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Qu’ils aient l’occasion d’entendre l’autre son de clocheRéveillez-vous ! 1971 | 22 janvier
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Qu’ils aient l’occasion d’entendre l’autre son de cloche
EN GÉNÉRAL, toute question peut être envisagée de deux points de vue au moins. En ce qui vous concerne, si vous avez adopté une certaine opinion, êtes-vous disposé à écouter l’opinion opposée ?
Agir ainsi est avantageux. Cela permet d’approfondir ses connaissances sur la question discutée et également de comprendre le point de vue d’autrui. Mieux encore, on arrive souvent ainsi à découvrir des vérités fondamentales.
L’un des nombreux domaines où un examen approfondi est particulièrement nécessaire est celui de la science. De nos jours, il serait naïf de penser qu’aucune théorie scientifique n’a besoin d’être examinée de plus près. En effet, des théories acceptées il y a quelques années sont caduques aujourd’hui.
La nécessité d’entendre l’autre son de cloche est surtout évidente en ce qui concerne la théorie de l’évolution. Dans les écoles américaines, par exemple, on enseigne généralement cette théorie sans jamais laisser entendre qu’il existe d’autres explications à l’apparition de l’homme sur la terre. Le professeur C. P. Martin de l’université McGill, évolutionniste lui-même, déclara au sujet des nombreux étudiants qu’il avait l’occasion d’observer : “Ce n’est pas qu’ils connaissent les difficultés [de la théorie de l’évolution] (...) et qu’ils les estiment de peu de poids ou d’importance ; c’est qu’ils n’en ont jamais entendu parler, et ils sont sidérés à l’idée même qu’on puisse critiquer cette théorie.”
Un manque d’équilibre
Naguère, diverses lois interdisaient l’enseignement de la théorie de l’évolution dans les écoles américaines, mais de nombreux enseignants considéraient cette législation comme tyrannique. Elle a donc été abrogée, si bien qu’aujourd’hui on peut enseigner l’évolutionnisme dans les écoles.
Cependant, dans une grande mesure, la situation n’a pas changé ; elle est toujours tyrannique. Seulement, à présent, ce sont les partisans de la théorie de l’évolution qui interdisent tout enseignement différent au sujet de l’origine de l’homme.
Pareille attitude est-elle réellement scientifique ? Est-elle juste ? Donne-t-on aux enfants un enseignement vraiment utile lorsqu’on ne leur inculque qu’une seule conception quant à l’origine de l’homme, d’autant plus que de nombreux hommes de science reconnaissent que celle-ci est fondée principalement sur des conjectures et non sur des preuves concluantes ? Pourquoi ne pas permettre aux écoliers d’entendre les preuves scientifiques de la création directe de l’homme, création bien distincte de celle des animaux ? Un enseignement utile à ce sujet exige l’examen des deux points de vue.
Les propos suivants d’un directeur d’école montrent combien il est nécessaire de faire preuve d’équilibre à ce sujet. “Nous possédons une bibliothèque de plus de 10 000 livres, déclara-t-il, mais aucun d’eux ne contient les arguments contre la théorie de l’évolution.” Devant cette lacune, il accepta une publication qui expose ces arguments.
L’avis d’autres personnes
Nombre de parents et d’enseignants s’inquiètent de ce parti pris. Selon eux, enseigner des théories non prouvées et ne tolérer aucune idée contraire, constitue une tyrannie.
Ils ne désirent pas préconiser l’enseignement de telle ou telle religion à l’école. Toutefois, disent-ils, s’il est permis d’y présenter les témoignages scientifiques à l’appui de l’évolutionnisme, pourquoi ne peut-on pas faire connaître également les témoignages scientifiques qui réfutent cette théorie ?
Certains enseignants essaient de remédier à cette situation. Deux membres d’une commission nommée par l’État de Californie pour étudier la question de l’enseignement, ont élevé des protestations lorsqu’ils ont constaté que l’on enseigne uniquement la théorie de l’évolution pour expliquer l’origine de l’homme. En effet, les Drs John Ford et Thomas Harward se sont déclarés d’avis que l’évolutionnisme devrait être présenté comme une théorie parmi d’autres, une de ces autres étant celle de la création directe. Ils ont proposé que l’on présente aux élèves tous les points de vue afin qu’ils soient en mesure de faire un choix personnel.
Lors de sa décision à ce sujet, la commission californienne, composée de dix membres, adopta à l’unanimité une proposition visant à modifier l’enseignement scientifique dans les écoles. Celui-ci doit faire comprendre que “tous les témoignages scientifiques que l’on possède concernant l’origine de la vie impliquent un pluralisme, c’est-à-dire la nécessité de recourir à plusieurs théories pour expliquer pleinement les rapports entre des données bien déterminées”. La commission ajouta : “La science a avancé plusieurs théories concernant la création.”
Max Rafferty, inspecteur des écoles de l’État de Californie, déclara que l’on devrait présenter aux écoliers les deux points de vue concernant l’origine de l’homme.
Certains enseignants présentent les deux points de vue
Beaucoup d’enseignants ont invité effectivement des témoins de Jéhovah à venir soumettre à leurs élèves les preuves scientifiques soutenant la création directe. Dans certains cas l’orateur a été un représentant local de ces témoins et dans d’autres l’un des élèves appartenant à cette organisation. Ces exposés se sont révélés très instructifs, si bien que les professeurs comme les élèves les ont beaucoup appréciés.
Un professeur d’une école de Pueblo, dans le Colorado, permit un jour à l’un de ses élèves, témoin de Jéhovah, de traiter le sujet de l’évolutionnisme pendant toute la durée de son cours. Les autres élèves posaient des questions. À plusieurs reprises, une école catholique de College Point, dans l’État de New York, invita un représentant des témoins de Jéhovah à venir faire un exposé réfutant la théorie de l’évolution. Après ces exposés, les élèves interrogeaient l’orateur. Leurs nombreuses questions sincères montraient que les arguments que celui-ci avait présentés les avaient fait réfléchir.
Un professeur de l’Université de Californie à Santa Cruz, déclara : “Je suis professeur de sciences. J’enseigne surtout les principes du raisonnement, c’est-à-dire la logique. Nous avons étudié la théorie darwinienne de l’évolution, celle d’Ingersoll ainsi que d’autres publications à ce sujet, mais nous n’y avons pas trouvé la moindre preuve à l’appui de ces théories, ni aucun raisonnement logique.” Ce professeur invita des témoins de Jéhovah à parler devant sa classe et accepta pour ses élèves le manuel L’homme est-il le produit de l’évolution ou de la création ?, ouvrage de 192 pages contenant des arguments scientifiques bien documentés qui réfutent la théorie de l’évolution.
Lorsqu’un professeur adjoint de biologie d’un collège de Fredonia, dans l’État de New York, demanda ce manuel pour ses élèves, il dit : “J’aime donner à mes élèves l’occasion de connaître les divers aspects d’une question.” Un professeur d’un collège de Chicago écrivit : “J’enseigne l’art de l’argumentation logique et je dois faire comprendre à mes élèves que de nombreux arguments apparemment logiques sont souvent fondés sur des préventions. Persuadé que l’on ne peut arriver à la vérité sur une question sans en connaître les différents aspects, j’ai parlé de votre ouvrage à mes élèves et je l’ai recommandé à ceux qui recherchent la vérité. À mon étonnement, beaucoup d’entre eux désirent l’acquérir.”
Si vous êtes dans l’enseignement, les témoins de Jéhovah seront heureux de vous envoyer un orateur ou de mettre à votre disposition des écrits contenant des témoignages scientifiques concernant le point de vue opposé à l’évolutionnisme. Il est plus facile d’arriver à la vérité lorsqu’on examine le pour et le contre d’une question. Pourquoi ne pas permettre à vos élèves d’entendre l’autre son de cloche ?
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Un régal à la chinoiseRéveillez-vous ! 1971 | 22 janvier
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Un régal à la chinoise
De notre correspondant à Formose
SAVEZ-VOUS préparer un repas à la chinoise ? Nouvellement arrivée à Formose, j’ai eu la joie d’apprendre cet art. Une voisine, Mme Ch’en, a consenti à m’aider à confectionner un repas pour notre famille de six personnes. Elle a été plus qu’heureuse de m’initier à la cuisine chinoise.
Le jour prévu, Mme Ch’en arrive de bonne heure : vers huit heures du matin. Nous échangeons les salutations d’usage en chinois, — c’est à peu près tout ce que je sais dire dans cette langue ! Ensuite, elle me dit en anglais : “Allons tout de suite au marché, avant qu’il n’y ait trop de monde.”
Le marché
Nous empruntons une ruelle étroite grouillant de petits enfants. Les ménagères sont occupées à mettre à sécher leur linge. Elles l’attachent à de longues perches de bambou dont les extrémités reposent sur les clôtures de part et d’autre de la ruelle. Nous baissons la tête pour nous faufiler entre les vêtements humides.
Près du marché, il y a déjà de l’animation. Depuis des siècles, on a l’habitude dans cette île de faire les emplettes tous les jours, bien que les réfrigérateurs soient de plus en plus courants. Vers le milieu de la matinée le marché sera bondé de gens en train de tâter la viande, le poisson et les légumes. Je suis contente que nous soyons venues de bonne heure.
Le marché de la Ch’ang Ch’un Lu (rue du Printemps éternel) est loin de ressembler à un supermarché, car à la place des rangées de boîtes de conserves et des paquets d’aliments surgelés de ce genre d’établissement, il y a une soixantaine de petits étals. Installés sous un toit, ils sont garnis de toutes les denrées alimentaires imaginables. D’autres étals en plein air bordent les deux côtés de la Ch’ang Ch’un Lu.
“Achetons tout d’abord le porc”, dit Mme Ch’en.
En effet, le menu comprend du porc à la sauce aigre-douce.
Les bouchers offrent une variété étonnante de viande. Filets, épaules, lambeaux de graisse, os et viscères sont suspendus de façon à permettre aux clients de les palper.
Mme Ch’en choisit un filet de porc de teinte rosée et à grain fin, qui a l’air bien tendre. Elle en demande un chin (prononcez “gin”) qui égale environ 600 grammes. Le chin est divisé en seize liang. Le boucher se sert d’une balance du genre romaine à crochet. Pour peser notre morceau, il le fixe au crochet et déplace le poids sur le bras le plus long de la balance jusqu’à établir l’équilibre. Il enveloppe la
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