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  • g81 8/12 p. 21-23
  • Dans le ciel, des yeux vous observent

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  • Dans le ciel, des yeux vous observent
  • Réveillez-vous ! 1981
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Réveillez-vous ! 1981
g81 8/12 p. 21-23

Dans le ciel, des yeux vous observent

VOUS l’ignorez, mais on vous observe. Inutile de lever les yeux. Celui qui vous observe se trouve à 920 kilomètres au-dessus de vous. Ces “yeux” ne sont pas humains, mais électroniques. Ils appartiennent à un satellite nommé Landsat.

À vrai dire, le satellite s’intéresse plus au sol qu’à vous. Êtes-​vous fermier? Landsat peut dire quel type de culture vous faites pousser. Ses données permettent de prévoir ce que sera votre récolte et ses estimations sont souvent exactes à 90 pour cent. Y a-​t-​il du pétrole ou de l’uranium sur vos terres? Landsat est capable de détecter de subtils indices géologiques qui peuvent vous aider à répondre à cette question.

D’un pôle à l’autre

Bien sûr, on ne vous observe pas continuellement. Chaque Landsat (généralement il y en a deux) passe directement au-dessus de vous tous les 18 jours, prenant des photos électroniques depuis son orbite polaire. Pourquoi une orbite polaire? En voici la raison:

Supposons que vous voyagiez en satellite au-dessus de l’équateur. Au bout de quelques révolutions, le paysage deviendrait monotone. Rotation après rotation, vous ne contempleriez que les tropiques. Maintenant, imaginez que vous soyez sur une orbite polaire. Tandis que vous vous déplacez du nord vers le sud, la terre tourne lentement au-dessous de vous. Il n’y aura pas deux orbites pareilles. Si vous passez au-dessus d’Athènes, la prochaine orbite vous fera peut-être survoler Londres. En définitive, vous aurez vu tous les endroits de la terre. C’est ce dont Landsat a besoin pour accomplir sa mission.

Une orbite polaire présente un autre avantage. La position du soleil sur les photos prises par le satellite reste plus ou moins constante, sauf les variations progressives dues aux saisons. Cette constance est précieuse pour la cartographie.

Les premiers résultats

Peu après le lancement de Landsat, les scientifiques se sont aperçus que ce satellite pourrait recenser des gisements miniers et identifier les cultures. Au bout d’une semaine de fonctionnement, Landsat I avait identifié dans une partie de la Californie plus de 30 caractéristiques géologiques inconnues. Déjà en 1977, Landsat avait détecté de nouvelles réserves de pétrole estimées à un milliard de dollars!

Entre-temps, on a mis sur pied un programme expérimental pour voir si les renseignements de Landsat permettaient d’identifier les cultures et de prévoir l’importance des récoltes. Une étude portant sur les céréales a annoncé longtemps à l’avance ce que les blés allaient donner et plus des neuf dixièmes de ces prédictions se sont révélées exactes. Des compagnies se sont empressées de tirer profit des données de Landsat pour faire connaître les prévisions aux acheteurs.

Ces prévisions des récoltes sont particulièrement importantes pour les pays les moins avancés. Elles leur permettraient de prévoir les risques d’une famine et de demander l’aide nécessaire. Mais le hasard veut que ces pays ne se servent pas de la plupart des précieux renseignements de Landsat.

La technologie et la politique

Les pays les moins avancés ne possèdent pas les ordinateurs, les experts et l’argent nécessaires pour transformer les données de Landsat en prévisions de récoltes dignes de foi. On est en train d’expérimenter des techniques qui permettraient ces pays d’obtenir ces mêmes renseignements à partir des photos de Landsat et sans avoir recours à l’informatique. Ces techniques pourraient donner des résultats en ce qui concerne les prévisions des récoltes, mais les analyses par ordinateur sont indispensables à la prospection minière. C’est là une source de problèmes.

Alors que les pays les moins avancés ne peuvent tirer profit des photos de leur propre pays prises par Landsat, les grosses compagnies pétrolières et minières en sont capables. Pour le magazine Technology Review, “beaucoup de ces firmes possèdent des laboratoires d’analyses bien équipés qui scrutent régulièrement le sol des PMA [pays les moins avancés]. Ces compagnies sont en état de négocier des droits de concession car elles sont mieux informées sur les ressources de ces nations que les nations elles-​mêmes”. Qu’en est-​il résulté? “La méfiance engendrée par cette malheureuse situation a amené certains des PMA à prendre des mesures telles que la nationalisation de l’industrie.”

La politique est impliquée dans la capacité de résolution de Landsat — la taille des plus petits objets que l’on peut détecter sur les images. À présent, les “grains” sur le film représentent l’équivalent d’un demi-hectare. Il est possible d’améliorer considérablement la résolution. En fait, on espère que la prochaine génération de Landsats aura des “grains” correspondant à une zone de 1 000 mètres carrés. La France projette de lancer un satellite avec une résolution de 100 mètres carrés.

Mais que se passera-​t-​il si ces photos à haute résolution sont employées, non par des fermiers ou des prospecteurs, mais par les espions d’un pays ennemi? Pour le magazine Technology Review, “la question de savoir quel niveau de résolution pourront avoir les satellites d’étude civile fait l’objet d’un débat passionné aux Nations unies”. Certains pays se servent des photos de Landsat “pour surveiller les ressources naturelles de leurs voisins plutôt que pour mettre en valeur leurs propres ressources”.

Technologie et sagesse

L’homme est incapable de se servir convenablement de ses réalisations. C’est un problème vieux de plusieurs milliers d’années. La Bible en parle, car il existait déjà lors de la construction de la tour de Babel, il y a environ 4 000 ans. Cette tour était une merveille d’architecture, mais on en fit un mauvais usage en la consacrant à la fausse religion. — Gen. 11:5-9.

Des satellites comme Landsat peuvent faire beaucoup de bien, mais aussi beaucoup de mal. Les prévisions des récoltes serviront-​elles à enrichir des spéculateurs avides ou permettront-​elles d’aider les gens qui ont besoin de nourriture? L’inventaire des ressources minières ouvrira-​t-​il la voie à une gestion sage des ressources de chaque pays ou à un pillage international perpétré par les grandes compagnies? La peur de l’espionnage va-​t-​elle limiter l’utilité de futurs satellites? La réponse à ces questions dépend peut-être plus de la nature humaine que de la technologie.

[Encadré, page 22]

Seasat: Une histoire brève et triste

En Juin 1978, les États-Unis lancèrent un satellite expérimental appelé Seasat-A. Le programme était ambitieux. Seasat-A était semblable à Landsat, seulement, pour “voir”, il utilisait un radar à haute résolution au lieu d’un radiomètre multispectral. Ainsi Seasat-A pouvait observer les océans jour et nuit, qu’il y ait des nuages ou non.

“La première mission de Seasat-A durera un an, annonça la NASA (Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace) mais le satellite est équipé pour que le vol se poursuive deux années de plus.” Malheureusement, le satellite n’a pas fonctionné comme on l’espérait.

À peine plus de trois mois après son lancement, Seasat “mourut” le 9 octobre 1978, victime d’un court-circuit général. Qu’est-​ce qui est à l’origine de la perte de ce satellite, une merveille de technologie valant plusieurs millions de dollars? Une commission d’enquête de la NASA a conclu que les ingénieurs de Seasat avaient peut-être trop présumé de l’engin.

Cette commission a découvert que l’“on avait renoncé à un test sans autorisation et que la direction du projet n’avait pas été informée de l’existence d’importants défauts des composants; de plus, on n’avait pas suffisamment respecté les normes établies et les contrôleurs du vol n’étaient pas bien préparés”.

De toute évidence, la technologie ne peut pas fonctionner mieux que les gens qui en sont responsables.

[Encadré, page 23]

Comment photographier depuis l’espace?

Bien que Landsat soit équipé d’une caméra de télévision, ses photos à haute résolution sont prises par un dispositif appelé radiomètre multispectral. Comment fonctionne cet appareil?

Le satellite possède un miroir oscillant qui balaie une bande de terre. La lumière réfléchie par le sol est diffractée par des prismes dans les différentes bandes spectrales [4 canaux différents]. On peut les comparer au film d’un appareil-photo. Chaque canal est sensible à une couleur différente. L’une à la lumière verte, l’autre à la lumière rouge et les deux autres à différentes fréquences de la lumière infrarouge.

La même bande de terre, le même paysage est vu à travers les quatre bandes spectrales. Comme chaque canal est sensible à une couleur différente, l’image obtenue est elle aussi différente. L’eau absorbe aisément la lumière infrarouge. Quand le radiomètre de Landsat observe une petite pièce d’eau, les bandes spectrales sensibles à la lumière infrarouge ne ‘voient’ pas grand-chose. L’eau apparaît noire sur cette bande spectrale. Par contre, la bande spectrale qui se situe dans le vert perçoit une grande quantité de lumière verte réfléchie par l’eau. L’eau lui paraît donc lumineuse. Ce canal sensible à la lumière verte permet de mesurer la profondeur de l’eau jusqu’à 20 mètres avec une remarquable exactitude.

Ces bandes de terre d’environ un demi-hectare sont les plus petites choses que Landsat puisse voir. Elles correspondent au grain d’un film ordinaire. Quel que soit l’agrandissement d’une photo de Landsat, sa résolution est limitée par ces petits points picturaux. Chaque point pictural a un nombre exprimant son degré de luminosité dans chaque longueur d’onde dans laquelle il apparaît. Ces quatre nombres constituent une “signature spectrale” qui permet aux observateurs de déterminer s’ils sont en présence d’une pièce d’eau, des rues d’une ville ou d’un plant illégal de marihuana.

En réalité, Landsat ne ‘voit’ que des nombres, mais ces nombres sont beaucoup plus éloquents que des photos ordinaires.

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