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Jéhovah Dieu — mon espérance et l’objet de ma confianceLa Tour de Garde 1969 | 1er novembre
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Le territoire qui m’a été attribué pour le service du champ est situé non loin du Béthel, où j’habite. Je m’y rends à pied, car c’est le seul moyen dont je dispose, et le trajet me demande une demi-heure. Cela me plaît beaucoup, la marche étant très salutaire. Les gens que je rencontre appartiennent pour la plupart à des familles noires aux ressources modestes ; la congrégation de Fort Greene, dont je fais partie, se compose d’ailleurs principalement de personnes de cette condition. Je considère comme un privilège de rendre témoignage à ces gens humbles et de servir à leurs côtés. Je suis heureux de me trouver parmi eux. L’amour chrétien unit tous les serviteurs de Dieu, faisant d’eux des frères et des sœurs, conformément aux paroles de notre cher Seigneur Jésus touchant ses vrais disciples. — Jean 13:34, 35.
J’aimerais aussi mentionner les dispositions prises en 1955 par la Société pour que tous ceux qui travaillaient au Béthel depuis vingt ans ou plus puissent assister aux assemblées européennes de Londres, Paris, Rome et Nuremberg. J’ai eu la joie et le privilège de prononcer un petit discours dans cette dernière ville, devant plus de 93 000 personnes. Je n’étais pas retourné en Allemagne depuis mon départ pour Paris en 1908.
TOUJOURS ACTIF ET HEUREUX
Malgré mes quatre-vingts ans, je suis encore capable d’accomplir un travail d’homme, cinq jours et demi par semaine. Bien que mes soirées soient désormais exclusivement consacrées à l’étude personnelle et à l’assistance aux réunions de la congrégation, je m’arrange toujours pour participer au ministère du champ tous les dimanches, en allant de porte en porte prêcher la bonne nouvelle du Royaume de Dieu, en effectuant de nouvelles visites et en aidant les nouveaux dans ce service béni.
Chaque jour, je demande dans la prière à notre cher Père céleste de m’accorder son aide et sa sagesse, afin de rester spirituellement et physiquement fort et en bonne santé pour continuer d’accomplir sa volonté. Durant les cinquante années passées dans le service de Jéhovah, j’ai eu un mode de vie agréable, béni et qui m’a procuré de grandes satisfactions. Grâce à la bonté imméritée de Jéhovah, j’espère continuer de le servir à son honneur et à sa gloire, et pour le bien de son peuple. Lors de la reconstruction de Jérusalem en 455 avant notre ère, à l’époque de Néhémie, les Israélites se heurtèrent à une forte opposition, mais Néhémie les fortifia en disant : “La joie en Jéhovah est votre force.” Cette joie de Jéhovah m’aide à soutenir le bon combat de la foi, dans l’attente du jour où les ennemis de Dieu auront disparu et où toute la terre sera remplie de sa gloire. — Néh. 8:10, AC ; Nomb. 14:21.
Lorsque je considère ma vie passée, je peux vraiment dire que Jéhovah Dieu, mon Seigneur Souverain, a été réellement l’objet de ma confiance depuis ma jeunesse.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1969 | 1er novembre
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Questions de lecteurs
● Comment peut-on “affliger” l’esprit saint, puisque ce n’est pas une personne ?
Dans la lettre inspirée qu’il écrivit aux Éphésiens, l’apôtre Paul donne à ces chrétiens le conseil suivant sur la conduite à observer : “N’affligez pas l’esprit saint de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour un jour de libération par rançon.” — Éph. 4:30.
Nombreux sont les commentateurs de la chrétienté qui donnent de ce verset Ép 4:30 une explication inexacte à cause de leur croyance en la doctrine de la trinité, qui affirme l’existence de trois personnes en un Dieu unique. Maintes fois, dans nos publications, nous avons présenté des preuves bibliques et historiques attestant que la doctrine de la trinité, loin d’être un enseignement chrétien, est d’origine païenne (Voyez, par exemple, le chapitre 12 du livre ‘Choses dans lesquelles il est impossible à Dieu de mentir’). Par conséquent, dans Éphésiens 4:30, l’esprit saint n’est pas assimilé à une personne et à un Dieu, c’est-à-dire à une partie de la trinité susceptible d’être affligée.
Loin d’enseigner que l’esprit saint est une personne et un Dieu, l’égal de Jéhovah, la Bible montre qu’il s’agit simplement de la force active invisible de Dieu. Jésus devait baptiser “d’esprit saint et de feu”, comme Jean-Baptiste baptisait d’eau. (Luc 3:16.) Une personne peut en baptiser une autre d’eau ou de feu, en la submergeant d’eau ou de feu, ou en l’immergeant dans ces éléments, mais comment pourrait-elle baptiser quelqu’un d’une autre personne ? L’eau et le feu ne sont pas des individus, le saint esprit non plus. À la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, les 120 disciples furent “remplis de l’esprit saint”. Il est bien évident qu’ils ne furent pas remplis d’une personne (Actes 1:5, 8 ; 2:4.) Dans les cieux, Jésus avait reçu l’esprit saint de Jéhovah, et il le répandit ensuite sur ses disciples. Ce n’était pas une personne, mais la force active de Dieu. — Actes 2:33.
Les chrétiens du premier siècle à qui Paul écrivit : “N’affligez pas l’esprit saint de Dieu”, étaient oints ; ayant reçu le saint esprit, ils étaient appelés à participer à la vie dans le ciel. Paul dit aux membres de cette classe céleste : “Vous avez reçu un esprit d’adoption.” (Rom. 8:15 ; II Cor. 1:22). Mais quelle influence le saint esprit exerçait-il sur eux tandis qu’ils étaient sur la terre ? Il les conduisait ou les dirigeait vers une vie de fidélité jusqu’à la mort et à la résurrection dans le ciel (Rom. 8:14, 17). Il les aidait à éviter les “œuvres de la chair”, qui étaient susceptibles de leur attirer la désapprobation divine et de leur faire perdre complètement l’esprit saint. D’autre part, il les aidait à manifester le “fruit de l’esprit”, afin que grâce à cet esprit ils continuent de marcher d’une manière ordonnée et obtiennent l’approbation de Dieu. — Gal. 5:19-25.
Un chrétien qui ne tenait pas compte des excellents conseils de la Bible, laquelle a été inspirée ou écrite sous la direction de l’esprit saint, risquait de développer une disposition d’esprit ou des traits de caractère qui l’exposaient à commettre volontairement le péché et à perdre la faveur divine. S’il ne péchait pas immédiatement, il risquait néanmoins de s’engager sur une mauvaise voie qui, à un certain moment, pouvait l’amener à s’opposer à l’influence de l’esprit. Pour reprendre l’expression de Paul, il ‘affligerait’ alors l’esprit. Bien que n’étant pas une personne, l’esprit saint exprime la personnalité de Dieu au même titre que la Bible. Lorsque quelqu’un joue mal un excellent morceau de musique, on peut dire que sa manière de jouer est une insulte à la musique et au compositeur. De même, puisque l’esprit agit sous la direction de Dieu, déplaire à l’esprit ou l’‘affliger’ revient à résister à Jéhovah ou à l’affliger.
Bien que n’ayant pas été oints de l’esprit ni appelés à la vie céleste, les serviteurs de Dieu qui ont l’espoir de vivre éternellement sur la terre, peuvent recevoir la même portion de l’esprit de Dieu que les membres de la classe céleste. Eux aussi peuvent donc ‘affliger’ l’esprit de Dieu.
Mais que pourrait-on bien faire, sciemment ou inconsciemment, pour ‘affliger’ l’esprit ? Dans le même chapitre 4 de l’épître aux Éphésiens Ép 4, Paul parle de la nécessité d’éviter les tendances qui poussent l’individu à faire des déclarations malhonnêtes, à prolonger sa colère, à devenir nonchalant et à tenir des propos inconvenants. Une personne qui, après avoir revêtu la nouvelle personnalité chrétienne, se laisserait entraîner dans cette voie, irait à l’encontre des conseils inspirés de la Bible, rejetterait la bonne influence et l’exemple des chrétiens mûrs qui l’entourent, et ‘affligerait’ effectivement le saint esprit.
Dans le cinquième chapitre de l’épître aux Éphésiens Ép 5, Paul donne d’autres conseils pour exhorter les chrétiens à ne pas porter un intérêt malsain à la fornication, à la conduite indigne et aux plaisanteries obscènes. Les chrétiens, qui veulent éviter d’‘affliger’ l’esprit saint, devraient se rappeler ces exhortations quand ils choisissent leurs divertissements et leurs occupations pendant leurs moments de détente. Pourquoi s’intéresser à ces choses, en lisant des ouvrages et des journaux qui en parlent et en allant voir des films ou des pièces de théâtre qui les étalent à la vue du public ?
Considérons encore d’autres situations susceptibles de se présenter. Le saint esprit est employé pour favoriser l’unité au sein de la congrégation et pour nommer des chrétiens à différents services. En propageant des bavardages, en se querellant pour des vétilles pouvant avoir des origines diverses, ou encore en favorisant la formation de clans, on s’oppose à la direction de l’esprit de Dieu qui, lui, contribue à la paix et à l’unité. D’une façon générale, ce comportement ‘afflige’ le saint esprit.
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