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  • Le besoin de sécurité financière
    Réveillez-vous ! 1976 | 8 juin
    • Le besoin de sécurité financière

      TOUT le monde désire la sécurité financière, peu importe l’âge que l’on a. Cependant, cette sécurité est particulièrement nécessaire pour les personnes âgées. Elles travaillent moins ou même sont retraitées, mais elles désirent quand même jouir d’un confort raisonnable et vivre dignement.

      Pour aider les gens âgés et autres, de nombreux pays ont établi des systèmes de “Sécurité sociale”. Ils octroient des pensions aux personnes âgées ou aux invalides, des secours aux chômeurs, et accordent des soins médicaux gratuits aux nécessiteux.

      Un des systèmes de Sécurité sociale les plus importants du monde est celui des États-Unis. Puisqu’il s’agit d’un des principaux pays du monde occidental, l’état de ses affaires sociales et financières ne peut laisser les autres nations indifférentes.

      On pourrait penser que les États-Unis, avec leurs richesses et leurs ressources, possèdent un excellent système d’aide aux personnes dans le besoin. Ce système devrait assurer une sécurité raisonnable aux gens qui ont pris leur retraite après avoir travaillé dur toute leur vie.

      Cependant, est-​ce le cas ? De nombreuses autorités affirment à présent qu’il n’en est rien. Elles prétendent que le système américain de Sécurité sociale doit faire face à des problèmes qui s’aggravent et se multiplient, et qu’il inspire de sérieuses inquiétudes.

      Les problèmes fondamentaux

      Il y a deux problèmes fondamentaux : 1) Il faut faire face aux frais occasionnés par le nombre grandissant des ayants droit. 2) Les avantages octroyés ne représentent pas une sécurité raisonnable pour beaucoup, surtout pour les personnes âgées.

      Selon certains économistes, le problème n’a rien d’épineux, mais d’autres se disent véritablement “alarmés” devant les difficultés grandissantes. En fait, une manchette d’un journal de Detroit demandait : “La Sécurité sociale est-​elle devenue une tromperie ?” L’article laissait entendre qu’il en était bien ainsi.

      Le premier grand problème, c’est-à-dire comment financer le programme, apparaît nettement à présent. Il est manifeste que les moyens actuels de financement sont devenus insuffisants. C’est pourquoi la revue U.S.News & World Report déclarait :

      “L’énorme système de Sécurité sociale en faveur des gens âgés, des personnes à charge, des survivants et des invalides connaît de sérieuses difficultés (...).

      “À franchement parlé, les sommes allouées dépassent les revenus.”

      Cette publication disait également qu’au début des années 80, “la caisse de retraite et des survivants fera faillite”. De même, l’Institut américain de recherche économique a déclaré : “L’Acte de Sécurité sociale est devenu une bombe à retardement dont le mécanisme compte les quelques années avant qu’ait lieu l’explosion financière.”

      L’autre problème grave, c’est que les avantages octroyés en Amérique ne représentent pas une “sécurité” raisonnable. Beaucoup de personnes ont en effet ce sentiment, surtout les personnes âgées. Il faut bien admettre cette triste réalité : aux États-Unis, comme dans nombre d’autres pays possédant un programme semblable, les personnes âgées constituent le groupe de pauvres le plus important.

      Une aide

      Cela ne signifie pas que ces programmes gouvernementaux n’ont pas leur utilité. Sans aucun doute, toute aide financière aux gens âgés, aux malades, aux chômeurs et aux infirmes est appréciable.

      Il n’y a pas très longtemps, les gouvernements n’accordaient aucune aide. Ce n’est qu’au cours de notre siècle, des quelques dernières décennies même, que ces programmes d’aide ont pris de l’extension dans beaucoup de pays. Autrefois, il est vrai, de nombreux pays avaient une société rurale ; les gens vivaient de la terre. Généralement, les familles prenaient soin de leurs membres âgés et des amis les aidaient.

      Mais avec l’avènement de l’ère industrielle, les cultivateurs ont abandonné les fermes par millions pour s’entasser dans les villes, où étaient situées les usines. Cela s’est produit surtout en Europe et en Amérique du Nord. Dans les villes, les liens familiaux avaient tendance à se relâcher et les amitiés étaient plus difficiles à cultiver. Aussi les parents et les amis n’étaient-​ils pas aussi disposés à prendre soin des personnes âgées, comme cela se faisait lorsque tout le monde vivait étroitement uni dans une société rurale.

      Mais quand les masses laborieuses gagnèrent en force, elles purent réclamer des avantages accrus. Progressivement, les gouvernements furent l’objet de pression.

      L’Allemagne a été un des premiers pays industriels à mettre sur pied une sorte de Sécurité sociale. En 1883, elle inaugura une assurance contre les accidents et, l’année suivante, une assurance contre la maladie. La Sécurité sociale devint obligatoire en Allemagne en 1891.

      Le besoin d’aide gouvernementale se fit particulièrement sentir après la grande crise des années 30. Des dizaines de millions de gens perdirent leur emploi dans tous les pays industriels. À ce propos, le livre Sécurité sociale au Canada (angl.) disait concernant ce pays : “Le chômage généralisé durant la crise des années 30 rendit nécessaire le développement de quantité de mesures d’aide aux chômeurs.”

      Aux États-Unis, le président Franklin Roosevelt signa l’Acte de Sécurité sociale en 1935. Au début, seuls les retraités recevaient des allocations. Plus tard, celles-ci furent étendues aux survivants. Ensuite, le programme fut élargi pour inclure les invalides et les chômeurs.

      En 1975, en vertu des dispositions de l’Acte, plus de trente millions d’Américains, âgés, infirmes ou survivants, ont reçu chaque mois du gouvernement une aide financière. Plus de dix millions de chômeurs ont touché une allocation au cours de la récente récession et des millions d’autres personnes ont bénéficié d’une assistance médicale, d’allocations familiales ou d’une autre aide encore.

      Mais dans la plupart des pays les prestations sociales s’adressent surtout aux retraités. Généralement, l’âge de la retraite est fixé à soixante-cinq ans. Les avantages sont moindres pour celui qui choisit de prendre sa retraite plus tôt, par exemple à soixante-deux ans aux États-Unis.

      Comment ces prestations sont-​elles financées ? En quoi consistent-​elles ? Sont-​elles suffisantes pour vivre décemment ? Le système américain est-​il vraiment en difficulté ?

  • Qui paie pour “la Sécurité sociale” ?
    Réveillez-vous ! 1976 | 8 juin
    • Qui paie pour “la Sécurité sociale” ?

      QUI paie pour que des prestations sociales puissent être versées ? Quel fardeau doivent supporter ceux qui paient ?

      Dans certains pays, les prestations, et notamment les pensions, sont prélevées directement sur le Trésor. En Union soviétique et en Chine, la somme totale est versée par l’établissement où la personne a travaillé ou par le gouvernement.

      Cependant, l’expression “Sécurité sociale” désigne généralement un organisme auquel les salariés et les employeurs versent une cotisation. Aux États-Unis, par exemple, on prélève régulièrement une partie du salaire de chaque employé. Au cours de 1975, les retenues pour la Sécurité sociale, y compris l’assurance maladie, se montaient à 5,85 pour cent. L’employeur devait payer le même pourcentage.

      Ainsi, pour verser cette cotisation de 5,85 pour cent, un travailleur salarié qui gagne 5 000 dollars par an a vu ses appointements diminués de 292,50 dollars. L’employeur, de son côté, a également apporté une contribution de 292,50 dollars.

      Mais tous les revenus ne sont pas imposés de cette façon. En 1975, ce prélèvement spécial était effectué jusqu’à concurrence d’un salaire global de 14 100 dollars. Si le revenu était plus élevé, il n’était pas soumis à cette retenue particulière.

      Un fardeau croissant ?

      Au cours des années, certaines personnes en sont venues à considérer ces retenues comme un fardeau de plus en plus lourd. C’était surtout le cas des familles qui ont un faible revenu.

      Quand la Sécurité sociale a été instaurée aux États-Unis, l’employé versait 1 pour cent de son salaire et l’employeur également 1 pour cent. En 1975, ce taux avait augmenté près de six fois.

      En outre, le chiffre plafond imposable a aussi considérablement augmenté. Au début, il était de 3 000 dollars par an. Mais il n’a cessé de monter et a atteint 14 100 dollars en 1975. À la fin de cette année-​là, le gouvernement annonça qu’au cours de 1976 il serait fixé à 15 300 dollars.

      Il y a donc eu une augmentation sur deux fronts : le pourcentage à verser et le revenu imposable. Une comparaison fera comprendre combien cette retenue est énorme : 1 pour cent sur les 3 000 dollars du début, cela faisait 30 dollars ; mais 5,85 pour cent sur les 14 100 dollars en 1975, cela faisait 824,85 dollars, et, en 1976, on prévoit une somme de 895,05 dollars. Cela représente un accroissement énorme des prélèvements maximums sur les revenus d’un particulier. Ils sont près de 30 fois plus importants qu’au début du programme d’aide. C’est beaucoup plus que l’augmentation du coût de la vie due à l’inflation pendant cette même période.

      Certains regardent l’augmentation de cette cotisation comme un fardeau, surtout parce que celle-ci vient s’ajouter à tous les autres impôts, qui ne cessent d’augmenter, eux aussi. Les impôts locaux, autrefois inexistants, ont monté considérablement et, par endroits, ils sont de 6 à 8 pour cent. Les États perçoivent un impôt sur le revenu là où ils n’en percevaient pas il y a quelques années. Les impôts immobiliers aussi ont augmenté. Et il y a encore l’impôt fédéral sur le revenu. Les travailleurs américains sont si lourdement imposés que beaucoup d’entre eux voient le tiers de leur revenu passer dans le paiement d’impôts divers.

      Dans d’autres pays les cotisations de la Sécurité sociale ont augmenté dans les mêmes mesures. En Allemagne de l’Ouest, durant l’année 1975, l’employé versait en moyenne chaque mois 9 pour cent de son salaire, le revenu maximum imposable étant de 33 600 Deutsche Marks (environ 60 000 francs français), et son employeur devait en verser autant. Si un employé gagnait moins de 280 DM par mois (environ 500 francs français), c’était à l’employeur de payer les 18 pour cent. Au sujet de ce système, la revue U.S.News & World Report déclarait :

      “Les charges sociales en Allemagne de l’Ouest, déjà si élevées que certains administrateurs estiment qu’elles gênent leurs projets d’investissement, seront encore plus fortes l’année prochaine.

      “Le gouvernement a voté une augmentation de 50 pour cent sur les cotisations que paient les employés et les employeurs à la caisse d’assurance chômage de Bonn. (...)

      “Pour l’ouvrier moyen qui travaille dans l’industrie, cela signifie une contribution personnelle de près de 130 dollars par mois. Son employeur doit, lui aussi, verser 130 dollars et supporter encore d’autres charges en rapport avec la Sécurité sociale. (...)

      “Les charges sociales ont monté en flèche récemment : de 128 millions de dollars annuellement pour un groupe de firmes allemandes, elles sont passées à 240 millions trois ans plus tard.

      “C’est pourquoi, au dire des directeurs il n’y a plus guère de place pour des manœuvres d’investissement.”

      Une brèche dans les économies

      Ces derniers temps, les impôts et le coût de la vie ont augmenté plus vite que le revenu réel des travailleurs. Aussi beaucoup de gens ont-​ils des difficultés à faire des économies pour leurs vieux jours.

      En général, les Américains estiment qu’ils ne peuvent pas épargner beaucoup plus qu’il y a trente ans. Et, naturellement, à cause de l’inflation, l’argent épargné a beaucoup moins de valeur qu’autrefois. En conséquence, les cotisations qu’ils versent à la Sécurité sociale entament davantage leurs économies. Le News, de Detroit, écrivait :

      “En 1942, un ménage américain moyen, après avoir payé tous ses impôts et réglé toutes ses factures, pouvait déposer 767 dollars à la banque. Cette année-​là, pour 100 dollars que les Américains avaient réussi à épargner, l’Administration de la Sécurité sociale en prélevait 3,70 pour les fonds de retraite. (...)

      “En 1950, cette somme était passée à 20,40 dollars pour 100 dollars épargnés et (...) en 1960 (...) à 63,90 dollars (...).

      “L’année dernière a été la pire de l’Histoire. Bien que les économies du ménage américain moyen aient été légèrement supérieures à ce qu’elles étaient en 1945, l’Administration de la Sécurité sociale lui a pris 84 dollars pour 100 dollars épargnés.”

      Ces raisons ont amené l’économiste Milton Friedman à déclarer qu’au cours des vingt dernières années la Sécurité sociale n’a pas aidé le salarié moyen, car elle lui a pris une portion de plus en plus grande de ses maigres économies. Quant aux travailleurs qui ont un faible revenu, leur cotisation représentait un fardeau plus lourd encore, car elle était plus élevée que leur impôt fédéral sur le revenu.

      Cependant, considérons ceci : Dans la société industrielle d’aujourd’hui, si les travailleurs devaient payer eux-​mêmes les pensions et les soins médicaux dont bénéficient actuellement les membres âgés de leurs propres familles, pourraient-​ils le faire ? Peu en auraient les moyens. Il ne fait donc aucun doute que les systèmes de Sécurité sociale soulagent beaucoup ces travailleurs.

      Néanmoins, quelle sécurité réelle ce fardeau grandissant de cotisations apporte-​t-​il ? Que deviennent les retraités âgés qui désirent vivre dignement et jouir d’un confort raisonnable ?

  • Quelle “sécurité” ont-ils ?
    Réveillez-vous ! 1976 | 8 juin
    • Quelle “sécurité” ont-​ils ?

      NATURELLEMENT, les avantages qu’offrent les services sociaux varient d’un pays à l’autre. Dans quelques-​uns ils semblent suffisants pour assurer des conditions de vie décentes.

      Par exemple, un observateur en Suède a déclaré à ce sujet : “Beaucoup de ceux qui ont une pension disent qu’ils n’ont jamais connu d’aussi bonnes conditions financières.”

      Des pays de ce genre sont l’exception. En général, même dans les nations riches de l’Occident, ceux qui doivent vivre principalement des allocations de la Sécurité sociale connaissent de grandes difficultés.

      Une baisse du niveau de vie

      La plupart des personnes retraitées qui n’ont que peu de revenus en dehors de ceux que leur alloue la Sécurité sociale, voient leur niveau de vie baisser considérablement.

      En 1975, au Canada, tel programme de retraite, établi par le gouvernement assurait à une personne seule n’ayant pas d’autres revenus une pension d’environ 210 dollars par mois, et à un couple environ 400 dollars, sommes indexées sur l’indice du coût de la vie. On comprend par ces chiffres que le niveau de vie de gens qui gagnaient plusieurs fois cette somme quand ils travaillaient subit une véritable chute s’ils n’ont pas d’autres sources de revenus.

      C’est ce qui se passe souvent dans la plupart des pays occidentaux industrialisés. Une personne retraitée reçoit une pension bien inférieure à son salaire. En Australie, par exemple, un salarié gagnait en moyenne 150 dollars par semaine en 1975. Mais la pension de base d’un retraité qui vit seul était de 36 dollars par semaine ; elle était de 60 dollars pour un couple. Aux États-Unis, le salaire hebdomadaire d’un ouvrier qualifié moyen est supérieur à la pension mensuelle d’un retraité moyen.

      La triste situation des personnes âgées

      Dans ces pays occidentaux industrialisés, ce sont les personnes âgées qui constituent généralement le plus grand groupe de pauvres. À cause de l’inflation galopante, leur situation s’est aggravée durant ces dernières années.

      Se basant sur une enquête faite par le gouvernement, le Star de Toronto écrivait qu’“environ 50 pour cent des Canadiens âgés vivent dans la misère”. Ils n’ont pas un revenu suffisant “pour vivre dignement et à l’abri du besoin”. Le journal déclarait que “la pauvreté que connaissent les gens âgés est deux à trois fois plus grande que celle qui se voit parmi des personnes d’autres âges”. “Le malheur, disait-​il encore, c’est que la plupart des citoyens âgés n’ont pas d’autre pension que celle que leur accorde l’assistance publique.”

      Le problème est grave lorsque la personne âgée ne peut pas vivre avec ses enfants ou qu’elle n’est pas propriétaire de sa maison. Un observateur australien déclare à propos de ces retraités : “Quand ils doivent payer un loyer élevé, leur situation économique est très difficile.” Ceux dont la maison est fortement hypothéquée portent aussi un fardeau écrasant.

      C’est pourquoi nombre de personnes du “troisième âge” ont l’impression d’avoir été jetées au rebut après avoir travaillé dur toute leur vie. Un Canadien qui dirigeait une équipe officielle de recherche dit : “À maintes reprises j’ai remarqué qu’à l’époque de la retraite la perte d’un revenu, même peu important, prive les gens d’une existence décente et réduit la qualité de la vie qu’ils menaient avant la retraite.” Et il ajouta : “Ce sont les oubliés de la société canadienne.”

      Le maire d’une ville canadienne déclara : “J’ai reçu la visite d’un vieil homme qui représentait 140 retraités. Il fondit en larmes et implora de l’aide. C’était terrible de voir cet homme, qui toute sa vie avait travaillé la tête haute, dans une situation telle qu’il était angoissé à l’idée de ne pas pouvoir payer son loyer.” Dans une autre ville, un fonctionnaire raconta qu’une vieille femme était venue le trouver et, “pleurant sans retenue”, elle avoua qu’elle en était réduite “à manger des aliments destinés aux animaux”.

      “Les problèmes ne cessent pas”

      Un vieil homme qui connaissait une situation semblable déclara : “Je suis fatigué de lutter, tellement déçu et tourmenté. Nous restons toujours à la maison pour ne rien dépenser, nous mangeons des choses très bon marché, et ma femme pleure souvent. J’avais toujours pensé que les vieux n’avaient pas de soucis. Maintenant je suis vieux, et les problèmes ne cessent pas.”

      Le Star de Toronto dit à propos des citoyens âgés du Canada : “Beaucoup meurent seuls dans une chambre. Beaucoup de chambres sont sans confort et mal tenues. Il n’est pas rare de trouver des personnes âgées mortes dans un chemin retiré.”

      Concernant les États-Unis, le journaliste Jack Anderson a écrit : “La société met au rancart ses vieillards indésirables ; ils attendent la mort seuls et sans soins. L’Amérique n’a pas l’air de s’en soucier. Et maintenant se dessine un phénomène nouveau et sinistre : les vieux sont en train de se rassembler et de s’entasser dans de sordides ‘ghettos’. De vieux immeubles sont transformés en de misérables hospices non reconnus.” Il déclara encore : “Sans exagérer, six millions de personnes âgées vivent dans la misère, sans nourriture appropriée, mal logées et sans amour.”

      Dans le Post de New York, Harriet Van Horne estimait plus élevé encore le nombre de gens âgés et pauvres. Elle déclarait : “En fait, 30 pour cent des vieillards vivent dans un état de dénuement complet, ce qui représente au moins huit millions de gens.” En outre, il y en a des millions d’autres qui se trouvent à un niveau à peine supérieur. Cette journaliste dit également :

      “Les Esquimaux montraient plus de bienveillance à l’égard de leurs vieux parents. Quand ceux-ci ne pouvaient plus rien faire, ils les mettaient sur une banquise où ils mouraient de froid en une nuit.

      “Par contraste nous sommes une société pourrie. Nous mettons nos vieux dans des maisons de santé où 27 pour cent d’entre eux meurent au cours du premier mois. Ils arrivent sains d’esprit et, rapidement, ils sombrent dans la sénilité et la confusion.

      “Ceux qui survivent sont souvent mal nourris, trompés, drogués, négligés et réduits à l’état squelettique.”

      Aussi le docteur Robert Butler, auteur du livre Pourquoi survivre ? (angl.), a-​t-​il déclaré : “En vérité, il est plus facile de faire face au problème de la mort qu’à celui qui consiste à vivre en tant que personne âgée”, avec une maigre pension dans une société où tout est cher. Il dit encore que “30 pour cent environ des maisons de vieillards n’ont pas de toilettes intérieures avec chasse d’eau, 40 pour cent n’ont pas de salles de bains ou de douches, et 54 pour cent sont chauffées au minimum en hiver”.

      Manifestement, pour un grand nombre de personnes âgées, la “Sécurité sociale” n’apporte que très peu de sécurité véritable. À moins d’avoir d’autres revenus ou d’être aidé par sa famille, le retraité sera dans une situation désespérée quoique vivant dans un pays relativement riche.

      En sera-​t-​il toujours ainsi ? Ne peut-​on pas espérer un changement avant longtemps ?

  • Les problèmes seront-ils résolus ?
    Réveillez-vous ! 1976 | 8 juin
    • Les problèmes seront-​ils résolus ?

      LES problèmes financiers de la Sécurité sociale seront-​ils résolus et les tristes conditions que connaissent tant de vieillards disparaîtront-​elles ? Oui, nous pouvons en être absolument certains.

      Comment cela se fera-​t-​il ? Grâce à quelque innovation en matière de Sécurité sociale ? Non, ce serait peu vraisemblable dans le monde occidental, car l’état de ses finances s’aggrave régulièrement depuis plusieurs années.

      L’avenir de la Sécurité sociale

      Les problèmes de la Sécurité sociale, dans l’état actuel du système, risquent de s’accroître considérablement avant peu. L’année dernière, aux États-Unis, les allocations versées par cet organisme excédaient d’environ trois milliards de dollars le montant des cotisations perçues.

      Cette tendance s’accélère à mesure que le nombre des retraités augmente. Le montant des prestations que devront toucher dans l’avenir les travailleurs qui paient actuellement leurs cotisations à la Sécurité sociale, est inimaginable. Certains économistes pensent qu’elles ne seront jamais versées.

      Selon le Wall Street Journal, ces obligations déjà contractées, sans considérer les augmentations destinées à compenser l’inflation, représentent au moins ‘un déficit de 2 500 milliards de dollars pour la Sécurité sociale’. Il ajouta : “Comme les libéraux aiment le démontrer, la nation se doit à elle-​même cette dette et celle-ci sera remboursée par une augmentation des cotisations. C’est naturellement un non-sens. Augmenter les cotisations dans de telles proportions est inconcevable.”

      Qu’est-​ce qui cloche ? Dans l’idée des promoteurs du programme de la Sécurité sociale, une population en croissance continue allait fournir un nombre toujours grandissant de jeunes travailleurs qui paieraient des cotisations pour aider les retraités. Mais les choses ne se sont pas passées de cette façon. Aux États-Unis, la population a plutôt tendance à diminuer, car les familles ont moins d’enfants.

      On n’a donc pas vu cette masse attendue de nouveaux salariés imposables. Au contraire, une véritable marée de retraités doit être entretenue par un nombre proportionnellement moins élevé de travailleurs.

      William Cotter, directeur de société, qui faisait partie d’un groupe nommé par le gouvernement pour examiner le problème, a déclaré :

      “Puisque les prestations perçues par les retraités proviennent des travailleurs actuels, il est important de calculer le nombre de travailleurs par retraité.

      “Quand le système a été institué, il y avait 7 travailleurs imposés pour chaque pensionné. À présent, il n’y a plus que 3 travailleurs pour chaque retraité. Et cette proportion diminue.

      “Notre groupe de travail, se basant sur les extrapolations du Bureau du recensement, a estimé que vers la fin du siècle il n’y aura plus que 3 travailleurs pour 2 retraités.”

      Cela signifie un fardeau de contributions impossible à supporter. C’est pourquoi certains experts pensent que le programme risque la faillite ou, tout au moins, qu’il doit être radicalement modifié. Ils disent que puisque le système n’arrive plus à se financer lui-​même à l’heure actuelle, comment pourra-​t-​il le faire à l’avenir quand il devra supporter un fardeau beaucoup plus lourd ? Aussi, un bulletin publié par l’Institut américain de recherche économique déclarait :

      “Il est visible que les prestations versées au titre de l’Acte de sécurité sociale, et nombre de pensions privées, sont en danger.

      “Le service des pensions de vieillesse de la Sécurité sociale est devenu un mécanisme autodestructeur, car il appauvrit ceux qui, dans les années à venir, devront payer les cotisations pour le soutenir, tandis que s’accroîtra le risque des ayants droit de ne rien toucher.”

      Le gouvernement peut-​il apporter une aide ?

      Le gouvernement peut-​il venir à la rescousse ? Certains l’espèrent. Mais, comme le faisait remarquer le Wall Street Journal, “qu’on le croie ou non, le gouvernement fédéral est logé à la même enseigne”.

      Le gouvernement des États-Unis, comme beaucoup d’autres, se trouve devant les mêmes difficultés : ses dépenses augmentent plus rapidement que ses revenus. Pour l’année fiscale 1975, le déficit budgétaire était d’environ 43 milliards de dollars. Pour l’année fiscale 1976, on s’attend à un déficit de quelque 70 milliards de dollars. Ce sont les déficits les plus graves en temps de paix. Quant à la dette nationale, elle approche de 600 milliards de dollars.

      Puisque les dettes du gouvernement sont déjà si énormes, il n’est guère réaliste, au dire de nombreux économistes, d’espérer que dans l’avenir les prestations sociales pourront être prélevées sur le Trésor.

      En outre, l’Histoire montre combien sont instables les gouvernements, les dirigeants, les systèmes sociaux et économiques. Attendre la sécurité d’institutions humaines défaillantes n’est donc pas faire preuve de bon sens.

      Que réserve l’avenir ?

      Ce dont les peuples ont besoin, c’est d’un système de sécurité bien meilleur que tout ce que les hommes ont inventé jusqu’à présent. Ils ont désespérément besoin que l’insécurité cesse pour toujours.

      Est-​il vraiment réaliste d’espérer voir un jour s’établir un meilleur système de sécurité ? Oui, effectivement, et les conditions troublées que nous connaissons sont une raison supplémentaire d’espérer.

      Les prophéties de la Bible montrent clairement que le présent système de choses entrerait dans son “temps de la fin”, période appelée aussi “les derniers jours”. quand toutes les institutions humaines connaîtraient une grande détresse (Dan. 11:40 ; II Tim. 3:1-5 ; Mat. 24:3-14). Les conditions qui existent dans le monde entier sont une preuve que nous sommes actuellement dans cette période.

      Cela signifie que le temps est proche où le Créateur de l’humanité, Jéhovah Dieu, va intervenir dans les affaires de la terre. Jésus Christ a dit à ses disciples de se réjouir de cette intervention et il leur a annoncé que le gouvernement de Dieu, son Royaume céleste, prendrait la direction de la terre au temps fixé (Mat. 6:9, 10). Nous approchons donc du jour où le présent système de choses mauvais sera écrasé et sera remplacé par l’ordre nouveau promis par Dieu. — II Pierre 3:13.

      Dans cet ordre nouveau, nous disent les prophéties, l’insécurité n’existera plus, sous quelque forme que ce soit, et rien ne viendra gâter le bonheur des habitants de la terre. La guerre, la faim, la cupidité, la concurrence économique et l’oppression auront disparu. Les gens “se délecteront de l’abondance de la paix”, ils connaîtront la véritable “sécurité jusqu’à des temps indéfinis”. Combien nous nous en réjouirons après les temps d’insécurité croissante que nous vivons ! — Ps. 37:11 ; És. 32:17.

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