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“ Pais mes agneaux ”La Tour de Garde 1962 | 15 août
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l’Agneau de Dieu, en tant que Fils de Dieu qui consentit à s’immoler lui-même, offrit sa force, son zèle et son dévouement. Cette abnégation fut pour Jéhovah Dieu d’une odeur agréable et apaisante.
Les brebis se caractérisent par le fait qu’elles vivent ensemble, formant des troupeaux, et sont disposées à suivre un conducteur. En raison de cet instinct, un berger qui voit une brebis isolée sait qu’elle est soit malade, soit blessée, soit égarée. Il ira vers elle et la ramènera au troupeau où il lui donnera les soins nécessaires. Si la brebis a été blessée, le berger de Palestine frictionnera l’endroit meurtri avec de l’huile d’olive. David fit allusion à cette coutume, en disant : “ Tu oins d’huile ma tête. ” — Ps. 23:5.
Les brebis symboliques doivent aussi former un troupeau et être disposées à se soumettre à la direction du bon Berger et de ceux qui ont été désignés comme leurs surveillants. En fait, il leur est ordonné de ne pas abandonner leur assemblée. Si quelqu’un ne se conforme pas à ce commandement, les sous-bergers de l’assemblée reconnaissent qu’il est malade spirituellement et qu’il a besoin d’aide. S’il a été offensé, l’huile adoucissante de la Parole de Dieu, appliquée avec bonté, peut souvent guérir la blessure.
Un berger du Proche-Orient appelle toujours par leur nom les brebis qu’il conduit, aussi connaissent-elles sa voix et lui répondent-elles. Jésus se référa à ce fait lorsqu’il parla du peuple de Dieu : “ Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix ; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Elles ne suivront point un étranger ; mais elles fuiront loin de lui parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. ” — Jean 10:3-5.
Le berger a une tâche très fatigante, c’est pourquoi, pour assumer ses responsabilités, il doit faire preuve de beaucoup d’amour. Il doit veiller à ce que les brebis ne se séparent pas ; il doit chercher les brebis perdues ou égarées, soigner les malades, panser les blessées, tenir au chaud et au sec les agneaux nouveau-nés, porter les agneaux fatigués, puiser l’eau pour le troupeau, le conduire dans de verts pâturages et le protéger. Il est attendu des personnes nommées à des positions de surveillance dans l’assemblée chrétienne qu’elles apportent le même soin affectueux à s’occuper de l’assemblée.
Quand Jésus était sur la terre, il se mit à rassembler un groupe choisi de personnes qui auraient le privilège de régner avec lui dans le ciel. Elles sont symbolisées comme un petit troupeau de brebis qui suivent l’Agneau, Jésus-Christ. “ Ne crains point, petit troupeau ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. ” — Luc 12:32.
Outre ce petit troupeau, il y a un autre groupe de brebis symboliques, dont le nombre est indéterminé, qui habiteront la terre sous le gouvernement du petit troupeau. Bien qu’elles ne soient pas de la bergerie du petit troupeau qui héritera le royaume céleste avec le Christ, ces brebis, actuellement vivantes, sont rassemblées pour former, avec le petit troupeau, un seul grand troupeau confié aux soins attentifs de l’Agneau de Dieu. “ J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. ” (Jean 10:16). Ces débonnaires posséderont la terre. — Ps. 37:11, 29, Da.
En Palestine, on utilise un enclos traversé par un mur de séparation. Quand un berger a un troupeau de brebis et de boucs mêlés, il sépare les brebis d’avec les boucs au fur et à mesure que les bêtes entrent dans l’enclos le soir ; il envoie les premières dans l’une des sections de l’enclos, et les boucs dans l’autre. Jésus se référa à cette coutume dans une prophétie touchant les derniers jours où, en qualité de berger, il séparerait les hommes de toutes les nations. “ Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs ; et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. ” — Mat. 25:32, 33.
Ce sont là quelques-uns seulement des nombreux textes scripturaux où les dociles brebis servent à représenter le peuple de Dieu. Dans le monde entier, les hommes qui manifestent les traits caractéristiques des brebis sont maintenant rassemblés dans la société du monde nouveau composée des serviteurs voués de Dieu, sur qui sont établis des surveillants qui obéissent à cet ordre donné à Pierre : “ Pais mes agneaux. ” (Jean 21:16, GV). Objet de soins attentifs, en vérité ils peuvent dire : “ (Jéhovah) est mon berger ; je ne manquerai de rien. ” — Ps. 23:1.
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La persévérance récompenséeLa Tour de Garde 1962 | 15 août
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La persévérance récompensée
JE SERS en qualité de pionnier spécial dans notre assemblée, à Coatepeque, Quezaltenango, Guatemala. Lorsque je me rendis pour la première fois dans un village voisin, Flores Costa Cuca, j’essayai de présenter le sermon et d’offrir les publications à un jeune homme qui sortait juste du bureau de poste. Il semblait pressé. Tout en montant à cheval, il me dit que, s’il s’agissait de livres religieux, la question ne l’intéressait pas. Mais il trouvait étrange que je lui offrisse les livres à un prix si raisonnable.
Deux semaines passèrent ; je retournai dans ce petit village ; je trouvai l’homme travaillant dans un champ à près de deux kilomètres de la ville. Nous montâmes jusqu’à sa véranda pour bavarder. Bien qu’il fût poli et aimable, j’avais l’impression que je ne pourrais avancer dans l’explication du but de ma visite. La seule chose dont nous convînmes fut que je devais revenir le voir lors de mon prochain passage dans le village.
Dès lors je passai le voir régulièrement. Plus d’une fois nous étudiâmes sur les lieux mêmes de son travail, alors qu’il étendait le ciment ou faisait une allée. Deux grosses pierres nous servaient de chaises et les arbres nous fournissaient l’ombre. L’une des choses qu’il appréciait, c’était que je ne fisse pas durer l’étude plus d’une heure. Il savait toujours le temps qu’on y consacrerait. Nos études se poursuivirent régulièrement pendant deux ans.
Ma plus grande difficulté en ce qui le concernait était son indifférence marquée. Qu’il y eut ou non un enfer de feu ou une trinité de dieux était sans importance pour lui, semblait-il. Puis, un jour, une organisation protestante l’invita à une réunion spéciale et lui présenta des publications condamnant la Watch Tower Society et notre œuvre. Il réagit sur-le-champ. Alors les questions jaillirent. Alors il étudia et fouina pour savoir. Il voulait connaître la vérité !
Non seulement il étudia mais il fit part de ses découvertes. Quelques mois plus tard, au cours de la visite de notre serviteur de circonscription, mon ami fut baptisé en symbole du don de sa personne à Jéhovah Dieu. Avec patience il expliqua à sa famille les pourquoi et les parce que de la vérité, mais ses parents ne croyaient même pas qu’il étudiait la vraie Bible ! Il rapporta bientôt chez lui la version (catholique) Nacar-Colunga et finit par convaincre les siens.
Près d’une semaine plus tard, les choses se précipitèrent. Sa famille se débarrassa de toutes ses images de bois et de ses représentations de saints. Son aide même, un catholique très sincère, se mit à étudier.
Mon nouveau frère dans la foi commença à étudier avec les autres. Aujourd’hui il y a chez lui un nouveau centre de service de l’assemblée auquel assistent cinq frères voués. Trois d’entre eux ont été pionniers de vacances, y compris celui avec lequel j’avais étudié, en dépit d’une infirmité due à la poliomyélite.
Notre frère m’a dit récemment : “ Grâce à la bonté imméritée de Jéhovah et à la persévérance de ses serviteurs, je sais maintenant, non seulement qu’il existe, par-dessus tout, mais je comprends pourquoi je suis ici, en vie, et ce qu’il exige de moi. J’ai la foi, et, ce qui est mieux, je puis donner raison de ma foi. Je connais la vérité. ”
Il est certain que Jéhovah bénit notre persévérance quand nous le servons dans l’amour.
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