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Le remède divin contre le péchéLa Tour de Garde 1960 | 15 octobre
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Bien que Dieu ait fourni un remède contre le péché héréditaire, il n’en existe aucun pour la pratique du péché volontaire. La Bible fait une distinction entre le péché héréditaire et le péché volontaire : “ Si quelqu’un voit son frère commettre un péché qui ne mène pas à la mort, qu’il prie, et ce sera donner la vie, à ceux du moins qui ont commis un péché ne menant pas à la mort. Il y a un péché qui mène à la mort ; ce n’est pas pour ce péché-là que je dis de prier. ” (I Jean 5:16, Sy). Quel est ce péché qui mène à la mort et contre lequel il n’y a pas de remède ?
Jésus-Christ parla d’un péché auquel le remède de Dieu ne s’applique pas. Jésus dit : “ Quiconque blasphème contre l’esprit saint n’obtient jamais de rémission (pardon, Sg) : il est coupable d’un péché éternel ! ” Et l’apôtre Paul inspiré écrivit aussi : “ Si nous péchons volontairement après avoir reçu la pleine connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés. ” Celui qui est renseigné sur la volonté divine connaît les commandements de Dieu, mais s’il continue à pratiquer volontairement, délibérément le péché, il se disqualifie lui-même pour recevoir les bienfaits du remède divin contre le péché. — Marc 3:29, Li, Héb. 10:26, La.
Il y a donc une différence entre un acte de péché causé par l’héritage du péché et la pratique volontaire du péché. Si quelqu’un commet un péché, comment peut-il savoir s’il peut recevoir le pardon du péché ? Comment peut-on être certain de n’avoir pas commis de péché impardonnable ?
DIFFÉRENTES CONDITIONS DE CŒUR
Celui qui pratique le péché contre lequel il n’existe aucun remède ou pardon fait du péché une habitude de sa vie. Il pratique sciemment et délibérément ce qui viole la loi de Dieu. Il sait ce qu’il fait ; il pèche, les yeux grands ouverts. Il pratique délibérément l’iniquité. Il n’est pas repentant. Il n’implore pas le pardon, ni ne prie sérieusement pour que Dieu lui pardonne par Jésus-Christ. Il ne se détourne pas de sa mauvaise façon d’agir.
En revanche, la condition de cœur de celui qui commet un “ péché ne menant pas à la mort ” est différente. Il a le cœur blessé par sa façon d’agir. Il se repent de ce qu’il a fait. Il prie Dieu sérieusement et avec persévérance afin d’obtenir le pardon. Il ne cesse pas de faire ce qui est juste. Il ne réitère pas les péchés volontaires, faisant du péché une habitude de sa vie. Il fait prier les membres mûrs de l’assemblée chrétienne en sa faveur : “ Quelqu’un est-il malade parmi vous ? Qu’il appelle auprès de lui les hommes d’âge de l’assemblée, et que ceux-ci prient sur lui, en le frictionnant d’huile au nom de Jéhovah. Et la prière de la foi rétablira celui qui est indisposé, et Jéhovah le relèvera. De même s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. ” Il montre, par sa future façon d’agir, qu’il n’est pas un pécheur volontaire, délibéré, “ coupable d’un péché éternel ”. Ainsi, la condition de cœur de ceux qui commettent un péché impardonnable est entièrement différente de la condition de ceux qui commettent un péché pardonnable. — Jacq. 5:14, 15, NW.
Le chrétien — épris de la loi de Dieu — fera tout ce qui est en son pouvoir, afin de se sauvegarder du “ péché qui mène à la mort ”. Il se garde des actes de menus péchés, sachant que l’infidélité dans les petites choses, si elle n’est pas contrôlée, pourrait conduire au péché énorme de l’infidélité à Dieu. Il étudie les commandements de Dieu ; il les grave profondément dans son cœur et dans son esprit. Il forme sa conscience en scrutant la loi de Dieu. Son amour pour Dieu et la loi divine lui fait fuir les tentations, à l’instar de Joseph, fidèle serviteur de Dieu. — Gen. 39:10-12.
Bénéficiez du remède divin contre le péché. Exercez la foi dans le sacrifice rédempteur de Jésus-Christ, sacrifice qui ôte le péché, et attachez votre espérance au royaume de Dieu. En faisant maintenant la volonté divine, placez-vous sur les rangs pour obtenir la vie éternelle dans le monde exempt de péché — le monde nouveau de Dieu. Pour la gloire impérissable de Jéhovah, il ne sera laissé aucun péché héréditaire menant à la mort et pouvant corrompre le monde nouveau, car alors s’accompliront les paroles inspirées : “ Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura non plus ni deuil, ni cri, ni peine. Les choses d’autrefois ont passé. ” — Apoc. 21:4, NW.
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Eusèbe Pamphile — ami des compromis, Évêque de CésaréeLa Tour de Garde 1960 | 15 octobre
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Eusèbe Pamphile — ami des compromis, Évêque de Césarée
QUE L’ON mentionne le concile de Nicée de 325 apr. J.-C., et immédiatement il nous vient à l’esprit des noms tels que l’empereur Constantin, Arius et Athanase. Cela devrait aussi nous faire penser à Eusèbea Pamphile, évêque de Césarée, car il joua un rôle prépondérant à ce concile, bien que ce fût pour lui un drame personnel. Les faits que nous connaissons sur lui contribuent à souligner la faiblesse du symbole de Nicée, tant du point de vue scriptural que logique, symbole élaboré à ce concile ; et ces faits servent d’avertissement à tous les chrétiens quant à la peine qui frappe ceux qui font des compromis.
Eusèbe naquit entre 260 et 270 de notre ère ; quelques autorités ne s’accordent pas quant à la date et d’autres sont incertaines ; mais il mourut en 339 ou 340. Il semble donc avoir vu le jour plusieurs années avant l’empereur Constantin — dont il devint le favori — et il semble bien lui avoir survécu de quelques années. Eusèbe naquit fort probablement en Palestine, où il passa sa jeunesse. Apparemment, ses parents furent en mesure de lui donner une bonne instruction.
Les écrits d’Origène, pair des “ pères ” post-apostoliques, eurent une grande influence sur Eusèbe, ainsi que son amitié avec Pamphile, amitié qui l’amena à se donner le surnom latin de Pamphili, c’est-à-dire “ l’ami de Pamphile ”. Comme Origène l’avait été avant lui, Pamphile était un homme éminent, parce qu’il insista sur l’étude de la Parole de Dieu en un temps où toujours plus de personnes se tournaient vers la tradition, et la philosophie grecque.
Dans la première moitié de sa vie, Eusèbe fut le témoin de la persécution et du martyre des chrétiens, entrepris sur l’ordre de Dioclétien ; Pamphile, son meilleur ami, fut du nombre de ces martyrs. Il n’est pas clair pourquoi Eusèbe en sortit indemne. Fit-il des compromis, ou des amis influents réussirent-ils à l’épargner ? Une chose est certaine, il continua de rendre visite à ses frères en prison,
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