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Mais ces inscriptions dataient peut-être d’avant une inondation ou déluge local de très grande étendue, à moins qu’elles ne fussent censées relater des événements antérieurs au déluge. Par exemple, après avoir déclaré que huit rois régnèrent au total 241 000 ans, ce qu’on appelle la “Liste des rois de Sumer” ajoute: “(Puis) le déluge balaya (la terre).” Un tel récit n’est évidemment pas authentique.
Selon la chronologie biblique, le déluge universel du temps de Noé eut lieu en 2370 avant notre ère. Cependant, les archéologues ont attribué une date antérieure à de nombreuses tablettes cunéiformes qu’ils avaient mises au jour. Mais il ne s’agit pas de documents datés. Les dates qui leur ont été attribuées sont donc hypothétiques et ne constituent pas une base solide qui permette d’établir une relation de temps entre ces tablettes et le déluge de la Bible. Aucun des objets découverts par les archéologues ne peut être daté à coup sûr de l’époque antédiluvienne. Les archéologues qui les ont datés de cette époque l’ont fait en fonction de découvertes qui, tout au plus, peuvent être interprétées comme la preuve qu’il y a bien eu un déluge, ou une immense inondation, dans une région déterminée.
L’ÉCRITURE APRÈS LE DÉLUGE
Après la confusion du langage originel de l’homme à Babel, divers systèmes d’écriture ont vu le jour. Les Babyloniens, les Assyriens et d’autres peuples ont utilisé l’écriture cunéiforme (en forme de coin) qui, pense-t-on, aurait été développée par les Sumériens à partir de leur écriture pictographique. On a la preuve que plusieurs systèmes d’écriture ont été utilisés en même temps. Par exemple, une ancienne peinture murale assyrienne représente deux scribes: l’un grave à l’aide d’un stylet des caractères cunéiformes (probablement en akkadien) sur une tablette; l’autre écrit à l’aide d’un pinceau sur un morceau de peau ou de papyrus (peut-être en araméen). Les hiéroglyphes égyptiens consistaient en signes pictographiques et géométriques séparés. Bien qu’on continuât à utiliser l’écriture hiéroglyphique pour les inscriptions monumentales et les peintures murales, deux autres formes d’écriture (d’abord hiératique, puis démotique) furent employées. Dans les écritures non alphabétiques, un signe pictographique (ou sa représentation correspondante ultérieure, linéaire ou cursive, bien souvent méconnaissable) pouvait représenter l’objet dessiné lui-même, une idée évoquée par cet objet ou encore un autre mot ou une syllabe se prononçant de la même manière. En guise d’illustration, le simple dessin d’une aile pourrait être utilisé en français pour désigner l’“aile”, le pronom personnel “elle”, le verbe “voler” et même la syllabe “el” pour la formation d’autres mots.
L’alphabet employé par les Israélites était phonétique, c’est-à-dire que chaque signe écrit désignant une consonne représentait un son particulier. Le son vocal des voyelles devait être ajouté par le lecteur. C’est le contexte qui permettait de choisir entre plusieurs mots qui s’écrivaient avec les mêmes consonnes, mais avec une combinaison différente des voyelles. L’absence de voyelles ne posait pas de réel problème, car aujourd’hui encore les revues, les journaux et les livres en hébreu moderne omettent presque complètement les points-voyelles.
L’ALPHABÉTISATION CHEZ LES HÉBREUX
Les prêtres d’Israël (Nomb. 5:23) et les personnages importants, tels que Moïse (Ex. 24:4), Josué (Josué 24:26), Samuel (I Sam. 10:25), David (II Sam. 11:14, 15) et Jéhu (II Rois 10:1, 6), n’étaient pas les seuls à savoir écrire; à quelques exceptions près, le peuple en général savait écrire (comparez avec Juges 8:14; Ésaïe 10:19; 29:12). Bien qu’étant probablement à prendre au sens figuré, le commandement qui ordonnait aux Israélites d’écrire certaines paroles divines sur les montants des portes de leurs maisons donne à penser qu’ils savaient écrire (Deut. 6:8, 9). Par ailleurs, la Loi exigeait que lorsqu’il s’asseyait sur le trône, le roi écrivît pour lui une copie de cette loi et qu’il y lût tous les jours. — Deut. 17:18, 19; voir LIVRE; SCRIBE.
Bien que les matériaux sur lesquels on pouvait écrire fussent sans doute très courants chez les Hébreux, on n’a trouvé que très peu d’inscriptions. Cela est probablement dû au fait que les Israélites n’ont pas érigé de nombreux monuments pour vanter leurs réalisations. La plupart des écrits, y compris les livres de la Bible, ont certainement été rédigés à l’encre et sur du papyrus ou du parchemin. Ils n’ont donc pas pu subsister longtemps dans le sol humide de la Palestine. Cependant, le message des Écritures a été préservé au cours des siècles grâce aux nombreuses copies minutieuses qui en furent faites (voir MANUSCRITS DE LA BIBLE. Seule L’histoire de la Bible remonte jusqu’à l’origine de l’homme et même au-delà (Gen. chaps 1, 2). Si certains textes gravés sur la pierre ou sur des tablettes, des prismes et des cylindres d’argile sont peut-être beaucoup plus vieux que les plus anciens manuscrits bibliques dont nous disposons actuellement, ils n’exercent toutefois aucune influence véritable sur les hommes aujourd’hui. Un grand nombre de ces textes (tels que la “Liste des rois de Sumer”) renferment des mensonges évidents. Ainsi, parmi tous les écrits anciens, la Bible occupe une position unique en ce qu’elle présente un message significatif qui mérite beaucoup plus qu’un simple intérêt passager.
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ÉCRITURE (SAINTE)
Ce mot français vient du verbe latin scribere, “écrire”. Dans les Écritures grecques chrétienne, le mot grec graphê, “un écrit”, du verbe graphô, “écrire”, désigne exclusivement les écrites sacrés de la Parole de Dieu, la Bible. Les rédacteurs des Écritures grecques chrétiennes comme ceux des Écritures hébraïques ont consulté d’autres documents, tels que les registres officiels et publics des généalogies, des annales, etc., mais ceux-ci n’étaient pas considérés comme divinement inspirés ni comme ayant la même valeur que les écrits reconnus canoniques. Il est possible que les apôtres aient écrit d’autres lettres à certaines congrégations (par exemple, quand, en I Corinthiens 5:9, Paul dit: “Je vous ai écrit, dans ma lettre”, il laisse entendre qu’il avait déjà écrit une lettre précédente aux Corinthiens, lettre qui n’existe plus). Si de tels documents n’ont pas été préservés par l’esprit saint de Dieu à l’intention de la congrégation chrétienne, c’est sans doute parce qu’ils n’étaient utiles qu’à ceux à qui ils étaient adressés.
Un autre mot est tiré du même verbe grec graphô; il s’agit de gramma, qui désigne en premier lieu une lettre ou un caractère de l’alphabet. Dans le sens de ‘document’, il est parfois rendu par “écrit”. En Jean 5:47 et II Timothée 3:15, ce mot est utilisé à propos des “écrits” ou des “lettres” divinement inspirés que sont les Écritures hébraïques.
INVOQUÉE PAR LE CHRIST ET LES APÔTRES
Jésus Christ et les rédacteurs des Écritures chrétiennes utilisèrent souvent le terme graphê pour parler des écrits de Moïse et des prophètes qu’ils invoquaient comme autorité afin de justifier leur enseignement ou leur œuvre, parce que ces textes étaient inspirés par Dieu. L’ensemble de ces écrits en hébreu était souvent désigné par le nom “Écritures”. (Mat. 21:42; 22:29; Marc 14:49; Jean 5:39; Actes 17:11; 18:24, 28.) Ces rédacteurs emploient parfois le mot “Écriture” au singulier quand ils citent un texte en particulier, considérant celui-ci comme une partie de l’ensemble des Écritures hébraïques (Rom. 9:17; Gal. 3:8). Ils font également référence à un passage précis en parlant de l’“Écriture” ou d’une “parole de l’Écriture” au sens d’une déclaration faisant autorité (Marc 12:10; Luc 4:21; Jean 19:24, 36, 37). En II Timothée 3:16 et II Pierre 1:20, Paul et Pierre semblent nous renvoyer aux Écritures divinement inspirées, tant hébraïques que grecques, quand ils parlent de l’“Écriture”. En II Pierre 3:15, 16, l’apôtre range les lettres de Paul dans les “Écritures”.
PERSONNIFICATION
On reconnaissait que les Écritures étaient inspirées par Dieu, qu’elles étaient sa Parole, sa déclaration vivante (la voix même de Dieu). Dès lors, on les personnifia parfois, en les faisant s’exprimer avec l’autorité conférée par Dieu (tout comme Jésus Christ personnifia l’esprit saint ou force active de Dieu, disant que cet esprit enseigne et rend témoignage [Jean 14:26; 15:26]) (Jean 7:42; 19:37; Rom. 4:3; 9:17). Pour la même raison, il est dit des Écritures qu’elles peuvent voir à l’avance ou prêcher. — Gal. 3:8; comparez avec Matthieu 11:13; Galates 3:22.
INDISPENSABLE AUX CHRÉTIENS
Puisque Jésus s’est constamment référé aux Écritures hébraïques pour appuyer son enseignement, il est important que ses disciples ne s’écartent pas de ces Écritures. L’apôtre Paul souligna leur grande valeur et leur importance capitale, en disant: “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour remettre les choses en ordre, pour discipliner dans la justice, pour que l’homme de Dieu soit tout à fait qualifié, parfaitement équipé pour toute œuvre bonne.” — II Tim. 3:16, 17.
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ÉCRITURES GRECQUES
{Article non traduit.}
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ÉCRITURES GRECQUES CHRETIENNES
Voir BIBLE.
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ÉCRITURES HÉBRAÏQUES
Voir BIBLE.
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ÉCRON
(déracinement).
L’une des principales villes des cinq seigneurs de l’axe des Philistins, apparemment la plus septentrionale (Josué 13:3). Sa localisation exacte est incertaine, mais de toutes les localités modernes suggérées, à savoir ʽAqir, Qatra et Khirbet el-Muqanna, les fouilles effectuées récemment dans cette dernière, située à moins de 20 kilomètres à l’est-nord-est de Aschdod, ont mis au jour la plus grande ville de cette période, et on lui donne généralement la préférence comme site d’Écron.
L’histoire d’Écron est celle du changement constant de domination. Elle ne figure pas au nombre des villes conquises par Josué. C’est la tribu de Juda qui s’en empara plus tard (Josué 13:2, 3; Juges 1:18). Lors de la division initiale de la Terre promise, Écron se trouvait à la limite des territoires de Juda et de Dan, mais elle appartenait à Juda (Josué 15:1, 11, 45, 46; 19:40-43). Au temps où les Philistins capturèrent l’arche de l’alliance, Écron était de nouveau en leur possession. La présence de l’Arche dans cette ville causa une confusion mortelle” et c’est de là qu’on finit par la renvoyer aux Juifs (I Sam. 5:10-12; 6:16, 17). Après une nouvelle période passée sous la domination israélite, Écron avait, semble-t-il, été reprise par les Philistins au temps où David abattit Goliath (I Sam. 7:14; 17:52). C’est dans la première partie du dixième siècle avant notre ère que Schischac, roi d’Égypte, prétendit avoir pris Écron. Quelque deux siècles plus tard, et selon les Annales de Sennachérib, Padi, roi d’Écron, servait les Assyriens.
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ÉDEN
(plaisir, délices).
La région où le Créateur avait disposé le parc ou jardin qui allait être la demeure originelle du premier couple humain. La déclaration qui le situait “en Éden, vers l’orient”, semble indiquer que ce jardin n’occupait qu’une partie de la région nommée Éden (Gen. 2:8). Toutefois, cet endroit est appelée plus loin “jardin d’Éden” (Gen. 2:15) et des textes postérieurs en parlent comme de l’“Éden, le jardin de Dieu” (Ézéch. 28:13) ou “jardin de Jéhovah”. — És. 51:3.
Dans la Septante, le mot hébreu “jardin” (gan) est rendu par le vocable grec paradéisos, terme emprunté au vieux perse paridaiza, qui signifiait d’abord “enclos”, puis qui prit plus tard le sens de “parc” ou “lieu de plaisir”. C’est ainsi que le mot français “paradis” en vint à désigner le jardin d’Éden.
En Genèse 2:15, nous lisons que “Jéhovah Dieu prit l’homme et l’installa dans le jardin d’Éden”. Ce texte semblerait indiquer que l’homme fut créé en dehors du jardin. Cependant, peut-être doit-on simplement comprendre que Dieu ‘prit’ l’homme en ce qu’il le forma et le créa à partir des éléments de la terre pour le faire habiter, au début, dans le jardin où il était venu à l’existence. L’homme avait été chargé de cultiver ce jardin et d’en prendre soin. En Éden, beaucoup d’arbres et de plantes contribuaient à la beauté du paysage et fournissaient une grande variété de nourriture (Gen. 2:9, 15). Ce fait suffit à montrer que le jardin devait couvrir une superficie considérable.
Le jardin abritait aussi une faune très variée. En effet, Dieu amena devant Adam “tous les animaux domestiques, et les créatures volantes des cieux, et toute bête sauvage” pour qu’il leur donnât un nom, ce qui constitua l’une de ses premières tâches (Gen. 2:19, 20). En Éden, le sol n’était pas arrosé par la pluie, mais par les eaux d’un fleuve “qui sortait d’Éden” et par une “brume” qui montait de la terre (Gen. 2:5, 6, 10). Du fait que l’homme vivait nu, on peut penser que le climat était doux et agréable. — Gen. 2:25.
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