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Un cantique ironique contre Satan le diableLa Tour de Garde 1950 | 15 mars
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16 Moins d’un an après, les éditions de La Tour de Garde d’août 1929 et de septembre 1929 (du 1er et du 15 juin 1929, en angl.) publièrent une autre déclaration d’indépendance à l’égard de Satan, à savoir deux articles intitulés “ Les Autorités Supérieures ”, ne reconnaissant pas son organisation visible comme telle, et prouvant par les Écritures que seuls Jéhovah Dieu et son Roi régnant Jésus-Christ sont les véritables “ Autorités supérieures ”.
17, 18. Qui a été dominé par Satan ? De quelle façon et qui a été persécuté ?
17 Voyant ce qui est déjà arrivé à Satan et à son organisation, et ce qui finalement doit se produire, c’est sur un ton ironique que la “ parabole ” ou illustration continue : “ Comment a fini le tyran, a cessé l’oppression [la cité d’or] ? Jéhovah a brisé le bâton des méchants, le sceptre des dominateurs ! Il frappait avec fureur les peuples, de coups sans relâche ; dans sa colère, il tenait les nations sous le joug par une persécution sans répit. Toute la terre est en repos, elle est tranquille, elle éclate en cris d’allégresse. Les cyprès mêmes se réjouissent de ta chute, avec les cèdres du Liban : Depuis que tu es couché là, personne ne monte plus pour nous abattre ! ” — És. 14:4-8, Crampon.
18 Dans les temps anciens, l’empire babylonien s’était très étendu. Aussi, ces versets ironiques illustrent bien la carrière de son empereur et de ses autorités religieuses, politiques, commerciales et militaires. Mais ils décrivent d’une façon complète la carrière cruelle et cupide de Satan et de son système d’oppression durant ces milliers d’années sur toute la terre. Leur conduite, particulièrement depuis la “ guerre dans le ciel ”, et leur expulsion du ciel sur la terre, ne font que corroborer l’exactitude de la prophétie. Toutes les nations et tous les peuples, anciens et modernes, ont supporté le fardeau écrasant et le gouvernement bestial du tyrannique “ dieu de ce monde ” et de sa méchante organisation, visible et invisible. Plus que d’autres, les témoins de Jéhovah ont subi la persécution qui augmentait sans relâche et qui s’intensifie dans ces derniers jours. Jusqu’à ce jour, il n’y eut pas de trêve. Pour l’humanité qui se lamente il n’y aurait pas de moyen de se dégager de ce fardeau, si ce n’était Jéhovah, le vrai Dieu vivant qui a déjà montré sa toute-puissance sur Satan et son organisation, en l’expulsant du ciel, lui et ses démons.
19. Qu’advint-il des “ chênes de la justice ” ? Que leur est-il réservé ?
19 Cependant toute la terre n’a pas encore le repos et la tranquillité de la part des perturbateurs. Tous ceux à qui Dieu permet d’habiter la terre n’éclatent pas irrésistiblement en chants de louanges à l’adresse du Créateur et de son “ Prince de la paix ”. Satan agit toujours contre les meilleurs éléments de l’humanité comme autrefois le roi de Babylone lorsqu’il s’empara du Liban et y fit irraisonnablement couper les pins magnifiques, les cyprès et les cèdres pour ses travaux de construction à Babylone. Satan a réussi à abattre plusieurs de ceux qui furent des “ chênes de la justice ” dans la pure organisation de Jéhovah Dieu, et les a retirés de la place qu’ils occupaient pour parer l’organisation du diable et servir ses orgueilleux desseins. (És. 37:24 ; 61:3, Vers. syn.) Mais lors de la bataille d’Armaguédon, il sera abattu par l’instrument de guerre de Jéhovah, qui est Jésus-Christ, le plus grand Cyrus. Alors, durant le règne millénaire de Christ qui suivra, ceux qui essaieront de devenir des chênes de la justice dans le Monde Nouveau n’auront pas à subir les assauts de Satan le diable et de ses bûcherons cruels avant d’avoir atteint le plus haut degré de perfection. (Jér. 51:20-24) Tous ceux qui aiment la justice chanteront alors de soulagement. w 15/10/49.
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Un événement sensationnel en enferLa Tour de Garde 1950 | 15 mars
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Un événement sensationnel en enfer
1. Que montre le cantique ironique quant à l’existence de Satan en enfer ?
LES religionistes de la chrétienté pensent que l’âme humaine est immortelle, et que Satan le diable, qui a existé durant tous ces milliers d’années, est également immortel. Ils pensent que l’état de mort ne le réclamera jamais. Ils ont traduit les mots schéol et hadès, figurant dans la Bible originale, par le mot français enfer. Ils lui donnent le sens d’endroit de tourments éternels dans le feu pour les âmes humaines conscientes, et ils enseignent que Satan a toujours été dans le schéol au hadès pour surveiller ce lieu de torture diabolique. Toutefois le cantique ironique adressé au roi de Babylone montre que le diable n’y a jamais été, mais que lorsqu’il mourra, il causera un remue-ménage sensationnel. La “ parabole ” ou cantique ironique dit au roi de Babylone quand il est abaissé : “ Le schéol d’en bas s’émeut pour toi, te rencontrant à ta venue, réveillant pour toi les trépassés [Rephaïm : Young ; Une Vers. Amér. ; Vers. Stand. Amér., (angl.)], tous les boucs de la terre, faisant lever de leurs trônes tous les rois des nations. Tous, ils prendront la parole et te diront : Toi aussi, tu as été rendu faible, comme nous ; tu es devenu semblable à nous. — Ton orgueil est descendu dans le shéol, le son de tes luths. Les vers sont étendus sous toi, et les larves sont ta couverture. ” — És. 14:9-11, Darby.
2. Que montre le réveil des Réphaïm en ce qui concerne l’enfer ?
2 Ce cantique ironique inspiré ne parle pas de la même façon que la théologie de la chrétienté qui enseigne que l’enfer (schéol, hadès) est un endroit où les âmes humaines sont éternellement tourmentées, où toutes se tordent dans les souffrances de l’agonie et remplissent ce lieu de leurs cris de douleur déchirants. Un tel enseignement est inspiré par le diable. Mais le cantique ironique est inspiré par l’esprit de Dieu et il décrit l’enfer (schéol, hadès) comme un lieu de tranquillité, d’inactivité et de sommeil, où la vermine fourmille, et où les vers rampent. Parfaitement tranquille jusqu’alors, l’enfer (schéol, hadès) est mis sens dessus dessous par l’arrivée d’un personnage extraordinaire tel que le “ roi de Babylone ”. L’enfer a été une couche pour tous les grands, les héros, et les boucs dirigeants de la terre, mais maintenant, en apprenant cet événement inouï, l’enfer les réveille de leur sommeil afin qu’ils voient ce qui arrive. “ Il réveille pour toi Réphaïm. ” Certaines versions traduisent le mot hébreu “ Réphaïm ” par “ les morts ” (Vers. aut. ; Vers. Stand. Amér. ; Luther ; Hebrew Pub. Co.) ou par “ les trépassés ” (Darby). Traduire ce mot par “ esprits ” ou “ ombres ”, c’est emprunter à la mythologie païenne. (Segond ; Crampon) Un mot de forme analogue signifie “ géants ”. (Saci ; LXX) Mais selon le Hebrew and Chaldee Lexicon de Benj. Davies, le mot hébreu “ Réphaïm ” mentionné en Ésaïe 14:9 signifie “ ceux qui sont abattus ou faibles, les trépassés ou les morts ”. Le texte d’Ésaïe 26:19 déclare que lors de la résurrection la terre rendra ses morts. Puisque ceux qui sont dans le schéol sont morts, il n’est pas étonnant que la Version autorisée de la Bible rende “ schéol ” par “ la tombe ” en Ésaïe 14:11, bien qu’elle dise “ enfer ” pour le même mot “ schéol ” aux versets 9 et 15. De toute façon, elle montre que le mot enfer (schéol, hadès) signifie la condition de la tombe.
3. Quelles sont les questions qui se posent concernant Satan le diable et l’enfer ?
3 Certains étudiants de la Bible feront remarquer que si les personnes se trouvant en enfer (schéol, Hadès) peuvent en sortir par la résurrection d’entre tes morts, comment se fait-il alors que le diable va en enfer (schéol, hadès) ? Doit-il ressusciter ? N’est-il pas montré en Apocalypse 20:1-3, 10, 14 qu’il doit être prisonnier dans l’abîme pendant les mille ans du règne de Christ ? Après quoi ne doit-il pas être relâché pour un peu de temps et ensuite jeté, non dans l’enfer (hadès), mais dans l’étang de feu et de soufre symbolisant la “ seconde mort ” ? Nous répondons que la Bible ne se contredit pas dans ses enseignements relatifs à la destinée du diable.
4. Que lui diront les rois qui sont en enfer, et comment le feront-ils ?
4 Nous devons nous souvenir que le cantique ironique contenu en Ésaïe 14 est une “ parabole ”, une illustration ou une image (verset 4). Il s’adresse, non à Satan le diable lui-même, mais directement à son serviteur, le “ roi de Babylone ”, qui était un homme. Par conséquent le cantique ironique symbolique est écrit en des termes qui s’appliquent au roi humain de Babylone. Lors de la première réalisation ou réalisation du cantique en petit, le roi de Babylone (ou la suite des hommes qui occupèrent cette fonction) était allé dans l’enfer de la Bible, la tombe où va l’humanité. Mais cela ne veut pas dire que Satan le diable ira en enfer, schéol, hadès, ou dans une tombe terrestre, avec ses vers et sa vermine. Non ; mais la prophétie et sa première réalisation contre la personne du roi humain de Babylone sont employées comme une parabole, une illustration ou une image montrant ce qui arrivera à Satan le diable, le roi invisible de la plus grande Babylone. Lui aussi sera finalement réduit à l’état de mort, bien que ce ne sera pas dans notre enfer terrestre, dans la tombe où vont les hommes, et où il aurait une couche de vers sous lui et les vers pour couverture. Parce que ce cantique ironique est une parabole utilisant parfois des symboles à la place de réalités, les rois et les nations de la terre sont représentés assis sur leurs trônes dans leurs sépulcres, puis venant à la vie et disant au roi de Babylone nouveau-venu : “ Tu as été rendu faible, comme nous ; tu es devenu semblable à nous. ” (Darby) Les morts se trouvant dans l’enfer de la Bible sont faibles, et ne peuvent emporter leurs royaumes avec eux. De la même façon, Satan le diable sera affaibli dans la mort, et il ne pourra emporter avec lui la puissance de son organisation babylonienne. C’est pour finalement réduire Satan à la destruction que Jésus-Christ a souffert la mort comme homme “ afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable ”. — Héb. 2:14.
QUELLE CHUTE !
5, 6. Comment et où le roi de Babylone devint-il “ l’astre brillant ” ?
5 La parabole continue à railler le roi de Babylone à cause de l’échec honteux de son projet favori et de sa grande ambition : “ Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore ! Tu es abattu à terre, toi, le vainqueur des nations ! Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, à l’extrémité du septentrion ; je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut. ” — És. 14:12-14.
6 Le roi de Babylone n’a jamais fait partie de l’organisation de Jéhovah, mais il a détruit Jérusalem en 607 av. J.-C. ; cependant, le cantique ironique l’appelle “ astre brillant, fils de l’aurore ”. Ce n’est pas dans l’Organisation Théocratique de Jéhovah que le roi de Babylone fut tel ou le devint. Comment l’est-il devenu et où ? En opprimant d’autres nations et principalement Israël, la nation de Jéhovah. Cherchant à réaliser son ambition visant la domination du monde, le roi de Babylone, et principalement Nébucadnetsar, se servit de la puissance militaire pour briser une nation après l’autre. Le chapitre 25 de la prophétie de Jérémie décrit les nations que Nébucadnetsar anéantit dans sa carrière de conquêtes. Jéhovah se servit de Nébucadnetsar sans que celui-ci le sache, bien qu’en réalité le roi de Babylone fit ces conquêtes avec l’intention de servir son dieu Satan, et de cette façon réalisa l’ambition de ce dernier. En s’élevant ainsi à la plus haute position sur la terre, le roi de Babylone devint semblable à Vénus, l’étoile du matin qui, après le soleil et la lune, est le corps le plus brillant de notre ciel. Aux yeux des nations de la terre, le roi de Babylone devint “ l’astre brillant, le fils de l’aurore ”. Il régna dans sa “ cité d’or ”, Babylone, dont il fit “ l’ornement des royaumes, la fière parure des Chaldéens ”. (És. 13:19) Il se croyait l’homme le plus exalté, parvenu à l’apogée de la puissance mondiale.
7. Quelles sont les diverses traductions du mot “ Heylél ” ? À qui s’applique-t-il ?
7 Dans la Bible hébraïque originale, le mot traduit par “ astre brillant ” est “ Heylél ”.a En grec, la version des Septante (LXX), la plus ancienne traduction
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