-
La Société Tour de Garde dans le dessein de DieuLa Tour de Garde 1959 | 1er mai
-
-
Lorsqu’il fut baptisé au Jourdain, Jésus, le Fils de Dieu, commença à servir de canal de communication entre son Père et les hommes. Il déclara : “ Je parle selon ce que le Père m’a enseigné. ” “ Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. ” — Jean 8:28 ; 18:37.
Après que Jésus eut achevé son œuvre en tant que canal humain de communication, il monta au ciel et, à la Pentecôte, déversa le saint esprit de Dieu sur ses disciples dans l’attente. Dès lors, ses apôtres et certains hommes âgés de l’assemblée chrétienne à Jérusalem servirent de canal de communication et de comité directeur pour les disciples du Christ. Ainsi, quand certaines questions se posaient, comme, par exemple, celle de la circoncision des gentils et le fait de manger des viandes sacrifiées aux idoles, Paul et d’autres conférèrent avec ce comité directeur à Jérusalem. En s’assurant de la volonté de Dieu à ce sujet, ce comité renseigna les assemblées au moyen de lettres que Paul et d’autres transmirent. Il est clair que c’était là un groupe de chrétiens servant de canal de communication en faveur du genre humain, des assemblées chrétiennes en particulier, sans se substituer à la Parole de Dieu mais les aidant à la comprendre et à la mettre en application. — Actes 15:1-35.
Notons en passant que tous ceux-là, en représentant Jéhovah Dieu, étaient témoins pour lui, comme Paul le montre si clairement dans son épître aux Hébreux (11:1 à 12:2). Les Écritures révèlent encore que Dieu ne s’est jamais servi de plus d’un canal ou porte-parole (soit d’un homme ou d’un groupe d’hommes agissant en parfaite harmonie) pour communiquer avec les hommes. — Ex. 19:5, 6 ; Ps. 147:20 ; Amos 3:2 ; Jean 14:6.
QU’EN EST-IL AUJOURD’HUI ?
Il n’est que raisonnable de s’attendre que Dieu ait aussi un canal de communication aujourd’hui, surtout que sa Parole montre que le temps est proche pour le règlement de la grande question universelle entre Jéhovah Dieu et Satan : Qui est suprême ?, question que Satan a soulevée par sa rébellion en Éden. Jéhovah eût pu la trancher immédiatement en détruisant Satan et ses dupes, mais comme la question de la possibilité pour l’homme de garder son intégrité était aussi en jeu, et pour l’amour de son nom, Il en a retardé le règlement, comme il l’a déclaré à Pharaon au jour de Moïse. En temps voulu, néanmoins, Jéhovah ne peut manquer d’agir pour dissiper tout doute concernant sa qualité de Souverain suprême, tout-puissant et parfait en amour. Ce temps marqué sera Harmaguédon, “ le combat du grand jour du Dieu tout-puissant ”. — Apoc. 16:14, 16 ; Ex. 9:16.
Par conséquent, le dessein de Jéhovah Dieu nécessite aujourd’hui un canal de communication qui signifiera à tous ses ennemis l’arrêt qu’Harmaguédon est imminent ; sans quoi, lorsque cette guerre éclatera, ils n’en connaîtront pas la raison. Ce canal est nécessaire aussi afin d’avertir tous les hommes de bonne volonté envers Dieu pour qu’ils puissent adopter une ligne de conduite salvatrice, comme le firent Noé et sa famille. À ces personnes, l’appel s’adresse maintenant : “ Cherchez Jéhovah, vous tous humbles du pays qui avez pratiqué sa loi ; recherchez la justice, recherchez l’humilité. Peut-être serez-vous mis à couvert de la colère de Jéhovah. ” — Soph. 2:3, AC.
En réalité, Jésus, dans sa grande prophétie sur la fin de ce vieil ordre méchant, indiqua que Dieu aurait un canal de communication à ce moment-là, dont il se servirait pour proclamer cet avertissement : “ Quel est donc le serviteur (l’esclave, NW) fidèle et prudent, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable ? Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi ! Je vous le dis en vérité, il l’établira sur tous ses biens. ” — Mat. 24:45-47.
La Société Tour de Garde est-elle ce “ serviteur fidèle et prudent ” ? Non, elle est seulement un corps organisé, un instrument légal employé par ce “ serviteur ”. Alors, qui est ce “ serviteur ” ? Ce n’est pas simplement un individu, mais le corps composé des fidèles disciples oints, voués, de Jésus-Christ, décrits comme “ ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus ”. — Apoc. 12:17.
HISTOIRE ET NATURE DE LA SOCIÉTÉ
“ Sur la tour du guet (de garde, NW), Seigneur, je me tiens tout le jour ; à mon poste de garde, je reste debout toute la nuit. ” (És. 21:8, Jé). Ici, nous avons le fondement scriptural du nom de la Société. Et ce dernier est vraiment approprié, car elle sert de “ veilleur ” sur une tour de garde, annonçant à tous les desseins de Jéhovah (És. 21:11 ; voyez la couverture extérieure de La Tour de Garde jusqu’à l’édition du 1er janvier 1939. Entre autres choses, la charte originale de la Société exposait ainsi son but : “ La diffusion des vérités bibliques en différentes langues au moyen de la publication de tracts, brochures, ... et par l’emploi de tous autres moyens légaux que son Conseil d’administration... jugera opportuns. ”
Cette société commença en 1872 quand une simple poignée de chrétiens sincères se réunirent dans un faubourg de Pittsburgh pour étudier la Bible. Comme ils voulaient s’affranchir de tous les credo inventés par les hommes et avoir la Bible pour seul guide, ils jugèrent nécessaire de se séparer de leurs dénominations religieuses respectives. À mesure qu’ils persévéraient dans leur étude, ils croissaient dans la connaissance et la compréhension de la Parole de Dieu, et comme ils continuaient à parler à d’autres de ce qu’ils apprenaient, leur nombre augmenta. Pour une plus grande efficacité, ils organisèrent une société biblique en 1881, qui fut enregistrée en 1884. En 1909, cette société emménagea à Brooklyn, New-York, afin de veiller avec plus de soin sur ses intérêts dans les autres pays. Aujourd’hui, elle contrôle l’activité de prédication dans 164 pays, possédant des filiales dans quatre-vingt-quatre d’entre eux.
Les 164 pays sont divisés en zones et, selon son étendue et le nombre des proclamateurs, chaque pays a une filiale divisée en districts qui, à leur tour, se composent de circuits. Ordinairement, vingt groupes environ constituent un circuit ; à son tour, chaque groupe, selon sa grandeur, comprend un certain nombre de groupes d’étude biblique dans les foyers, connus sous le nom de centres de service. Chaque groupe a un surveillant et un certain nombre d’assistants qui s’occupent des différents détails, des centres de service y compris. Tous ceux-là sont désignés par la Société, comme le sont les serviteurs de zone, de filiale, de district et de circuit. Ces derniers visitent chaque groupe de leur circuit deux fois par an pour instruire et encourager ses ministres, pour faire un rapport à la Société concernant sa condition spirituelle et faire des recommandations.
Chaque groupe a cinq réunions hebdomadaires pour l’instruction biblique et la formation ministérielle. Les ministres se réunissent aussi plusieurs fois par semaine pour s’engager dans le ministère dans le champ. Toute l’activité est soutenue par des contributions volontaires ; aucun plateau n’est passé pour recueillir les contributions.
-
-
9ème partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”La Tour de Garde 1959 | 1er mai
-
-
43. a) Quand le temple reconstruit fut-il inauguré et les services au temple assurés de nouveau ? b) Qu’avait pour but la visite d’Esdras à ce temple ? Quel visiteur distingué y vint en 932 avant J.-C.?
43 C’est ainsi que, grâce à la puissance et à l’esprit de Jéhovah, grâce au soutien même du roi de Perse, la construction du temple se poursuivit jusqu’à son achèvement, un peu plus de quatre années plus tard. “ La maison fut achevée le troisième jour du mois (lunaire, NW) d’Adar (février-mars), dans la sixième année du règne du roi Darius. ” (Esdras 6:15). C’était en l’année 516 avant J.-C. C’est dans l’allégresse que les adorateurs de Jéhovah inaugurèrent son sanctuaire restauré. Le mois suivant, le 14 Nisan, ils célébrèrent la Pâque. Les services furent assurés dans ce sanctuaire construit par le gouverneur Zorobabel, comme ils l’avaient été dans le temple élevé par Salomon. Une fois de plus, le sacrifice quotidien, ou “ l’holocauste perpétuel ” (continuel) fut présenté à Jéhovah, chaque matin et chaque soir. En 468 avant J.-C., septième année du roi perse Artaxerxès, le prêtre juif Esdras, également copiste de la loi de Dieu, monta, sur l’ordre du roi, de Babylone à ce temple de Jérusalem, dans le dessein d’apporter une importante contribution destinée à l’entretien du sanctuaire de Jéhovah (Esdras 7:1 à 8:36). Au cours du siècle suivant, à ce qu’on prétend, ce sanctuaire à Jérusalem reçut la visite d’une autre personnalité historique, celle du roi macédonien ou grec, Alexandre le Grand, en 332 avant J.-C. Ce roi était alors en expédition, poursuivant la conquête de la Persea, en accomplissement d’une prophétie biblique.
44. Comment ce temple fut-il l’objet d’une nouvelle dédicace en 165 avant J.-C. ; à quelle fête célébrant cette dédicace Jésus assista-t-il ?
44 Environ deux siècles plus tard, ce second temple fut l’objet d’une nouvelle dédicace. Le roi syrien Antiochos IV Épiphane tenta haineusement de supprimer l’adoration de Jéhovah. En 168 avant J.-C., il profana le sanctuaire en dressant un autel sur le grand autel de Jéhovah et en y offrant un sacrifice abominable au faux dieu qu’il adorait, le Zeus olympien ou Jupiter. Cela eut lieu le 25 du mois juif Kisleu (novembre-décembre). Il mit fin au sacrifice de chaque jour ou holocauste continuel au temple. Il persécuta avec férocité les purs adorateurs de Jéhovah (I Macchabées 1:20-64), ce qui provoqua l’insurrection des Macchabées, fils du fidèle prêtre Mattathias. Judas, son troisième fils, choisi comme chef, mena ses faibles forces à la défaite de l’ennemi, reprit Jérusalem et reconsacra le temple, le 25 Kisleu, en 165 avant J.-C., le jour même où il avait été profané par le roi syrien. Dès lors, les Juifs ont célébré la fête de la dédicace, Hanukka, chaque année, ce jour-là (I Macchabées 4:36-59 ; II Macchabées 10:1-9 ; Antiquités judaïques de Josèphe, tome 12, chap. VII, par. 7, édit. angl.). Il en est parlé dans Jean 10:22 : “ On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C’était l’hiver. Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon. ” Aux jours de Jésus, les Juifs eux-mêmes profanaient ce temple par leurs coutumes.
45. Qui, selon l’histoire, a envahi le Saint des Saints de ce sanctuaire ; que devint la Judée en 63 avant J.-C.?
45 La scène du monde changea ; Rome devint puissance mondiale. En 63 avant J.-C., le général romain Pompée s’empara de la colline sur laquelle s’élevait le temple de Jéhovah et osa pénétrer dans le lieu très saint de ce sanctuaire. Il n’y vit pas l’arche sacrée de l’alliance de Jéhovah, car elle n’avait pas été restituée au lieu très saintb. Le général Pompée ne toucha à aucun des trésors du templec. Il prit donc possession de la ville de Jérusalem et la Judée devint province romaine.
46. Comment Hérode le Grand devint-il roi de la Judée, et qu’essaya-t-il de faire à Jésus ?
46 Des années plus tard, le général Crassus emporta tous les objets de valeur qu’il put trouver dans le templed. Alors les Juifs se soulevèrent, mais Rome en sortit victorieuse. L’année 40 avant J.-C. vit la nomination, comme roi de Judée, par le sénat romain, de l’Édomite ou Iduméen, Hérode le Grand. Ce fut au début de 37 avant J.-C. qu’il livra l’assaut à Jérusalem, s’en empara et devint roi de facto. C’est à cette année-là que l’on doit faire remonter la royauté d’Hérode. On voit alors que la naissance de Jésus à Bethléhem eut lieu vers le 1er octobre de l’an 2 avant J.-C. Ce méchant roi Hérode fut celui qui chercha à faire mourir l’enfant Jésus pour l’empêcher de devenir grand et d’être roi. — Mat. 2:1-19.
47. Pour plaire aux Juifs, que se mit à faire le roi Hérode, mais comment tout cela fut-il vain, en accomplissement des paroles de Jésus ?
47 Hérode, qui en vint à être appelé Grand, régna pendant trente-sept ans. Vers le milieu de son règne, il dressa des plans pour la reconstruction du temple, resté debout depuis le temps du gouverneur Zorobabel. Pour plaire aux Juifs, il voulut le rebâtir sur une plus grande échelle. En 17 avant J.-C., il fit entreprendre les travaux qui se poursuivirent sans que le service régulier au temple fût interrompu. Il fallut un an et demi pour achever le sanctuaire du temple ou naos et huit ans pour terminer les parvis et les galeries couvertes qui entouraient ces derniers. La reconstruction complète du temple demanda bien plus de temps. En fait, elle ne fut pas réalisée par Hérode le Grand. À la fête de la pâque de 30 (après J.-C.), les Juifs dirent à Jésus qu’il avait fallu quarante-six ans pour faire ce travail ; pouvait-il donc le relever en trois jours de temps ? (Jean 2:13-22.) En réalité, la reconstruction du temple ne fut pas achevée avant 64 de notre ère, six ans seulement avant que l’armée romaine, sous le commandement du général Titus, détruisît et le temple et la ville, en accomplissement de la prophétie de Jésus, prononcée au printemps de l’an 33 (Mat. 24:1, 2). Ceux qui y avaient adoré furent dispersés jusqu’aux extrémités de la terre.
48. Qu’est-ce qui a rendu inutile la reconstruction de ce sanctuaire terrestre ? À quel gouvernement promis cela est-il lié ?
48 Le sanctuaire terrestre de Jéhovah n’a jamais été rebâti, et cela en parfaite harmonie avec sa volonté. Le jour pour un tel sanctuaire matériel sans vie est passé depuis longtemps. Jéhovah a dirigé son attention vers un sanctuaire bien plus important, un sanctuaire vivant, à qui il a transféré son nom et son esprit saint. Lorsque, dans un proche avenir, il sera achevé, il se tiendra à sa gloire universelle pour l’éternité. Par ce sanctuaire exceptionnel, il déversera ses bénédictions sur les hommes de toutes les familles et de toutes les nations qui feront sa volonté sur la terre. Comme le sanctuaire sur le mont Morija à Jérusalem était associé avec son royaume sur la nation d’Israël, ainsi son sanctuaire spirituel éternel est inséparablement lié à son gouvernement promis, le royaume des cieux. Il est érigé par un personnage plus grand que le roi Salomon et que le gouverneur Zorobabel, sans parler du roi Hérode.
CHAPITRE IV
LUEURS PRÉCÉDANT LE ROYAUME DE DIEU
1. Pourquoi Jéhovah Dieu prononça-t-il un jugement dans le sanctuaire édénique ? De qui, selon son décret, la tête serait-elle écrasée ?
AVANT l’apparition du péché, dans le sanctuaire édénique, Jéhovah était le Souverain accepté de l’homme. Quand ce dernier viola la loi de son Souverain légitime et se choisit un nouveau maître et législateur, Jéhovah dut intervenir comme juge suprême. Il prononça une sentence contre le maître que l’homme venait de se donner, Satan le Diable, devenu alors un dieu rival symbolisé par le serpent trompeur. Le juge, Jéhovah, déclara : “ Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité ; celle-ci te meurtrira à la tête, et tu la meurtriras au talon. ” (Gen. 3:15, Cr). Bien des hommes ont été mordus au talon par un serpent littéral, et bien des hommes ont écrasé la tête d’un serpent sous leur talon ; mais les serpents n’ont cessé de se multiplier jusqu’à nos jours. Ce n’était pas là l’accomplissement du jugement divin en Éden, car, dans son jugement, Dieu avait décrété, en réalité, que la tête du “ serpent ancien, appelé le diable et Satan ”, serait écrasée. — Apoc. 12:9.
(À suivre.)
-