grésillent joyeusement. Cette façon de cuire les aliments à haute température leur conserve leur saveur et leur couleur.

Mme Ch’en me dit que si les légumes commencent à brûler il ne faut pas baisser la flamme mais ajouter plutôt un peu d’huile et les remuer plus vite. C’est leur couleur qui détermine s’ils sont cuits. Quand les choux sont croustillants et vert vif, avant donc qu’ils ne commencent à jaunir, ils sont à point. Des légumes trop cuits offensent le palais du gourmet chinois. Évidemment, ils ne doivent pas être à moitié crus.

Mme Ch’en connaît le moment précis — et même les secondes comptent — où il faut ajouter la sauce aigre-douce. Quand celle-ci bout, on y verse les deux tiers d’une tasse d’eau additionnée d’une cuillerée et demie à soupe de farine de maïs, en remuant constamment. Dès que le liquide s’épaissit, il faut y mettre le porc cuit. Le plat est alors prêt à servir.

Ma famille, qui n’a pas encore l’habitude des baguettes, fait des efforts persévérants et enthousiastes pour s’en servir. Tout le monde trouve délicieux ce plat de porc à la sauce aigre-douce, accompagné de choux et de champignons et servi avec du riz bien gonflé. Suivant la coutume chinoise, nous mangeons le potage en dernier lieu, car il constitue le complément approprié des autres mets. En terminant le repas par des tranches de pastèque, nous complimentons Mme Ch’en pour ce régal à la chinoise digne d’un roi !

Un électricien fait briller sa lumière

IL EXISTE de nombreuses façons intéressantes d’aider nos semblables à apprécier la lumière de la vérité qui brille dans les pages de la Parole de Dieu. Voici à ce sujet le récit d’un témoin de Jéhovah au Nigeria :

“Il y a quelques années, je me suis installé à mon compte comme électricien. Le but de ma vie est de servir les intérêts du Royaume de Dieu, mais comme je dois subvenir aux besoins de ma famille, je suis obligé d’avoir une occupation profane. Dès le début, toutefois, j’étais résolu de transformer cette occupation en un moyen d’atteindre mon but : faire progresser de mon mieux l’œuvre de prédication de la bonne nouvelle du Royaume. Je me suis donc dit : ‘Quel meilleur endroit pour cela que mon propre atelier ?’

“C’est pourquoi j’ai décidé de réunir tous les matins dans l’atelier ma femme, mes enfants et mes ouvriers, y compris les apprentis, afin d’examiner le verset biblique prévu pour la journée dans l’Annuaire des témoins de Jéhovah. Bien que mes ouvriers et apprentis ne soient pas témoins de Jéhovah, ils se réunissent tous avec nous. Depuis quatorze ans, chaque matin, avant de commencer le travail, nous passons au moins une heure à examiner le verset biblique pour la journée ainsi que des faits de prédication rapportés dans l’Annuaire. Parfois, nous discutons également de quelques questions bibliques.

“Au fil des années, mon entreprise a pris de l’extension, si bien qu’en plus de mes ouvriers j’ai souvent eu une trentaine d’apprentis. À l’heure actuelle, notre réunion matinale compte une soixantaine d’assistants. Et qu’en est-​il résulté ?

“Parmi les hommes que j’ai employés, treize sont aujourd’hui des témoins baptisés et d’autres ont une étude biblique à domicile. L’un d’eux est représentant itinérant des témoins de Jéhovah. Vous pouvez imaginer mes sentiments quand je le vois en train de prononcer un discours. Je pense toujours au jour où il est arrivé chez moi, jeune apprenti ignorant tout de la vérité biblique.

“En outre, je ne manque jamais de rendre témoignage à mes clients. Deux personnes chez qui j’ai fait les installations électriques sont également des témoins voués ; aujourd’hui, ils marchent à la lumière de la Parole de Jéhovah. Au début de chaque année, j’offre à tous mes clients le calendrier des témoins de Jéhovah et deux périodiques. Cette année [1968], il m’a fallu soixante-douze calendriers.

“Tout en travaillant pour fournir à mes clients un bon éclairage électrique, j’ai profité de toutes les occasions pour faire briller la lumière spirituelle et, comme vous pouvez le constater, Jéhovah a béni mes efforts.”