La sécurité — Où la trouver?

DEUX jeunes gens désabusés, découragés et sans emploi. D’après la revue Time, ils “avaient raccordé au pot d’échappement [de la voiture où on les a retrouvés] un tuyau qui pénétrait dans l’habitacle, sur quoi ils avaient bouché les ouvertures des fenêtres avec des chiffons”. Pour expliquer leur suicide, ils avaient simplement griffonné cette phrase à donner le frisson: “À quoi bon continuer à vivre quand il n’y a plus de travail pour personne?”

Des faits divers comme celui-ci sont révélateurs du désespoir qui accable nombre de nos contemporains. D’ailleurs, d’une façon ou d’une autre nous sommes tous touchés par l’inflation, par le chômage et par la pression fiscale qui ne cesse de s’intensifier. Cet état de choses en a obligé plus d’un à placer sa femme, voire ses enfants sur le marché de l’emploi. D’autres se sont vus réduits à opérer des changements radicaux dans leurs habitudes alimentaires, dans leurs divertissements et dans leur cadre de vie. Par suite de l’érosion monétaire qui résulte de l’inflation, même un compte en banque n’est plus une garantie de sécurité. Indéniablement, la Bible avait raison de qualifier de “décisifs” et de “durs” les temps que nous traversons. — II Timothée 3:1-5.

Il n’est pas jusqu’aux plus nantis qui ne subissent les effets des pénuries liées à l’inflation (Révélation 6:6). Pour se prémunir contre ce fléau, certains placent leur argent dans des valeurs mobilières, dans des biens fonciers, dans des devises ou dans des métaux précieux. Toutefois, les spéculateurs les plus fins se sont laissé surprendre par des revirements soudains et inattendus. Par exemple, vous vous souvenez peut-être du temps où, sur le marché américain, le cours de l’or s’est effondré en quelques jours de 875 dollars l’once [soit environ 246 890 francs français (de 1984) le kilogramme] à moins de 650 dollars l’once [183 400 francs français le kilogramme], pour descendre finalement en dessous de 300 dollars l’once [84 650 francs français le kilogramme]. En conséquence, les épargnants sont obligés de surveiller constamment et fébrilement leurs placements, ce qui n’est pas sans nous rappeler cette observation biblique consignée en Ecclésiaste 5:12: “L’abondance du riche ne le laisse pas dormir.”

‘Désemparés’

Les économistes peuvent-​ils dégager le monde de ce chaos? Pour cela, il faudrait déjà qu’ils parviennent à surmonter leurs propres divergences d’opinions. Ainsi, des nations aussi proches que la Grande-Bretagne et la France se sont rangées à l’avis de leurs plus grands spécialistes, ce qui ne les a pas empêchées d’adopter deux politiques économiques diamétralement opposées. En l’occurrence, la Grande-Bretagne essaie de juguler l’inflation en freinant les dépenses publiques et en autorisant ses banques à pratiquer des taux d’intérêt élevés. En revanche, la France a pris le risque d’alimenter l’inflation ‘en ouvrant tout grand les caisses de l’État’ et en mettant le plus de capitaux possible en circulation dans l’espoir de créer des emplois. Soulignant le côté paradoxal de la situation, la revue Time faisait ce commentaire: “Les deux philosophies ne pourraient pas être plus contradictoires; et pourtant, de l’aveu de beaucoup, leurs chances de succès ne sauraient être plus égales.”

La Bible avait annoncé avec précision “l’angoisse des nations, désemparées”, dont nous sommes actuellement témoins (Luc 21:25). Si donc les maux économiques du monde laissent les dirigeants eux-​mêmes dans la perplexité, comment vous sera-​t-​il possible d’y survivre par vos propres moyens? Peut-​on disposer aujourd’hui d’une source de conseils digne de foi? Existe-​t-​il un placement vraiment sûr pour l’avenir?

Un placement sûr à faire sans tarder

POUR ne rien vous cacher, nous ne pensons pas que vous puissiez faire grand-chose pour protéger votre avoir actuel. Certes, si vous dépensez votre argent prudemment et si vous ne recourez au crédit qu’avec modération, vous parviendrez sans doute à éviter un certain nombre de soucis. Cependant, la plupart des facteurs qui déterminent l’évolution de la conjoncture économique sont entièrement hors de votre portée. Par contre, il ne tient qu’à vous de sauvegarder votre paix intérieure et votre bien-être. La Bible dit à ce sujet: “La sagesse sert à la protection comme l’argent sert à la protection; mais l’avantage de la connaissance, c’est que la sagesse garde en vie ses possesseurs.” — Ecclésiaste 7:12.

Cette sagesse-​là dépasse de beaucoup les bornes de l’instruction profane. “Car Jéhovah lui-​même donne la sagesse; de sa bouche viennent la connaissance et le discernement.” (Proverbes 2:6). Il vous est donc possible de l’acquérir en “investissant” dans une étude de la Bible. En quoi cela contribuera-​t-​il à votre “protection”? Tout d’abord, la connaissance des Écritures vous permettra de voir la crise économique de l’heure sous une perspective tout à fait nouvelle. Vous comprendrez que nous vivons ce que la Parole de Dieu appelle les “derniers jours” (II Timothée 3:1-4), et que le présent système déconcertant et désorganisé finira par disparaître au “jour” du jugement divin (II Pierre 3:12, 13). Or, comme un passage des Proverbes (11:4) nous en avertit, “les choses de valeur ne seront d’aucun profit au jour de la fureur”.

Dès que vous serez convaincu de tout cela, vous serez à l’abri d’une bonne partie des inquiétudes qui accompagnent la vaine poursuite des objectifs matériels. L’idée de conserver à tout prix les biens que vous possédez ne vous hantera plus, car vous saurez que la fortune est par nature éphémère. De plus, vous ne serez pas accablé par un sentiment d’échec si vous n’avez pas les moyens de vous offrir les dernières superfluités. “Car nous n’avons rien apporté dans le monde, et nous n’en pouvons non plus rien emporter. Si donc nous avons nourriture et vêtement, nous nous contenterons de cela.” — I Timothée 6:7, 8.

Même ceux qui bénéficient de la “sécurité” financière ont tout intérêt à acquérir la sagesse divine. En I Timothée 6:17, 18 l’apôtre Paul a ajouté: “Ordonne à ceux qui sont riches dans le présent système de choses de ne pas avoir l’esprit d’orgueil, de ne pas fonder leur