “ Prince de la paix ”. Satan agit toujours contre les meilleurs éléments de l’humanité comme autrefois le roi de Babylone lorsqu’il s’empara du Liban et y fit irraisonnablement couper les pins magnifiques, les cyprès et les cèdres pour ses travaux de construction à Babylone. Satan a réussi à abattre plusieurs de ceux qui furent des “ chênes de la justice ” dans la pure organisation de Jéhovah Dieu, et les a retirés de la place qu’ils occupaient pour parer l’organisation du diable et servir ses orgueilleux desseins. (És. 37:24 ; 61:3, Vers. syn.) Mais lors de la bataille d’Armaguédon, il sera abattu par l’instrument de guerre de Jéhovah, qui est Jésus-Christ, le plus grand Cyrus. Alors, durant le règne millénaire de Christ qui suivra, ceux qui essaieront de devenir des chênes de la justice dans le Monde Nouveau n’auront pas à subir les assauts de Satan le diable et de ses bûcherons cruels avant d’avoir atteint le plus haut degré de perfection. (Jér. 51:20-24) Tous ceux qui aiment la justice chanteront alors de soulagement. w 15/10/49.
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Un événement sensationnel en enferLa Tour de Garde 1950 | 15 mars
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Un événement sensationnel en enfer
1. Que montre le cantique ironique quant à l’existence de Satan en enfer ?
LES religionistes de la chrétienté pensent que l’âme humaine est immortelle, et que Satan le diable, qui a existé durant tous ces milliers d’années, est également immortel. Ils pensent que l’état de mort ne le réclamera jamais. Ils ont traduit les mots schéol et hadès, figurant dans la Bible originale, par le mot français enfer. Ils lui donnent le sens d’endroit de tourments éternels dans le feu pour les âmes humaines conscientes, et ils enseignent que Satan a toujours été dans le schéol au hadès pour surveiller ce lieu de torture diabolique. Toutefois le cantique ironique adressé au roi de Babylone montre que le diable n’y a jamais été, mais que lorsqu’il mourra, il causera un remue-ménage sensationnel. La “ parabole ” ou cantique ironique dit au roi de Babylone quand il est abaissé : “ Le schéol d’en bas s’émeut pour toi, te rencontrant à ta venue, réveillant pour toi les trépassés [Rephaïm : Young ; Une Vers. Amér. ; Vers. Stand. Amér., (angl.)], tous les boucs de la terre, faisant lever de leurs trônes tous les rois des nations. Tous, ils prendront la parole et te diront : Toi aussi, tu as été rendu faible, comme nous ; tu es devenu semblable à nous. — Ton orgueil est descendu dans le shéol, le son de tes luths. Les vers sont étendus sous toi, et les larves sont ta couverture. ” — És. 14:9-11, Darby.
2. Que montre le réveil des Réphaïm en ce qui concerne l’enfer ?
2 Ce cantique ironique inspiré ne parle pas de la même façon que la théologie de la chrétienté qui enseigne que l’enfer (schéol, hadès) est un endroit où les âmes humaines sont éternellement tourmentées, où toutes se tordent dans les souffrances de l’agonie et remplissent ce lieu de leurs cris de douleur déchirants. Un tel enseignement est inspiré par le diable. Mais le cantique ironique est inspiré par l’esprit de Dieu et il décrit l’enfer (schéol, hadès) comme un lieu de tranquillité, d’inactivité et de sommeil, où la vermine fourmille, et où les vers rampent. Parfaitement tranquille jusqu’alors, l’enfer (schéol, hadès) est mis sens dessus dessous par l’arrivée d’un personnage extraordinaire tel que le “ roi de Babylone ”. L’enfer a été une couche pour tous les grands, les héros, et les boucs dirigeants de la terre, mais maintenant, en apprenant cet événement inouï, l’enfer les réveille de leur sommeil afin qu’ils voient ce qui arrive. “ Il réveille pour toi Réphaïm. ” Certaines versions traduisent le mot hébreu “ Réphaïm ” par “ les morts ” (Vers. aut. ; Vers. Stand. Amér. ; Luther ; Hebrew Pub. Co.) ou par “ les trépassés ” (Darby). Traduire ce mot par “ esprits ” ou “ ombres ”, c’est emprunter à la mythologie païenne. (Segond ; Crampon) Un mot de forme analogue signifie “ géants ”. (Saci ; LXX) Mais selon le Hebrew and Chaldee Lexicon de Benj. Davies, le mot hébreu “ Réphaïm ” mentionné en Ésaïe 14:9 signifie “ ceux qui sont abattus ou faibles, les trépassés ou les morts ”. Le texte d’Ésaïe 26:19 déclare que lors de la résurrection la terre rendra ses morts. Puisque ceux qui sont dans le schéol sont morts, il n’est pas étonnant que la Version autorisée de la Bible rende “ schéol ” par “ la tombe ” en Ésaïe 14:11, bien qu’elle dise “ enfer ” pour le même mot “ schéol ” aux versets 9 et 15. De toute façon, elle montre que le mot enfer (schéol, hadès) signifie la condition de la tombe.
3. Quelles sont les questions qui se posent concernant Satan le diable et l’enfer ?
3 Certains étudiants de la Bible feront remarquer que si les personnes se trouvant en enfer (schéol, Hadès) peuvent en sortir par la résurrection d’entre tes morts, comment se fait-il alors que le diable va en enfer (schéol, hadès) ? Doit-il ressusciter ? N’est-il pas montré en Apocalypse 20:1-3, 10, 14 qu’il doit être prisonnier dans l’abîme pendant les mille ans du règne de Christ ? Après quoi ne doit-il pas être relâché pour un peu de temps et ensuite jeté, non dans l’enfer (hadès), mais dans l’étang de feu et de soufre symbolisant la “ seconde mort ” ? Nous répondons que la Bible ne se contredit pas dans ses enseignements relatifs à la destinée du diable.
4. Que lui diront les rois qui sont en enfer, et comment le feront-ils ?
4 Nous devons nous souvenir que le cantique ironique contenu en Ésaïe 14 est une “ parabole ”, une illustration ou une image (verset 4). Il s’adresse, non à Satan le diable lui-même, mais directement à son serviteur, le “ roi de Babylone ”, qui était un homme. Par conséquent le cantique ironique symbolique est écrit en des termes qui s’appliquent au roi humain de Babylone. Lors de la première réalisation ou réalisation du cantique en petit, le roi de Babylone (ou la suite des hommes qui occupèrent cette fonction) était allé dans l’enfer de la Bible, la tombe où va l’humanité. Mais cela ne veut pas dire que Satan le diable ira en enfer, schéol, hadès, ou dans une tombe terrestre, avec ses vers et sa vermine. Non ; mais la prophétie et sa première réalisation contre la personne du roi humain de Babylone sont employées comme une parabole, une illustration ou une image montrant ce qui arrivera à Satan le diable, le roi invisible de la plus grande Babylone. Lui aussi sera finalement réduit à l’état de mort, bien que ce ne sera pas dans notre enfer terrestre, dans la tombe où vont les hommes, et où il aurait une couche de vers sous lui et les vers pour couverture. Parce que ce cantique ironique est une parabole utilisant parfois des symboles à la place de réalités, les rois et les nations de la terre sont représentés assis sur leurs trônes dans leurs sépulcres, puis venant à la vie et disant au roi de Babylone nouveau-venu : “ Tu as été rendu faible, comme nous ; tu es devenu semblable à nous. ” (Darby) Les morts se trouvant dans l’enfer de la Bible sont faibles, et ne peuvent emporter leurs royaumes avec eux. De la même façon, Satan le diable sera affaibli dans la mort, et il ne pourra emporter avec lui la puissance de son organisation babylonienne. C’est pour finalement réduire Satan à la destruction que Jésus-Christ a souffert la mort comme homme “ afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable ”. — Héb. 2:14.
QUELLE CHUTE !
5, 6. Comment et où le roi de Babylone devint-il “ l’astre brillant ” ?
5 La parabole continue à railler le roi de Babylone à cause de l’échec honteux de son projet favori et de sa grande ambition : “ Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore ! Tu es abattu à terre, toi, le vainqueur des nations ! Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, à l’extrémité du septentrion ; je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut. ” — És. 14:12-14.
6 Le roi de Babylone n’a jamais fait partie de l’organisation de Jéhovah, mais il a détruit Jérusalem en 607 av. J.-C. ; cependant, le cantique ironique l’appelle “ astre brillant, fils de l’aurore ”. Ce n’est pas dans l’Organisation Théocratique de Jéhovah que le roi de Babylone fut tel ou le devint. Comment l’est-il devenu et où ? En opprimant d’autres nations et principalement Israël, la nation de Jéhovah. Cherchant à réaliser son ambition visant la domination du monde, le roi de Babylone, et principalement Nébucadnetsar, se servit de la puissance militaire pour briser une nation après l’autre. Le chapitre 25 de la prophétie de Jérémie décrit les nations que Nébucadnetsar anéantit dans sa carrière de conquêtes. Jéhovah se servit de Nébucadnetsar sans que celui-ci le sache, bien qu’en réalité le roi de Babylone fit ces conquêtes avec l’intention de servir son dieu Satan, et de cette façon réalisa l’ambition de ce dernier. En s’élevant ainsi à la plus haute position sur la terre, le roi de Babylone devint semblable à Vénus, l’étoile du matin qui, après le soleil et la lune, est le corps le plus brillant de notre ciel. Aux yeux des nations de la terre, le roi de Babylone devint “ l’astre brillant, le fils de l’aurore ”. Il régna dans sa “ cité d’or ”, Babylone, dont il fit “ l’ornement des royaumes, la fière parure des Chaldéens ”. (És. 13:19) Il se croyait l’homme le plus exalté, parvenu à l’apogée de la puissance mondiale.
7. Quelles sont les diverses traductions du mot “ Heylél ” ? À qui s’applique-t-il ?
7 Dans la Bible hébraïque originale, le mot traduit par “ astre brillant ” est “ Heylél ”.a En grec, la version des Septante (LXX), la plus ancienne traduction de la Bible qui date du troisième siècle av. J.-C., traduit le mot “ Heylél ” par “ Heosphoros ” qui signifie “ apportant l’aurore ” (ou “ Phosphoros ” qui signifie “ porteur de lumière ”), nom qui fut donné à la grande planète Vénus. C’est sans doute pour cette raison que certaines traductions du texte d’Ésaïe 14:12 disent : “ Comment es-tu tombée des cieux, étoile du matin, fille de l’aube du jour ? ” “ Comment es-tu tombée des cieux, étoile du matin, fils de l’aurore ? ” (David Martin ; Leeser) C’est la Vulgate latine qui traduisit le mot hébreu par “ Lucifer ” (qui signifie “ Porteur de lumière ”), et de là ce nom a été introduit dans certaines versions françaises. Dans des interprétations de la Bible à partir du troisième siècle, ce nom “ Lucifer ” a été appliqué au diable. Il s’applique en effet à lui en ce qu’il est symbolisé par le roi de Babylone. Nous avons vu plus haut de quelle façon ce nom a été appliqué au roi humain de Babylone. Aussi, comment en vint-il à être appliqué à Satan le diable ?
8, 9. Qu’était la “ montagne de l’assemblée ” sur laquelle il voulait s’asseoir ? Pourquoi ?
8 Après le déluge des jours de Noé, Satan le diable se servit du puissant chasseur Nimrod pour fonder le premier royaume humain, avec Babel ou Babylone pour capitale. (Gen. 10:8-10) De nombreux siècles plus tard, David, le roi des Israélites, s’empara de la ville de Jérusalem dans la Terre promise, et en fit la capitale royale pour lui et pour Jéhovah Dieu. Il construisit son palais sur la montagne de Sion. Il y apporta la sainte arche de l’alliance de Jéhovah et prit toutes les dispositions pour que son fils Salomon bâtisse pour elle un temple sur une élévation de la partie nord de la montagne de Sion. L’ambition de Satan le diable c’était d’être le dieu de toutes les parties de la terre. Naturellement, Jérusalem ou Sion, en tant que centre de l’adoration de Jéhovah, excitait sa jalousie. C’est pourquoi il décida de la faire disparaître. Puisque Jéhovah avait choisi ce lieu pour y établir son nom, le fait pour Satan de parvenir à détruire la ville où reposaient le nom et l’adoration de Jéhovah, semblerait prouver qu’il était égal à Jéhovah Dieu, ou même plus puissant. Cela jetterait aussi un très grand discrédit sur le nom de Jéhovah. La montagne sur laquelle se trouvait son temple était la montagne de l’assemblée, l’endroit élevé où Jéhovah le Très-Haut rencontrait son peuple élu par l’intermédiaire du grand prêtre d’Israël. Les chantres dans le temple chantaient au sujet de la ville : “ Belle dans son élévation, la joie de toute la terre, est la montagne de Sion, aux côtés du nord, la ville du grand roi. ” (Ps. 48:2, Darby) C’était par conséquent à une attaque de Jérusalem et de son temple que Satan pensait lorsque, parlant par la bouche du roi ambitieux de Babylone, il dit : “ Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, à l’extrémité du septentrion ; je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut. ” — És. 14:13, 14.
9 Évidemment, l’attaque et la désolation de Jérusalem et de son temple n’étaient que le symbole de la plus grande ambition de Satan à l’égard de Jéhovah Dieu et de sa demeure céleste elle-même. La destruction de Jérusalem fut un pas important dans cette direction.
10. Comment le roi de Babylone exalta-t-il son trône au-dessus des étoiles de Dieu ?
10 Dans la Bible, une “ étoile ” symbolise un prince glorieux, ce qui est le cas lorsque le prophète Balaam dit : “ Un astre sort de Jacob, un sceptre s’élève d’Israël. ” (Nomb. 24:17) Les rois de Jérusalem, à commencer par David, s’assirent sur le “ trône de Jéhovah ” en qualité de représentants du Très-Haut, et par conséquent, ils furent comme des “ étoiles de Dieu ”. (I Chr. 29:23, Crampon) Mais ces rois de la lignée de David ne furent que des précurseurs de Jésus-Christ, le Fils de David, le grand Roi de Jéhovah. Une fois ressuscité des morts et glorifié dans les cieux, Jésus dit : “ Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. ” Il promit de rendre ses fidèles disciples oints semblables à l’étoile du matin du Royaume de Dieu, lorsqu’il dit : “ À celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les nations... Et je lui donnerai l’étoile du matin. ” (Apoc. 22:16 ; 2:26-28) Aussi, lorsque le roi de Babylone, symbole de son dieu Satan le diable, captura le roi de la lignée de David et détruisit Jérusalem la capitale, il se crut être monté au ciel dans un assaut contre Jéhovah. Il pensa avoir élevé son trône au-dessus des étoiles de Dieu. Il pensait qu’il avait déjoué le dessein de Jéhovah de susciter le Messie, le véritable “ Astre qui sort de Jacob ”, et toutes les étoiles qui lui seraient associées. Il avait également envahi la montagne du temple, la typique montagne de l’assemblée de Jéhovah, du côté nord. Il avait défié Jéhovah Dieu et se montra être un adversaire de taille semblable à lui. De cette façon, en 607 av. J.-C., la Théocratie typique de Jéhovah, établie sur les Israélites, fut renversée en tant que royaume indépendant, et à ce moment-là commencèrent les “ sept temps ” de la domination totale des Gentils.
11. Quand et comment Satan se fit-il le “ dieu de ce monde ” ?
11 Avoir détrôné le roi de Jérusalem et avoir détruit la ville et son temple est ce qui rehaussa le prestige du roi de Babylone aux yeux de toutes les nations des Gentils. Il semblait qu’il s’était hissé jusqu’au ciel “ sur les hauteurs des nues ”, mais ce ne fut que pour être abaissé jusqu’en enfer (schéol, hadès) à cause d’une conduite si abominable. Il en fut comme de la ville de Galilée dont parla Jésus et que ce dernier favorisa si largement au cours de son œuvre : “ Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusque au ciel, tu seras abaissée jusque dans l’enfer [hadès]. ” (Mat. 11:23, David Martin) Dans cette position très élevée, le roi de Babylone brillait d’une gloire mondiale, comme l’étoile du matin, “ l’astre brillant, le fils de l’aurore ”. Mais en tout cela le roi terrestre de Babylone était l’image de son dieu Satan, le roi invisible de la plus grande Babylone. En permettant la destruction de Jérusalem, Jéhovah Dieu, en réalité, exécutait son propre jugement sur l’Israël infidèle ; mais le diable s’attribua la destruction de Jérusalem, et avec une grande joie il s’en glorifia devant Jéhovah Dieu. Nous ne savons pas jusqu’à quel point cette victoire apparente de Satan sur la typique Organisation Théocratique de Jéhovah affecta les saints anges ; mais par là Satan se montrait comme un dieu puissant devant sa propre organisation visible et invisible. En se servant de Nébucadnetsar pour abattre Jérusalem et son roi, Satan le diable se fit le “ dieu de ce monde ”. Jésus lui-même l’appela également “ le prince de ce monde ”. (II Cor. 4:4 ; Jean 12:31) Tel une étoile, voyez comme il brille dans son monde !
12. Pour atteindre la limite de son ambition, que devait faire Satan, et que fit-il ?
12 Ce triomphe sur le royaume théocratique d’Israël fut pour Satan une élévation, mais son ambition ne s’arrêtait pas là. Pour réaliser complètement les pensées ambitieuses de son cœur, mentionnées en Ésaïe 14:12-14, il ne devait pas s’arrêter au renversement de la Théocratie terrestre typique de Jéhovah. Pourquoi ? Parce qu’après soixante-dix ans de désolation, Jérusalem et son temple furent rebâtis, et l’adoration de Jéhovah y reprit. De même, six cents ans plus tard, Jésus apparut et proclama le futur établissement de la Théocratie réelle, le Royaume de Dieu par son Messie. Satan, le serpent, blessa le “ talon ” de Jésus, la Postérité de la femme, en le tuant. Dieu guérit la blessure en ressuscitant Jésus pour la vie immortelle spirituelle, et Jésus monta aux cieux pour recevoir le Royaume. Ainsi, pour réaliser complètement son ambition, Satan devait dévorer le Royaume de Jésus-Christ, “ l’étoile brillante du matin ”, aussitôt que son gouvernement serait né. “ Sept temps ” ou 2 520 ans après que le représentant de Satan, roi de Babylone, désola Jérusalem et la Judée, vint le temps de la naissance du Royaume. En 1914, Jéhovah Dieu intronisa Christ Jésus sur la montagne de Sion céleste, lieu où se trouve le trône céleste. Au moyen de ce Roi et Grand-Prêtre sur la montagne de Sion, Jéhovah Dieu rencontrera les hommes pour les restaurer dans sa faveur et les bénir pendant le règne millénaire de Christ. Satan sur ses gardes essaya immédiatement de gravir cette montagne de Sion céleste, et comme un dragon, de dévorer le gouvernement nouveau-né. Ce faisant, il élèverait son propre trône au-dessus des “ étoiles de Dieu ”, et serait égal à Jéhovah Dieu. Il garderait ainsi sa souveraineté comme “ dieu de ce monde ”.
QU’IL AILLE EN ENFER !
13. Par conséquent nous entonnerons ce cantique ironique après quel événement ?
13 La “ guerre dans le ciel ” éclata quand le nouveau Gouvernement Théocratique de Jéhovah, dirigé par Jésus-Christ, entra en action contre Satan le diable et ses anges méchants. Serait-ce la victoire ou la défaite pour Satan ? Ce ne pouvait être que la défaite, évidemment ! Ainsi, le Roi de Jéhovah et ses anges expulsèrent-ils le rebelle et ses anges sur la terre, sans espoir pour eux de jamais pouvoir retourner dans les hauteurs célestes. Ce cri triomphant retentit : “ Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne [Royaume] de notre Dieu, et l’autorité de son Christ ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit. Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort. ” (Apoc. 12:1-11) Avec cette expulsion de Satan et de ses armées en dehors des cieux, le temps vint pour les frères de Christ, encore sur terre, accusés mais victorieux, d’entonner ce cantique ironique contre le roi de la plus grande Babylone et de dire : “ Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore ! ” (És. 14:12) C’est ce qu’ils firent depuis 1919, après avoir été délivrés du pouvoir de Babylone.
14. Satan est-il arrivé à la fin de sa chute ? Pourquoi ?
14 La tentative de Satan de s’élever encore plus haut dans le pouvoir et la domination célestes à la fin des “ sept temps ” de la domination des Gentils en 1914, fit fiasco. Il était monté dans l’univers aussi haut que cela lui avait été permis. Son expulsion sur la terre ne limitait pas sa chute. Sur cette terre, il est encore très actif au milieu de son organisation invisible et visible. Lui, l’arbre élevé, n’a pas encore été complètement abattu. Il veut encore voir les nations de la terre ruinées, affaiblies et brisées, dans son dernier essai, un suicide qui réaliserait l’ambition de son cœur. En réponse à son ambition évidente, le cantique ironique parlant de la chute profonde qu’il effectuera lui dit encore : “ Et te voilà descendu au schéol, dans les profondeurs de l’abîme ! Ceux qui te voient fixent sur toi leurs regards, ils te considèrent avec attention : “ Est-ce là l’homme qui troublait la terre, qui ébranlait les royaumes, qui faisait du monde un désert, détruisait les villes, et ne laissait pas ses captifs revenir chez eux ? Tous les rois des nations, tous, reposent avec honneur [dans le schéol, l’enfer], chacun dans sa maison [sépulcre] ; mais toi, on t’a jeté loin de ton sépulcre, comme un rameau qu’on méprise, couvert de morts, égorgés par l’épée, et précipités dans les flancs rocheux de l’abîme, comme un cadavre qu’on foule aux pieds. Tu ne seras pas avec eux dans la tombe car tu as ruiné ton pays, tu as fait périr ton peuple ! On ne nommera plus jamais la race des méchants. ” — És. 14:15-20, Crampon.
15. Le texte d’Esaïe 14:16 prouve-t-il que Satan se matérialisera ? Pourquoi ?
15 Certains lecteurs de la Bible ont cru à tort qu’avant ou lors de la bataille d’Armaguédon, Satan se matérialiserait et prendrait un corps de chair, et qu’ainsi il serait tué et exposé comme un cadavre humain. Mais gardez à l’esprit que ce cantique ironique est une “ parabole ” qui fut en premier lieu dirigée contre le roi de Babylone, employé comme un symbole de Satan. Vous verrez alors que la réalisation complète de cette prophétie ne demande pas du tout que Satan ou ses démons se matérialisent. Lorsque Darius le Mède et son allié Cyrus le Perse désolèrent Babylone en 539 av. J.-C., et tuèrent son roi Belschatsar, les paroles du cantique ironique auraient bien pu être chantées sur Belschatsar ou sur la fonction de roi de Babylone qu’il avait remplie autrefois.
16. a) Où atteindra-t-il la fin de sa chute ? b) Quels crimes commet-il encore ? Quels prisonniers n’a-t-il pas libérés ?
16 Mais l’argument de ces versets du cantique ironique réside dans le fait qu’ils montrent que la chute de Satan de sa position élevée dans le ciel ne sera complète que lorsqu’il aura touché les profondeurs de la condition correspondant au schéol, c’est-à-dire l’état de mort, de faiblesse, d’impuissance et d’inactivité. Cela correspond à l’“ abîme ” mentionné en Apocalypse 20:3. Quelle honte va tomber sur lui à cause de sa conduite au cours de toute l’histoire écoulée ! Jésus dit que Satan fut “ meurtrier dès le commencement ”, conduisant l’homme à la désobéissance envers Dieu, et par là à la mort, et incitant Caïn à tuer Abel. (Jean 8:44) Mais faut-il nous reporter à l’histoire de l’ancienne Babylone ? Considérez les malheurs dont Satan le diable accabla la terre et la mer depuis son expulsion des cieux ! Par cela, nous connaissons et sentons à quel point il a fait trembler la société humaine, trembler les royaumes, rendues désertes de vastes étendues de terre habitable, et détruit les villes par les moyens les plus diaboliques, y compris la guerre atomique. L’ancien roi de Babylone ne relâchait pas ses prisonniers israélites pour les renvoyer chez eux ; le roi Cyrus le conquérant fut celui qui les laissa retourner à Jérusalem. Ce n’est pas Satan, le roi de la plus grande Babylone, mais Jésus le plus grand Cyrus qui libéra le fidèle reste de l’Israël spirituel en 1919, et cela seulement après avoir fait tomber du ciel Satan et son organisation babylonienne.
17. Comment sa dépouille mortelle sera-t-elle traitée ?
17 Ni des funérailles pompeuses, ni des services anniversaires, ni une sépulture respectable n’attendent ce roi de la plus grande Babylone après que le Roi de Jéhovah aura exécuté cette créature odieuse dans la bataille d’Armaguédon. De nombreux rois des nations du monde de Satan peuvent reposer dans la gloire humaine dans leurs sépulcres, mais Satan ne sera pas avec eux dans un état de mort glorifié. À cause de sa nature odieuse, il ne sera pas descendu comme un homme dans un sépulcre, au-dessus duquel on place une pierre, mais comme un enfant non désiré, comme un avorton. Il sera jeté sans sépulture, semblable à des vêtements de soldats morts, tachés de sang, tel un cadavre sous un tas d’autres corps tués par l’épée, tel un cadavre méprisable destiné à être foulé aux pieds dans la poussière. Christ Jésus ou la Postérité de la “ femme ” de Dieu, écrasera la tête de ce détestable serpent. On ne parlera plus de lui avec honneur, mais tous ceux qui auront été avertis de sa fin honteuse commenteront sa grande chute d’un ton réprobateur comme cela est prédit dans le cantique ironique.
18. Qu’adviendra-t-il de la postérité du serpent, d’après le cantique ironique ?
18 Dans le jardin d’Éden Dieu déclara qu’il mettrait inimitié entre sa “ femme ” et le serpent, et entre sa Postérité et celle du serpent. (Gen. 3:15) Une fin non moins terrible que celle du serpent attend sa postérité ou progéniture que le roi de la plus grande Babylone engendra. Parlant de cette postérité et de la “ cité d’or ” de l’organisation de Satan, le cantique ironique se termine ainsi : “ Préparez la tuerie pour ses fils, à cause de l’iniquité de leurs pères ; qu’ils ne se lèvent pas, ni ne possèdent la terre, ni ne remplissent de villes le monde. ” (És. 14:21, Darby) Cette “ cité d’or ” et les organisations qui en dépendent ne seront plus rétablies sur la terre. La postérité de Satan qui soutenait et faisait fonctionner de telles organisations sera entièrement détruite et rendue incapable de continuer les traditions et les pratiques de Satan, son père, et de ses prédécesseurs dans ce service. Son nom ne sera plus jamais prononcé honorablement dans le Monde Nouveau de la justice !
19. Comment Jéhovah retranchera-t-il de Babylone le nom, le reste, la race et le rejeton ?
19 La réalisation de ce cantique ironique est certaine. Les témoins de Jéhovah peuvent maintenant l’entonner avec une pleine conviction. Le Dieu tout-puissant qui inspira le cantique en garantit la réalisation jusque dans les moindres détails contre la plus grande Babylone, son roi, et toute sa postérité. “ Je me lèverai contre eux, — oracle de Jéhovah des armées, — et j’anéantirai de Babylone et le nom et le reste, la race et le rejeton, — oracle de Jéhovah. Et j’en ferai un nid de hérissons, et un étang d’eaux, et je la balaierai avec le balai de la destruction, oracle de Jéhovah des armées. ” (És. 14:21-23, Crampon) À Armaguédon, Jéhovah Dieu nettoiera l’univers en balayant la plus grande Babylone, l’organisation invisible et visible du diable avec le balai de la destruction. Quel carnage ce sera ! Dans le Monde Nouveau, rien ne portera un nom babylonien. Pas même un reste de sa méchante postérité ne survivra à Armaguédon pour entrer dans ce monde. Personne ne portera des fruits de son espèce, et personne de son espèce ne naîtra plus. Une extermination complète l’attend, et une désolation éternelle sera son sort. Alors, à sa réalisation complète, le cantique ironique retentira dans un grand final à la glorieuse réhabilitation de Jéhovah Dieu, et pour la bénédiction éternelle de tous les hommes de bonne volonté par son Royaume dirigé par Christ Jésus. W 15/10/49.
[Note]
a Le même mot apparaît en Ézéchiel 21:12, mais il est à la forme impérative du verbe “ hurler ”. C’est pourquoi certains soutiennent qu’il signifie “ hurler ” en Ésaïe 14:12.
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Extrait de l’Annuaire 1950 des témoins de JéhovahLa Tour de Garde 1950 | 15 mars
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Extrait de l’Annuaire 1950 des témoins de Jéhovah
(suite du numéro précédent)
LUXEMBOURG
Le grand-duché de Luxembourg est un des pays les plus prospères d’Europe ; il le doit à ses riches gisements de fer, à son industrie métallurgique, et à ses fertiles régions agricoles. Ici, lorsqu’on rend témoignage, on s’entend souvent dire : “ Je suis catholique et je suis entièrement satisfait de ma religion. ” “ Nous avons tout ce qu’il nous faut ; pourquoi chercher quelque chose de meilleur ? ” ou “ Un vrai Luxembourgeois ne change jamais. ” Un témoin du Royaume doit tenir son épée bien aiguisée et être toujours aimable et courtois s’il veut essayer de susciter l’intérêt des gens si satisfaits. Mais certains prêtent l’oreille, et il y eut une augmentation de dix pour cent dans les rangs des proclamateurs de la bonne nouvelle. Des gradués de Galaad, école biblique de la Tour de Garde, collaborent actuellement à l’œuvre au Luxembourg, sous la direction de la filiale belge. Le serviteur de la filiale envoie le rapport suivant.
Tout le grand-duché ne constitue qu’un circuit comptant quatre groupes, desservis régulièrement par un serviteur de circuit qui travaille également en Belgique. En janvier dernier une assemblée de circuit eut lieu à Esch sur Alzette et 185 personnes écoutèrent la conférence publique, ce fut la plus grande assistance enregistrée jusqu’à présent lors d’une assemblée de circuit dans ce pays. En juillet une assemblée de district fut tenue dans la ville de Luxembourg et elle fut sans conteste l’assemblée la plus joyeuse que nous avons eue au Luxembourg. La conférence “ Il est plus tard que vous ne pensez ” fut annoncée intensivement dans toute la ville au moyen d’affiches dans les vitrines, de marches publicitaires, de bicyclettes munies de pancartes et en distribuant des
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