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GuatemalaAnnuaire 1973 des Témoins de Jéhovah
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disposition concernant la nomination des “aînés” pour la surveillance des congrégations, mais nous sommes confiants que Jéhovah continuera à faire en sorte que ‘les choses désirables entrent’, tandis qu’il ‘ébranlera les nations’. — Aggée 2:7, NW.
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JaponAnnuaire 1973 des Témoins de Jéhovah
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Japon
LE JAPON est un pays de contrastes. Il est formé de quatre îles principales et de beaucoup d’autres, plus petites. Son terrain montagneux a la forme d’un croissant allongé qui s’étend du nord à l’ouest, de Hokkaido, couverte en grande partie par la neige, à Kyushu, située dans la zone subtropicale. Quant aux plaines, elles ne représentent que 15 pour cent de terre arable. La plus grande partie des habitants s’entassent dans les villes côtières. Les cultures en terrasses de paddy produisent du riz. Il existe également une grande variété de fruits de saison, et l’océan produit en abondance du poisson, des plantes marines et d’autres denrées délicates. Dans une large mesure, le Japon se suffit à lui-même pour ce qui est de la production alimentaire, bien que la population soit maintenant supérieure à 105 millions d’habitants.
Le Japonais est généralement petit, adroit, travailleur et fier de ses traditions. D’un bout à l’autre du pays, on ne parle qu’une seule langue, et les variantes dialectales sont peu nombreuses. Le japonais, qui s’écrit au moyen de 1 850 caractères chinois courants, est assez compliqué ; pourtant, 99 pour cent des habitants savent lire et écrire. En fait, les Japonais aiment la lecture. Leur esprit inventif et leur aptitude à perfectionner les inventions étrangères ont permis à la nation de devenir l’une des principales puissances industrielles du vingtième siècle.
De nos jours, au Japon, les vêtements européens sont beaucoup plus répandus que les vêtements orientaux. Pour ce qui est des repas, le pain remplace bien souvent le riz. Là où il y avait des maisons en bois et en papier, s’élèvent aujourd’hui des immeubles en béton armé, hauts de douze à vingt étages. Mais le développement industriel est à l’origine de la pollution qui devient inquiétante.
LA RELIGION AU JAPON
Selon l’Encyclopédie britannique, “l’histoire ancienne du Japon, telle qu’elle est rapportée dans les annales du pays, est à ce point imprégnée de légendes mythologiques, qu’elle n’est absolument pas digne de foi”. D’après la mythologie, l’empire japonais aurait été fondé en 660 avant Jésus-Christ, par l’empereur Jimmu. Celui-ci, ainsi que les 124 empereurs qui lui ont succédé jusqu’à Hirohito, seraient les descendants d’Amaterasu Omikami, déesse du soleil, qui apporta la lumière au monde quand on l’incita à sortir de sa grotte en lui faisant voir le reflet de sa beauté dans un miroir. Au cours des siècles, le shinto (“la voie des dieux”) s’est développé ; il est principalement fondé sur le culte des ancêtres et des forces de la nature. Jusqu’à ce jour, chaque commune observe la fête annuelle shinto, à l’occasion de laquelle des hommes et des garçons à moitié nus marchent en procession bruyante, portant sur leurs épaules un sanctuaire modèle réduit. Dans cette fête, le miroir, les joyaux et l’épée sont à l’honneur en tant que symboles shinto. Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le shinto était la religion d’État ; il mettait surtout l’accent sur le culte de l’empereur.
Toutefois, la plupart des Japonais pratiquent plus d’une religion. Ils pensent prendre ainsi le meilleur de chacune d’elles. Lorsque, de la Chine et de la Corée, le bouddhisme s’étendit au Japon au sixième siècle de notre ère, de nombreuses pratiques bouddhistes s’implantèrent dans la vie des Japonais. Les religions shinto et bouddhiste coexistèrent. Il n’est pas rare de voir, l’un à côté de l’autre, un sanctuaire shinto et un temple bouddhiste. Dans beaucoup de maisons japonaises il y a, à l’entrée, une étagère consacrée aux dieux shinto et, placé bien en vue à l’intérieur, l’autel familial bouddhiste. On y dépose des offrandes de fleurs, de fruits et autres, pour le plaisir des esprits des ancêtres.
Conformément à la tradition, les couples sont mariés et leurs enfants bénis selon les rites shinto, tandis que les funérailles et les cérémonies commémoratives qui suivent sont conduites par un prêtre bouddhiste. Le shinto attache beaucoup d’importance à la purification de toute souillure ; en revanche, le bouddhisme prescrit les rites du culte des morts. Il existe en réalité des centaines de sectes shinto et bouddhistes.
Au temps où le shinto d’État occupait une place prépondérante, les Japonais vouaient un culte à l’empereur. Beaucoup étaient animés d’un zèle empreint de nationalisme et de militarisme, qui atteignit son paroxysme au plus fort de la Seconde Guerre mondiale. Des vies furent sacrifiées au culte de l’empereur, et ceux qui choisissaient de se rendre plutôt que de mourir pour lui étaient souvent considérés comme des renégats. Lorsque le Japon fut vaincu, des armées entières refusèrent de capituler et préférèrent se détruire elles-mêmes. Tant que durait le militarisme, la prédication de la bonne nouvelle relative au “Prince de la paix” ne semblait pas devoir réussir au Japon.
En fait, toute l’histoire de ce pays a été marquée par des guerres intestines, des assassinats, des suicides par hara-kiri, des révolutions et des combats à l’épée. Peu de pays ont eu un passé caractérisé par tant de violence, passé qui est encore glorifié dans les pièces de théâtre et les films ayant pour thème les chevaliers samouraï et le culte du bushido (“la voie du guerrier”). Au cours des guerres acharnées que se livrèrent les adeptes des sectes bouddhistes rivales, les rues de Kyoto, l’ancienne capitale du Japon, étaient vraiment rouges du sang des prêtres guerriers et de leurs partisans.
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