-
PapyrusAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
plaça dans une “arche de papyrus” enduite de bitume et de poix (Ex. 2:3). Avec le papyrus, on fabriquait aussi des embarcations plus grandes qui pouvaient parcourir de longues distances. Il pouvait s’agir de barques faites de fagots de tiges de papyrus liés solidement ensemble. Les extrémités étaient étroites, mais la partie centrale était assez large pour que plusieurs passagers puissent s’y tenir debout. — És. 18:2.
Pour la fabrication du papier de papyrus, les Égyptiens suivaient un procédé relativement simple. Lorsqu’ils ramassaient les tiges, ils choisissaient de préférence la partie qui était immergée, car, étant épaisse et pleine de moelle, elle fournissait une matière première plus blanche et plus large. La tige était dépouillée de son écorce et le cœur médullaire était coupé en tronçons d’une longueur appropriée, entre 40 et 46 centimètres, que l’on découpait ensuite en fines lamelles assez larges mais très minces. Les lamelles étaient alors étalées dans le sens vertical sur une surface plane où on les laissait se chevaucher légèrement. Après les avoir enduites d’une fine couche de colle, elles étaient recouvertes d’un second lit de lamelles posées horizontalement. À l’aide de maillets, on battait ensuite les bandes jusqu’à ce qu’elles adhèrent bien les unes aux autres et qu’elles forment des feuilles bien homogènes. Après avoir séché au soleil, ces feuilles étaient découpées à la dimension voulue, souvent en rectangles d’environ 20 centimètres sur 25. Elles étaient enfin polies avec de la pierre ponce, des coquillages ou de l’ivoire. Ce procédé permettait d’obtenir un matériau propre à l’écriture, relativement durable, souple, presque blanc et disponible en de nombreux formats et degrés de qualité. On écrivait habituellement du côté où les lamelles étaient horizontales, mais parfois on se servait aussi du verso pour terminer un texte. Les raccords des bandes guidaient la main de celui qui écrivait. Pour écrire, on se servait d’un roseau et d’une encre à base de gomme, de suie et d’eau.
Le principal inconvénient du papier de papyrus, c’est qu’il n’était pas très durable. Dans un environnement humide, il se détériorait et, dans des régions arides, il devenait très cassant. Jusqu’au XVIIIe siècle de notre ère, on pensait que tous les anciens manuscrits de la Bible sur papyrus avaient disparu. Cependant, en 1778 on découvrit des papyrus bibliques dans l’antique ville de Fayoum en Égypte. Depuis, on en a retrouvé d’autres en Égypte et aux alentours de la mer Morte, régions qui jouissent d’un climat sec idéal, si nécessaire à la préservation des papyrus. Certains de ces papyrus contenant des textes des Écritures remontent au Ier ou IIe siècle avant notre ère. — Voir MANUSCRITS DE LA BIBLE.
-
-
PâqueAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
PÂQUE
(héb. pèsaḥ, action de sauter ou de passer par-dessus; gr. paskha).
La Pâque fut instituée le soir qui précéda l’exode des Juifs hors d’Égypte. La première Pâque fut observée à l’époque de la pleine lune, le quatorzième jour du mois d’Abib (plus tard appelé Nisan) en 1513 avant notre ère. À partir de ce moment-là, elle devait être célébrée tous les ans (Ex. 12:17-20, 24-27). Le mois d’Abib (Nisan) correspond à la fin du mois de mars et au début du mois d’avril selon le calendrier grégorien. La Pâque était suivie de la fête des Gâteaux non fermentés qui durait sept jours, du 15 au 21 Nisan. La Pâque commémorait la délivrance des Israélites d’Égypte et le ‘passage au-dessus’ de leurs premiers-nés quand Jéhovah détruisit les premiers-nés des Égyptiens. La fête correspondait au commencement de la récolte de l’orge. — Ex. 12:14, 24-47; Lév. 23:10.
La Pâque était un Mémorial; aussi les Écritures ordonnaient-elles: “Et il devra arriver, quand vos fils vous diront: ‘Que signifie pour vous ce service?’ que vous devrez dire alors: ‘C’est le sacrifice de la Pâque pour Jéhovah, qui a passé par-dessus les maisons des fils d’Israël en Égypte, lorsqu’il a frappé les Égyptiens, mais qu’il a délivré nos maisons.’” — Ex. 12:26, 27.
Puisque chez les Juifs la journée commençait au coucher du soleil et finissait au coucher du soleil le lendemain, le 14 Nisan commençait après le coucher du soleil. La Pâque était donc observée dans la soirée qui suivait le 13 Nisan. La Bible établit clairement que Jésus est le sacrifice de la Pâque (I Cor. 5:7) et qu’il a célébré le repas pascal le soir qui précéda sa mise à mort. Il est donc mort le 14 Nisan et non le 15, afin que cet aspect temporel du modèle typique ou de l’ombre que proposait la Loi soit accompli avec exactitude. — Héb. 10:1.
LOIS RELATIVES À L’OBSERVANCE DE LA PÂQUE
Chaque maisonnée devait choisir un bélier ou un bouc, âgé d’un an et sans tare. On le gardait dans la maison à partir du 10 du mois d’Abib. Puis le 14, on l’égorgeait et son sang était appliqué avec un bouquet d’hysope sur la partie supérieure et sur les linteaux de la porte de la maison où l’agneau allait être mangé. (Il ne fallait pas en mettre sur le seuil de la porte, car le sang aurait été piétiné.) L’agneau (ou le bouc) était égorgé et écorché; l’intérieur était nettoyé puis remis en place; on le faisait ensuite rôtir à point tout entier, sans en briser les os (II Chron. 35:11; Nomb. 9:12). Si la famille n’était pas assez nombreuse pour manger l’animal entier, elle devait le partager avec une maisonnée voisine pour qu’il soit consommé cette nuit-là. Tout ce qui restait devait être brûlé avant le matin (Ex. 12:10; 34:25). On mangeait la viande avec des gâteaux non fermentés, le “pain d’affliction”, et des légumes verts amers, car la vie des Israélites avait été amère pendant l’esclavage. — Ex. 1:14; 12:1-11, 29, 34; Deut. 16:3.
“Entre les deux soirs”
Les Israélites comptaient les jours du coucher du soleil au coucher de soleil suivant. Le jour de la Pâque commençait donc au coucher du soleil qui marquait la fin du treizième jour d’Abib (Nisan). L’animal devait être égorgé “entre les deux soirs”. (Ex. 12:6.) Les opinions divergent quant au moment exact désigné ici. Pour certains spécialistes, ainsi que pour les Juifs caraïtes et les Samaritains, il s’agit de la période située entre le coucher du soleil et l’obscurité totale. Les Pharisiens et les rabbins le voyaient autrement: ils pensaient que le premier soir correspondait au moment où le soleil commence à décliner et que le deuxième soir était le coucher du soleil proprement dit. Par conséquent, les rabbins soutiennent que l’animal était égorgé non pas au début, mais à la fin du quatorzième jour et que le repas était en réalité consommé le 15 Nisan.
À ce propos, voici ce qu’ont déclaré les biblistes Keil et Delitzsch: “Différents points de vue ont prévalu très tôt chez les Juifs quant au moment exact désigné par
-