l’amour des choses spirituelles (Luc 8:14). C’est pour cette raison que les vrais chrétiens s’efforcent de veiller à ce que les divertissements ne prennent pas trop d’importance dans leur vie. Nous ne devrions pas permettre à la détente d’empiéter indûment sur le temps que nous consacrons normalement à lire et à méditer la Parole de Dieu, à proclamer la “bonne nouvelle”, à satisfaire les besoins de nos semblables et à nous réunir avec ceux qui ont la même foi précieuse que nous.

Même si nos distractions sont en harmonie avec les principes justes, elles ne nous apporteront pas une profonde satisfaction si nous leur accordons une place exagérée. Tout ce qui flatte nos sens peut être comparé aux condiments dans la nourriture. Lorsqu’on en use modérément, les distractions, la détente ou un plaisir quelconque peuvent s’avérer agréables. Mais à forte dose, ces choses risquent de nous nuire et de nous laisser un sentiment de vide, la sensation de n’avoir rien accompli de vraiment utile.

Par ailleurs, le chrétien se rappelle que, même dans les moments de détente, il est d’abord et surtout un serviteur de Dieu. Cette pensée peut l’aider à ne pas manifester un esprit de compétition et à ne pas prendre certains jeux trop au sérieux, ce qui pourrait parfois l’amener à se blesser ou à blesser d’autres personnes. — Galates 5:26.

L’équilibre dans le travail profane

Il est également nécessaire de faire preuve d’équilibre dans le travail profane. Il est indispensable que les serviteurs de Dieu travaillent pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille, et qu’ils ‘veillent à ce qui est honnête, non seulement devant Jéhovah, mais aussi devant les hommes’. (II Corinthiens 8:21.) Un travail honnête favorisera les efforts que le chrétien fait pour aider ses semblables sur les plans spirituel et matériel. Toutefois, si son travail profane ne lui laisse que peu de temps et de force pour pourvoir aux besoins spirituels d’autrui, il réexaminera sa situation.

Il est encourageant de voir des chrétiens limiter leur travail profane pour pouvoir consacrer davantage de temps à des activités spirituelles primordiales. Par exemple, dans une famille, les deux filles se sont partagé un travail à plein temps dans un bureau. Chacune d’elles s’est mise à travailler deux jours et demi par semaine, au lieu de cinq. Ainsi, toutes les deux ont pu consacrer cent heures par mois à la propagation de la connaissance biblique dans leur localité.

De même que l’on peut prévenir une chute, on peut éviter la perte de l’équilibre spirituel en s’édifiant spirituellement par l’étude de la Parole de Dieu et par la fréquentation des autres croyants. Si nous nous dépensons pour communiquer les vérités bibliques, nous connaîtrons le bonheur particulièrement grand qu’il y a à donner et cela nous aidera à garder les yeux fixés sur les choses vraiment importantes de la vie (Actes 20:35). Si nous veillons ainsi sur notre équilibre spirituel, nous pourrons envisager l’avenir avec confiance, ‘car Dieu n’est pas injuste pour oublier notre œuvre et l’amour que nous avons montré à l’égard de son nom’. — Hébreux 6:10.

Le coût de la famine

Selon un journal anglais (le Guardian, de Manchester), au moins 30 millions de personnes meurent de faim chaque année. Pour donner à ces personnes la nourriture dont elles auraient besoin, il faudrait une somme de 12 milliards de dollars (soit environ 72 milliards de francs français). Les gouvernements ne savent pas trop où trouver cette somme stupéfiante pour sauver les affamés. Cependant, comme le journal précité le fait remarquer, “on dépense autant en armements en l’espace de dix jours”. Nous vivons vraiment les “temps décisifs et durs” des “derniers jours”. — II Timothée 3:1.