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un double port, situation qui donna à la ville une grande importance commerciale. Les nombreuses ruines qui y furent découvertes au siècle dernier confirment ce fait.
Cnide est citée nommément en Actes chapitre 27 à propos du voyage que fit Paul en 58 de notre ère pour comparaître devant l’empereur Néron à Rome (vv. 27:5, 6), le navire sur lequel Paul et d’autres prisonniers avaient embarqué arriva à Cnide (v. 27:7). Avec des vents favorables, cette étape de 200 kilomètres environ aurait pu se faire en un jour, mais à cause des vents contraires dont parle le récit il fallut “un assez grand nombre de jours” pour l’effectuer. Comme le “bateau d’Alexandrie” sur lequel ils naviguaient transportait des céréales (v. 27:38), il s’agissait peut-être d’un des navires qui amenaient régulièrement des produits agricoles égyptiens à Rome et qui, en temps ordinaire, reliaient plus directement Alexandrie à Rome à travers la Méditerranée. Cependant, les vents forts mentionnés aux versets 4 et 7 27:4, 7 avaient peut-être obligé le bateau à changer de cap et à faire escale à Myre.
Après avoir relaté l’arrivée à Cnide, le récit ajoute: “Parce que le vent ne nous permettait pas d’avancer, nous avons navigué à l’abri de la Crète, vers Salmone.” (V. 27:7). Par ces paroles, certains ont compris que le vent ne permit pas au bateau d’atteindre Cnide et de jeter l’ancre dans l’un de ses deux ports bien aménagés, ce qui l’obligea à poursuivre sa route. Toutefois, cela peut plutôt signifier que le mauvais temps ne “permettait pas” de poursuivre la route prévue initialement, laquelle consistait à traverser la mer Égée en doublant la pointe sud de la Grèce et à mettre ensuite le cap sur Rome, et que les vents contraires obligèrent le bateau à naviguer plus au sud, à l’abri des côtes de la Crète. Quoi qu’il en soit, comme le montre le verset 9 27:9, c’était l’automne, et ceux qui étaient responsables du navire pensaient sans doute qu’il était urgent de progresser autant que possible avant que les conditions saisonnières ne rendent la navigation encore plus dangereuse.
Cnide, comme Chios, était une ville libre au temps de Paul. On dit que des Juifs vinrent s’installer dans cette ville au deuxième siècle avant notre ère.
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CoaAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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COA
{Article non traduit.}
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COBRA
(héb. péthén).
Serpent extrêmement venimeux d’Asie et d’Afrique. Le cobra dont il est fait mention à six reprises dans la Bible est certainement le cobra ou aspic égyptien, espèce utilisée communément par les charmeurs de serpents, aussi bien dans les temps bibliques qu’aujourd’hui. Comme le cobra de l’Inde et le cobra royal d’Asie, le cobra égyptien gonfle son cou lorsqu’il est en colère. Cette espèce a la réputation d’être un serpent rapide et irritable qui se dresse et siffle dès qu’il est tant soit peu dérangé. Le nom de cobra égyptien est trompeur, car son territoire s’étend bien au delà des frontières de l’Égypte et couvre, en réalité, une superficie plus vaste que celle de n’importe quel autre cobra d’Afrique. D’ailleurs, il ne se cantonne pas à l’Afrique, et Raymond Ditmars déclare (dans son livre Reptiles of the World) qu’on trouve couramment ce cobra dans les régions qui bordent le Sahara, mais aussi en Arabie. Toutefois, le cobra égyptien est maintenant extrêmement rare en Palestine du Sud.
Les Israélites connaissaient donc bien ce serpent, non seulement lorsqu’ils résidaient en Égypte, mais encore à l’époque de leurs pérégrinations dans le désert. Là, dans le discours qu’il leur adressa, Moïse mentionna le ‘cruel poison des cobras’. (Deut. 32:33.) Le terme “cruel” est très approprié pour décrire l’effet que produit le venin du cobra au sujet duquel H. Parker déclare (dans son livre Snakes, p. 133): “Les symptômes qui suivent immédiatement la morsure consistent en une douleur qui est sans commune mesure avec la gravité de la plaie en soi, douleur qui est aussitôt suivie d’une enflure locale tandis que du sang et du sérum perlent des points où les crochets ont percé la chair. Ces symptômes causés par des substances anticoagulantes et destructrices de tissus peuvent se manifester dans les 30 secondes qui suivent la morsures et ils se développent au fur et à mesure que le venin se répand dans l’organisme, provoquant des hémorragies dans d’autres parties du corps. Simultanément, les poisons qui attaquent les nerfs commencent à agir: faiblesse des jambes, affaissement de la tête et des paupières, paralysie de la langue, des lèvres et de la gorge (...), nausées, difficulté croissante à respirer, ce qui entraîne souvent, mais pas inévitablement, la mort par défaillance respiratoire et cardiaque.”
Le cobra frappe d’un mouvement en avant de son corps dressé, tout en émettant un sifflement aigu. Quand il mord, il reste fermement accroché à sa victime, imprimant à ses mâchoires un mouvement particulier de mastication. En effet, comme ses crochets sont relativement courts, il doit prolonger le contact pour qu’une plus grande quantité de poison pénètre par la plaie. Cette façon de mordre et l’extrême toxicité du venin placent le cobra parmi les plus dangereuses de toutes les créatures. C’est pourquoi, parlant au sens figuré, un psalmiste rapproche le cobra et le lion en disant au sujet de ceux qui ont mis leur confiance en Jéhovah: “Sur le jeune lion et le cobra tu marcheras; tu piétineras le jeune lion à crinière et le grand serpent.” (Ps. 91:13). Dans sa prophétie annonçant le rassemblement du peuple de Jéhovah dispersé, Ésaïe parle des conditions nouvelles qui existeront alors et dit que “le nourrisson jouera sur le trou du cobra; et sur la lucarne du serpent venimeux l’enfant sevré mettra sa main”. — És. 11:8, 11, 12.
La Bible parle de l’oreille du cobra et de sa capacité d’“écouter la voix des charmeurs”. (Ps. 58:4, 5.) Certains naturalistes prétendent que les serpents ne peuvent pas entendre, mais la Bible est en harmonie avec les dernières découvertes qui prouvent qu’ils possèdent un appareil auditif interne et qu’ils entendent assez bien. Ainsi, le Times de New York du 10 janvier 1954 (sec. 4, p. 9) déclare sous le titre “Les serpents sont-ils charmés par la musique?”:
“Le docteur David Macht, chercheur en pharmacologie à l’hôpital Mount Sinaï de Baltimore, est une autorité mondiale en matière de venin de cobra. (...) Le docteur Macht rapporte qu’au cours de ses travaux sur les cobras et leur venin, il a fait la connaissance de plusieurs médecins hindous bien informés et venant de différentes régions de l’Inde. Tous étaient d’accord pour dire que les cobras réagissent à certaines tonalités musicales des pipeaux et des fifres. Diverses formes de musique stimulent les animaux plus que d’autres, déclarèrent ces médecins. On avertit même les enfants indiens qui jouent dans le noir, à la campagne, de ne pas chanter de peur que cela n’attire les cobras. Ce chercheur fit remarquer que Shakespeare, qui parla souvent des serpents comme étant sourds, (...) ne faisait que répéter une idée fausse très répandue. D’autre part, il ajouta que c’est le psalmiste qui a raison quand à l’inverse, il donne à penser en Psaume 58:5 que les serpents peuvent entendre. (...) Contrairement à ce que prétendent certains naturalistes, déclara le docteur Macht, les serpents sont ‘charmés’ par les sons et non par les mouvements des charmeurs. ‘Révisez les livres de classe’, recommandèrent les médecins.”
Le serpent entend surtout les vibrations au sol ou les notes aiguës. Certaines de ses proies les plus courantes émettent des sons aigus qui provoquent un malaise et une crainte intense chez le serpent. Les notes qui proviennent de la flûte signifient pour lui la présence d’une proie ou d’un danger, mais n’éveillent en lui aucun goût pour la musique produite par l’instrument. Quand un charmeur de serpents se met à jouer de la flûte, l’animal réagit immédiatement et se redresse en état d’alerte. Comme il se rend compte que le son vient de la flûte, il fixe naturellement son attention sur cet objet et qui celui qui en joue. Si le charmeur bouge ou se balance, le serpent fait de même. Si l’homme tourne autour du serpent, celui-ci pivotera également pour garder les yeux fixés sur la source du son.
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CODEX
{Article non traduit.}
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CŒUR
Organe très important qui pompe le sang (dans lequel est l’âme ou la vie), lequel nourrit les cellules du corps. — Lév. 17:14.
Toutes les émotions agissent sur le cœur. Un article d’une revue médicale (Health de février 1966) disait: “Les mauvaises pensées, les sentiments morbides et les désirs malsains peuvent favoriser le développement de troubles cardiaques.” — Page 3.
Mais si toutes les émotions affectent le cœur, il est également prouvé que le cœur agit sur les émotions. Certains médecins pensent que cet organe joue un rôle dans l’édification de la personnalité. W. von Wyss déclara: “Puisque la circulation du sang est la fonction dont l’arrêt met immédiatement fin à la vie, le cœur est l’un des plus importants organes pour ce qui est de manifester la vie intérieure. C’est pourquoi il est si étroitement lié à la vie sentimentale et est devenu le symbole de ce qui distingue réellement un individu d’un autre, le symbole de ses vertus et de ses vices. L’étude de cette relation nous amène aux confins de notre connaissance, à nous demander ce qui, en dernière analyse, unit le psychique et le somatique pour ne former qu’un.” — Emotions and Bodily Changes de Flanders Dunbar, Columbia University Press, 1954.
L’IMPORTANCE DU CŒUR
Dans la Bible, le “cœur” désigne le siège des affections et des mobiles (Ps. 119:11). Le récit concernant les préparatifs en vue de la construction de la tente de réunion dans le désert montre bien que le cœur influe sur l’esprit et pousse à l’action. “Tous ceux dont le cœur les y poussait”, lisons-nous, apportèrent des matériaux, proposèrent leurs talents et leur travail (Ex. 35:21, 26, 29). L’esprit de Dieu agit sur le cœur de Bézalel et d’Oholiab pour qu’ils enseignent et pour qu’ils fassent l’excellent travail requis (Ex. 35:30-35). Étant donné sa force d’impulsion, le cœur concentre l’attention sur ce que l’individu est en réalité, à l’intérieur. Aussi l’apôtre Pierre pouvait-il parler de “la personne cachée du cœur”. — I Pierre 3:3, 4.
L’INCLINATION DU CŒUR CHEZ LES HUMAINS IMPARFAITS
Adam reçut un cœur bon et un esprit capable de raisonner de façon parfaite, mais il permit à son cœur d’être séduit (Job 31:27; Jacq. 1:14, 15); il rejeta la vérité et se détourna de Dieu. C’est pourquoi les humains, qui descendent tous de l’homme déchu Adam, sont conçus dans le péché et enfantés dans la faute (Ps. 51:5). Avant le déluge, l’inclination du cœur des hommes en général n’était que mauvaise; ils ne désiraient nullement écouter Noé, “prédicateur de justice”. (Gen. 6:5; II Pierre 2:5.) Après le déluge, Dieu déclara: “L’inclination du cœur de l’homme est mauvaise dès sa jeunesse.” (Gen. 8:21; comparez avec Proverbes 22:15). Dans le désert, les Israélites suivirent cette mauvaise inclination, car ‘ils eurent le cœur égaré’. — Héb. 3:7-10.
Le cœur peut être traître
Dieu jauge fort bien le cœur de l’homme. Il dit à la nation rebelle de Juda: “Traître est le cœur, plus que toute autre chose, et il est incurable. Qui peut le connaître?” Puis il répond: “Moi, Jéhovah, je scrute le cœur, (...) oui, pour rendre à chacun selon ses voies.” — Jér. 17:9, 10.
Cette déclaration de Dieu relative à la traîtrise du cœur constitue un sérieur avertissement pour tous ceux qui cherchent à lui plaire. Un individu peut être chrétien depuis de nombreuses années, posséder une excellente connaissance de la Bible et être tout à fait convaincu de pouvoir affronter n’importe quelle situation en toute sécurité. Cependant, bien qu’il sache parfaitement dans son esprit que tel acte est mauvais et catégoriquement condamné par la loi divine, il peut permettre à son cœur de se laisser séduire (Jacq. 1:14, 15). Peut-être s’engagera-t-il dans le péché et son cœur inventera-t-il dans le même temps divers prétextes pour justifier son action. Il est possible qu’il compte sur la bonté de cœur de Dieu en se disant: ‘Dieu est très miséricordieux; il me pardonnera à cause de ma faiblesse charnelle’, et il persévérera dans sa mauvaise voie. Il est comme le méchant qui “dit en son cœur: ‘Dieu a oublié. Il a caché sa face. Assurément il ne le vera jamais.’” — Ps. 10:11; Héb. 4:12, 13.
Pour montrer que le cœur est traître, prenons l’exemple d’un homme que sa fréquentation imprudente et irréfléchie d’une femme entraîne à commettre la fornication. Il est “privé de cœur”. (Prov. 6:32.) Par la suite, il se peut que sa conscience le tourmente et que, la tentation n’existant plus alors,
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