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Adam et ÈveComment raisonner à partir des Écritures
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1:27; 2:24] que celui qui les créa [Adam et Ève], dès le commencement les fit mâle et femelle, et qu’il a dit: “C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux seront une seule chair”?’” (Puisque Jésus prenait le récit de la Genèse au sens littéral, ne devrions-nous pas en faire autant?)
Si quelqu’un vous dit:
‘Le péché d’Adam entrait dans le dessein de Dieu’
Vous pouvez répondre: ‘Nombreux sont ceux qui partagent ce point de vue. Pourtant, si je faisais une action que vous voulez me voir accomplir, me condamneriez-vous pour cela? ... Or, si Adam a péché parce que telle était la volonté de Dieu, pourquoi a-t-il été chassé d’Éden comme pécheur (Gen. 3:17-19, 23, 24)?’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Vous soulevez une question intéressante qui touche en fait à la personnalité même de Dieu. Seriez-vous juste ou plein d’amour si vous condamniez quelqu’un pour un méfait que vous comptiez lui voir commettre?’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Jéhovah est un Dieu d’amour (I Jean 4:8). Toutes ses voies sont justice (Ps. 37:28; Deut. 32:4). Il n’avait pas pour dessein qu’Adam pèche; au contraire, il a mis l’homme en garde contre le péché (Gen. 2:17).’ 2) ‘En réalité, Dieu a doté Adam du libre arbitre, dont nous disposons aussi. La perfection ne privait pas le premier homme de la liberté de désobéir. Celui-ci a décidé de se rebeller contre Dieu, tout en sachant que cela lui vaudrait la mort.’ (Voir également pages 102 et 103.)
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ÂmeComment raisonner à partir des Écritures
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Âme
Définition: Dans les Écritures, le mot “âme” rend l’hébreu nèphèsh et le grec psukhê. D’après l’usage qu’en fait la Bible, ce terme désigne soit une personne, soit un animal, soit la vie qui anime l’un ou l’autre. Pour bien des gens, cependant, l’“âme” est la partie immatérielle ou spirituelle de l’être humain, qui survit à la mort du corps physique. Pour d’autres, il s’agit du principe de vie. En fait, ces dernières croyances ne sont pas bibliques.
Comment la Bible nous aide-t-elle à comprendre ce qu’est l’âme?
Gen. 2:7: “Jéhovah Dieu forma l’homme de la poussière du sol et souffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante.” (Notez qu’il n’est pas dit que l’homme reçut une âme, mais qu’il devint une âme, une personne vivante.) (L’élément du mot hébreu ici traduit par “âme” est nèphèsh. Da, Dh et Od le rendent aussi par “âme”; Jé, Os et TOB par “être”; VB par “personne”.)
I Cor. 15:45: “C’est ainsi qu’il est même écrit: ‘Le premier homme Adam devint une âme vivante.’ Le dernier Adam devint un esprit donnant la vie.” (Les Écritures grecques chrétiennes accordent donc au mot âme le même sens que les Écritures hébraïques.) (Le terme grec rendu ici par “âme” est la forme accusative de psukhê. Jé, Os, Da et AC mettent également “âme”. TOB, BFC et Sg le traduisent par “être[s]”.)
I Pierre 3:20: “Aux jours de Noé (...) peu de gens, c’est-à-dire huit âmes, furent transportés sains et saufs à travers l’eau.” (Le mot grec rendu ici par “âmes” est psukhaï, la forme plurielle de psukhê. Diverses versions anglaises le traduisent également par “âmes” [“souls”, KJ, AS, Dy et Kx]. Jé, Os, AC, Ce, Da, VB mettent “personnes”.)
Gen. 9:5: “Outre cela, votre sang de vos âmes [ou “vies”, hébreu nèphèsh], je le redemanderai.” (Ici, l’âme est décrite comme ayant du sang.)
Josué 11:11: “Ils frappèrent du tranchant de l’épée toutes les âmes [hébreu nèphèsh] qui s’y trouvaient.” (Dans ce verset, l’âme est quelque chose qui peut recevoir un coup d’épée; les âmes en question ne sont donc pas des esprits.)
Où la Bible dit-elle que les animaux sont des âmes?
Gen. 1:20, 21, 24, 25: “Puis Dieu dit: ‘Que les eaux pullulent d’un pullulement d’âmes* vivantes (...).’ Et Dieu se mit à créer les grands monstres marins et toute âme vivante qui se meut, dont les eaux pullulèrent selon leurs espèces, et toute créature volante ailée selon son espèce (...). Puis Dieu dit: ‘Que la terre produise des âmes vivantes selon leurs espèces (...).’ Et Dieu se mit à faire la bête sauvage de la terre selon son espèce, et l’animal domestique selon son espèce, et tout animal se mouvant sur le sol, selon son espèce.” (*En hébreu, c’est le mot nèphèsh qui apparaît ici. AG le rend par “âme”. De nombreuses versions utilisent le mot “être[s]”.)
Lév. 24:17, 18: “Si un homme frappe mortellement une âme [hébreu nèphèsh] humaine, quelle qu’elle soit, il devra être mis à mort sans faute. Et celui qui frappe mortellement une âme [hébreu nèphèsh] d’animal domestique devra en donner la compensation: âme pour âme.” (Notez que le même terme hébreu pour âme est appliqué aussi bien aux humains qu’aux animaux.)
Rév. 16:3: “Elle est devenue du sang comme celui d’un mort, et toute âme* vivante est morte, oui, les choses qui étaient dans la mer.” (Les Écritures grecques chrétiennes montrent donc elles aussi que les animaux sont des âmes.) (*Dans le grec, c’est le mot psukhê qui apparaît ici. Plusieurs versions anglaises le traduisent par “âme” [“soul”, KJ, AS et Dy]. En français, quelques traducteurs l’ont rendu par “être[s]” ou “animaux”.)
Certains exégètes, qui ne partagent pas nos convictions, reconnaissent-ils néanmoins que c’est ce qu’enseigne la Bible à propos de l’âme?
“Il n’y a pas de dichotomie [division] du corps et de l’âme dans l’A[ncien] T[estament]. L’Israélite voyait les choses concrètement, dans leur totalité, et il considérait donc l’individu en tant que personne, et non comme un être composite. Le terme nepeš [nèphèsh], bien que rendu par notre mot âme, ne signifie jamais âme distincte du corps ou de la personne elle-même. (...) Le vocable [psukhê] est le mot du N[ouveau] T[estament] qui correspond à nepeš. Il peut désigner le principe de vie, la vie elle-même ou l’être vivant.” — New Catholic Encyclopedia (1967), tome XIII, pp. 449, 450.
“Le terme hébreu pour ‘âme’ (nèfèsh, ‘ce qui respire’) fut utilisé par Moïse (...); il signifiait ‘être animé’ et pouvait également s’appliquer à d’autres créatures que les humains. (...) Le Nouveau Testament utilise psuchê (‘âme’) dans le même sens que nèfèsh.” — The New Encyclopædia Britannica (1976), Macropaedia, tome XV, p. 152.
“La croyance selon laquelle l’âme continue d’exister après la dissolution du corps est matière à spéculations philosophiques ou théologiques plutôt que simple article de foi; d’ailleurs, nulle part les Saintes Écritures n’enseignent expressément cette croyance.” — The Jewish Encyclopedia (1910), tome VI, p. 564.
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