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Traitement chimique des alimentsRéveillez-vous ! 1970 | 22 novembre
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vitamines synthétiques et additionné d’un émulsifiant pour l’empêcher de rassir. (...) Il est alors vendu au public crédule comme un aliment enrichi. Le pain et la plupart des autres aliments cuits que l’on trouve dans le commerce sont plus un produit de l’éprouvette que de la nature.”
Dans les pays occidentaux, même la viande est souvent traitée avec des produits chimiques. On fait à beaucoup de jeunes bêtes des implantations d’hormones sexuelles. Ensuite on incorpore à leur nourriture des hormones synthétiques, des antibiotiques et d’autres substances destinées à les engraisser et à les protéger contre certaines maladies. De plus, leur organisme contient des pesticides absorbés avec les aliments cultivés à l’aide d’engrais artificiels et pulvérisés avec des produits chimiques. La viande, la charcuterie et les salaisons subissent encore un traitement chimique pour les colorer, leur donner du goût et les conserver.
Pour ce qui est de la quantité de ces produits chimiques absorbés par l’homme moyen, on estime qu’elle est d’environ un kilo et demi par an. Quel en est donc l’effet sur son organisme ?
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Les additifs sont-ils nuisibles ?Réveillez-vous ! 1970 | 22 novembre
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Les additifs sont-ils nuisibles ?
ON ESSAIE de faire croire au public que les produits chimiques ajoutés aux aliments ne sont pas nuisibles, étant donné que les quantités absorbées chaque jour sont généralement très petites. Cependant, ceux qui raisonnent à ce sujet se posent souvent cette question : “Si une grande quantité du produit est toxique, une petite quantité absorbée journellement ne sera-t-elle pas nuisible aussi, mais à plus longue échéance ?”
Ceux qui affirment que les additifs sont inoffensifs citent généralement l’exemple du sel. Une petite quantité, disent-ils, est bonne pour la santé, mais une très forte dose pourrait être mortelle. Ils en concluent qu’il en va de même pour d’autres substances. Il en est peut-être ainsi pour les produits chimiques comme le sel, que le corps élimine lorsqu’ils s’y trouvent en excès, mais pas nécessairement pour ceux qui s’accumulent dans l’organisme, comme le DDT.
Certains font valoir aussi que jusqu’à présent on ne possède aucune preuve que ces produits chimiques ont des effets nuisibles. Ne serait-il pas plus prudent toutefois de poser plutôt en principe qu’il n’existe pas encore de preuves formelles que ces additifs sont inoffensifs ? Dès lors, il serait plus raisonnable de maintenir l’emploi de ces substances au strict minimum jusqu’au jour où tout doute à ce sujet aura été dissipé.
Citons l’exemple du tabac. Il y a longtemps, certains ont affirmé que la cigarette fait du tort à la santé. Cependant, comme on ne voyait, d’un jour à l’autre, aucune modification dans la santé des fumeurs, les fabricants de cigarettes affirmèrent que celles-ci ne sont pas nuisibles. Aujourd’hui, au bout de plusieurs dizaines d’années, on possède des preuves que le tabac est nocif. La cigarette peut provoquer le cancer, des affections cardiaques et d’autres maladies encore, mais il a fallu du temps pour en acquérir la certitude. Qui peut donc affirmer que les produits chimiques ajoutés aux aliments n’auront pas à la longue des effets nuisibles ?
On sait aussi que tous les organismes sont différents. Certaines personnes peuvent rester longtemps exposées au froid sans résultats fâcheux. D’autres tombent malades après une exposition très brève.
On ne peut donc pas fixer des limites de tolérance. Une substance qui ne nuit pas à celui dont l’organisme possède assez de vitalité pour l’éliminer, peut tuer une autre personne à qui cette vitalité fait défaut. Il est donc difficile de préciser quelle quantité de tel ou tel produit chimique est nécessaire pour que la santé en soit affectée. Même si un petit pourcentage seulement de la population subit des effets nuisibles, qui souhaiterait faire partie de cette minorité ?
Les partisans des divers points de vue citent les résultats de diverses expériences. Par exemple, pendant six mois on fit boire à des rats uniquement des boissons à base de cola. On constata qu’elles dissolvaient les dents de ces rongeurs jusqu’aux gencives. On prétend que l’acide contenu dans ces boissons peut dissoudre le fer et la pierre à chaux. À première vue, cette expérience est impressionnante et on peut en conclure que de telles boissons seraient très nuisibles pour les humains s’ils en consommaient pendant longtemps ou même de temps à autre.
Cependant, cet argument perd beaucoup de sa force lorsqu’on sait que le jus de citron et le vinaigre dissolvent également le fer et la pierre à chaux. Par conséquent, si les boissons à base de cola prises en petites quantités pendant une longue période sont nuisibles, il en va de même du jus de citron et du vinaigre. Il est donc évident que pour tirer des conclusions justes, il faut posséder un éventail très large de connaissances.
Qui est le mieux renseigné ?
Dans cette controverse concernant les produits chimiques ajoutés aux aliments, les opinions sont très divergentes. Les uns préconisent l’emploi de tout additif susceptible de produire un effet agréable aux yeux ou au palais. Les autres, plus conservateurs, disent : “Si le Créateur avait voulu que nos aliments contiennent ces substances chimiques, ne les aurait-il pas mises dans ces derniers ? Après tout, il sait mieux que les hommes quels sont les éléments qui conviennent à l’organisme humain et dans quelles quantités.”
On peut illustrer ce raisonnement comme suit : Si vous étiez propriétaire d’une belle voiture conçue pour consommer un carburant de qualité supérieure, qu’arriverait-il si vous mettiez dans le réservoir de l’essence bon marché pleine d’impuretés ? Inévitablement, le moteur fonctionnerait mal et finirait par tomber en panne. Sa vie serait abrégée.
Le Dr William Smith, éminent cancérologue, déclara : “On tend de plus en plus à introduire dans l’organisme humain, à des fins commerciales, quantité de molécules biologiques étrangères. C’est comme si l’on jetait des poignées d’écrous et de boulons dans le mécanisme le plus délicat que l’on ait inventé.”
Beaucoup de gens sont arrivés à la conclusion qu’il n’est même plus question de savoir si ces additifs chimiques sont nuisibles ou non, mais plutôt de savoir dans quelle mesure ils sont nuisibles. Le Dr Edward Ryan, ancien rédacteur en chef de Dental Digest, écrivit : “Toutes les fois qu’on enlève à un aliment une substance naturelle et qu’on y ajoute un produit chimique, on dérègle l’équilibre de la nature. (...) Les processus chimiques et cellulaires de l’organisme ne peuvent s’adapter aux caprices des chimistes sans qu’il en résulte des perturbations.”
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