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Le zèle missionnaire — Une caractéristique des vrais chrétiensLa Tour de Garde 1981 | 1er décembre
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le tour du monde et prêchèrent à Singapour, aux Philippines, en Chine, au Japon, etc. De toute évidence, on assistait au réveil du zèle missionnaire pour lequel Jésus avait donné l’exemple. Cependant, comme dans son cas, le zèle pour donner le témoignage souleva l’opposition déclarée de Satan qui suscita des problèmes et des épreuves.
En 1915, frère Russell émit l’opinion qu’il y avait encore un grand travail à effectuer. Mais en 1916, il acheva sa course terrestre. Le petit noyau de chrétiens persécutés continuerait-il à manifester le zèle missionnaire? Oui, c’est ce qu’il fit. J. Rutherford, deuxième président de la Société, encouragea vigoureusement tous ces chrétiens (connus aujourd’hui sous le nom de Témoins de Jéhovah) à participer avec zèle à l’activité missionnaire. Ceux qui le pouvaient furent invités à se rendre dans des pays étrangers, et ainsi de petits groupes partirent en Afrique, en Inde, en Birmanie, en Thaïlande, en Chine et dans de nombreuses îles. Quand éclata la Seconde Guerre mondiale, l’œuvre missionnaire était accomplie, au moins dans une certaine mesure, dans plus de soixante pays. Quelques-uns de ceux qui partirent alors dans ces endroits lointains y sont toujours après quarante ou cinquante ans de service.
UNE NOUVELLE DISPOSITION ENCOURAGE AU SERVICE À L’ÉTRANGER
La Seconde Guerre mondiale restreignit l’activité dans bon nombre de ces pays. Cette guerre conduirait-elle droit à Har-Maguédon (Rév. 16:14, 16)? L’œuvre inaugurée par Jésus allait-elle s’achever? Ces questions obtinrent une réponse grâce à une meilleure compréhension de Révélation 17:8, exposée dans le discours public “La paix de demain sera-t-elle de longue durée?”, à l’assemblée des Témoins de Jéhovah de 1942. Les Témoins apprirent que la guerre serait suivie d’une période de paix. En pensant à cela, N. Knorr, troisième président de la Société Watch Tower, ainsi que le reste du comité directeur, prirent des dispositions pour mettre à profit cette période de paix qu’ils attendaient maintenant.
Une école fut spécialement créée pour former les chrétiens au service missionnaire à l’étranger, et une plus grande formation fut donnée dans les congrégations pour l’œuvre missionnaire locale. Le 1er février 1943 s’ouvrit Galaad, l’École biblique de la Watchtower. Quelle foi cela représentait! Il n’y avait pratiquement aucun pays où l’on pût envoyer alors ces missionnaires, mais on les formait néanmoins, confiant qu’il y aurait un temps de paix qui permettrait de les envoyer à l’extérieur des États-Unis.
En fin de compte, la majorité des diplômés des premières classes de l’École de Galaad furent autorisés à entrer dans des pays d’Amérique centrale, d’Amérique du Sud et de la mer des Antilles où ils purent aider autrui grâce à la formation qu’ils avaient reçue. En ces jours-là, les nouveaux missionnaires devaient venir à bout de nombreux problèmes de logement, de langue, de coutumes, de nourriture ainsi que de l’opposition du clergé et des superstitions. Dans la plupart de ces pays, à leur arrivée, seulement une ou deux personnes s’intéressaient à la vérité ou étaient actives dans l’œuvre chrétienne de témoignage. Pourtant, en dépit de tous les obstacles, beaucoup de ces missionnaires servent encore Jéhovah dans ces mêmes endroits. Comme ils sont joyeux qu’il y ait maintenant plus de 380 000 Témoins qui travaillent à leurs côtés en Amérique centrale, en Amérique du Sud et aux Antilles!
Comment l’École de Galaad préparait-elle ces prédicateurs? L’un d’eux, qui est resté 24 ans en Orient, a fait la remarque suivante: “Puisque notre principal instrument dans le champ missionnaire serait la Bible, l’étude livre par livre et souvent verset par verset, accompagnée de cours d’histoire et de géographie et de cours sur la vie aux temps bibliques, a été, à mon avis, la partie la plus importante de ma formation. En outre, nous avions des séances pratiques pour améliorer notre aptitude à converser avec les gens et à les enseigner. De plus, on nous a aidés à voir quels changements pouvaient être nécessaires pour aimer la vie dans un nouvel environnement. Habiter cinq mois à Galaad avec une grande ‘famille’ m’a aussi beaucoup aidé à changer, afin de pouvoir vivre avec une ‘famille’ de missionnaires aux origines diverses.” Au cours des années, le programme de Galaad a été mis à jour pour le rendre plus pratique et plus efficace. Les nouveaux missionnaires sont ainsi mieux préparés à travailler dans les pays où ils seront envoyés.
Qui, maintenant, peut recevoir une telle formation spéciale? En gros, les conditions pour poser sa candidature sont les suivantes: avoir entre 21 et 40 ans, n’avoir personne à charge ni d’autre obligation qui empêcherait d’être envoyé n’importe où dans le monde; on peut être marié, mais il faut l’être depuis au moins deux ans; être en bonne santé, baptisé depuis au moins trois ans, et, finalement, être dans le service de prédication à plein temps sans interruption depuis au moins deux ans. Les candidats doivent aussi avoir le véritable esprit missionnaire: ils ne doivent pas être motivés par un esprit d’aventure, mais plutôt par le désir d’accomplir le travail assigné. Cela requiert qu’ils soient mus par un profond amour pour Jéhovah Dieu et pour les habitants des pays où on les enverra. Si ce genre d’amour les motive, ils trouveront la satisfaction dans leur territoire, même si la vie n’est pas aussi commode et agréable qu’auparavant. — Luc 10:27.
AVEZ-VOUS LE VRAI ZÈLE MISSIONNAIRE?
Bien sûr, seul un nombre comparativement restreint de Témoins de Jéhovah peuvent être missionnaires à l’étranger. Néanmoins, tous les serviteurs voués de Jéhovah Dieu devraient avoir le même zèle. On doit admettre, toutefois, qu’il faut vraiment faire des efforts assidus pour garder ce zèle, car de nombreuses choses peuvent nous en détourner.
Parfois, de jeunes Témoins qui font leurs études secondaires se proposent de servir à plein temps, voire de servir à l’étranger. Mais quand arrive le moment où ils remplissent toutes les conditions requises, cette ardeur a disparu. Que s’est-il passé? Ont-ils permis à l’esprit du monde de les détourner de leur objectif? Cet esprit se caractérise par la recherche du confort personnel, la recherche des plaisirs et le mépris du dur travail et des responsabilités. Cet esprit en a affecté quelques-uns au point qu’ils ne trouvent même pas de satisfaction dans un travail bien fait. Pour beaucoup de gens du monde, une carrière doit être “amusante”, “passionnante” ou “prestigieuse”, autrement elle n’a aucun attrait. Les jeunes chrétiens doivent donc particulièrement se poser ces questions: Dans quelle mesure cet amour de la vie facile a-t-il déteint sur moi? Est-ce que l’esprit du monde ou autre chose a refroidi mon zèle pour l’œuvre missionnaire?
Quel que soit votre âge, et même si vous ne pouvez pas être un de ceux qui participent à plein temps à cette œuvre dans votre pays ou ailleurs, il serait bon de vous examiner pour déterminer si vous avez le vrai zèle missionnaire ou pas. Que pouvez-vous faire si vous sentez que pour une raison ou pour une autre celui-ci est tiède?
Peut-être qu’un examen du chapitre 4 des Actes vous aidera à déterminer où il vous faut diriger vos efforts pour imiter davantage le zèle missionnaire des chrétiens du premier siècle. Notez que d’après le Ac 4 verset 13, les adversaires de l’œuvre reconnurent que les apôtres “étaient avec Jésus”. Peut-être que les diverses occupations de la vie vous ont empêché d’‘être avec Jésus’ pour ce qui est de l’étude de la Bible, au point que vous ayez perdu une partie de votre zèle.
Le Ac 4 verset 23 montre que même après avoir affronté une épreuve, dès que c’était possible, les apôtres se réunissaient avec leurs compagnons dans la foi pour s’encourager spirituellement et pour réchauffer le zèle de chacun. En revanche, si aujourd’hui quelqu’un permet à la détente et à des activités qui ne sont pas mauvaises en elles-mêmes de l’empêcher d’assister régulièrement aux réunions avec ses compagnons chrétiens, il perdra progressivement le zèle missionnaire. On peut tirer de l’excellente prière rapportée aux Ac 4 versets 24 à 30 des conseils supplémentaires à l’adresse de ceux qui sont en quête d’un zèle plus ardent. Notez que les disciples prièrent pour parler avec hardiesse. Recherchez-vous avec la même ferveur qu’eux la puissance de l’esprit de Dieu pour qu’elle vous aide à ranimer votre zèle? Si oui, vous pouvez espérer être exaucés pareillement (Ac 4 v. 31). Jéhovah répondit à leur prière, ils furent remplis de l’esprit saint et dirent “la parole de Dieu avec hardiesse”.
Jésus affirma que la “bonne nouvelle” serait prêchée sans faute par toute la terre habitée, en témoignage. Des chrétiens zélés ont le privilège d’accomplir cette œuvre dans leur pays, et d’autres dans des champs étrangers. Ils ‘disent la parole de Dieu avec hardiesse’ et enthousiasme.
Grâce à la faveur imméritée de Jéhovah, le message du Royaume est maintenant entendu dans plus de 200 pays, alors qu’il n’était prêché que dans 54 pays quand l’École de Galaad fut créée. À quoi ressemble la vie d’un missionnaire? Comment subvient-il à ses besoins? Où habite-t-il? Comment résout-il les problèmes de langues? Si vous songez au service missionnaire à l’étranger, le récit suivant sera particulièrement rassurant.
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La journée d’un missionnaireLa Tour de Garde 1981 | 1er décembre
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La journée d’un missionnaire
“C’ÉTAIT la sonnette de six heures et demie?”
“Si c’était celle de sept heures moins cinq, il nous reste cinq minutes pour être au petit déjeuner. Non, ne t’inquiète pas, il n’est que six heures et demie. Nous avons encore le temps.”
Voilà le genre de conversation que nous avons, mon compagnon de chambre et moi, quand nous nous réveillons. Nous trouvons toujours que 6 h 30 est une heure matinale pour se lever, même après des années. Comme tous les Témoins de Jéhovah qui vivent dans une maison de missionnaires ici à Taipei, dans l’île de Taïwan, nous nous réunissons à 7 heures avec nos compagnons missionnaires pour une discussion spirituelle avant le petit déjeuner.
Différents membres de notre “famille” s’occupent à tour de rôle de la cuisine, des achats, du ménage et d’autres obligations, entre autres sonner aux heures prévues pour les repas et les autres activités.
NOTRE OBJECTIF EN TANT QUE MISSIONNAIRES
Lorsque vous entendez le mot “missionnaire”, vous voyez peut-être une infirmière vêtue de blanc ou un instituteur faisant la classe à des enfants dans quelque village perdu. Mais ce n’est pas la mission que Jésus confia à ses disciples. Il leur commanda de faire d’autres disciples (Mat. 28:19, 20). Ainsi, comme tous les Témoins de Jéhovah dans le monde, notre activité principale consiste à enseigner les vérités bibliques ici, dans le pays où nous avons été envoyés comme missionnaires.
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