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“Ce que sème un homme, c’est aussi ce qu’il récoltera”La Tour de Garde 1968 | 15 décembre
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“Ce que sème un homme, c’est aussi ce qu’il récoltera”
“Ne vous abusez pas ; on ne se moque pas de Dieu. Car ce que sème un homme, c’est aussi ce qu’il récoltera ; parce que celui qui sème ayant sa chair en vue, récoltera de sa chair la corruption, mais celui qui sème ayant l’esprit en vue, récoltera de l’esprit la vie éternelle.” — Gal. 6:7, 8.
1, 2. a) Comment le principe exprimé dans Galates 6:7 s’avère-t-il exact dans le cas des semailles proprement dites ? b) Comment l’apôtre Paul applique-t-il ce principe aux chrétiens ?
POUR ce qui est des semailles et de la récolte proprement dites, le cultivateur connaît fort bien la valeur du principe suivant : “Ce que sème un homme, c’est aussi ce qu’il récoltera.” S’il a semé de l’avoine dans son champ, ce n’est pas lorsque les nouvelles pousses commencent à sortir du sol que le cultivateur doit penser qu’il aurait été préférable de semer du blé. Le fermier est obligé de récolter ce qu’il a semé. C’est l’œuvre d’une loi immuable, dont l’auteur est le Créateur de toutes choses. C’est ce que montre le récit inspiré de la création : “Puis Dieu dit : Que la terre produise de la verdure, de l’herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre.” (Gen. 1:11). Pour ce qui est de l’application de cette loi naturelle, “on ne se moque pas de Dieu. Car ce que sème un homme, c’est aussi ce qu’il récoltera”. — Gal. 6:7.
2 Le caractère invariable de cette loi naturelle accentue la force des paroles prononcées par Paul et rapportées au verset huit de ce chapitre de l’épître aux Galates Ga 6:8 ; il dit : “Parce que celui qui sème ayant sa chair en vue, récoltera de sa chair la corruption, mais celui qui sème ayant l’esprit en vue, récoltera de l’esprit la vie éternelle.” Effectivement, ce que nous semons dans le sol qu’est notre vie, est obligé de produire du fruit ‘selon son espèce’, que la semence soit bonne ou mauvaise, et que nous ayons en vue l’esprit ou la chair. Puisqu’“on ne se moque pas de Dieu” dans ce domaine, il nous appartient de veiller à la façon dont nous semons.
3. À propos de notre vie privée, que peut-on dire quant à la semence que nous pouvons semer et aux mobiles qui nous animent ?
3 Pour ce qui est de notre vie privée, l’intention avec laquelle nous semons est tout aussi importante que la semence elle-même. Nous pouvons avoir de la bonne ‘semence’ à semer, mais de mauvais mobiles, et ‘semer en ayant la chair en vue’. Ceci peut corrompre la semence et produire un mauvais fruit. La santé, la force, le temps, les facultés de parler, d’entendre et de lire, et d’autres aptitudes, les occasions de jouir de la compagnie d’autrui et nos responsabilités à l’égard de nos semblables, toutes ces choses peuvent être employées pour le bien ou pour le mal, pour la satisfaction égoïste de la chair ou pour l’édification spirituelle de nous-mêmes et de notre prochain.
4. Quelle est une des façons de ‘semer en ayant sa chair en vue’ ?
4 Étant donné qu’en semant en ayant la chair en vue on produit la corruption, vous voudrez sans aucun doute éviter de semer de cette façon. De quelle manière quelqu’un peut-il ‘semer en ayant sa chair en vue’ ? De nombreuses choses nous viennent aussitôt à l’esprit. La recherche des biens matériels comme une fin en soi n’est pas la moindre de celles-ci. Êtes-vous insatisfait de ce que vous possédez ? Êtes-vous envieux ou jaloux de ce que possèdent les autres ? Vous laissez-vous entraîner dans une lutte effrénée pour égaler les Dupont ? S’il en est ainsi, il est temps de considérer honnêtement la façon dont vous semez. Il se pourrait bien que vous semiez en ayant la chair en vue.
5. Comment pouvons-nous semer en ayant l’esprit en vue même pour ce qui est des choses matérielles ?
5 Cela ne veut pas dire qu’il est mal de se soucier dans une certaine mesure des choses matérielles. Un homme ayant une famille doit se soucier de pourvoir aux besoins matériels de celle-ci : à la nourriture, au vêtement et à un logement convenable pour sa femme et ses enfants. Parlant du chrétien qui n’agit pas ainsi, l’apôtre Paul dit qu’“il a renié la foi” et qu’“il est pire qu’un homme sans foi”. (I Tim. 5:8.) Toutefois, le chrétien ne voudra pas ‘rechercher avec ardeur’, comme le but de sa vie, la satisfaction de ses besoins matériels, ce qui est le cas pour les hommes des nations dans leur ensemble (Mat. 6:32). Jésus fit cette exhortation : “Donc cherchez d’abord, sans cesse, le royaume et sa justice, et toutes ces autres choses vous seront données par-dessus.” (Mat. 6:33). En ne faisant pas des biens matériels le but de notre vie, mais en les utilisant pour louer et servir davantage Jéhovah, le vrai Dieu, nous maintenons toutes choses à leur véritable place et nous ne ‘semons pas en ayant la chair en vue’. De cette façon, nous sèmerons pour le bien de notre vie spirituelle et nous tiendrons compte de la volonté de Jéhovah, le Grand Esprit, telle qu’elle est révélée par son esprit saint ou force active au moyen de sa Parole de vérité.
6. Comment de nombreux Juifs qui suivaient Jésus avaient-ils un mauvais point de vue sur le ministère du Christ ?
6 Parmi les Juifs qui suivirent Jésus pendant un temps, nombreux étaient ceux qui le faisaient ‘en ayant la chair en vue’ et non les choses spirituelles. En une certaine occasion, une foule de Juifs qui recherchaient Jésus se déplacèrent de la côte est de la mer de Galilée à Capernaüm. Quand, finalement, ils l’eurent trouvé, celui-ci leur déclara : “En toute vérité, je vous le dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé les pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour la nourriture qui demeure pour la vie éternelle.” (Jean 6:26, 27). Ayant profité de la nourriture abondante que Jésus avait fournie miraculeusement à 5 000 personnes, ils pensaient qu’en suivant Jésus ils avaient trouvé un moyen facile de satisfaire leur appétit égoïste. Ils ne prêtaient aucune attention à la signification des miracles dont ils avaient été témoins et qui, en réalité, prouvaient que Jésus était le Messie promis et tant attendu, le “pain de vie”. — Jean 6:41-48.
7. Quelles possibilités et quels dangers offrent les richesses matérielles, et avec quelles conséquences possibles ?
7 Il est peut-être vrai que la possession de biens matériels procure un certain plaisir. Un chrétien qui possède des richesses est, en vérité, en mesure de faire du bien à ses semblables et plus spécialement de faire avancer les intérêts du Royaume de Dieu. En agissant ainsi on connaît un bonheur et une satisfaction véritables. Cependant, trop souvent les richesses matérielles incitent à rechercher des plaisirs égoïstes et à ‘semer en ayant la chair en vue’. L’argent ouvre la porte aux plaisirs du présent monde auparavant inaccessibles, et la tentation d’en jouir pendant que cette porte est ouverte est très forte. Celui qui tombe au “pouvoir trompeur de la richesse” perd son amour pour la vérité et en peu de temps devient “stérile” pour ce qui est des choses spirituelles (Mat. 13:22). Effectivement, “ceux qui sont déterminés à être riches tombent dans la tentation et dans un piège et dans beaucoup de désirs insensés et funestes, qui plongent les hommes dans la ruine et la destruction. Car l’amour de l’argent est la racine de toutes sortes de choses mauvaises”. (I Tim. 6:9, 10.) Vous ne désirez pas être trompé. Si vous semez en ayant la chair en vue, vous ne pourrez pas faire autrement que de récolter la corruption, c’est-à-dire la destruction. En effet, “on ne se moque pas de Dieu” pour ce qui est de l’application de cette loi naturelle.
LES DÉSIRS SEXUELS ILLÉGITIMES
8-10. a) De quelle façon les désirs sexuels illégitimes peuvent-ils être semés dans l’esprit de quelqu’un ? b) S’ils ne sont pas maîtrisés, à quoi peuvent-ils conduire ?
8 Entretenir des désirs sexuels illégitimes revient à ‘semer en ayant la chair en vue’ ; il ne fait aucun doute que ces désirs non maîtrisés produiront finalement les fruits de la corruption. Dans Galates 5:19, l’apôtre Paul, énumérant “les œuvres de la chair”, cite en premier lieu les fruits des désirs sexuels illégitimes, c’est-à-dire “la fornication, l’impureté, la conduite dissolue”.
9 Sous ce rapport, nous pouvons revenir un instant à l’image du cultivateur en train d’ensemencer son champ. En réalité, les grains qu’il sème sont très petits et, une fois tombés sur le sol, ils sont pratiquement invisibles. Il en est de même pour les désirs sexuels illégitimes. La semence peut être très petite et semée d’une manière presque imperceptible pour les autres et même pour celui qui la sème. De nos jours, les hommes, et plus particulièrement les adolescents, sont l’objet de la séduction de toutes sortes de désirs sexuels illégitimes. La plupart des romans, et en particulier les revues illustrées et bon marché, glorifient la fornication et l’adultère comme étant le “véritable amour”, le héros de l’histoire sauvant l’héroïne d’un “mariage malheureux”. Peu de films peuvent aujourd’hui espérer connaître le succès s’il n’y a rien dans le texte qui flatte les penchants pervertis de la majorité de ceux qui fréquentent les salles de spectacle. Les écoliers, plus spécialement ceux des écoles du second degré et au-dessus, doivent supporter les conversations de leurs camarades, qui tournent très souvent autour du sexe et des “aventures” avec les jeunes de l’autre sexe, qu’elles soient réelles ou imaginaires.
10 Un écolier chrétien peut dire qu’il entend de telles conversations sans qu’elles lui soient préjudiciables. Il affirmera que “cela rentre par une oreille et sort par l’autre”. Mais attention ! Lorsque ces paroles pénètrent par une oreille, elles passent dans l’esprit de l’individu avant de sortir par l’autre oreille. Là, sur leur passage, elles peuvent laisser de petites semences de pensées impures qui pourront prendre racine, ensuite germer et finalement donner naissance à des désirs sexuels illégitimes. Il ne fait aucun doute que si quelqu’un passe du temps à lire des livres exaltant le sexe et s’il permet à son esprit de jouer avec ce qu’il lit ou voit dans ce genre d’ouvrage, il ne pourra en résulter que des pensées impures et des désirs sexuels illégitimes. Le fait de ‘semer en ayant la chair en vue’, quand bien même ce ne serait qu’intérieurement, dans ses propres pensées, amènera finalement cette personne à pratiquer les œuvres de la chair, c’est-à-dire “la fornication, l’impureté, la conduite dissolue”. “Ne vous abusez pas ; on ne se moque pas de Dieu”, car ce que sème un homme, il le récolte ; en semant de cette manière, il récoltera “de sa chair la corruption”.
11. a) À quelle corruption plus grande une conduite relâchée dans le domaine sexuel peut-elle conduire ? b) Quelle exhortation est donc appropriée ?
11 S’il est vrai que la conduite sexuelle dépravée conduit le plus souvent à la corruption proprement dite de la chair, sous la forme de la syphilis, de la blennorragie et d’autres maladies sociales, le fait de ‘semer en ayant la chair en vue’ mène à une corruption plus grave encore, c’est-à-dire à la perte de la vie, Dieu enlevant alors l’espoir de vivre éternellement. L’apôtre Paul écrivit ce qui suit aux Romains : “Le souci de la chair signifie la mort, mais le souci de l’esprit signifie la vie et la paix, parce que le souci de la chair signifie inimitié pour Dieu (...). Ceux donc qui sont en harmonie avec la chair ne peuvent plaire à Dieu.” (Rom. 8:6-8). Pour ceux qui sont venus à la lumière de la vérité, le temps est révolu où ils ‘semaient en ayant la chair en vue’. Ils ne désirent plus maintenant produire les fruits des ténèbres, mais ceux de la lumière. “Autrefois vous étiez ténèbres, dit l’apôtre, mais vous êtes à présent lumière relativement au Seigneur. Ne cessez de marcher comme enfants de lumière, car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté et de justice et de vérité. (...) Veillez donc très attentivement à ce que vous marchiez non comme des insensés mais comme des sages, rachetant le temps opportun pour vous-mêmes, car les jours sont mauvais.” — Éph. 5:8-16.
LES BONS MOBILES
12. Quel effet les mauvais mobiles ont-ils sur la vie spirituelle du chrétien ?
12 Cependant, il existe une autre façon de ‘semer en ayant la chair en vue’, façon qui n’est peut-être pas aussi évidente, mais qui peut néanmoins avoir une très grande influence sur notre croissance spirituelle en tant que chrétiens, et même s’avérer être désastreuse. Nous pouvons très bien faire des choses qui sont bonnes en elles-mêmes, mais si nos mobiles sont mauvais, si nos actions ont pour but notre justification ou notre glorification et si elles sont motivées par un esprit de jalousie ou de rivalité, nos œuvres excellentes n’auront aucune valeur, et nous corromprons notre vie spirituelle. — Rom. 10:3 ; Prov. 14:30.
13. Pourquoi la Loi n’a-t-elle pas amené la majorité des Juifs à accepter le Christ ?
13 C’est en adoptant pareille attitude que la nation d’Israël se corrompit. Par l’intermédiaire de Moïse, Jéhovah donna à cette nation un ensemble de lois, “la Loi”. Dans sa lettre aux Galates, Paul explique que la Loi “a été ajoutée pour rendre les transgressions manifestes”, et pour rappeler aux Juifs qu’ils étaient des pécheurs et qu’ils avaient besoin d’un sacrifice capable d’enlever réellement les péchés et de les délivrer de la condamnation à mort. Ils étaient véritablement “gardés sous la loi, étant tous rendus captifs”, afin qu’ils attendent “la foi qui était destinée à être révélée”. Ainsi, la Loi devait leur servir de “tuteur menant à Christ”. (Gal. 3:19, 23, 24.) Toutefois, les Juifs en tant que nation n’ont pas suivi cette voie. Ils ont respecté de nombreuses parties de la Loi, mais ils n’ont pas atteint le but vers lequel elle les conduisait. “Israël, bien que poursuivant une loi de justice, n’est pas parvenu à la loi. Pour quelle raison ? Parce qu’il l’a poursuivie non par la foi mais comme par les œuvres.” Les Juifs voulaient “se donner une apparence agréable dans la chair”, et ils désiraient que les autres se fassent circoncire et suivent la Loi ‘pour avoir un sujet de se glorifier dans la chair’ des autres. — Rom. 9:31, 32 ; Gal. 6:12, 13.
14, 15. a) Comment Jésus a-t-il illustré l’attitude des Pharisiens qui se justifiaient eux-mêmes ? b) Comment les chrétiens peuvent-ils tomber aujourd’hui dans le même piège ?
14 Constatant que les conducteurs religieux juifs de son époque avaient le même état d’esprit, Jésus “dit cette comparaison aussi à quelques-uns qui étaient sûrs en eux-mêmes qu’ils étaient justes et qui considéraient les autres comme rien : ‘Deux hommes montèrent au temple pour prier, l’un Pharisien et l’autre percepteur d’impôts. Le Pharisien se tenait debout et priait en se disant ces choses en lui-même : “Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, extorqueurs, injustes, adultères, ou même comme ce percepteur d’impôts. Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de toutes les choses que j’acquiers.” Mais le percepteur d’impôts, se tenant à distance, ne voulait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine, disant : “Ô Dieu, sois miséricordieux pour moi, pécheur.” Je vous le dis, cet homme descendit chez lui, trouvé plus juste que l’autre homme ; car quiconque s’élève sera humilié, mais celui qui s’humilie sera élevé.’” — Luc 18:9-14.
15 Bien que n’étant plus aujourd’hui sous la Loi qui fut donnée à Israël par Moïse, les chrétiens sont cependant imparfaits et sujets au péché, et ils peuvent tomber dans le même piège qui consiste à se justifier soi-même, en faisant des “distinctions partiales” sur la base des œuvres de la chair et en poursuivant la justice, “non par la foi mais comme par les œuvres”. (Jacq. 3:17 ; Rom. 9:32.) Souvenons-nous donc que toute position de justice devant Dieu ne peut être que le résultat de la bonté imméritée de Jéhovah exercée sur la base du sacrifice rédempteur de Jésus, son Fils bien-aimé.
16. Pourquoi les témoins de Jéhovah tiennent-ils un relevé de leur activité ministérielle, et quel est le but des objectifs suggérés ?
16 Les témoins de Jéhovah forment un peuple très actif. Ils ont “toujours beaucoup à faire dans l’œuvre du Seigneur” et ils ont confiance que s’ils cultivent de bons mobiles pour effectuer leur service sur la base de l’amour, leur ‘travail ne sera pas vain relativement au Seigneur’. (I Cor. 15:58.) Ils invitent les hommes de toutes les nations à participer avec eux à l’œuvre excellente qui consiste à proclamer la bonne nouvelle du Royaume de Dieu, reconnaissant que “Dieu n’est pas partial, mais qu’en toute nation l’homme qui le craint et pratique la justice lui est agréable”. (Actes 10:34, 35.) S’intéressant aux progrès de cette œuvre du Royaume, les témoins de Jéhovah tiennent un relevé de leur activité, tant des heures passées dans la prédication que des résultats obtenus. Les progrès ainsi réalisés encouragent non seulement les témoins, mais ils aident également les congrégations à discerner rapidement dans quels domaines il est possible de progresser et comment le ministère peut être effectué avec plus d’efficacité. Ces rapports peuvent également servir de base pour accorder une aide personnelle et empreinte d’amour aux nouveaux ministres chrétiens et à ceux qui ont des difficultés pour progresser dans le ministère. Pour permettre d’examiner les progrès de la congrégation dans son ensemble, des objectifs ont été suggérés ; c’est une forme d’encouragement pour un ministère équilibré, afin que les témoins veillent à couvrir régulièrement le territoire en allant de maison en maison, à faire de nouvelles visites et à conduire des études bibliques avec les personnes qui s’intéressent à la Bible.
17. Qu’est-ce qui ne doit pas servir de base pour juger l’intégrité des chrétiens, et pourquoi ?
17 Cependant, ces objectifs suggérés ne peuvent en aucun cas servir de base pour évaluer l’intégrité d’un chrétien. Le travail effectué dans le ministère ne peut pas non plus servir à faire des comparaisons entre les chrétiens ni être une occasion de se justifier ou de se glorifier. Le fait d’avoir passé de nombreuses années dans le service à plein temps ou d’occuper une position en vue dans l’organisation de Jéhovah, n’autorise pas quelqu’un à faire des distinctions partiales ou à être semblable à ceux à qui Jésus s’adressait par la comparaison citée plus haut et qui “étaient sûrs en eux-mêmes qu’ils étaient justes et qui considéraient les autres comme rien”. (Luc 18:9.) Tous ne sont pas arrivés au même degré de croissance vers la maturité spirituelle. De plus, la situation et les aptitudes personnelles déterminent dans une certaine mesure ce que quelqu’un peut ou ne peut pas faire dans l’activité chrétienne ; il en est de même pour ce qui est du soutien financier de l’œuvre de Dieu, comme Jésus l’a montré par les commentaires qu’il fit à propos de la contribution faite par la veuve indigente. — Luc 21:1-4.
18. Quelle bonne attitude à l’égard du ministère un chrétien désire-t-il avoir ?
18 Un ministre chrétien ne voudra jamais devenir esclave des chiffres et consacrer du temps à la prédication dans le seul but d’atteindre des objectifs ou d’avoir un beau rapport de service auprès de la congrégation ou de la Société Watch Tower. Bien qu’il soit recommandé à chaque ministre chrétien d’atteindre ou de dépasser les objectifs suggérés pour avoir un ministère équilibré, il ne serait pas sage de faire de ces objectifs une fin en soi. Les chrétiens désireront toujours cultiver dans leur cœur et dans leur esprit des mobiles purs pour effectuer leur service ou toute autre chose en rapport avec la congrégation. “Quoi que vous fassiez, travaillez-y de toute votre âme, comme pour Jéhovah et non pour les hommes, car vous savez que c’est de Jéhovah que vous recevrez la récompense voulue de l’héritage.” — Col. 3:23, 24.
19, 20. Pourquoi est-il approprié et utile de prier avant de participer à la prédication ?
19 C’est pourquoi il est particulièrement approprié que chaque témoin voué à Jéhovah réserve un peu de temps à la prière chaque fois qu’il participe au ministère chrétien. Chaque fois que des témoins de Jéhovah se réunissent avant de prendre part à la prédication en groupe, une prière est faite pour demander à Dieu qu’il bénisse cette activité. Il est certain que cela les aide à garder présent à la pensée le but de la prédication. C’est en premier lieu pour proclamer le nom et les desseins de Jéhovah. Le ministère du champ leur donne également l’occasion d’aider les personnes aimant la justice à trouver le chemin du salut et de la vie, ainsi que la possibilité de déclarer les jugements de Dieu qui s’exerceront bientôt sur le présent système de choses. De plus, ce service donne à chacun d’entre nous l’occasion de démontrer sa loyauté et son intégrité envers le Dieu Tout-Puissant.
20 Celui qui prêche en ayant de telles pensées est toujours joyeux et satisfait, quelle que soit la réaction des personnes devant la proclamation du message. En vérité, il sème en ayant l’esprit en vue.
21. Pourquoi le ministère chrétien peut-il devenir un fardeau pour certains, et quel danger cela représente-t-il ?
21 Il se peut que vous soyez du nombre de ceux qui ont participé pendant un certain nombre d’années au ministère chrétien, mais qui, maintenant, n’éprouvent plus ce sentiment de joie et de satisfaction. La prédication de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu est peut-être devenue pour vous un fardeau tel que vous êtes sur le point d’abandonner cette activité bénie, à moins que vous ne l’ayez déjà fait. Pourquoi en serait-il ainsi ? Auparavant, vous éprouviez une joie profonde à effectuer le service de Dieu ; vous étiez plein de zèle et d’enthousiasme. Vous disiez même que vous étiez poussé par l’“esprit” du service. Vous aviez commencé à semer en ayant l’esprit en vue. Cependant, quelque temps plus tard, vous avez changé vos habitudes en matière de semailles. Il se peut que vous vous soyez laissé aller à l’habitude de regarder les choses avec les yeux de la chair, ne considérant que les objectifs, les chiffres, effectuant votre activité parce qu’il fallait l’effectuer, sans avoir présent à l’esprit le but réel de la prédication, et omettant de garder votre foi vivante en vous nourrissant de la Parole de Dieu. Après avoir bien commencé à semer en ayant l’esprit en vue, vous risquez peut-être maintenant de ne pas parvenir à la maturité spirituelle, ce que vous ne pourrez jamais atteindre si vous semez en ayant la chair en vue. — Gal. 3:2, 3.
22. a) Pourquoi sommes-nous incités à semer ‘en ayant l’esprit en vue’ ? b) Quels fruits ceux qui sèment en harmonie avec l’esprit de Dieu peuvent-ils récolter dès maintenant ?
22 Considérez en toute sincérité les questions suivantes : De quelle manière semez-vous ? En ayant la chair en vue ou en ayant l’esprit en vue ? Il ne fait pas de doute que vous désirez semer en ayant l’esprit en vue, sans quoi vous ne seriez pas en train de lire ce périodique. Une chose est certaine : tout comme “celui qui sème ayant sa chair en vue, récoltera de sa chair la corruption”, aussi sûrement “celui qui sème ayant l’esprit en vue”, récoltera quelque chose. Quoi donc ? La vie éternelle. (Gal. 6:8.) Voilà qui nous incite à prêter attention à la manière dont nous semons et à apprendre à semer en harmonie avec l’esprit de Dieu, pour le bien éternel de notre vie spirituelle ! Nous pouvons dès aujourd’hui récolter des fruits en abondance si nous semons en ayant l’esprit en vue. C’est pourquoi, par tous les moyens, “ne cessez de marcher [dès maintenant] par l’esprit (...). Car (...) le fruit de l’esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la foi, la douceur, la maîtrise de soi. (...) Si nous vivons par l’esprit, continuons aussi, par l’esprit, de marcher de manière ordonnée”. — Gal. 5:16, 22-25.
“Ô Éternel [Jéhovah] ! qui séjournera dans ta tente ?
Qui demeurera sur ta montagne sainte ?
Celui qui marche dans l’intégrité, qui pratique la justice
et qui dit la vérité selon son cœur.
Il n’exige point d’intérêt de son argent,
Et il n’accepte point de don contre l’innocent.
Celui qui se conduit ainsi ne chancelle jamais.”
— Ps. 15:1, 2, 5.
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“Ne renonçons pas à faire ce qui est excellent”La Tour de Garde 1968 | 15 décembre
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“Ne renonçons pas à faire ce qui est excellent”
1. Quelle sorte de surveillant du troupeau de Dieu était Paul, et comment ses frères chrétiens ont-ils réagi ?
EN TANT que fidèle surveillant et berger du troupeau de Dieu, l’apôtre Paul se souciait toujours d’aider avec sollicitude les autres à progresser dans leur vie spirituelle. Aux chrétiens de Rome, il écrivit : “Je désire ardemment vous voir, afin que je puisse vous communiquer quelque don spirituel, pour que vous soyez affermis.” (Rom. 1:11). C’est l’intérêt empreint de chaleur et d’amour que l’apôtre portait à autrui qui rendit son ministère si productif et qui en fit une bénédiction pour ceux qu’il servait. Ses frères chrétiens lui étaient reconnaissants pour l’amour qu’il leur témoignait. À la seule pensée de perdre ce frère, “les aînés de la congrégation” d’Éphèse furent très peinés et ils pleurèrent. Démontrant spontanément l’amour qu’ils portaient à l’apôtre “se jetant au cou de Paul, ils l’embrassèrent tendrement”. — Actes 20:17, 37, 38.
2. Quel conseil Paul a-t-il donné aux aînés de la congrégation d’Éphèse ?
2 Quelques instants avant cette scène touchante, Paul avait encouragé les aînés de la congrégation d’Éphèse à manifester le même intérêt empreint d’amour pour la santé spirituelle de ceux qui avaient été confiés à leurs soins. Il désirait également qu’ils fassent tout leur possible pour aider les membres de la congrégation à ‘semer en ayant l’esprit en vue’. Il leur dit avec instance : “Faites attention à vous-mêmes et à tout le troupeau au milieu duquel l’esprit saint vous a établis surveillants, pour paître la congrégation de Dieu, qu’il a acquise avec le sang de son propre Fils.” — Actes 20:28.
3. De quelle sorte de surveillants les congrégations chrétiennes modernes ont-elles besoin ?
3 Il est bien certain que la congrégation chrétienne de notre époque a besoin de surveillants de ce genre, mais pas seulement des hommes zélés dans le ministère, en mesure de prendre la tête dans la prédication publique de maison en maison, capables de donner des discours publics stimulants depuis le pupitre, et possédant une excellente connaissance des doctrines bibliques. Il est vrai qu’il est recommandé de cultiver ces qualités qui sont très utiles, tant pour la congrégation que pour les autres personnes qui peuvent écouter la proclamation de la “bonne nouvelle”. Cependant, si l’apôtre Paul s’intéressait aux surveillants, comme l’indiquent les passages de la Bible rapportés plus haut, c’était en rapport avec le troupeau déjà rassemblé. Il se souciait de la croissance des membres de ce troupeau et des progrès qu’ils faisaient pour devenir des hommes spirituels ‘adultes’, “à la mesure du développement qui appartient à la plénitude du Christ”. C’est ce qu’exprima l’apôtre lui-même dans la lettre qu’il écrivit plus tard à la congrégation d’Éphèse, après son arrivée à Rome en tant que prisonnier (Éph. 4:11-13). Voilà quel doit être aujourd’hui le principal souci de tous les surveillants chrétiens et de leurs assistants ministériels : aider chaque membre de la congrégation à croître dans la spiritualité et à semer en “ayant l’esprit en vue”, afin que chacun puisse récolter “de l’esprit la vie éternelle” et ne renonce pas “à faire ce qui est excellent”. — Gal. 6:8, 9.
4. Lorsqu’on aide autrui à faire des progrès spirituels, quelles paroles de Paul aux Galates faut-il avoir présentes à l’esprit ?
4 Il est vrai qu’une façon d’aider un membre de la congrégation à semer davantage en ayant l’esprit en vue peut consister à l’aider à consacrer plus de temps à la prédication de la bonne nouvelle ; cependant, il n’en est peut-être pas nécessairement ainsi. Il se pourrait même que quelqu’un croie faire des progrès d’ordre spirituel, alors qu’en fait il lui manque une des caractéristiques essentielles de la croissance spirituelle. C’est pourquoi il serait bien que les chrétiens et les surveillants gardent présentes à l’esprit les paroles suivantes que Paul adressa aux Galates : “Car si quelqu’un pense qu’il est quelque chose, alors qu’il n’est rien, il trompe son propre esprit. Mais qu’il éprouve ce qu’est sa propre œuvre, et alors il aura de quoi exulter par rapport à lui seul, et non par comparaison avec l’autre personne. Car chacun portera son propre fardeau.” — Gal. 6:3-5.
5. Comment, par leur façon de raisonner, certains chrétiens juifs de Galatie ‘trompaient-ils leur propre esprit’ ?
5 Ces chrétiens juifs des congrégations des provinces de Galatie, qui attachaient une grande importance au fait qu’ils étaient circoncis, ‘trompaient leur propre esprit’. Après avoir autrefois manifesté leur foi en Jésus-Christ et en son sacrifice comme le seul moyen d’être sauvés du péché et de la mort, maintenant ils ‘poussaient de côté la bonté imméritée de Dieu’. Paul leur dit nettement : “Si la justice est par la loi, Christ est en fait mort pour rien.” En acceptant de telles idées, les Galates se montraient “insensés” et se plaçaient sous une “mauvaise influence”. C’est pourquoi l’apôtre les raisonna en ces termes : “Après avoir commencé par l’esprit, êtes-vous maintenant achevés dans la chair ?” Impossible ! En considérant les choses d’un point de vue charnel, ils ne pouvaient pas devenir des hommes spirituels achevés avec la vie éternelle en vue. Ils pensaient être quelque chose alors qu’ils n’étaient rien. Le fait d’établir des comparaisons sur une base charnelle et de préférer la circoncision à l’incirconcision, ne les plaçait pas en avant de leurs frères chrétiens incirconcis pour ce qui était de la croissance vers la maturité spirituelle. Au contraire, en raison d’une telle attitude, les souffrances qu’ils avaient subies à cause du nom du Christ ne serviraient en fait à rien. Ils ne récolteraient pas la vie éternelle, parce qu’ils avaient semé en ayant en vue la chair au lieu de l’esprit. — Gal. 2:21 ; 3:1-4.
6, 7. a) Comment certains chrétiens tombent-ils aujourd’hui dans le piège qui consiste à chercher à devenir des chrétiens “achevés dans la chair” plutôt que “par l’esprit” ? b) Si nous aidons d’autres chrétiens, comment voudrons-nous le faire ?
6 De la même façon, notre endurance dans la souffrance et la persécution, et nos excellentes œuvres de prédication et d’enseignement dans le ministère public peuvent ne servir à rien si nous nous mettons à nous confier dans nos œuvres plutôt que dans la bonté imméritée de Dieu pour être reconnus justes. Nous penserions également être quelque chose alors que nous ne sommes rien, trompant ainsi notre esprit. Certains sont tombés dans ce piège et ont fait preuve d’une confiance excessive en eux-mêmes en comparant à leur avantage leur activité et leurs rapports avec ceux des autres. En fait, ils se sont efforcés de devenir des chrétiens “achevés” dans la chair plutôt que par l’esprit.
7 Si nous sommes en mesure d’aider autrui à progresser vers la maturité chrétienne, nous voudrons le faire de telle sorte que ce but soit atteint de la bonne manière. Nous l’aiderons à semer en ayant l’esprit en vue, afin qu’il puisse récolter les fruits de l’esprit et faire de réels progrès spirituels avec la vie éternelle comme but. Comment peut-on faire cela ? Dans Galates 6:4, Paul nous donne une excellente suggestion : “Qu’il éprouve ce qu’est sa propre œuvre, et alors il aura de quoi exulter par rapport à lui seul, et non par comparaison avec l’autre personne.”
8. Pourquoi est-il important de nous mettre à la place de nos semblables, si nous voulons leur offrir une aide véritable ?
8 Un surveillant chrétien gardera ce principe présent à la pensée lorsqu’il offrira son aide à ses compagnons, membres de la congrégation chrétienne. Pour cela, il doit faire preuve de compréhension, c’est-à-dire savoir se mettre à la place des autres. Le degré de maturité atteint par les membres de la congrégation n’est pas le même pour tous ; il dépend de divers facteurs, tels que l’ancienneté et l’expérience dans la vérité, la capacité de comprendre, de retenir et d’appliquer l’instruction reçue, l’éducation reçue pendant la jeunesse, les problèmes de la vie présente, etc. Le pas que doivent ensuite faire les membres de la congrégation dépend dans une large mesure de l’endroit où ils sont arrivés sur le chemin qui mène à la maturité chrétienne. Le surveillant doit discerner cela, afin de donner les conseils ou les encouragements dont chacun a besoin personnellement.
9. Quel genre de progrès désirons-nous que les autres fassent, et pourquoi ?
9 Par exemple, on comprend très facilement que celui qui n’assiste pas encore régulièrement aux réunions n’est pas en mesure de faire le pas qui l’amènera à participer au ministère public, la prédication de la bonne nouvelle du Royaume de maison en maison. L’effort d’ordre spirituel demandé pour franchir cette étape peut faire trébucher ce chrétien et nuire à sa foi au lieu de le faire avancer vers la maturité, sans parler du fait qu’une telle personne n’est pas en mesure de représenter convenablement la congrégation, étant donné qu’elle ne la fréquente pas encore régulièrement. Il est vrai que nous désirons que tous ceux qui s’intéressent à la Parole de Dieu progressent au point de prendre part au ministère chrétien. C’est la volonté de Jéhovah. Cependant, ces personnes ont besoin de progresser pas à pas et régulièrement, conformément à un bon programme spirituel.
10. a) Pourquoi est-il important que les parents remarquent les progrès réalisés par leurs enfants et qu’ils félicitent ces derniers ? b) Sur quelle base les parents sages encourageront-ils leurs enfants à faire des progrès ?
10 Il est vraiment encourageant de pouvoir se rendre compte que l’on fait des progrès. Cela est vrai pour tout ce que nous faisons. C’est le cas du petit enfant qui apprend quelque chose de nouveau : à se traîner, à faire ses premiers pas et à prononcer ses premiers mots. Ayant accompli la moindre chose, il exultera. Étant donné qu’il faut du temps pour faire des progrès, ceux-ci sont parfois à peine remarquables. C’est le cas pour la croissance. Vous pouvez vous asseoir devant une plante de votre jardin et l’examiner pendant des heures sans pouvoir vous rendre compte qu’elle croît, et pourtant elle est en train de croître. Si vous vous absentez pendant quelques jours, à votre retour il vous sera possible de constater des changements dans votre jardin, changements dus à la croissance. Des parents qui voient leur enfant tous les jours peuvent ne pas être conscients de la croissance de celui-ci, mais si un ami vient les visiter après une absence de quelques mois, il fera aussitôt cette remarque à propos de l’enfant : “Oh ! qu’il a grandi !” Lorsqu’un enfant grandit, il puise de l’encouragement à constater qu’il progresse également dans d’autres domaines. Si on l’aide à se rendre compte des progrès qu’il fait dans son travail scolaire, il se trouve stimulé et il est probable qu’il travaillera avec plus d’ardeur encore. Il éprouve une certaine satisfaction et il a le sentiment d’avoir accompli quelque chose. Les parents faisant preuve de discernement veilleront également à la croissance spirituelle de leurs enfants et leur feront des recommandations empreintes de chaleur et d’amour lorsque cela s’avérera nécessaire. Ils guideront leurs enfants avec sagesse, afin que ceux-ci fassent les pas nécessaires à leur croissance spirituelle, et ils tiendront compte de leurs besoins et de leurs capacités. Ils éviteront de faire des comparaisons décourageantes avec d’autres enfants, mais aideront chacun des leurs à ‘éprouver ce qu’est sa propre œuvre’, à voir comment il progresse ; ainsi, l’enfant “aura de quoi exulter par rapport à lui seul, et non par comparaison” avec un autre enfant, ce qui pourrait être décourageant ou, dans d’autres cas, lui donner un encouragement reposant sur une mauvaise base.
11. a) Que fera un enseignant qui a du discernement pour encourager la personne avec laquelle il étudie la Bible ? b) Quel genre d’aide sera très profitable aux personnes spirituellement malades, mais comment doit-elle être accordée ? c) Qu’est-ce qui donnera aux nouveaux et à ceux qui sont spirituellement malades une raison d’exulter ?
11 Celui qui ne discerne aucun progrès chez lui peut être très découragé. Il arrive souvent que des personnes qui fréquentent la congrégation chrétienne depuis peu et qui étudient la Bible depuis un certain temps, aient l’impression de ne pas avoir réalisé les progrès désirés. Un enseignant plein de discernement aidera donc ces personnes à se rendre compte des progrès qu’elles sont effectivement en train de faire. Il sera prêt à les féliciter chaleureusement et sincèrement le moment opportun. Le surveillant voudra agir de la même manière à l’égard des personnes qui fréquentent régulièrement la congrégation. Il ne s’agira pas de les flatter. Si un membre de la congrégation qui était auparavant actif devient spirituellement malade, c’est qu’il a besoin d’une aide sincère et pleine d’amour. Il sera bien de lui montrer quel est au juste son devoir et ce qui lui manque, et de lui donner quelques suggestions pratiques sur la façon de régler son problème. Ce problème réside peut-être uniquement dans le fait qu’il n’est pas certain de ce dont il a besoin ou qu’il ne sait pas quel pas il doit faire. Il sera très reconnaissant de recevoir l’aide et la direction nécessaires pour fortifier sa vie spirituelle. En vérité, une telle aide doit toujours être accordée avec tact et amour, mais elle doit également être honnête et sincère. Si elle est offerte avec amour et compréhension, celui qui en bénéficie sera reconnaissant de pouvoir faire les pas qui conviennent sur le chemin menant à la croissance spirituelle et à la maturité. Lorsqu’une personne progresse, félicitez-la sincèrement. Aidez-la à se rendre compte de ses progrès. De cette façon, elle aura de quoi exulter par rapport à elle seule et non par comparaison avec une autre personne.
VEILLONS À NE PAS PERDRE NOTRE SPIRITUALITÉ
12. Si nous voulons récolter la vie éternelle de ce que nous avons semé, à quoi devons-nous veiller ?
12 Si nous semons en ayant l’esprit en vue, il en résulte une croissance spirituelle. Si nous cessons de semer en ayant l’esprit en vue, nous cessons de croître. Plus grave encore, si nous recommençons à semer en ayant la chair en vue, nous renonçons alors à faire ce qui est excellent, et notre attachement aux choses spirituelles diminue, ce qui conduit à l’inactivité et à la mort spirituelles. Il se peut que nous ayons ‘marché jadis selon le système de choses de ce monde’. “Oui, parmi eux, nous nous sommes tous conduits jadis en accord avec les désirs de notre chair, accomplissant les choses voulues par la chair et les pensées, et nous étions par nature des enfants de courroux comme les autres.” (Éph. 2:2, 3). Cependant, lorsque nous avons commencé de nous nourrir de la vérité contenue dans la Parole de Dieu, de discerner et d’accomplir la volonté de Jéhovah à notre égard, telle qu’elle est clairement révélée par son esprit saint, alors nous avons réellement commencé de vivre (I Cor. 2:11, 12 ; II Cor. 3:6). Si nous continuons de semer en ayant l’esprit en vue, nous ‘récolterons de l’esprit la vie éternelle’. Nous ne désirons certainement pas perdre ce fruit béni qu’est la vie éternelle. Aussi, nous devons être vigilants, afin de discerner en nous toute tendance qui pourrait nous inciter à semer de nouveau en ayant la chair en vue.
13, 14. a) Comment montrons-nous que nous agissons en harmonie avec l’esprit de Dieu lorsqu’il s’agit de régler des problèmes personnels avec autrui ? b) Quelles peuvent être les conséquences d’une attitude non conforme à l’esprit de Dieu ? c) Comment la spiritualité favorise-t-elle les bonnes relations entre frères chrétiens ?
13 Il se peut que vous soyez déjà membre d’une congrégation des témoins de Jéhovah. Dans ce cas, comment considérez-vous vos compagnons chrétiens ? Savez-vous que l’attitude que vous adoptez vis-à-vis d’autrui vous fournit une indication très claire de la façon dont vous semez ? Elle vous montrera très vite si vous considérez les choses d’un point de vue charnel ou spirituel. Si, par exemple, vous vous rendez compte que vous commencez à critiquer et à minimiser mentalement les efforts que vos compagnons font dans le service de Jéhovah, c’est un signe avertisseur que vous risquez de semer de nouveau en ayant la chair en vue. Si vous avez quelque raison d’être en désaccord avec votre frère chrétien ou si vous pensez qu’il a péché contre vous, alors soyez prompt à régler le différend, soit en “ne tenant pas compte du mal subi” — ce qui signifie l’enlever réellement de votre esprit, sans garder la moindre rancune —, soit en suivant le conseil de Jésus rapporté dans Matthieu 18:15-17, afin de gagner votre frère. Vous agirez ainsi en harmonie avec l’esprit de Dieu (I Cor. 13:5). Quelles seront les conséquences si vous ne suivez pas cette ligne de conduite ? Vous garderez rancune à ce frère, et cela aura une influence sur vos relations avec lui. Lorsque l’“offenseur” paraîtra sur l’estrade pour donner un discours biblique ou participer à une discussion ou à une démonstration, vous éprouverez du ressentiment et vous vous surprendrez à l’écouter d’une oreille critique plutôt qu’avec amour et reconnaissance. N’est-ce pas là l’attitude des “hommes charnels” plutôt que des “hommes spirituels” ? — I Cor. 3:1-3.
14 Cela ne veut pas dire que vous ne vous rendez pas compte des faiblesses de vos compagnons. Toutefois, l’homme spirituel, qui produit les fruits de l’esprit, est miséricordieux, longanime et bon. Il se montre indulgent pour les autres. Il garde présent à l’esprit que chaque membre de la congrégation est un serviteur de Jéhovah cherchant à lui être agréable.
15. Qu’indiquent le ressentiment et la jalousie, et quelle attitude Jacques encourage-t-il les chrétiens à adopter ?
15 La perte de la spiritualité peut se manifester par un sentiment de jalousie. Un frère a pu espérer qu’un certain privilège de service lui serait confié, mais un autre chrétien lui a été préféré. L’‘homme charnel’, qui ‘sème en ayant la chair en vue’, éprouvera du ressentiment dans son cœur. Ce ressentiment fera disparaître la joie et rendra difficile, voire même impossible, toute coopération avec le frère nouvellement nommé. Ce n’est pas sans raison que le disciple Jacques écrivit : “Qui, parmi vous, est sage et plein de compréhension ? Qu’il fasse voir ses œuvres par une excellente conduite, avec une douceur qui appartient à la sagesse. Mais si vous avez au cœur une jalousie amère et un esprit de querelle, ne vous vantez pas et ne mentez pas contre la vérité. Ce n’est pas là la sagesse qui descend d’en haut, mais c’est la sagesse terrestre, animale, démoniaque. Car là où sont la jalousie et l’esprit de querelle, là sont le désordre et toute chose vile.” — Jacq. 3:13-16.
16. Pourquoi devons-nous lutter contre la tendance à rejeter les encouragements ou à faire peu de cas des conseils donnés par autrui ?
16 Le fait de s’irriter lorsque des encouragements ou des conseils nous sont donnés par des frères mûrs, même lorsqu’ils sont appropriés, donnés avec amour et basés sur les Écritures, est une indication certaine que nous avons perdu le discernement spirituel. Soyez prompt à reconnaître ce signal de danger. Évitez la tendance à minimiser un conseil en vous disant : “Après tout, ce n’est qu’Untel qui le dit”, ce qui revient à considérer le conseil comme venant d’un homme plutôt que de Jéhovah par l’intermédiaire d’un de ses serviteurs. En vérité, puisque nous fréquentons la véritable organisation de Dieu, nous pouvons nous attendre à recevoir une aide, des conseils et des encouragements, lorsque cela est nécessaire. Ceux qui ont “des qualifications spirituelles” sont tenus de prendre soin du troupeau et de rétablir dans un esprit de douceur ceux qui font “un faux pas”. (Gal. 6:1.) Acceptez une telle aide. Ce faisant, vous manifesterez le genre d’humilité grâce auquel vous pourrez jouir de la bénédiction et de la bonté imméritée de Jéhovah, qui vous élèvera en vous accordant la vie dans son nouvel ordre de choses juste. — Jacq. 4:6, 10.
17, 18. a) Quel autre symptôme d’un manque de spiritualité peut vraisemblablement se manifester chez le chrétien, et qu’est-ce qui peut contribuer à cela ? b) Pourquoi n’est-ce pas le moment de renoncer à faire ce qui est excellent ?
17 La perte du zèle pour le ministère chrétien est un symptôme courant du manque de spiritualité. Le zèle des premières années de vérité, stimulé par l’espérance de voir se réaliser bientôt la promesse de la vie éternelle dans le bonheur sous le Royaume de Dieu, peut disparaître. Le temps passe, et Harmaguédon n’arrive pas aussi vite que vous l’aviez espéré. Les problèmes de la vie courante surgissent de nouveau et vous rappellent vos imperfections et vos faiblesses. Vous vous prenez peut-être à considérer avec envie les biens matériels que possèdent les autres, et la tentation de ne pas se priver des plaisirs que vous offre la vie présente sape l’attachement que vous portez à la cause de Jéhovah.
18 Cependant, est-ce réellement le moment de renoncer à accomplir l’œuvre excellente que Dieu a confiée à ses serviteurs en ces “derniers jours” ? C’est maintenant, plus que jamais auparavant, le moment de faire preuve d’endurance dans le service de Jéhovah. Son Royaume, promis depuis longtemps, est en fonction dans les cieux depuis 1914. Nous sommes déjà bien avancés dans le temps de la fin du présent système de choses. La fin complète de la méchanceté est proche ; elle aura lieu dans notre génération. Des millions de vies humaines sont en jeu ; elles ont grand besoin de notre aide. Les chrétiens voués ont le privilège de détourner les hommes et les femmes honnêtes de la voie insensée que suit le présent monde, afin qu’ils acceptent le vrai culte qui conduit à la vie éternelle. “Donc ne renonçons pas à faire ce qui est excellent, car à l’époque voulue nous récolterons si nous ne nous lassons pas. Vraiment donc, tant que nous avons le temps favorable pour cela, faisons ce qui est bien envers tous, particulièrement envers ceux qui nous sont apparentés dans la foi.” — Gal. 6:9, 10.
19. Quelle “guerre” chacun de nous doit-il mener, et qu’est-ce qui est en jeu ?
19 Ne considérez pas comme sans importance les tendances qui portent à ‘semer en ayant la chair en vue’. Évidemment, puisque nous sommes imparfaits, nous sommes toujours harcelés par les faiblesses de notre chair. Nous nous rendons compte que nous ne faisons pas toutes les choses que nous aimerions faire ou que nous faisons des choses que nous ne souhaiterions pas faire. Toutefois, nous ne devons pas nous incliner devant les désirs de notre chair et “vivre en accord avec la chair”. Effectivement, au-dedans de nous-mêmes une guerre oppose notre chair et notre esprit, bien que nous fassions des efforts pour que celui-ci demeure en harmonie avec les commandements de Jéhovah (Rom. 7:18-23 ; 8:12, 13). Se laisser vaincre par la chair et recommencer à semer en ayant la chair en vue, ne peut que signifier la récolte de la corruption, c’est-à-dire la mort. Par contre, “celui qui sème ayant l’esprit en vue, récoltera de l’esprit la vie éternelle”.
20. Quel encouragement le texte d’Hébreux 6:9-12 donne-t-il à ceux qui continuent fidèlement de faire ce qui est excellent ?
20 À ceux qui ne renoncent pas à faire ce qui est excellent, Paul donne avec amour le conseil et l’encouragement suivants : “Cependant, dans votre cas, bien-aimés, nous sommes persuadés de choses meilleures et de choses accompagnées du salut, bien que ce soit nous qui parlions de cette façon. Car Dieu n’est pas injuste pour oublier votre œuvre et l’amour que vous avez montré pour son nom, en ce que vous avez servi les saints et que vous continuez de les servir. Mais nous désirons que chacun de vous montre la même diligence afin d’avoir la pleine assurance de l’espérance jusqu’à la fin, pour que vous ne deveniez pas paresseux mais que vous soyez imitateurs de ceux qui par la foi et la patience héritent les promesses.” — Héb. 6:9-12.
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