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Le surveillant d’un troupeau heureuxLa Tour de Garde 1966 | 15 août
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Le surveillant d’un troupeau heureux
“Jéhovah est mon pasteur ; je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène près des eaux rafraîchissantes. Il restaure mon âme, il me conduit dans les droits sentiers, à cause de son nom.” — Ps 23:1-3, AC.
1, 2. a) Qui est le Surveillant de l’univers, et pourquoi est-ce une récompense que de se tenir en sa présence ? b) Quelles preuves avons-nous que les créatures intelligentes de Jéhovah sont heureuses ?
LE VRAI Dieu Jéhovah est le Surveillant le plus célèbre de tout l’univers. Il est le Berger de son troupeau. Ceux qui ont le privilège d’être en la présence de Dieu sont heureux ; en effet, Jéhovah n’est-il pas appelé dans les saintes Écritures le “Dieu heureux” ? — I Tim. 1:11.
2 Les Écritures abondent en preuves attestant que les créatures intelligentes placées sous la direction de Jéhovah sont heureuses. La Bible parle des fils célestes qui se réjouissaient devant Jéhovah, “éclataient en chants d’allégresse”, étaient “remplis de joie” et “heureux”. (Job 38:7 ; Rév. 19:7-9 ; Prov. 8:30.) Sur terre, ‘les brebis de son pâturage, les hommes,’ sont également ‘heureuses’. “Heureux le peuple dont Jéhovah est le Dieu !” s’exclame le psalmiste. “Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob, qui met son espoir en Jéhovah, son Dieu ! Jéhovah a fait le ciel et la terre.” (Ézéch. 34:31 ; Ps. 144:15 ; 146:5, 6 ; AC). Oui, le vrai bonheur existe en ce vingtième siècle décourageant, mais il est le lot de ceux qui appartiennent au troupeau heureux de Jéhovah Dieu. Si vous êtes membre de ce troupeau, vous savez alors ce qu’est le bonheur.
3, 4. a) Qu’a fait Jéhovah pour le bonheur de son peuple, et pourquoi ? b) Pourquoi l’étude de la Bible est-elle vitale pour le bonheur du troupeau ?
3 Jéhovah désire que son peuple soit heureux ; en effet, que serait la vie sans le bonheur ? Dieu sait que sans la joie qu’engendre le bonheur, la vie elle-même serait fastidieuse, monotone et vide de sens ; elle consisterait à errer seul jusqu’à la fin du voyage. Aussi, afin de procurer à son troupeau dont il est le Surveillant une vie active et bien remplie, Jéhovah a fait en sorte que celui-ci connaisse continuellement le bonheur.
4 Il a d’abord suscité une source intarissable destinée à nourrir et à abreuver son troupeau. Pour que les brebis de Dieu soient heureuses, il leur faut une bonne nourriture et une boisson adéquate. En qualité de berger, le psalmiste déclara : “Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me dirige près des eaux paisibles. Il restaure mon âme.” (Ps. 23:2, 3). Jéhovah a pourvu au boire et au manger grâce à sa Parole écrite, la sainte Bible. Une étude approfondie de cette Parole est donc d’une importance vitale pour le troupeau de Dieu ; non seulement parce que cela lui procurera le bonheur et la santé spirituelle, mais encore, une telle étude lui vaudra la vie éternelle. Rien d’étonnant à ce que Jésus-Christ, le Fils de Dieu, ait fait cette déclaration au peuple juif de son temps : “Heureux ceux qui entendent la parole de Dieu et la gardent !” “Heureux ceux qui sont conscients de leurs besoins spirituels.” Car “l’homme doit vivre, non seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Jéhovah”. (Luc 11:28 ; Mat. 5:3 ; 4:4.) Pour vivre dans le bonheur, les brebis de Dieu doivent continuellement puiser à cette réserve divine.
5. En quoi la Bible est-elle indispensable pour l’homme de Dieu, et en quels termes l’affirme-t-elle ?
5 La Parole de Dieu est également une lumière dont on a grandement besoin dans cet âge de ténèbres. C’est d’ailleurs ce qu’un psalmiste déclara à Dieu en disant : “Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier.” (Ps 119:105). Être perdu dans les ténèbres constitue une cause d’épouvante et de chagrin pour une brebis. Grâce à la vérité de la Bible faisant fonction de lampe, Jéhovah guide ses brebis et leur procure le bonheur. Voici ce que Jéhovah déclara au commandant Josué, qui était sur le point de conduire les enfants d’Israël dans la Terre promise : “Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche ; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit ; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras.” (Josué 1:8). Si nous désirons avoir du succès dans nos entreprises et réussir, non seulement nous devons posséder la Bible, mais encore il nous faut suivre le conseil que notre grand Surveillant, Jéhovah, donna à Josué. Si nous observons ce sage conseil, alors nous connaîtrons le bonheur. Un psalmiste s’exprima en ces termes : “Heureux ceux qui sont irréprochables dans leur voie, qui marchent selon la loi de Jéhovah ! Heureux ceux qui gardent ses enseignements.” (Ps. 119:1, 2, AC). Le troupeau de Dieu trouve le bonheur à connaître la Bible et à vivre selon ses principes.
6. De quelle autre façon les Écritures sont-elles une bénédiction venant de Jéhovah ?
6 En qualité de Berger de son troupeau, Jéhovah a fait rédiger sa Parole dans un dessein bien plus noble encore, à savoir que ses créatures terrestres puissent le connaître lui, leur Berger céleste. Sans la Bible, les brebis de Dieu ne connaîtraient pas leur Dieu-Berger, Jéhovah. Sans la connaissance de Jéhovah il ne peut y avoir non plus de bonheur durable. Car Jéhovah est “la source de la vie” et celle de la joie. La joie est un fruit de son esprit (Ps. 36:10 36:9, NW ; Gal. 5:22). C’est lorsque les brebis sont séparées de leur berger qu’elles deviennent craintives et malheureuses. Remarquez comment les psalmistes associent la nécessité de connaître Jéhovah au bonheur véritable. Le récit inspiré déclare : “Heureux l’homme qui met en lui son refuge !” “Heureux le peuple qui connaît les joyeuses acclamations, qui marche à la clarté de ta face, Jéhovah !” “Heureux l’homme qui craint Jéhovah.” “Heureux ceux qui habitent ta maison !” “Heureux les hommes qui ont en toi leur force.” (Ps. 34:9 ; 89:16 34:8 ; 89:15, NW ; 128:1 ; 84:5, 6 ; AC 84:4, 5, NW). En conséquence, ceux qui recherchent le bonheur doivent tourner leurs regards vers les cieux s’ils veulent trouver la joie que donne Jéhovah.
7. a) Comment le psalmiste exprime-t-il la joie qui vient de la connaissance de Jéhovah ? b) Quel est le seul endroit où l’on puisse trouver le bonheur et la sérénité ?
7 Le contentement et la joie paisible qui proviennent de la connaissance du Surveillant céleste Jéhovah, David les a exprimés pour nous dans son vingt-troisième Psaume Ps 23 (AC), qui est d’une beauté remarquable. “Jéhovah est mon pasteur ; je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène près des eaux rafraîchissantes. Il restaure mon âme, il me conduit dans les droits sentiers, à cause de son nom. Même quand je marche dans une vallée d’ombre de mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton me rassurent. Tu dresses devant moi une table en face de mes ennemis ; tu répands l’huile sur ma tête ; ma coupe déborde. Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de Jéhovah pour de longs jours.” Qu’elles sont belles ces paroles du psalmiste exprimant les bienfaits, le réconfort et la joie paisible que reçoit celui qui connaît Jéhovah ! Dans les paroles de David, il n’est pas question de bêlements déchirants semblables à ceux des brebis perdues. Le bêlement de ces dernières dénote la détresse, l’égarement et la solitude loin du troupeau. C’est un cri poignant qui exprime le sentiment d’avoir perdu la protection et les soins affectueux du berger. Loin de Jéhovah, il n’y a pas de bonheur possible. C’est seulement auprès de Dieu et de son troupeau que l’on peut trouver le bonheur et la sérénité dont parle David dans le Psaume vingt-trois.
8. Qui Jéhovah a-t-il désigné pour prendre soin du troupeau, et quelle vérité fondamentale doivent-ils toujours garder présente à l’esprit ?
8 Pour que son troupeau terrestre ne s’égare pas et ne soit pas malheureux, Jéhovah a nommé des hommes à des fonctions de surveillant et de berger. À ces hommes incombe la tâche de prendre soin du troupeau de Dieu. David, roi de l’ancien Israël, fut l’un de ces surveillants. Bien qu’il fût berger du peuple de Dieu, il comprit qu’il y avait un Surveillant et Berger au-dessus de lui, à qui il devait rendre des comptes. David écrivit à ce sujet, au Psaume seize, verset huit (AC) : “Je mets Jéhovah constamment sous mes yeux.” Tout comme le berger marche en tête du troupeau, de même le roi David était heureux de placer devant lui son Dieu Jéhovah. Un autre Israélite déclara : “Prête l’oreille, berger d’Israël, toi qui conduis Joseph comme un troupeau !” (Ps. 80:2 80:1, NW). David garda toujours présente à l’esprit cette vérité fondamentale ; cela l’aida à être un excellent surveillant, un digne exemple pour le troupeau de Dieu.
9. Lorsque les surveillants se laissent guider par Jéhovah, qu’en résulte-t-il pour eux et pour le troupeau, et que déclara le psalmiste à ce sujet ?
9 Lorsque les surveillants se laissent diriger par leur Surveillant céleste, ils sont bénis et le troupeau est heureux. Voici ce que David dit dans le Psaume 144:13-15 (AC), au sujet des hommes matérialistes : “Que nos brebis, dans nos campagnes, se multiplient par milliers et par myriades ! Que nos génisses soient fécondes ! Qu’il n’y ait à nos murailles ni brèche, ni issue ! Qu’aucun cri d’alarme ne retentisse dans nos places publiques ! Heureux le peuple qui jouit de ces biens !” Puis, établissant un contraste, David ajoute : “Heureux le peuple dont Jéhovah est le Dieu !” Ainsi, les surveillants attachés aux choses spirituelles sont une bénédiction venant de Jéhovah. Ils sont une source de vrai bonheur pour le troupeau de Dieu.
GARDONS LE TROUPEAU HEUREUX
10. a) Qui a montré l’exemple pour ce qui est de témoigner de l’amour envers les brebis, et comment ? b) De quelle façon particulière les surveillants imiteront-ils Jéhovah sous ce rapport ?
10 Rien n’est plus important pour le bonheur du troupeau que l’amour. Pour ce qui est d’exercer l’amour, Jéhovah nous a montré l’exemple. L’apôtre Jean, l’une des brebis de Dieu, écrivit : “Celui qui n’aime pas n’est pas venu à connaître Dieu, parce que Dieu est amour. En ceci l’amour de Dieu a été manifesté dans notre cas, parce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous acquérions la vie par lui. L’amour, à cet égard, c’est, non pas que nous avons aimé Dieu, mais que lui nous a aimés et a envoyé son Fils comme sacrifice propitiatoire pour nos péchés. Bien-aimés, si c’est ainsi que Dieu nous a aimés, alors nous sommes dans l’obligation de nous aimer les uns les autres.” (Jean 4:8-11). Les surveillants sont dans l’obligation de suivre l’exemple céleste qui consiste à témoigner de l’amour. Tout comme Dieu, ils doivent être les premiers à manifester la qualité d’amour. Jean déclara : “Pour nous, nous aimons, parce qu’il nous a aimés le premier.” (I Jean 4:19). Les brebis sont heureuses, quand elles ont le sentiment d’être aimées, même par ceux qui les connaissent bien.
11. a) Pourquoi est-il essentiel d’aimer le troupeau ? b) Comment l’amour aide-t-il le berger ?
11 Pourquoi l’amour est-il si important ? Parce que “l’amour édifie”, c’est “un parfait lien d’union”. “L’amour ne fait jamais défaut.” (I Cor. 8:1 ; 13:4-8 ; Col. 3:14). L’amour rend le surveillant abordable, aimable, doux, bon et patient. L’amour l’empêche de traiter durement les brebis. Cette qualité l’aide à discerner les besoins spirituels du troupeau. Rien n’est plus sensible et perspicace que le véritable amour ; il permet de discerner, comme par instinct, les sentiments d’autrui. Oui, l’amour sincère perçoit rapidement les choses. Grâce à l’amour, le berger sait quand les brebis sont affamées. Le berger aimant voit que les brebis ont soif. L’amour permettra au berger de discerner qu’une brebis est blessée ou malade. Lorsqu’une brebis s’égare, le berger sera le premier à s’en rendre compte, parce qu’il aime ses brebis. C’est l’amour qui suscite en lui tout ce qu’il y a de bon et de généreux. L’amour qui vient d’en haut, de Dieu, par l’entremise du “berger accompli”, Jésus-Christ, et des surveillants nommés pour veiller sur les brebis, unifie le troupeau de Dieu et lui procure le bonheur. Le berger se souviendra toujours que la seule chose qui surpasse le fait d’être aimé est d’aimer autrui, et que l’amour ne fait jamais défaut.
12. Comment un berger aimant est-il une bénédiction pour le troupeau ?
12 Un surveillant aimant est une réelle bénédiction pour la congrégation. Les brebis sentent qu’il les aime dans la façon dont il leur parle et dans les rapports qu’il entretient avec elles. Ses paroles sont aimables et visent à l’encouragement. Les brebis se sentent attirées vers lui. Elles savent qu’il prend soin d’elles et veille sur leurs intérêts. Elles n’hésitent pas à lui confier leurs problèmes, parce qu’elles savent qu’il les aidera aimablement. Elles sont certaines de son amour, car l’amour ne peut être déguisé. C’est une huile adoucissante, qui rend l’obéissance et les fardeaux pesants plus légers. L’amour pacifie. Il est étonnant de constater qu’il y a peu de plaintes mais beaucoup de joies dans l’amour. Le surveillant est conscient de ce fait. C’est pourquoi il aime son prochain, à l’exemple de ses Surveillants célestes, Jéhovah et Jésus-Christ.
13. Quel fait prouve que Jésus aimait le troupeau, et quelle image donna-t-il attestant l’amour du berger ?
13 Jéhovah Dieu manifeste son amour à l’égard des brebis par l’intermédiaire de Jésus-Christ, son “berger accompli”. Au cours de son séjour ici-bas, Jésus veilla sur la vie de ses brebis et celles-ci étaient conscientes des soins qu’il leur prodiguait. On lui amena des pécheurs de toutes sortes et de tous milieux sociaux, des pauvres, des malades, des opprimés et des ignorants. Le Berger accompli ne se croyait pas trop important pour prendre ces brebis dans ses bras et les encourager à rester sur le chemin de la vie. Le fait qu’il était abordable aida les pécheurs à sortir de leur condition d’abaissement pour marcher vers le salut (Jean 10:11 ; Luc 7:36-50). L’écrivain biblique Luc nous dit que “tous les percepteurs d’impôts et les pécheurs s’approchaient de lui pour l’entendre. Et les Pharisiens et les scribes murmuraient, disant : ‘Cet homme accueille les pécheurs et mange avec eux.’” Puis Jésus leur présenta cette incomparable image, disant : “Quel est l’homme d’entre vous qui, ayant cent brebis et en perdant une, ne laisse pas les quatre-vingt-dix-neuf dans le désert pour s’en aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait retrouvée ? Et quand il l’a retrouvée, il la met sur ses épaules et se réjouit. Et quand il revient chez lui, il assemble ses amis et ses voisins et leur dit : ‘Réjouissez-vous avec moi, parce que j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue.’ C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y aura plus de joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentir.” (Luc 15:1-7). Quel excellent exemple d’amour et de compréhension Jésus laissa-t-il à tous les surveillants ! La plus grande sagesse consiste à bien l’imiter.
NOURRITURE ET BONHEUR
14, 15. a) Quel est un des principaux devoirs du berger, et pourquoi ? b) Quelle est la meilleure façon de consoler les brebis qui gémissent ?
14 Le bonheur dépend souvent de la bonne nourriture. Quel berger ignore que des brebis affamées deviennent insoumises et irritables ? Par contre, lorsqu’on leur donne du bon fourrage, elles sont tout de suite mieux disposées. Elles cessent de manifester leur mécontentement et deviennent plus calmes, détendues et heureuses. Ainsi, l’un des principaux devoirs du surveillant consiste à veiller à ce que les brebis soient bien nourries.
15 Lorsque les brebis gémissent, la meilleure chose à faire est de les conduire dans les verts pâturages de la Parole de Dieu, et de leur enseigner quelques-unes de ses vérités encourageantes, édifiantes et rafraîchissantes. Axez votre discussion sur l’espérance que Dieu donne, faisant ressortir la véracité de ses promesses (Tite 1:2). Si l’esprit contrit ou le cœur blessé est nourri de la Parole de Jéhovah, le bonheur et le véritable contentement reviendront. C’est ce que souligne ce proverbe : “Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse, et l’homme qui possède l’intelligence ! Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, et ceux qui la possèdent sont heureux.” (Prov. 3:13, 18). À mesure que les brebis de Dieu acquerront cette compréhension, elles éprouveront le bonheur. Mais il incombe aux surveillants de leur montrer la voie à suivre.
16. Selon Jésus, qu’est-ce qui apporte le bonheur ?
16 Toutefois, le bonheur ne vient pas seulement de ce qu’on lit ou de ce que l’on écoute ; Jésus a dit : “Il y a plus de bonheur à donner qu’il y en a à recevoir.” (Actes 20:35). Le vrai bonheur n’est pas pour celui qui se contente d’écouter, mais pour celui qui fait la volonté de Dieu. Le bonheur durable provient de l’obéissance à la Parole de Dieu. Le disciple chrétien Luc nota particulièrement ces paroles du Berger accompli : “Heureux ceux qui entendent la parole de Dieu et la gardent !” (Luc 11:28). Ainsi, écouter et garder la Parole de Dieu unifie et engendre le bonheur.
L’ATTENTION PERSONNELLE
17. a) Pourquoi le troupeau mérite-t-il l’attention personnelle du berger ? b) De quelle façon le berger peut-il contribuer au bonheur des brebis ?
17 Le troupeau de Dieu n’est pas constitué de fiches, de classeurs et de statistiques, mais il s’agit d’une organisation composée de créatures vivantes et précieuses, dont la vie est vouée à la louange du Dieu vivant. C’est la raison pour laquelle ces créatures nécessitent la plus grande attention, c’est-à-dire une attention personnelle. Il existe un danger constant pour le surveillant de se laisser trop accaparer par le côté administratif de sa fonction, au point qu’il ne lui reste que peu, ou même pas du tout de temps pour s’occuper des brebis. Chaque membre du troupeau doit se sentir l’objet des soins affectueux du berger. Le surveillant chrétien Paul écrivit : “N’oubliez pas de faire le bien et de partager avec d’autres, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir.” (Héb. 13:16). Travailler de temps à autre dans le ministère du champ avec les brebis aura plus d’effet que de nombreux sermons. Le petit encouragement que vous leur donnerez personnellement les édifiera. C’est une façon de montrer que vous prenez soin d’elles. Cette façon de se mêler à elles, de les féliciter pour leurs efforts et leurs progrès, contribue grandement au bonheur des brebis et à leur croissance spirituelle.
18. Comment le berger peut-il apporter la joie à une brebis hospitalisée ?
18 Les brebis sont souvent malades et ont besoin de leur berger. La mission de ce dernier est de “consoler tous les affligés”. (És. 61:2.) Cela veut dire qu’il doit leur rendre visite personnellement. Sa présence même sera une joie et un stimulant pour la brebis malade. Le surveillant peut tenir la brebis au courant des dernières activités de la congrégation, conduire avec elle une étude biblique, discuter d’un nouveau sermon ou lui parler de la dernière assemblée du peuple du Seigneur, lui relatant le programme, les instructions reçues, la façon dont celles-ci ont été accueillies et comment l’assemblée a encouragé et édifié les frères. Surveillants, maintenez l’intérêt que la brebis malade porte à Jéhovah et à son organisation. Montrez-lui comment elle peut et doit contribuer au bonheur du troupeau en restant ferme, en priant et en s’intéressant au troupeau. Réconfortez ceux qui sont affligés. — II Cor. 1:3-7.
19. De quelles autres façons le surveillant peut-il encore manifester de la compassion à l’égard des malades, et quelle sera sa récompense ?
19 Tous les malades ne se trouvent pas à l’hôpital ; nombre d’entre eux sont chez eux et ils ont également besoin des soins attentifs du surveillant. Il est étonnant de constater tout le bonheur qui découle d’une lettre ou d’une simple carte exprimant des vœux de prompt rétablissement. Lorsqu’une personne est malade et seule au monde, une carte, une visite ou un appel téléphonique sont peu de choses et font beaucoup de bien. Il est très réconfortant pour un malade d’entendre le surveillant lui dire : “Tu nous as manqué aux réunions ; nous te souhaitons un prompt rétablissement.” En outre, cela a une grande importance aux yeux du Propriétaire des brebis, Jéhovah. Voici ce qu’il rappelle au surveillant : “Celui qui méprise son prochain commet un péché, mais heureux celui qui a pitié des misérables !” (Prov. 14:21). Non seulement une attention particulière accordée aux affligés les rend plus heureux, mais cela augmente la joie du surveillant compatissant.
20. En accordant une attention personnelle au troupeau, qu’est-ce que le surveillant jugera nécessaire de faire de temps à autre, à l’égard de qui, et de quelle façon ?
20 Donner des conseils fait également partie de l’attention personnelle. De temps à autre, les membres du troupeau, jeunes et âgés, ont personnellement besoin de conseils bibliques. Le surveillant parlera aux jeunes de l’attitude convenable du chrétien à l’égard de ceux de l’autre sexe. Il peut les conseiller au sujet des mauvaises fréquentations, de l’intérêt qu’ils portent au ministère, de la nécessité d’être proprement vêtus et d’avoir un langage pur. Les personnes plus âgées ont aussi besoin des sages remarques du berger. Il leur faut écouter ces paroles de sagesse, car le surveillant a souci de leur vie. Il se peut que ces frères se relâchent dans le ministère, dans l’assistance aux réunions, dans la formation de leurs enfants ou dans la bonne conduite. Le surveillant est là pour les aider. Il doit rendre des comptes au sujet de votre vie, aussi soyez reconnaissant de l’attention qu’il vous manifeste.
21, 22. a) Qu’est-ce qui prouve qu’il est utile de rechercher les brebis égarées ? b) Pourquoi peut-on dire que le surveillant est une bénédiction venant de Jéhovah ?
21 Un jour, Jésus donna personnellement à l’apôtre Pierre ces conseils et ces instructions : “Nourris mes agneaux”, “pais mes petites brebis” et “nourris mes petites brebis”. (Jean 21:15-17.) C’était là une expérience émouvante pour Pierre, expérience qu’il n’oublia sans doute jamais. Parce que Pierre s’était égaré du troupeau de Dieu et du Berger accompli, Jésus vint à son secours. Maintenant qu’il était surveillant, Pierre ne rechercherait-il pas à son tour les brebis perdues ? Il ne fait pas de doute que Pierre fut reconnaissant d’avoir été secouru, témoin sa vie de fidèle berger. Des années plus tard, Pierre encouragea les aînés de la congrégation chrétienne en ces termes : “Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte mais volontairement ; non par amour d’un gain malhonnête, mais avec ardeur ; ni comme voulant dominer ceux qui sont l’héritage de Dieu, mais en devenant des exemples pour le troupeau. Et quand le principal berger sera manifesté, vous recevrez la couronne de gloire qui ne se flétrit pas.” (I Pierre 5:2-4). Les efforts déployés par le Berger accompli pour aider Pierre ne furent pas vains. Surveillants, recherchez les brebis égarées. Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde !
22 Le surveillant du troupeau est une réelle bénédiction venant de Jéhovah. En suivant ses fidèles directives, les brebis vivent en paix et dans l’unité. Leur vie leur procure des joies. La bonté et la grâce les accompagnent tous les jours de leur vie. Elles se réjouissent de prendre part à la justification du nom de Jéhovah. Et leur espoir est celui exprimé par le roi-berger David, à savoir habiter éternellement avec leur Berger dans la maison de Jéhovah.
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Les serviteurs du troupeau heureux doivent posséder les qualités de chefLa Tour de Garde 1966 | 15 août
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Les serviteurs du troupeau heureux doivent posséder les qualités de chef
“Celui qui entre par la porte est berger des brebis. C’est à lui qu’ouvre le portier, et les brebis écoutent sa voix, et il appelle ses propres brebis par leur nom et les mène dehors.” — Jean 10:2, 3.
1. a) Pourquoi la qualité de chef est-elle essentielle pour un surveillant, et qu’implique le mot “surveillant” lui-même ? b) Quel est le seul moyen pour un surveillant d’assumer sa tâche ?
POUR que le troupeau de Dieu prospère et soit heureux, il est indispensable que le surveillant de la congrégation chrétienne possède les qualités de chef. Le mot “surveillant” lui-même signifie celui qui visite et inspecte. Il lui faut donc surveiller et servir les intérêts de la congrégation. Il ressort du conseil renfermé dans Actes 20:28 que pour assumer cette tâche avec efficacité, les surveillants doivent d’abord ‘faire attention à eux-mêmes’ et à “tout le troupeau” de Dieu, pour “paître la congrégation de Dieu”. S’ils s’acquittent fidèlement de ce devoir, le troupeau sera heureux.
2. En veillant sur lui-même, que fera le surveillant, et pourquoi ?
2 La vie de berger est souvent pénible. C’est une fonction qui l’occupe à plein temps ; il doit veiller raisonnablement sur lui-même et prendre convenablement soin des brebis. On s’attend aussi à ce que le surveillant soit fort spirituellement. Les brebis se tournent vers lui pour recevoir force et encouragement. C’est la raison pour laquelle il doit bien connaître sa Bible, afin d’être à même de réconforter les frères lorsque cela est nécessaire. Il doit étudier personnellement la Parole de Dieu chaque jour. Il méditera sur les sages conseils prodigués par celle-ci et cherchera à en appliquer les principes dans sa vie. Il priera pour recevoir la sagesse et la direction divines, sachant qu’il est impossible de posséder les excellentes qualités de chef sans la bénédiction de Jéhovah. Il se rappellera toujours que “Jéhovah donne la sagesse, de sa bouche sortent la science et la prudence”. Il gardera constamment présent à l’esprit que “la sagesse d’en haut est tout d’abord chaste, puis pacifique, raisonnable, prête à obéir, pleine de miséricorde et de bons fruits, ne faisant pas de distinctions partiales, non hypocrite”. (Prov. 2:6, AC ; Jacq. 3:17.) Lorsqu’une telle sagesse les anime, la foi, les qualités de chef et autres aptitudes recherchées par les surveillants deviennent évidentes pour le troupeau de Dieu.
3. Que fera un serviteur pour montrer les qualités de chef ?
3 Pour montrer les qualités de chef, le surveillant sera toujours avec son troupeau ou en tête de celui-ci ; il ne sera jamais à l’arrière ou là où les brebis ne sont pas. Il sera présent à toutes les réunions et prendra une part active à celles-ci avec les autres membres de la congrégation. Il ne traitera pas des affaires de la congrégation avec ses assistants pendant que se déroulent les réunions. Il fera ce qu’il voudrait que le troupeau fasse, c’est-à-dire écouter attentivement ce qui est dit. C’est lui qui doit montrer l’exemple à la congrégation.
4. Comment le surveillant pourra-t-il encore se qualifier afin d’être à même de bien guider le troupeau ?
4 Veiller sur soi-même en tant que surveillant signifie également bien connaître ses devoirs et responsabilités de berger des brebis de Dieu. Le surveillant ne négligera pas la lecture et l’étude des instructions fournies régulièrement par l’organisation que Jéhovah emploie comme serviteur, la Société Watch Tower. Il veillera plutôt à étudier des publications comme Prêchons et enseignons dans l’union et la paix, Qualifiés pour le ministère, Notre ministère du Royaume et autres ouvrages publiés par la Société. En outre, non seulement il se familiarisera avec ses propres responsabilités, mais encore avec celles de ses assistants ministériels, qui paissent avec lui la congrégation, afin de pouvoir les aider si cela est nécessaire. Il sera plus facile au troupeau de suivre si le surveillant le dirige fermement et dans l’unité. Les brebis seront promptes à mettre les instructions en pratique et prêtes à recevoir des conseils à l’exemple du surveillant.
5. Pourquoi le surveillant s’intéressera-t-il à sa famille ?
5 Pour être un chef et un modèle, le surveillant veillera également aux intérêts de sa famille, s’il en a une, parce que l’attitude de celle-ci reflète sa compétence. Il s’acquittera donc consciencieusement de ses responsabilités, s’il veut faire attention à lui-même, conformément aux instructions de l’apôtre Paul. Citant les qualités requises du surveillant, Paul dit que ce doit être “un homme qui préside sur sa maison d’une excellente manière, ayant des enfants dans la soumission avec un entier sérieux ; si en effet quelqu’un ne sait pas présider sur sa propre maison, comment prendra-t-il soin de la congrégation de Dieu ?” (I Tim. 3:4, 5). Par conséquent, la famille du surveillant sera un modèle dans la congrégation.
6. En quoi le surveillant veillera-t-il sur sa famille, et pourquoi ?
6 En qualité de chef de famille, le surveillant fera en sorte que celle-ci étudie diligemment la Parole de Dieu et prenne une part active au ministère du champ. Sa famille constituera un excellent exemple en paroles et en actes pour les autres familles de la congrégation. En vue de s’assurer que sa famille est bien nourrie spirituellement, le surveillant présidera l’étude biblique familiale hebdomadaire. Il montrera également l’exemple dans la prière, accompagnera personnellement chaque membre de sa famille dans le ministère de maison en maison et dans les visites chez les personnes qui ont manifesté de l’intérêt pour le message du Royaume. En outre, il verra comment les membres de son foyer conduisent leurs études bibliques à domicile. Il agira de la sorte, parce qu’en tant que père de famille et surveillant de la congrégation, il s’intéresse aux progrès spirituels des siens et des membres de la congrégation. Il désire qu’ils obtiennent la récompense de la vie éternelle. Il veut également que la congrégation tire profit de l’excellent exemple qu’il lui donne.
7, 8. a) Comment l’apôtre Paul souligne-t-il la nécessité de subvenir aux besoins spirituels de sa famille ? b) Qu’est-ce que le surveillant peut juger utile de faire pour assumer ses responsabilités familiales ?
7 Bien que les affaires de la congrégation constituent une charge pour le surveillant, il ne doit pas négliger les intérêts spirituels de sa famille en se laissant trop accaparer par les autres choses. Son devoir est de prendre soin de celle-ci. “Assurément, si quelqu’un ne subvient pas aux besoins des siens, et surtout de ceux qui sont membres de sa maison, il a renié la foi et il est pire qu’un homme sans foi.” (I Tim. 5:8). Sa famille ne doit pas souffrir spirituellement, pas plus que la congrégation sur laquelle il a été établi surveillant.
8 Afin d’accomplir tout son travail, le surveillant jugera souvent utile de s’établir un emploi du temps ou de confier à ses assistants certaines tâches dans la congrégation. Force lui est d’assumer ses responsabilités familiales. Les autres chefs de famille de la congrégation le considèrent comme un mari et un surveillant modèles, possédant les qualités de chef. Le berger voudra donc donner un exemple digne d’être imité. S’il est discret, prévoyant, compréhensif et raisonnable en toutes choses, tant au foyer que dans la congrégation, le surveillant sera capable de s’acquitter de ses devoirs et constituera une bénédiction pour sa famille et un modèle pour le troupeau de Dieu. — I Tim. 4:15, 16.
COMMENT FAIRE ATTENTION “À TOUT LE TROUPEAU”
9. a) Quelle doit être l’attitude mentale du berger à l’égard des brebis, et pourquoi ? b) Quel principe important le berger fera-t-il comprendre aux brebis ?
9 La Bible compare tous les hommes à des brebis ; elle précise toutefois qu’ils sont des brebis perdues. Jéhovah, le grand Berger, désire qu’aucune de ses brebis ne se perde. Son Berger accompli, Jésus-Christ, déclara : “Ce n’est pas une chose désirable auprès de mon Père qui est au ciel qu’un seul de ces petits périsse.” (Mat. 18:14 ; Ézéch. 33:11). Le surveillant, désigné par le saint esprit pour prendre soin de “tout le troupeau de Dieu”, doit avoir la même attitude mentale. Son principal souci devrait être la vie de toutes les brebis dont il a la charge. Son désir sera qu’aucun de ces petits ne périsse. Afin de sauvegarder leur vie, il les instruira dans toute la connaissance de Dieu. Il sera non seulement un enseignant qualifié de la doctrine chrétienne, mais encore un instructeur dans le ministère du champ. L’apôtre Paul écrivit : “Car avec le cœur on exerce la foi pour la justice, mais avec la bouche on fait la déclaration publique pour le salut.” (Rom. 10:10). Le surveillant doit amener les brebis à comprendre cet important principe.
10. a) Ainsi que Jésus l’a mis en relief, quelles sont les deux principales responsabilités du berger, et de quelle façon l’a-t-il indiqué ? b) Comment Jésus montra-t-il l’exemple dans l’enseignement, et comment enseigna-t-il les brebis ? c) Comment cette instruction peut-elle être mise en pratique aujourd’hui ?
10 Enseigner et diriger le troupeau dans le service de Dieu sont deux des principales responsabilités du surveillant. Jésus montra cela lorsqu’il chargea ses disciples de faire “des disciples de gens de toutes les nations”. En une certaine occasion il déclara qu’ils devraient enseigner ces nouveaux à “observer toutes les choses que je vous ai ordonnées”. (Mat. 28:19, 20.) Paul mit également l’accent sur la nécessité pour les surveillants d’être des enseignants ; il dit en effet que le surveillant doit être “qualifié pour enseigner”. (I Tim. 3:2.) Dans l’enseignement, Jésus prit la direction. Il enseignait oralement et par l’exemple. Il enseignait non seulement la doctrine, mais encore il formait ses disciples dans le ministère du champ. Après avoir enseigné à ses apôtres les choses relatives au Royaume de Dieu, il les prit avec lui et leur donna personnellement des instructions dans le service de Dieu. Pas à pas, ils observèrent la façon dont il accomplissait l’œuvre de son Père, tâche qui deviendrait également la leur. Jésus expliqua à ses disciples la raison pour laquelle il avait dit ou fait certaines choses. Il leur donna des instructions sur la façon de se vêtir lorsqu’ils prendraient part au ministère, et sur ce qu’il leur faudrait dire aux portes ; il leur montra comment se conduire devant ceux qui s’opposent et leur parla de l’accueil qui leur serait réservé. Puis, après de plus amples explications personnelles, il les envoya pour qu’ils suivent ses traces. Il envoya d’abord ses douze apôtres dans le ministère du champ, et par la suite soixante-dix autres disciples. Jésus s’avéra être un enseignant qualifié. Les surveillants des temps modernes imiteront l’exemple parfait laissé par Jésus s’ils veulent que le troupeau de Dieu prospère et soit heureux. — Mat. 10:5-30 ; Marc 9:28, 29 ; Luc 10:1-3.
11. a) Quel privilège procurant des bienfaits le surveillant possède-t-il, et pourquoi ? b) Comment le berger peut-il inciter le troupeau à le suivre ?
11 Diriger le troupeau dans le service de Dieu est un privilège merveilleux qui procure des bienfaits. Quelle joie de voir une nouvelle brebis louer Dieu pour la première fois ! Quels grands bienfaits connaît le surveillant en sortant dans le ministère du champ avec les membres du troupeau ! Les sous-bergers tireront profit de la visite du surveillant qui viendra leur offrir des suggestions. Cela exige souvent beaucoup d’efforts de la part du surveillant, mais la joie est sa récompense. Marchant étroitement sur les traces de Jésus, l’apôtre Paul se réjouit d’avoir un tel privilège. S’adressant à ses frères d’Éphèse, il leur dit de toujours se souvenir que pendant trois ans, nuit et jour, il n’a cessé de les exhorter. “Je ne me suis pas retenu de vous dire toutes les choses qui étaient profitables ni de vous enseigner publiquement et de maison en maison.” (Actes 20:20, 31). Aux Thessaloniciens, Paul dit : “Nous sommes devenus doux au milieu de vous, comme lorsqu’une mère entoure de soins les enfants qu’elle nourrit. Ainsi, ayant une tendre affection pour vous, nous étions très heureux de vous communiquer, non seulement la bonne nouvelle de Dieu, mais aussi notre propre âme, parce que vous nous étiez devenus chers.” (I Thess. 2:7, 8). Un surveillant qui manifestera de telles qualités d’amour, accomplissant son service de tout cœur, constituera un excellent exemple pour le troupeau qui sera incité à le suivre.
12. a) Pourquoi le troupeau sera-t-il protégé s’il est bien dirigé ? b) Comment le berger enseigne-t-il le troupeau ? c) Pourquoi les brebis suivent-elles le berger ?
12 Si la congrégation de Dieu est bien dirigée, le troupeau sera protégé. Si le berger s’applique dans sa tâche, les brebis comprendront l’importance du vrai culte, la nécessité de posséder une organisation et d’y rester fermement attaché. Quand elles sont bien dirigées, les brebis se sentent plus fortes. Elles profitent de la direction qu’elles trouvent au sein du troupeau. Elles apprécient davantage les réunions et comprennent mieux la nécessité de se nourrir chaque jour de la Parole de Dieu. Grâce à leur fidèle berger, elles apprennent à se laisser guider et à avoir confiance. Tandis qu’il paît volontairement et sans se plaindre tout le troupeau, les brebis reconnaîtront la nécessité de faire de plus grands sacrifices. La promptitude avec laquelle il accomplit la volonté de Jéhovah stimulera chacune des brebis et les incitera à accepter immédiatement la direction théocratique. La douceur du berger aide les brebis à entretenir des relations paisibles les unes avec les autres. Par les nombreux devoirs qu’il remplit, il enseigne au troupeau les avantages d’un bon emploi du temps. Parce qu’il dirige sans rudoyer, encourage sans contraindre et aime au lieu de haïr, il édifie le troupeau et le rend heureux. Le berger sait que, de même qu’on ne peut pas faire avancer bien loin, sans la plier, une ficelle en la poussant par l’un de ses bouts, on ne peut pas non plus mener bien loin une file de brebis en la poussant. C’est pourquoi la joie du berger consiste à conduire le troupeau, faisant attention à toute la congrégation de Dieu, lui recommandant de devenir ‘ses imitateurs tout comme il l’est lui-même de Christ’. — I Cor. 11:1.
QUAND LES QUALITÉS DE CHEF FONT DÉFAUT
13. Quand les qualités de chef font défaut, qu’arrive-t-il au troupeau ?
13 Tous les surveillants ne prennent pas convenablement soin du troupeau de Dieu. Un grand nombre de bergers de l’ancien Israël furent infidèles. Jéhovah, le Propriétaire des brebis, se servit du prophète Ézéchiel pour dénoncer leur égoïsme, leur fuite devant les responsabilités et leur mépris pour les brebis ; nous lisons en effet : “Malheur aux pasteurs d’Israël, qui se paissaient eux-mêmes ! (...) Vous n’avez point fait paître les brebis. Vous n’avez pas fortifié celles qui étaient faibles, guéri celle qui était malade, pansé celle qui était blessée, vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché celle qui était perdue ; mais vous les avez dominées avec violence et avec dureté. Elles se sont dispersées, parce qu’elles n’avaient point de pasteur ; elles sont devenues la proie de toutes les bêtes des champs, elles se sont dispersées. Mon troupeau est errant sur toutes les montagnes et sur toutes les collines élevées ; mon troupeau est dispersé sur toute la face du pays ; nul n’en prend souci, nul ne le cherche.” (Ézéch. 34:2-6). Les bergers avaient totalement négligé les devoirs que Dieu leur avait confiés. De toute évidence, ils n’aimaient ni Jéhovah ni les brebis. Jéhovah jura qu’il les anéantirait et il ne manqua pas à sa parole. Toutefois, lorsque les qualités de chef font défaut, il n’y a pas de bonheur, car les brebis dispersées et perdues ne sont pas heureuses.
14. Dans quel état se trouvent les brebis de la chrétienté, et pourquoi sont-elles dispersées ?
14 L’Israël infidèle des temps anciens fut un prototype de la chrétienté d’aujourd’hui, au sein de laquelle les brebis se trouvent dans la condition décrite plus haut. Parlant de l’état du troupeau de la chrétienté, le Christian Heritage du mois de février 1964 déclare : “De nos jours, il ne reste souvent qu’une seule brebis dans la bergerie ; ce sont les quatre-vingt-dix-neuf autres qui errent dans le désert.” Lorsque les brebis fuient la bergerie, c’est parce qu’il n’y a pas de berger. L’un des bergers de la chrétienté, le ministre John R. Claypool, confessa que les Églises baptistes étaient en train de perdre les meilleurs éléments jeunes, qui embrassent d’autres confessions religieuses. Le Morning News de Dallas (Texas) du 7 mai 1963, rapporta les paroles suivantes de Claypool : “Ce genre d’exode prend des proportions alarmantes. Il semble qu’une grande partie de la crise touche le domaine du culte.” Les jeunes agneaux sont à la recherche d’une nourriture et d’une boisson saines. Quand on demanda à une femme pourquoi elle avait quitté l’Église, elle répondit qu’elle “ne trouvait plus aucun sens aux pratiques familières, irrévérencieuses qui caractérisent le culte baptiste”. Les brebis sont affamées. Elles se sentent isolées et abandonnées, sans vrai berger pour les conduire. Le Dr Ralph W. Sockman, ministre de l’Église du Christ à New York, dit que même le Christ ne “se sentirait pas chez lui dans la plupart des églises érigées en son nom, car elles ont permis à l’esprit ecclésiastique et à l’esprit du monde de détruire la simplicité et la sincérité de l’Évangile primitif du Christ”. Rien d’étonnant à ce que les brebis soient dispersées ! Elles ont quitté les Églises pour rechercher le vrai culte.
15, 16. a) Pourquoi les brebis s’égarent-elles ? b) Quelles remarques un observateur fit-il relativement aux bergers et aux brebis ?
15 Jéhovah a déclaré que les brebis s’égarent quand le berger les abandonne. Les gémissements des brebis de la chrétienté, leurs regards inquiets, leurs errements et leurs recherches effrénées pour retrouver le chemin et rejoindre le troupeau, prouvent amplement l’échec des bergers de la chrétienté. Écrivant pour le Family Herald du 25 octobre 1962, sous le titre “Le troupeau a toujours besoin d’un berger !”, P. Radbourne déclare :
16 “Où est le pasteur Brown du lundi au vendredi ? Il parle en chaire le dimanche, mais que fait-il le restant de la semaine ? Je parierais qu’il n’est certainement ni à votre porte ni à la mienne, et je prétends que l’Église devrait revenir au foyer si elle veut jouer un rôle dans la vie des hommes. Combien nous voudrions voir revenir le temps où le ministre connaissait les personnes à qui il prêchait le dimanche ; cet homme de Dieu humble et paisible se faisait un devoir de visiter chaque foyer, il parlait, prenait une tasse de thé et avant de partir il priait pour que le foyer soit béni. Cet homme inspirait les jeunes à une époque où l’on ne connaissait pas la délinquance juvénile. Qui, aujourd’hui, guide mes enfants ? Je ne le sais pas, mais j’aurais désiré que ce fût un pasteur. Il semble que le ministre soit trop occupé les jours de la semaine pour qu’on puisse l’atteindre. Il est membre de plusieurs conseils d’administration ou de différents clubs ; il donne de nombreuses conférences qui exigent de grands déplacements et s’occupe de nombreuses œuvres excellentes. Toujours est-il que le seul endroit qui ne reçoit pas la visite du pasteur, c’est notre foyer ! (...) Le ministre d’autrefois venait nous visiter par tous les temps, sans se faire annoncer, et à pied. Il n’avait ni voiture, ni téléphone, ni secrétaire pour prendre ses rendez-vous et rédiger son courrier. Il se déplaçait quand même ! De nos jours, il devient de plus en plus difficile de trouver un pasteur, même en se servant du téléphone ou d’une voiture rapide. (...) Nous nous attendons à ce que le berger retrouve la brebis perdue, mais qu’en est-il des quatre-vingt-dix-neuf autres ? Comment le berger peut-il savoir si les loups ne sont pas en train de dévorer les agneaux quand il se trouve de l’autre côté de la montagne ?”
17. a) Qui est responsable de l’état déplorable des brebis de la chrétienté ? b) Dans quelle condition se trouvent-elles ?
17 Qui est responsable de l’état déplorable dans lequel se trouvent les brebis de la chrétienté ? Les bergers peuvent prétexter un surcroît de travail ou la vie moderne qui est trépidante. Toutefois, le Propriétaire des brebis révèle ce qui ne va pas. Par l’intermédiaire de Jérémie (50:6), Jéhovah dit : “Mon peuple était un troupeau de brebis perdues ; leurs bergers les égaraient.” Oui, ce sont les bergers qui portent la responsabilité de cet état de choses. Et les effets de leur négligence se sont avérés être catastrophiques pour le troupeau. Ils ne prennent pas soin du troupeau. Non seulement les brebis se sont égarées, mais encore elles meurent de faim et de soif, ou encore elles ont été abandonnées pour être dévorées par des loups voraces. Les agneaux dispersés qui restent sont affolés et désemparés. Ils prétendent être chrétiens, mais n’ont absolument aucune conception du christianisme. Ils prônent les principes moraux de paix enseignés par le christianisme, ainsi que l’amour du prochain comme de soi-même, mais ne font aucun effort pour en comprendre le sens et les mettre en pratique. L’espoir des brebis égarées réside en leur Propriétaire Jéhovah. Elles doivent soit venir à lui par l’intermédiaire de leur Roi-Berger Jésus-Christ, ou subir la destruction avec leurs bergers indignes. — És. 9:13-15 9:14-16, NW ; Ézéch. 34:16.
QUAND LE TROUPEAU EST BIEN CONDUIT
18. Quelle est la condition des brebis de la société du monde nouveau que forment les témoins de Jéhovah ?
18 Le contact personnel établi par le ministre dont parle Radbourne est précisément la méthode employée par les témoins de Jéhovah dans l’exercice de leur ministère, conformément à l’exemple laissé par Jésus et ses apôtres. Leurs bergers désignés montrent l’exemple en visitant les brebis chez elles, sans se faire annoncer, et en pourvoyant à leurs besoins. En récompense, Dieu les a bénis, car en l’espace de quelques années leur nombre s’est accru au centuple. Au lieu de fuir le troupeau, les brebis sont actives et apprécient les relations qu’elles entretiennent avec leur Créateur et son organisation. La paix et l’unité règnent au sein du troupeau, car l’amour du berger est un parfait lien d’union. Étant bien nourries et abreuvées spirituellement, les brebis sont satisfaites et heureuses.
19. Quels sont les effets produits par une bonne direction ?
19 Quand la congrégation est bien conduite, elle reflète en quelque sorte l’image du surveillant. Les brebis imitent leur berger. Voici ce qu’il leur est rappelé dans Hébreux 13:7 : “Souvenez-vous de ceux qui vous dirigent, qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant ce que donne leur conduite, imitez leur foi.” En suivant l’exemple du surveillant, la congrégation lui ressemblera. S’il met promptement en pratique les instructions et suggestions théocratiques, la congrégation aura la même attitude. Si le surveillant travaille diligemment dans le service du champ pour atteindre les objectifs suggérés, alors les brebis placées sous sa surveillance s’efforceront de l’imiter. Quand le surveillant est prompt à servir avec enthousiasme, le troupeau coopère étroitement, ayant la même attitude positive et confiante. Ainsi, les excellentes qualités de chef sont vraiment une bénédiction venant de Jéhovah. Elles mènent à la vie.
20. a) Si les brebis ne le suivent pas comme il le voudrait, que devrait faire le berger ? b) Où le berger et les brebis puiseront-ils du réconfort ?
20 Personne ne s’attend à ce que les brebis conduisent le berger. Il incombe au berger de conduire le troupeau. Si les brebis ne font pas ce que le berger voudrait qu’elles fassent, il est temps alors pour celui-ci de s’examiner attentivement à la lumière de la Parole de Dieu. Il devrait se poser les questions suivantes : Est-ce que je conduis le troupeau avec zèle dans toutes les formes du ministère ? Est-ce que je pais les brebis tendrement, volontairement et avec ardeur ? Ou bien est-ce que je suis dur et tyrannique avec elles ? Sommes-nous, ma famille et moi-même, des exemples pour le troupeau ? Lorsque vous aurez prié, médité et mûrement réfléchi, la réponse sera évidente. Vous pourrez alors apporter les corrections nécessaires. Le berger comme le troupeau peuvent puiser du réconfort en ce que l’Agneau de Dieu qui est dans les cieux a pris ses fonctions et réalisera la promesse contenue dans Révélation 7:17 : “L’Agneau, qui est au milieu du trône, les paîtra et les guidera aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.”
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Ils rompent avec la religion babylonienneLa Tour de Garde 1966 | 15 août
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Ils rompent avec la religion babylonienne
UN TÉMOIN de Jéhovah du New Jersey nous raconte sa visite à une famille qui s’était intéressée à la Parole de Dieu : “Ce couple était écœuré de la situation mondiale et aspirait à quelque chose de meilleur ; mais il était si entièrement absorbé par les activités sociales de son Église qu’il était difficile de commencer avec lui une étude biblique à domicile. Je pensais que ma femme pourrait peut-être commencer une étude avec la maîtresse de maison et qu’ensuite nous inviterions le mari à y prendre part. Lors de la deuxième étude, M. C... était présent, et dès lors une étude biblique a été conduite chez eux toutes les semaines. Leurs progrès ont été rapides, et ils ont compris que ce qu’ils apprenaient était réellement la vérité de la Parole de Dieu, la Bible.
“Comme nous habitons dans la banlieue proche de New York, nous avons un privilège des plus encourageants : celui de pouvoir visiter le siège de la Société à Brooklyn. Nous avons alors jugé que le moment était venu de faire voir à cette famille quelles activités du Royaume s’y déroulaient. La date de la visite a été fixée. Bien que nous ayons déjà visité plusieurs fois le siège de la Société, nous nous faisons toujours une fête d’y aller, et cette fois, notre joie était encore plus grande, car nous allions être témoins de l’émerveillement de cette famille à la vue de tout ce qui s’offrirait à ses regards. Le résultat de cette visite n’a pas tardé à se manifester : ces personnes ont pris un intérêt encore plus vif aux vérités enseignées par les témoins de Jéhovah. Puis il y a eu une assemblée de circonscription, la Commémoration et le discours spécial. Dès lors, cette famille a assisté régulièrement aux réunions à la Salle du Royaume.
“Mais ce couple désirait rompre définitivement toutes relations avec Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion, afin de se conformer à l’ordre consigné dans Révélation 18:4. Tous deux ont écrit une lettre de démission à l’Église méthodiste. Mais au lieu de se contenter de mettre cette lettre à la poste, ils ont voulu la remettre au pasteur lui-même. Ils l’ont donc invité à venir chez eux un soir, pour avoir avec lui une discussion. Ils se sont bien préparés ; ils avaient clairement présentes à l’esprit les raisons bibliques qui les incitaient à se retirer de l’Église.
“Cette réunion avec le pasteur méthodiste a eu pour résultat d’aiguiser leur désir de rompre complètement avec la religion babylonienne. Le pasteur n’avait aucune défense à présenter. Lui ayant fait remarquer que l’Église était devenue une organisation sociale, il a reconnu le fait, et il en a imputé la faute au clergé. À son avis, ils faisaient bien d’étudier la Bible, et les Méthodistes et les témoins de Jéhovah avaient de nombreux points communs. Ils lui dirent qu’ils n’étaient pas d’accord avec cette dernière pensée, et pour preuve, ils lui ont présenté certaines doctrines babyloniennes enseignées, non par les témoins de Jéhovah ou la Bible, mais par l’Église méthodiste.
“M. C..., qui, lorsqu’il appartenait à l’Église, doutait de l’authenticité de la Bible, a alors affirmé au pasteur qu’il avait foi en la Parole de Dieu et que celle-ci ne se contredit pas. ‘Mais si, elle se contredit’, a rétorqué le pasteur. Il avouait par là son incrédulité à l’égard des saintes Écritures, et grâce à son aveu, ce couple a été encore plus convaincu d’avoir pris une bonne décision en voulant se retirer de l’Église. Le pasteur ne s’est guère rendu compte que, par son incapacité à défendre sa foi et à prendre le parti de la Bible en la reconnaissant pour l’infaillible Parole de vérité de Dieu, et plus que par toutes les années de son ministère en qualité de ministre de Babylone la Grande, il avait aidé ce couple à prendre la bonne décision. Ce soir-là, c’est un pasteur accablé par la perte de deux piliers de son Église, qui a quitté cette famille. Affranchis de la religion babylonienne, M. et Mme C... ont été récemment baptisés à une assemblée de circonscription, pour symboliser le don de leur personne à Jéhovah Dieu.”
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