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    La Tour de Garde 1967 | 15 décembre
    • Gardez la maîtrise de votre langue

      “Ne multipliez pas vos paroles hautaines ; que l’insolence ne sorte pas de votre bouche ; car l’Éternel [Jéhovah] est un Dieu de connaissance, et par lui les actions sont pesées.” — I Sam. 2:3, Da.

      1. De quelle valeur est la langue ?

      LA LANGUE est un des instruments les plus utiles que l’homme possède et certainement un des plus beaux dons de Jéhovah Dieu. L’homme doit donc honorer Jéhovah et le louer pour sa grandeur. La Bible renferme quantité d’exemples de fidèles serviteurs de Dieu ayant utilisé leur langue de cette manière, et ces récits ont été préservés afin que nous puissions les lire et utiliser notre langue pour répéter ces expressions de reconnaissance pour la bonté de Dieu.

      2. a) Comment Jéhovah montre-​t-​il que les paroles qui lui sont adressées et celles qui sont dites à son propos lui sont agréables ? b) Qu’est-​ce qui lui plaît particulièrement ?

      2 Existe-​t-​il des sons plus joyeux que les premiers mots prononcés par un enfant ? Quand l’enfant grandit, les parents sont tout émus de l’entendre parler d’une manière intelligible. Combien il est plus raisonnable encore de penser que notre Père céleste est heureux d’entendre ses enfants terrestres exprimer par leurs paroles leur gratitude pour le don de la vie qu’il leur a accordé ! Les prières que lui adressent ses enfants sont une musique à ses oreilles, car nos requêtes lui font connaître les désirs et les aspirations de notre cœur. Même une conversation à son sujet procure une récompense. “Alors ceux qui craignent Jéhovah se sont entretenus les uns avec les autres, et Jéhovah a été attentif, il a entendu, et un livre a été écrit devant lui pour conserver le souvenir de ceux qui craignent Jéhovah et qui respectent son nom.” (Mal. 3:16, AC). Réfléchissez un peu : Jéhovah inscrit d’une manière indélébile le nom de ceux qui l’honorent ! Mais l’usage de la langue pour glorifier son nom, particulièrement à notre époque où il est très méconnu, est un privilège rare. Si nous exaltons ce nom en le déclarant au loin, en tant que porteurs du nom nous serons protégés. S’abstenir de faire cela peut nous mener au désastre. “Le nom de Jéhovah est une tour forte ; le juste s’y réfugie et il y est en sûreté.” — Prov. 18:10, AC.

      3. Quel devrait être le désir de chaque personne ? En sera-​t-​il ainsi un jour ?

      3 Le désir de chaque personne devrait être de montrer à Dieu combien elle lui est reconnaissante pour le don de la vie, pour le bonheur reçu et pour l’amour et les conseils précieux qu’il a exprimés dans la Bible. Finalement, ceux qui méritent la vie éternelle honoreront la Personnalité suprême de l’univers et Jésus, son glorieux Fils. “Et toute créature qui est dans le ciel, et sur la terre, et sous la terre, et sur la mer, et toutes les choses qui y sont, je les entendis qui disaient : ‘À celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau soient la bénédiction, et l’honneur, et la gloire, et la puissance aux siècles des siècles.’” “Battez des mains, vous, tous les peuples ; poussez des cris de joie vers Dieu avec une voix de triomphe.” — Rév. 5:13 ; Ps. 47:1, Da.

      4. a) En quel sens la génération présente est-​elle particulièrement bénie ? b) Pourquoi la Bible a-​t-​elle une valeur toute spéciale à notre époque ?

      4 L’homme se trouve aujourd’hui dans des conditions exceptionnelles. La Bible tout entière, la Parole écrite de Dieu, a été préservée pour son usage et son édification. Cette Parole est pratiquement disponible pour toute personne dans sa propre langue. Paul, le rédacteur biblique le plus fécond de notre ère, nous en donne la raison en ces termes : “Car toutes les choses qui ont été écrites dans le passé le furent pour notre instruction, afin que par notre endurance et par la consolation des Écritures nous ayons l’espérance.” (Rom. 15:4). Pourquoi a-​t-​elle une valeur toute particulière à notre époque ? Le même rédacteur biblique nous dit qu’elle nous donne un “avertissement, à nous sur qui sont arrivées les fins des systèmes de choses”. Il est vrai que Paul a écrit cela aux congrégations primitives de Rome et de Corinthe, mais il l’a également écrit pour notre époque, comme nous le montre la Bible de Crampon (1905) qui rend ce verset comme suit : “Elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes arrivés à la fin des temps.” La version Segond dit : “Elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles.” — I Cor. 10:11.

      5. Montrez pourquoi ces “derniers temps” sont importants.

      5 Nous sommes maintenant à la “fin des siècles” de l’histoire du monde. C’est cette époque que les prophètes de Dieu ont vue en vision (Héb. 11:10 ; Jean 8:56 ; Dan. 12:8, 9). C’est le temps pour lequel Jésus nous a enseigné à prier. C’est le moment où ce vieux système de choses fera place au nouvel ordre glorieux de Dieu réservé pour les hommes justes. Il est temps que les individus et les nations reconnaissent la Personne éternelle qui déclare : “Tenez-​vous tranquilles, et sachez que je suis Dieu : je serai exalté parmi les nations, je serai exalté sur la terre.” (Ps. 46:10 46:9, NW ; 2:10-12, Da). Il est temps de briser l’étreinte que Satan, le prince ou chef de ce monde, exerce sur la famille humaine. Comment cette puissance impie peut-​elle être détruite ? L’homme peut-​il anéantir cette influence démoniaque si forte ? C’est ce que permettra la guerre que Dieu mènera contre son ennemi de longue date, le Diable. Il l’humiliera complètement par l’intermédiaire de son Fils-Roi, Jésus-Christ. — Jean 12:31 ; 14:30.

      6. a) Comment pouvons-​nous combattre avec succès les forces mauvaises de Satan ? b) Quel exemple Jésus a-​t-​il donné ? c) De quelle aide disposons-​nous ?

      6 Mais l’homme a actuellement le privilège et le devoir de combattre contre le Diable et ses forces démoniaques. Il peut le faire avec succès en se servant des armes prévues pour cette guerre spirituelle, car “les armes de notre guerre ne sont pas charnelles mais puissantes par Dieu pour renverser des choses solidement retranchées”. (II Cor. 10:4.) L’homme Jésus nous a donné l’exemple. Il a été capable de résister au Diable en puisant dans la Parole écrite de Dieu, disant : “Il est écrit.” (Luc 4:1-13). Il n’employa pas une épée ou une arme charnelle. Il se servit de sa langue, convenablement éduquée et maîtrisée, pour mettre son adversaire en fuite. Nous devons faire de même, c’est-à-dire nous appuyer sur la Parole de Dieu, l’“épée de l’esprit”, pour nous défendre. Mais il y a d’autres armes qui nous aideront dans le combat contre “les gouvernements, contre les autorités, contre les chefs mondiaux de ces ténèbres, contre les forces spirituelles mauvaises qui sont dans les lieux célestes”. L’apôtre Paul décrit notre équipement qui comprend la ceinture de la vérité, la cuirasse de la justice, les chaussures de la bonne nouvelle de paix, le bouclier de la foi, le casque du salut et l’épée de l’esprit, ainsi que la prière. Avec notre propre force, nous ne sommes pas de taille à résister aux forces invisibles du mal, mais avec l’aide fournie par Dieu nous pouvons lutter avec succès. — Éph. 6:11-18.

      7. Expliquez le rapport existant entre “l’épée de l’esprit” et notre langue.

      7 Cet équipement est donc disponible. La Parole de Dieu, la Bible, “est vivante et exerce un pouvoir et elle est plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants et perce jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et de leurs moelles, et elle est capable de discerner les pensées et les intentions du cœur”. En utilisant cette “épée” d’une manière conséquente dans “l’excellent combat de la foi”, nous pourrons saisir “fermement la vie éternelle” et être préservés par Jéhovah. Apprenons donc à manier cette “épée” afin d’être toujours ‘prêts à faire une défense devant quiconque nous demande une raison de l’espérance qui est en nous, (...) avec une humeur douce et un profond respect’. — Héb. 4:12 ; I Tim. 6:12 ; I Pierre 3:15 ; Ps. 31:24 31:23, NW.

      8-10. a) Comment le jeune berger David nous a-​t-​il laissé un bon exemple ? b) Peut-​on excuser la perte de la maîtrise de soi ?

      8 Quelle maîtrise que celle du jeune berger David ! Il n’avait que cinq pierres polies et sa fronde, alors que Goliath, qui mesurait 2,70 m, portait une lourde cotte de mailles et une lance pesant environ huit kilos. Mais avec une adresse infaillible et une maîtrise totale, bien qu’il courût pour jeter la pierre, David triompha de son ennemi, atteignant la cible. Les pierres polies étaient certainement belles, mais dans la gibecière du berger elles auraient été sans valeur s’il n’avait pas su comment les utiliser avec efficacité. La Bible serait tout aussi inutile pour nous si nous n’apprenions pas à nous en servir. On doit faire davantage que simplement posséder ce livre dans une bibliothèque pour en admirer la beauté, le vocabulaire et le style. Nous devons faire nôtres et mettre en pratique les paroles et les principes justes énoncés dans ce livre. Nous devons les faire pénétrer dans notre cœur et dans notre esprit pour en parler lorsque l’occasion se présente.

      FAITES USAGE DE LA CONNAISSANCE

      9 La maîtrise de la langue signifie davantage que posséder la connaissance ; il faut faire un bon usage de celle-ci, comme nous le montre I Pierre 3:15 cité précédemment, ceci “avec une humeur douce”. La Bible nous montre que les serviteurs de Dieu ont été chargés de parler pour lui et de prononcer parfois des paroles de condamnation. Rares sont les exemples de serviteurs ayant perdu leur maîtrise de soi, et lorsque cela leur est arrivé, ils en ont souffert. Les membres de la congrégation de Philippes avaient du mal à faire face aux conditions régnant dans cette ville. Voyez les instructions qu’ils ont reçues quant au bon usage de leur langue : “Ne cessez de faire toutes ces choses sans murmures et sans discussions, afin que vous soyez irréprochables et innocents, enfants de Dieu sans tache au milieu d’une génération tortueuse et pervertie, où vous brillez comme des illuminateurs dans le monde, tenant bien ferme la parole de vie.” — Phil. 2:14-16.

      10 Jésus, lui aussi, a eu l’occasion d’employer des paroles dures lorsqu’il s’adressa à une “génération tortueuse et pervertie”, au peuple obstiné et rebelle de son époque. Toutefois, à propos de Jésus, il a été dit : “Jamais homme n’a parlé comme cela.” (Jean 7:46). Cette déclaration ne pouvait certainement pas s’appliquer à quelqu’un qui parlait d’une manière irréfléchie et inconsidérée. Elle ne pouvait s’appliquer qu’à un homme sachant maîtriser sa langue, à quelqu’un qui choisissait ses mots, qui avait quelque chose de valable à déclarer et qui savait comment le dire. Vos paroles provoquent-​elles des commentaires semblables de la part de vos auditeurs ? Réfléchissez-​vous avant de parler ? On entend souvent dire : ‘Tournez sept fois votre langue dans votre bouche avant de parler.’

      11. a) Qu’est-​ce qui provoqua cette déclaration : “Jamais homme n’a parlé comme cela” ? b) Qu’est-​ce qui permettait à Jésus d’avoir cette franchise ?

      11 Qui avait ainsi qualifié les paroles de Jésus ? Ses parents charnels ou ses voisins ? C’étaient des hommes venus pour l’arrêter, des agents envoyés par les prêtres juifs qui étaient irrités, car Jésus ne faisait pas cas de leurs menaces et continuait de déclarer hardiment la Parole de son Père. C’est lorsqu’ils revinrent les mains vides et qu’on leur posa la question : “Pourquoi ne l’avez-​vous pas amené ?”, qu’ils répondirent : “Jamais homme n’a parlé comme cela.” Ils furent si impressionnés par la façon dont il enseignait et par la grâce ou le charme de ses lèvres, qu’ils en oublièrent leur mission. Ces hommes étaient tellement frappés par la qualité de son message et sa maîtrise totale de la langue, que leurs employeurs religieux les accusèrent d’avoir été abusés et leur répétèrent que ‘pas un des chefs ou des Pharisiens n’avait foi en lui’. (Jean 7:45-48.) Jésus n’était pas un orateur hors ligne, car il n’avait pas été formé dans les écoles rabbiniques. Mais Matthieu nous rapporte que lorsque Jésus eut donné son Sermon sur la montagne, “les foules étaient frappées de sa manière d’enseigner ; car il les enseignait en personne qui a autorité, et non comme leurs scribes”. — Mat. 7:28, 29.

      12, 13. a) Pourquoi les discours de Jésus étaient-​ils si efficaces ? b) Pourquoi était-​il confiant ?

      12 Lorsque Jésus faisait usage de sa langue conformément à la volonté de son Père, les Pharisiens l’écoutaient à contre-cœur, mais les disciples étaient heureux de l’entendre, et ils furent bénis. Jésus ne perdit jamais le contrôle de sa langue. Il garda la maîtrise de soi même lorsqu’il reprit avec indignation les conducteurs de la fausse religion. Il n’employa jamais un langage vulgaire, grossier ou indécent. Aucune parole ordurière n’est sortie de sa bouche. — Mat. 13:15, 16 ; Jean 8:43-45 ; Matthieu, chap. 23 ; Éph. 4:26, 29.

      13 Jésus ne parlait pas pour devenir populaire auprès des chefs juifs. Il disait la vérité avec hardiesse, donnant ainsi le bon exemple à ses disciples. Il avait la maîtrise absolue de sa langue et la ferme conviction que son Père le soutiendrait s’il faisait un bon usage de celle-ci ; il déclara d’ailleurs : “Je ne fais rien de ma propre initiative ; mais selon que le Père m’a enseigné, je dis ces choses. Et celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas abandonné à moi-​même, parce que je fais toujours les choses qui lui plaisent.” — Jean 8:28, 29 ; Actes 4:31.

      14-16. a) Notre imperfection est-​elle un obstacle pour la maîtrise de la langue ? b) Avons-​nous vraiment une excuse pour ne pas contrôler notre langue ?

      14 Quel bel exemple ! Nous ferons bien de le suivre de près pour nous assurer l’approbation de Jéhovah. Mais, direz-​vous, demander à quelqu’un d’imiter Jésus, un homme parfait qui avait la maîtrise de sa langue, c’est exiger bien plus que ce qu’il peut faire, car la Bible déclare : “Voici, je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché”, et Dieu ne peut s’attendre à ce qu’un homme pécheur contrôle parfaitement sa langue. Il est vrai qu’actuellement nous ne pouvons pas exercer sur elle une maîtrise parfaite, mais nous ne devons pas écouter la suggestion subtile du Diable selon laquelle nous ferions mieux de renoncer avant même d’avoir essayé. Il sait que nous sommes imparfaits, et, par tous les moyens il veut nous faire pécher par nos lèvres. Il savait que Jésus était parfait, mais cela ne l’empêcha pas de le tenter. Ayant abandonné sa position céleste pour venir sur la terre dans le but même de trancher une fois pour toutes la question soulevée par le Diable, Jésus aurait pu être enclin à se mettre en colère et à le reprendre sévèrement. Jésus a-​t-​il agi ainsi ? Non ; avec calme, il a utilisé la Bible, répondant : “Il est écrit.” Il fit ainsi échouer la tentative du Diable qui voulait le vaincre. — Ps. 51:7 51:5, NW ; Luc 4:1-13 ; Deut. 8:3 ; 6:13, 16 ; I Pierre 2:21.

      15 Quelqu’un pourrait également penser qu’il est trop âgé pour changer. Lorsqu’on se rend compte que certaines choses pratiquées depuis fort longtemps sont mauvaises, il serait imprudent de repousser la responsabilité que crée cette nouvelle compréhension en disant : “Je suis trop âgé pour changer.” On n’est jamais trop âgé pour réformer ses voies. Si on continue de suivre une voie contraire à la Parole de Dieu, la Bible, on ne sera pas agréable à Jéhovah. C’est pourquoi, si notre façon de parler ne plaît pas à notre Créateur, il faut prendre une décision. La prendra-​t-​on même si cela signifie un changement radical ? Il faut de l’initiative, du courage et de l’humilité pour conformer sa vie aux principes justes de la Bible, mais nous en serons récompensés, car si nous agissons ainsi, Jéhovah nous considérera avec faveur. Il est d’une importance vitale d’effectuer un tel changement si l’on espère vivre dans le nouvel ordre de choses promis par Dieu.

      16 Étant imparfaits, à combien plus forte raison devons-​nous nous appliquer diligemment à assujettir notre langue, afin qu’elle ne soit pas soumise au Diable, mais qu’elle nous honore et loue Jéhovah ! Point n’est besoin d’être ‘habile en parole’ pour élever un rempart devant les attaques du Diable. Paul donna l’excellent exemple de quelqu’un qui résiste aux tendances de la ‘chair déchue’ influencée par le présent système de choses. Il dit : “Par conséquent, la manière dont je cours n’est pas incertaine ; la manière dont je dirige mes coups n’est pas telle que je frappe l’air ; mais je rudoie mon corps et le mène comme un esclave.” Il ne s’inquiétait pas de l’opinion de ses voisins sur la conduite droite qu’il suivait avec détermination. Il écrivit : “De même que Dieu nous a jugés dignes de nous confier la bonne nouvelle, ainsi nous parlons non pour plaire aux hommes mais à Dieu, qui met nos cœurs à l’épreuve.” — II Cor. 11:6 ; I Cor. 9:26, 27 ; I Thess. 2:4.

      17. Selon Jésus, qu’est-​ce qui détermine le genre de paroles que nous prononçons ?

      17 On comprend donc aisément que pour être le serviteur obéissant d’un esprit éduqué, la langue doit être assujettie et réduite en esclavage. Elle reflète les pensées de l’esprit et du cœur. Jésus le savait, c’est pourquoi il déclara ce qui suit aux Pharisiens : “Descendance de vipères, comment pouvez-​vous dire de bonnes choses, alors que vous êtes méchants ? Car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. L’homme bon, de son bon trésor, émet de bonnes choses, tandis que l’homme méchant, de son mauvais trésor, émet de mauvaises choses. Je vous dis que toute parole stérile que disent les hommes, ils en rendront compte au Jour du Jugement ; car c’est par tes paroles que tu seras déclaré juste et c’est par tes paroles que tu seras condamné.” — Mat. 12:34-37.

      RÉSISTEZ AUX INFLUENCES DU MILIEU

      18, 19. En raison des “temps critiques” que nous vivons et du langage relâché de notre époque, que doivent faire les parents et les enfants ?

      18 Il suffit d’entendre ses collègues de travail ou ses camarades de classe, de lire les journaux et les revues, ou encore d’écouter la radio pour être bombardé de ‘paroles stériles’ sans valeur. Quel que soit l’endroit où nous nous trouvons, nous entendons parler un langage grossier et indécent qui se retrouve dans les pages des livres populaires. Effectivement, à notre époque “moderne”, nous constatons une tendance persistante à glorifier le vocabulaire relâché et la langue tortueuse. Cela est devenu si courant que les gens y sont habitués et l’entendent sans en être contrariés. C’est ce que Salomon a souligné en ces termes : “Le méchant est attentif à la lèvre inique, le menteur prête l’oreille à la langue pernicieuse.” — Prov. 17:4.

      19 Mais gardez présent à l’esprit que le juste, lui aussi, doit combattre cette tendance. Il doit refuser de prendre part à cette campagne infecte. Il lui faut demeurer attaché aux paroles saines. C’est l’époque que l’apôtre Paul a appelée les “temps critiques, difficiles à affronter”, pendant lesquels il est urgent d’utiliser notre langue à la louange de Dieu (II Tim. 3:1). Le foyer est aujourd’hui contaminé par le langage ordurier. Le père “l’attrape” à son travail, la mère, lorsqu’elle fait ses courses ou au club qu’elle fréquente, et le fils, lorsqu’il joue. Sans s’en rendre compte chaque membre de la famille s’y laisse prendre et adopte ce genre de langage. Les enfants ne naissent pas avec des paroles vulgaires dans la bouche, mais sans l’éducation donnée au foyer, ils ont tôt fait d’adopter l’“argot” et de l’introduire dans leur vocabulaire de tous les jours. Parents, pour vous-​mêmes et pour le bien de vos enfants, soyez déterminés à débarrasser votre esprit de tout ce qui n’est pas édifiant et à le remplir de pensées utiles et vertueuses. C’est alors que la langue de vos enfants transmettra de bonnes choses tirées de leur esprit bien éduqué.

      20. a) Où pouvons-​nous rechercher des conseils pour protéger notre esprit et notre langage ? b) De quoi devons-​nous nourrir notre esprit ?

      20 Pour ce qui est de l’instruction, il n’y a pas de meilleur livre que la Bible. Considérez par exemple le conseil suivant que l’on trouve dans Philippiens 4:8 : “Toutes les choses qui sont vraies, toutes celles qui sont d’un intérêt véritable, toutes celles qui sont justes, toutes celles qui sont chastes, toutes celles qui sont aimables, toutes celles qui sont de bon renom [qui sont agréables à relater, qui ont une bonne réputation], tout ce qui est vertu et tout ce qui est chose digne de louange, continuez de songer à ces choses.” En tenant compte de ce qui précède et de la règle énoncée par Jésus (selon laquelle c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle), si l’esprit est convenablement rempli de bonnes pensées, la langue sera en harmonie avec les principes justes. Ce n’est qu’en veillant sur leur esprit que parents et enfants pourront se protéger du langage impur qui prend naissance dans l’esprit. Des pensées pures produisent des paroles pures, des pensées ordurières, un langage ordurier. Pour que le langage soit pur, l’esprit doit être préservé de toute intrusion impure.

      21, 22. a) Comment les conseils de la Bible peuvent-​ils devenir notre possession ? b) Un paresseux peut-​il espérer recevoir la compréhension ?

      21 La Bible tient en réserve des choses vraies, d’un intérêt véritable, justes, chastes, aimables, vertueuses et dignes de louange. Mais il faut les rechercher. Contrairement à ce que disent certaines personnes peut-être bien intentionnées, ces choses ne peuvent pas être découvertes en fermant les yeux, puis en ouvrant la Bible au hasard et en posant le doigt sur la réponse désirée. L’esprit ne dirige pas les hommes de cette manière. Quelle personne s’assied et attend que son ‘pain quotidien’ lui soit procuré miraculeusement, ou quelle personne choisira d’être nourrie par voie intraveineuse trois fois par jour ? La plupart des gens disent qu’ils ‘vivent pour manger’. Il leur faut donc travailler pour pourvoir à leur nourriture, puis se mettre à table et manger. Pour la nourriture spirituelle qui, selon Jésus, est plus importante que le ‘pain seulement’, il en est de même ; il faut la rechercher diligemment, travailler pour l’obtenir, puis la mastiquer et enfin la digérer. C’est ce que démontrent les paroles suivantes de Salomon contenues dans Proverbes 2:1-5 (AC) : “Mon fils, si tu reçois mes paroles, et si tu gardes avec toi mes préceptes, rendant ton oreille attentive à la sagesse, et inclinant ton cœur vers la prudence ; oui, si tu appelles la sagesse, et si tu élèves ta voix vers l’intelligence, si tu la cherches comme l’argent, et si tu la creuses comme pour découvrir un trésor, alors tu comprendras la crainte de Jéhovah, et tu trouveras la connaissance de Dieu.”

      22 En fait, celui qui ne travaille jamais pour subvenir à ses besoins mais se contente de vivre à la charge de l’assistance publique, n’éprouve pas une réelle reconnaissance pour ce qu’il reçoit. Paul rappela aux chrétiens de la congrégation de Thessalonique qu’il ne comptait pas sur eux pour être nourri, mais qu’il travaillait et se donnait du mal “pour ne pas imposer de fardeau coûteux à aucun de vous. (...) En fait, quand nous étions chez vous, nous avions l’habitude de vous donner cet ordre : ‘Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus.’” Par conséquent, contrairement au paresseux, nous imiterons avec joie les Béréens à ‘l’esprit noble’ qui examinaient soigneusement les Écritures chaque jour. — II Thess. 3:8-10 ; Actes 17:11.

  • La langue : une force pour le bien ou pour le mal
    La Tour de Garde 1967 | 15 décembre
    • La langue : une force pour le bien ou pour le mal

      “Je vous dis que toute parole stérile que disent les hommes, ils en rendront compte au Jour du Jugement ; car c’est par tes paroles que tu seras déclaré juste et c’est par tes paroles que tu seras condamné.” — Mat. 12:36, 37.

      1, 2. De quelle puissance dépend notre vie future, et comment pouvons-​nous déterminer l’issue finale ?

      LORSQUE Jésus a fait la déclaration ci-dessus, il avait peut-être présentes à l’esprit les paroles suivantes prononcées par Salomon et rapportées dans Ecclésiaste 12:16 12:14, NW : “Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal.” Ceci nous fait réfléchir. Notre façon de parler est-​elle si importante qu’elle peut influencer notre vie future ? Si oui, il sera utile que chacun fasse le point. Vaut-​il la peine que nous nous efforcions de veiller sur nos actions dès maintenant afin d’espérer obtenir la vie dans le nouvel ordre de choses promis par Dieu ?

      2 Pour que des efforts soient récompensés, ils doivent être faits avec réflexion. Rappelez-​vous que l’apôtre Paul a déclaré qu’il préférait rudoyer son corps et le maîtriser comme son esclave plutôt que d’avoir à supporter les conséquences d’une désapprobation. Comprenant que “la voie de l’homme n’est pas en son pouvoir ; ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas”, nous devons rechercher une bonne direction (Jér. 10:23). C’est la Bible, la Parole inspirée de Dieu, qui peut nous la procurer. “Confie-​toi de tout ton cœur en Jéhovah, et ne t’appuie pas sur ta propre intelligence. Pense à lui dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers.” (Prov. 3:5, 6, AC). Recevant cette direction divine, nous devons être en mesure de parler avec droiture, de contrôler nos paroles avec intelligence et d’amener “toute pensée en captivité pour la rendre obéissante au Christ”. — II Cor. 10:5.

      3, 4. De quelles conditions existant dans les congrégations Jacques se souciait-​il, et à quoi attribuait-​il cet état de choses ?

      3 Pour comprendre l’importance de la tâche, considérons ce que le disciple Jacques déclare à propos de ce qu’il appelle une “chose mauvaise et insoumise”. (Jacq. 3:8.) Il se rendait compte que la langue est puissante et qu’elle peut avoir une influence pour le bien ou pour le mal. En sa qualité de surveillant dans la congrégation de Jérusalem et de membre du collège central de l’Église ou congrégation primitive, il s’inquiétait beaucoup des difficultés qui surgissaient à l’intérieur des congrégations, tout comme Paul se souciait de la congrégation de Corinthe où il existait des disputes, de la jalousie, des cas de colère, des querelles, des médisances, des chuchoteries, des cas où l’on s’enflait et des désordres (II Cor. 12:20). C’est pourquoi Jacques conjurait les “douze tribus qui sont dispersées” d’examiner avec attention la nécessité de rejeter toute malpropreté, toute corruption morale, le favoritisme et tout ce qui pouvait être une cause d’achoppement. — Jacq. 1:1, 21 ; 2:4, 9.

      4 Jacques leur demandait de reconnaître leurs imperfections et leur tendance naturelle à trébucher. Il dit : “Si quelqu’un ne trébuche pas en paroles, c’est un homme parfait, capable de mettre aussi un frein à tout son corps. Si nous mettons un mors dans la bouche des chevaux pour nous en faire obéir, c’est tout leur corps que nous dirigeons. Voici, même les bateaux, si grands qu’ils soient et bien que poussés par des vents violents, sont guidés par un tout petit gouvernail, au gré de l’inclination de l’homme de barre. De même aussi la langue est un petit membre et cependant elle se vante de grandes choses. (...) La langue est un feu. La langue s’est constituée monde d’injustice parmi nos membres, car elle souille tout le corps et enflamme la roue de la vie sur terre.” Jacques nous montre ensuite comment la langue, ce petit membre inconstant, peut agir. Il écrit : “Par elle, nous bénissons Jéhovah, oui le Père, et cependant par elle nous maudissons les hommes qui sont venus à l’existence selon ‘la ressemblance de Dieu’. De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction.” Effectivement, la langue est sans aucun doute une force pour le bien ou pour le mal. — Jacq. 3:2-6, 9, 10.

      5, 6. a) Quelles questions chacun peut-​il se poser ? b) Si nous veillons sur nos lèvres, quelle faveur pouvons-​nous obtenir ?

      5 Le simple fait de lire ces mots vous amène certainement à penser à des personnes qui ont précisément un langage double. Mais attention ! Un examen plus approfondi des paroles de Jacques ne vous oblige-​t-​il pas à les appliquer à vous-​même ? Faites-​vous exception à la règle ? Ne perdez-​vous jamais le contrôle de votre langue, provoquant ainsi un désastre semblable à un incendie de forêt pour le malheur des autres et pour le vôtre ? Oubliez-​vous d’employer votre langue pour exprimer l’amour du prochain et l’amour de Dieu ? C’est-à-dire louez-​vous ou honorez-​vous Dieu à un certain moment et, avec la même langue, tancez-​vous vertement vos compagnons à d’autres moments ? N’utilisez-​vous jamais vos lèvres pour maudire Dieu ou pour en blasphémer le nom en parlant de quelqu’un d’une manière peu flatteuse ? Ce sont là des questions profondes ; mais gardez-​les présentes à l’esprit et ne les sous-estimez en aucune façon !

      6 Le fait d’être imparfait n’est pas une excuse pour commettre continuellement la même faute. Si un employé agit ainsi, son employeur se rendra compte qu’il ne lui est guère utile. Ainsi donc, “dans l’abondance des paroles la faute ne manquera pas, mais celui qui retient ses lèvres est sensé. La langue du juste est de l’argent de choix, le cœur des méchants est comme peu de chose. Les lèvres du juste donnent une pâture à beaucoup, mais les sots meurent parce qu’ils sont privés de cœur [ou de bons mobiles]”. Que la crainte de commettre des erreurs ne vous amène pas cependant à cesser de parler, mais soyez déterminé à veiller sur vos lèvres, ce qui est particulièrement important pour ceux que Dieu a honorés d’une façon remarquable en les établissant comme ‘bergers’ pour donner “une pâture à beaucoup”. — Prov. 10:19-21, Dh.

      7. a) Quelle mauvaise pratique beaucoup ont-​ils adoptée ? b) Comment peut-​on la rejeter ?

      7 Il est difficile à un homme pécheur de garder aujourd’hui le contrôle de ses lèvres quand, tout autour de lui, il y a si peu de respect pour les paroles saines. Beaucoup sont enclins à rendre la pareille, c’est-à-dire à répondre en utilisant le même genre de langage (Prov. 24:29). Sans réfléchir qu’en réalité ils s’abaissent au même rang que ceux qu’ils critiquent, ils se mettent en colère et perdent toute maîtrise de leur langue. La colère fait dire à un homme sa façon de penser alors qu’il devrait réfléchir à ce qu’il va dire. À plusieurs reprises, David a été l’objet de provocations pour le mettre en colère. A-​t-​il cédé à celles-ci ? Il dit : “Je veillerai sur mes voies, de peur de pécher par ma langue ; je mettrai un frein à ma bouche, tant que le méchant sera devant moi.” (Ps. 39:2 39:1, NW). Il connaissait les tendances pécheresses de l’homme ; il reconnut : “Voici, je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché.” C’est pourquoi il pria ainsi pour demander de l’aide : “Jéhovah, mets une garde à ma bouche, une sentinelle à la porte de mes lèvres.” (Ps. 51:7 51:5, NW ; 141:3, AC). Nous aussi, nous pouvons et nous devons faire tout ce qu’il faut pour tenir notre langue assujettie ; mais, sachant que “ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas”, il nous faut également prier Jéhovah pour qu’il nous fasse agir selon sa volonté. — Jér. 10:23.

      LA MAÎTRISE DE LA LANGUE

      8. a) Quelle inclination devons-​nous rejeter, et pourquoi ? b) Quelle attitude nous amènerait à recevoir une marque distinctive ?

      8 La maîtrise de la langue ne nous empêche pas de parler ; elle nous aide à rendre pur notre langage. Certains pensent qu’après avoir été si longtemps parmi les gens du monde, il ne leur est pas facile de parler, même brièvement, sans employer des jurons. Il leur est devenu aussi difficile de rompre avec cette habitude que, pour d’autres, de se passer d’alcool, de drogue ou de tabac. Si certains s’interdisent d’employer des exclamations qui constituent un emploi abusif des mots Dieu et Jésus ainsi que de mots vulgaires qui figurent habituellement dans leur langage, ils se sentent incapables de s’exprimer. C’est là une mauvaise habitude qui déshonore non seulement celui qui est enclin à utiliser de tels mots, mais également Jéhovah Dieu, le Créateur de la langue. Allons-​nous nous contenter de hausser les épaules et continuerons-​nous d’employer le nom de Dieu d’une manière indigne alors que nous savons que cela lui déplaît ? Existe-​t-​il une excuse valable pour cette mauvaise habitude ? Souvenez-​vous de ceci : “Tu ne prendras point le nom de Jéhovah, ton Dieu, en vain, car Jéhovah ne laissera pas impuni celui qui prendra son nom en vain.” (Ex. 20:7, AC). Un tel langage n’est absolument pas flatteur. Bien qu’il puisse ne pas s’en rendre compte, celui qui se laisse aller à cette façon de parler se range automatiquement dans une classe distincte et en porte la marque. Il n’y a pas de quoi se vanter. “Ils discourent, ils parlent avec arrogance ; tous ceux qui font le mal se glorifient.” — Ps. 94:4.

      9. Pour quelles raisons bibliques les chrétiens modernes doivent-​ils garder la maîtrise de leur langue ?

      9 Les chrétiens ont été ordonnés pour être des “ambassadeurs remplaçant Christ”, “pour briller comme des illuminateurs dans le monde”, pour ‘déclarer au loin les qualités de celui qui les a appelés des ténèbres à son admirable lumière’, et pour être “la lumière du monde”. (II Cor. 5:20 ; Phil. 2:15 ; I Pierre 2:9 ; Mat. 5:14.) Afin de nous montrer dignes de ce grand honneur, nous devons garder notre langue, cet instrument petit mais important, sous un contrôle sévère, de telle sorte que nous n’allions pas à l’encontre du but même de son emploi dans le service de Dieu. Tout ce que les chrétiens disent et font aujourd’hui rejaillit sur le message qu’ils portent et sur celui qu’ils représentent. En leur qualité de porteurs de lumière, de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu établi dans les cieux, ils peuvent rendre gloire à Dieu, pourvu qu’ils le fassent d’une manière convenable. C’est pourquoi, “que votre lumière brille devant les hommes afin qu’ils voient vos excellentes œuvres et rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux”. — Mat. 5:16.

      10. Pourquoi est-​il important d’être prudent dans le choix de ses amis à notre époque ?

      10 Certains s’emportent facilement et ne semblent pas se soucier des conséquences de leur conduite, même si cela doit affecter leurs amis intimes. Vous avez appris à fuir ces personnes. Vous avez même l’impression que leur compagnie vous contamine et vous craignez que leur conduite inconsidérée déteigne sur vous. Vous savez effectivement que les mauvaises compagnies corrompent les habitudes utiles, les bonnes manières et les bonnes mœurs (I Cor. 15:33, MN, Sg). Soyez donc prudent dans le choix de vos amis. Pourquoi ne pas choisir ceux qui ont pris la résolution suivante : “Par lui [Jésus], offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui font une déclaration publique au sujet de son nom.” — Héb. 13:15.

      11. a) À quoi peuvent conduire des paroles irréfléchies et incontrôlées ? b) Comment peut-​on réparer un tort provoqué par une parole malheureuse, et quand ?

      11 Des excuses telles que : ‘Je vous demande pardon’, ‘ce n’est pas ce que je voulais dire’, ‘la langue m’a fourché’, ‘j’ai parlé sans réfléchir’, peuvent aider jusqu’à un certain point celui qui ne maîtrise pas sa langue à guérir les blessures qu’il a provoquées involontairement. Mais combien il est préférable de réfléchir avant de parler, de faire en sorte que notre esprit dirige notre langage d’une manière édifiante ! Des paroles irréfléchies peuvent provoquer un véritable désastre. Celles qui ne sont pas contrôlées sont généralement insensées. Elles peuvent provoquer la désunion, les divisions, et bien des douleurs. Celui qui désire observer les deux grands commandements, c’est-à-dire aimer Dieu et aimer son prochain, doit donc maîtriser sa langue. Mais si, par une parole irréfléchie, il blesse involontairement son prochain, il doit être assez humble pour ravaler son orgueil, s’excuser et lui demander pardon. Il ne doit pas permettre à la brèche qui a été ainsi ouverte de s’agrandir. Il doit apporter le remède dès la première occasion. Il veillera à ce que le soleil couchant ne le trouve pas dans un état d’irritation. Réparer le tort causé par des paroles inconsidérées est une chose louable. Non seulement on guérira ce qui aurait pu devenir une blessure très grave, mais on obtiendra également une conscience nette devant Jéhovah et devant celui qui a été offensé. — Éph. 4:26 ; Actes 24:16 ; Éph. 4:31, 32 ; Mat. 5:22.

      12, 13. a) Pourquoi un chrétien ne doit-​il pas avoir des “lèvres flatteuses” et un langage double ? b) Quel danger y a-​t-​il d’écouter des “paroles doucereuses” ?

      12 David a annoncé prophétiquement les jours dans lesquels nous vivons, disant : “Les fidèles disparaissent d’entre les enfants des hommes. On se dit des mensonges les uns aux autres ; on parle avec des lèvres flatteuses et un cœur double. Que Jéhovah retranche toutes les lèvres flatteuses, (...) ceux qui disent : ‘Par notre langue nous sommes forts ; nous avons avec nous nos lèvres : qui serait notre maître ?’” (Ps. 12:2-5, AC 12:1-4, NW). Ceux qui ont aujourd’hui un “cœur double” sont semblables aux prêtres et aux aînés infidèles qui étaient restés à Jérusalem après qu’un nombre symbolique d’Israélites avaient été emmenés en captivité à Babylone, en 617 avant notre ère. Ézéchiel nous rapporte comment ils se vantaient et cherchaient à justifier leur participation à la religion païenne, fausse et répugnante, en disant : “Jéhovah ne nous voit pas.” (Ézéchiel, chapitres 8 et 9, AC). Le conseil suivant de Pierre nous met en garde contre le cœur et la langue doubles : “Celui qui veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu’il garde sa langue de ce qui est mal et ses lèvres de proférer la tromperie.” (I Pierre 3:10). Il fit ainsi écho aux paroles de Salomon rapportées dans Proverbes 4:24 : “Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours.” Une des conditions requises des serviteurs ministériels de la congrégation chrétienne consiste à ne pas être “doubles dans leur langage”. Les paroles doucereuses, les discours flatteurs et les salutations affectées visent à séduire ou à détourner les cœurs naïfs ou confiants. — I Tim. 3:8 ; Rom. 16:18 ; Mat. 23:6, 7.

      13 De nos jours, les gens aiment bien trop souvent avoir les oreilles flattées. Ils affectionnent une religion facile et agréable, ainsi que les paroles qui leur donnent un sentiment de sécurité et de bien-être, sans pour autant les rendre conscients de leurs responsabilités. Paul a déclaré que viendrait “une période où ils ne supporteront pas le sain enseignement, mais, selon leurs propres désirs, ils se donneront des enseignants en quantité pour que leurs oreilles soient flattées, et ils détourneront l’oreille de la vérité”. (II Tim. 4:3, 4.) Gardez-​vous donc de celui qui a des paroles doucereuses et affectionne un langage double et flatteur, car “sa bouche est plus douce que la crème, mais la guerre est dans son cœur ; ses paroles sont plus onctueuses que l’huile, mais ce sont des épées nues”, et il peut causer un tort considérable. David était bien placé pour prononcer ces paroles consignées dans Psaume 55:22 55:21, NW. Au temps de Jésus (tout comme au temps d’Ésaïe), les Juifs étaient doubles dans leur langage. Jésus les dénonça en reprenant ce que Dieu avait déclaré par l’intermédiaire du prophète Ésaïe : “Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est très éloigné de moi. C’est en vain qu’ils continuent à m’adorer, parce qu’ils enseignent, comme doctrines, des commandements d’hommes.” — Mat. 15:8, 9 ; És. 29:13.

      UTILISONS NOTRE LANGUE D’UNE MANIÈRE POSITIVE, POUR LE BIEN

      14. Qu’implique la maîtrise de la langue ?

      14 La maîtrise de la langue ne se limite pas seulement à rejeter toute parole qui déshonore Dieu et l’homme, pas plus qu’on ne peut gagner l’approbation d’un employeur en évitant seulement de faire des erreurs. Il y a un aspect positif. La maîtrise de la langue signifie l’employer de telle sorte qu’elle honore notre Créateur, nous-​mêmes et nos compagnons. La langue a vraiment une grande valeur lorsqu’elle est utilisée pour soutenir le nom, la suprématie et le Royaume de Jéhovah Dieu. Chaque chrétien doit être résolu dans son cœur à réserver chaque jour un peu de temps pour cela ; et c’est maintenant qu’il faut prendre cette résolution. Il n’y aura pas de temps plus opportun. — Col. 4:5, 6.

      15. De quelles manières différentes la langue peut-​elle être utilisée pour guérir ?

      15 Nous pouvons aujourd’hui utiliser notre langue d’une manière édifiante pratiquement dans tous les domaines de la vie. “Comme des pommes d’or sur des ciselures d’argent, ainsi est une parole dite à propos.” (Prov. 25:11). En vérité, “tel, qui parle légèrement, blesse comme un glaive ; mais la langue des sages apporte la guérison”. (Prov. 12:18.) La maîtrise parfaite de notre langue peut être hors de notre portée dans l’actuel système de choses mauvais, mais il est possible à un grand nombre de personnes d’accomplir avec leur langue une œuvre de guérison plus grande que celle qu’elles effectuent. Des paroles ayant un effet curatif peuvent être prononcées au foyer lorsqu’un membre de la famille est malade, dans le cas où quelqu’un a été offensé ou encore quand un chrétien se trouve dans la détresse ou qu’il se fait du souci à propos de sa santé, de l’insécurité ou de ses manquements. On peut offrir des paroles de réconfort à quelqu’un qui a peur de ne pas être aimé des autres, ou encore pour atténuer la crainte de se sentir seul. Une personne intelligente peut parler des vraies valeurs et ainsi aider son prochain à surmonter son anxiété. “L’inquiétude dans le cœur de l’homme l’abat, mais une bonne parole le réjouit.” — Prov. 12:25.

      16. Quand seulement peut-​on offrir un réconfort véritable, et comment ?

      16 Tout comme un médecin est inutile s’il n’est pas en mesure de fournir un remède ou tout au moins d’apporter un certain soulagement, de la même façon celui qui ne sait pas comment transmettre une “bonne parole” à une personne qui en a besoin est en réalité comme muet. Avoir la maîtrise de la langue signifie donc l’utiliser avec efficacité. Une étude diligente de la Parole de Dieu, la Bible, est très utile. C’est la seule source de réconfort véritable, car c’est la Parole du Dieu de tout réconfort. C’est vers Jéhovah que nous nous tournons afin d’avoir une langue convenablement dirigée et d’utiliser celle-ci pour le bien. Dans Isaïe 50:4 (AC) le prophète déclara : “Le Seigneur, Jéhovah, m’a donné une langue de disciple, pour que je sache fortifier par ma parole celui qui est abattu.” Pour réconforter ceux qui sont fatigués et abattus, nous avons besoin d’une langue de disciple, et c’est à Jéhovah qu’il faut la demander. Il reçoit la prière du juste, ce qu’affirme Jacques en ces termes : “La supplication d’un homme juste, quand elle est à l’œuvre, a beaucoup de force.” Une telle prière “à l’œuvre” doit être accompagnée par des actes. — Jacq. 5:16 ; 2:14-26.

      17. Qu’est-​ce qui assure une bonne direction de la langue ?

      17 C’est l’esprit bien éduqué qui dirige la langue d’une manière convenable ; il doit donc être nourri de la vérité et conduit par la force active de Dieu, son esprit saint, pour qu’il puisse amener la langue à déclarer “les paroles de Jéhovah [qui] sont des paroles pures, un argent fondu dans un creuset sur la terre, sept fois purifié”. (Ps. 12:7, AC 12:6, NW.) Il existe aujourd’hui un groupe de personnes qui ont prié pour recevoir cette direction divine, qui l’ont acceptée et qui ont voué leur vie au service de Jéhovah. Elles lui ont adressé cette requête : “Jéhovah, fais-​moi connaître tes voies, enseigne-​moi tes sentiers. Conduis-​moi dans ta vérité et instruis-​moi ; car tu es le Dieu de mon salut.” (Ps. 25:4, 5, AC). Ces chrétiens utilisent leur temps et leurs ressources et font des efforts pour être agréables à Dieu. Ils forment une organisation où l’on emploie beaucoup la langue. Ils s’efforcent d’exercer la maîtrise de celle-ci. Ils ne sont pas embarrassés pour parler, mais ils le seraient s’ils ne pouvaient se servir de leur langue. Qui plus est, ils ne s’acquitteraient pas de la mission qui leur a été confiée (I Cor. 9:16). Ils comprennent donc la nécessité d’adresser leurs louanges à Dieu d’une manière intelligente. C’est pourquoi ils étudient la Bible.

      18. Quelle est la valeur de l’étude avec la congrégation, mais qu’est-​ce qui est également une partie indispensable de notre culte ?

      18 L’étude de la Bible est indispensable pour rendre à Dieu un culte qui lui soit agréable. Rien ne peut remplacer l’étude personnelle, mais celle-ci n’est pas suffisante. C’est pourquoi les témoins de Jéhovah du monde entier (sauf dans les pays où les autorités, politiques ou religieuses, opposées à Dieu et influencées par les démons les en empêchent au moyen de lois totalitaires) organisent cinq réunions hebdomadaires pour étudier la Parole de Dieu ensemble et pour examiner la meilleure façon d’utiliser leur langue pour louer Dieu. Ils comprennent que le culte de Jéhovah implique davantage que des réunions ; s’ils veulent avoir l’approbation de Dieu, ils doivent ‘obéir à la parole’ et non pas seulement ‘l’écouter’. Le culte de Dieu et la maîtrise de la langue sont donc très liés. Le serviteur de Jéhovah doit louer celui-ci chaque jour : au foyer avec sa famille, lorsqu’il se trouve en compagnie d’amis, au travail, à l’école ou encore pendant les moments de détente. Jamais il “n’abaissera la barrière” ni ne cessera momentanément de maîtriser sa langue et de l’utiliser d’une manière convenable. Nous devons nous rappeler que “nous sommes devenus un spectacle théâtral au monde, tant aux anges qu’aux hommes”. — I Cor. 4:9 ; Jacq. 1:22.

      19, 20. a) Décrivez un usage particulièrement agréable de la langue. b) Quelle responsabilité repose inévitablement sur ceux qui sont ainsi aidés ?

      19 Il ne faut pas négliger les louanges adressées chaque jour à Dieu par le ministère de maison en maison. Cet emploi de la langue est joyeux et profitable. Ainsi mise à l’épreuve, la langue est réellement une force pour le bien. Les personnes au cœur honnête recherchent les moyens de trouver la faveur de Dieu et de se qualifier pour devenir des “hommes de bonne volonté” et obtenir la vie. Les témoins de Jéhovah sont heureux, car ils ont le privilège de ‘sauver des vies’ en portant à ces personnes la “parole de vie”, en se rendant chez elles pour étudier la Bible et en leur montrant les conditions requises pour emprunter le chemin qui mène à la vie. Il n’est pas étonnant que, comme les hommes qui avaient été envoyés pour arrêter Jésus, ces personnes s’exclament : “Jamais homme n’a parlé comme cela.” Quelle différence avec ce qu’elles entendent généralement !

      20 Ces personnes honnêtes qui recherchent la justice comprennent, après avoir été aidées à parvenir à la connaissance exacte, qu’elles ont alors une responsabilité ; ayant reçu, elles doivent maintenant donner, et elles pensent qu’il s’agit d’une joyeuse responsabilité, ce que Jésus avait laissé entendre (Actes 20:35). La déclaration suivante de Salomon s’applique à elles : “Ne refuse pas un bienfait à celui qui y a droit, quand tu as le pouvoir de l’accorder. Ne dis pas à ton prochain : Va et reviens, demain je donnerai ! quand tu as de quoi donner.” (Prov. 3:27, 28). Celui qui se retient de transmettre l’enseignement qui donne la vie en gardant la bouche fermée, peut être responsable de la perte de la vie tant pour lui-​même que pour celui qui a été frustré. Par contre, un bon emploi de la langue peut procurer la vie à tous les deux. “Il est écrit : ‘“Ainsi que je vis”, dit Jéhovah, “tout genou fléchira devant moi, et toute langue reconnaîtra publiquement Dieu.”’ Ainsi donc chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-​même.” — Rom. 14:11, 12.

      21. Quelle aide supplémentaire est accordée ?

      21 À notre époque, on ne doit pas se lamenter parce qu’on n’est pas capable de puiser dans la Bible les vérités indispensables pour savoir comment plaire à Dieu. Jéhovah dispose aujourd’hui d’une organisation terrestre, son “esclave fidèle et avisé”, qui pourvoit à la nourriture spirituelle en “temps voulu”. (Mat. 24:45-47.) Cette organisation se compose actuellement de 24 900 congrégations réparties sur la terre tout entière. Il y a une congrégation près de chez vous. Vous pouvez reconnaître le lieu de réunion par l’inscription familière : SALLE DU ROYAUME DES TÉMOINS DE JÉHOVAH. Cette organisation édite des livres d’étude de la Bible en 166 langues afin d’aider des gens de toute nationalité. Ce périodique La Tour de Garde est lui-​même publié en 74 langues et sa dernière édition a été tirée à 5 000 000 d’exemplaires. De plus, cette organisation groupe plus d’un million cent mille chrétiens qui utilisent avec zèle leur langue pour exalter le Souverain suprême de l’univers, Jéhovah Dieu, et pour exercer l’amour du prochain. Cette qualité se voit par les visites répétées qu’ils rendent aux personnes de toute race, de toute langue et de toute confession religieuse pour les aider à obtenir une meilleure compréhension relative au Père céleste, afin qu’elles ‘soient sauvées et parviennent à une connaissance exacte de la vérité’. (I Tim. 2:4.) Recevez-​les lorsqu’ils vous rendent visite pour vous offrir cette aide.

      22. Quelle faute conduisant à la mort Adam et Ève ont-​ils commise ? Quelle doit donc être aujourd’hui la résolution de chacun d’entre nous ?

      22 Nos parents, Adam et Ève — créés à l’image et à la ressemblance de Dieu et sans aucun doute avec la faculté d’utiliser leur langue d’une manière parfaite pour honorer leur Créateur —, déshonorèrent et salirent le nom de Dieu en se rangeant du côté de celui qui avait fait un mauvais usage de sa langue, le menteur originel, le Diable. Ils perdirent le droit à la vie future. Le privilège d’utiliser la langue, cet instrument créé par Dieu, d’une bonne manière, est actuellement offert à l’homme. Tous ceux qui recherchent la vérité doivent reconnaître que Jéhovah est la Source de tout don excellent, y compris celui de la parole, et se vouer entièrement à lui. Nous sommes au seuil du nouvel ordre de choses prévu par Dieu qui sera dirigé par son Royaume de justice éternel. Dans ce nouveau système de choses, “tout ce qui respire” louera Jéhovah (Ps. 150:6). Inversement, quiconque ne glorifiera pas le nom de Dieu ne sera pas du nombre de ceux qui respirent. “C’est maintenant le temps particulièrement favorable” d’utiliser notre voix pour honorer notre Créateur, ce qui conduit à la vie éternelle (II Cor. 6:2). Puisse la prière de chacun être celle-ci : “Accueille avec faveur les paroles de ma bouche et les sentiments de mon cœur devant toi, Jéhovah, mon rocher et mon libérateur !” — Ps. 19:15, AC 19:14, NW.

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