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J’étais bouddhisteRéveillez-vous ! 1971 | 22 juin
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j’observerai le précepte ordonnant de s’abstenir de boissons fortes qui provoquent l’ivresse et l’étourderie.”
Pour moi, à ce moment-là, la Bible n’était qu’un livre de plus contenant des règles religieuses. Il ne me venait pas du tout à l’esprit qu’elle pouvait avoir un Auteur divin et qu’elle renferme bien des preuves montrant qu’elle ne peut être uniquement l’œuvre des hommes. Je pensais même que mon amie missionnaire était catholique. Comme le bouddhisme se pratique sous des formes différentes en Inde, au Laos, au Japon et ailleurs, je croyais que les témoins de Jéhovah et les catholiques pratiquaient des variantes de la même religion.
Au bout de deux ans passés dans le sud du pays, j’obtins un emploi à Vientiane. Une fois installée dans cette ville, je décidai de rendre visite à mon amie missionnaire à l’adresse qu’elle m’avait donnée. Elle profita de ma visite pour m’inviter à assister aux réunions des témoins, mais je ne m’intéressais pas assez à sa religion pour accepter cette invitation. Je me souviens que j’essayais de lire le livre Du paradis perdu au paradis reconquis, mais je ne parvenais pas à le comprendre. D’ailleurs, j’avais ma propre religion.
Un tournant
Mon amie restait toutefois en contact avec moi, et chaque fois qu’elle en avait l’occasion elle m’exhortait à assister aux réunions des témoins de Jéhovah. Je finis par accepter son invitation, et c’est ainsi que j’ai commencé à faire connaissance avec la Bible. Puisque j’avais toujours eu beaucoup de respect pour les choses sacrées, je prenais plaisir à étudier la Bible, et pourtant je ne voyais pas encore une différence très nette entre son enseignement et le bouddhisme.
Je suis arrivée à un tournant dans ma vie le jour où mon amie me remit un exemplaire de Réveillez-vous ! Ce numéro traitait notamment de la vie de famille. Le bouddhisme ne dit pas grand-chose à ce sujet, aussi la polygamie, le divorce, l’abandon criminel de l’épouse et des enfants, le concubinage et la prostitution sont-ils choses courantes. J’apprenais maintenant que la Bible fait clairement connaître les devoirs du père qui consistent à subvenir aux besoins de sa famille, à enseigner et à corriger ses enfants, et à prendre la tête dans le culte et d’autres activités importantes (Prov. 29:17 ; Éph. 6:4 ; I Tim. 5:8). J’apprenais aussi que la femme doit avoir un profond respect pour son mari et qu’elle doit s’occuper du foyer et de ses enfants. — Tite 2:4, 5.
Le démonisme dévoilé
Un numéro de La Tour de Garde a également fait sur moi une grande impression, car il contenait un article intitulé “Repoussez les attaques des esprits mauvais”. Le culte des démons se pratique couramment au Laos, bien qu’il ne fasse pas réellement partie du bouddhisme. Cependant, des milliers de gens essaient d’apaiser les démons. On voit souvent, par exemple, dans un coin du jardin, une maisonnette construite à l’intention de l’esprit à qui ce lopin de terre est censé appartenir. Qu’il s’agisse d’un bon ou d’un mauvais esprit, il doit être apaisé par des offrandes d’aliments, de fleurs, d’encens et d’autres objets. Les habitants de la maison espèrent s’assurer ainsi la faveur et la protection de l’esprit.
Les Laotiens pensent que les démons sont les esprits des morts revenus sur terre, c’est pourquoi, en général, ils les craignent beaucoup, car ils les croient capables de provoquer la maladie, la mort et d’autres malheurs. Ils pensent aussi qu’il est impossible de s’affranchir de leur influence.
Imaginez donc mon étonnement quand j’ai lu dans la Bible que les démons sont en réalité des anges désobéissants, des créatures spirituelles iniques, ennemies de Dieu et de l’homme (II Pierre 2:4 ; Mat. 4:24) ! Ma lecture m’apprit aussi que la seule façon de se libérer de leur influence néfaste consiste à se débarrasser de tout objet ayant un rapport avec eux : statues, images, amulettes et livres traitant des arts magiques, et à demander l’aide de Dieu. — Éph. 6:10-18 ; Actes 19:19.
Dès que j’eus bien compris cette question, j’ai accepté sans difficulté l’explication — étonnante toutefois — de certaines cérémonies bouddhiques. L’une des coutumes laotiennes les plus courantes, le baci, est étroitement liée au démonisme. On la pratique dans des circonstances spéciales et notamment quand on est malade, avant d’entreprendre un long voyage et lors de la naissance d’un enfant. On coupe en morceaux une longue ficelle et les personnes présentes se lient ces morceaux autour des poignets les unes des autres. Chacun reçoit donc un grand nombre de ces “bracelets” de ficelle qui, dit-on, portent chance.
Mon amie missionnaire m’apprit que cette coutume doit son origine à l’idée que chacun des 32 organes vitaux du corps est habité par une “âmea”. Le but du baci consiste donc à ramener les âmes qui auraient quitté le corps. Si l’on souffre d’un mal de tête, c’est que l’“âme” de cette partie du corps est en train de vagabonder, et pour guérir son mal il faut la faire revenir. Si on a l’intention d’entreprendre un long voyage, il est indispensable que toutes les âmes soient “présentes”. Inutile de dire que dès que j’ai appris ces choses j’ai cessé de participer à de telles coutumes.
Heureuse d’être affranchie de Babylone
Je m’étonnais aussi d’apprendre que Jéhovah Dieu est le Créateur de la terre (És. 45:11, 12). Depuis mon enfance on m’avait enseigné, comme aux autres bouddhistes, que l’univers doit son existence au hasard. Il existe au Laos de nombreuses légendes concernant l’origine du genre humain, mais aucune d’elles, si mes souvenirs sont bons, ne parle d’un Créateur. Je commençais donc à comprendre combien la Parole écrite de Dieu est raisonnable. Tout ce qui nous entoure ne proclame-t-il pas en effet l’existence d’un Créateur ? — Rom. 1:19, 20.
Finalement, j’appris, grâce à une étude régulière de la Bible, qu’il existe deux sortes de religion : la vraie et la fausse. J’étais stupéfaite d’apprendre que la fausse religion sous toutes ses formes a sa racine dans l’ancienne religion babylonienne qui induisait les hommes en erreur et déshonorait Dieu. Cette religion mettait l’accent sur les rites et les cérémonies, mais n’apprenait pas la véritable justice à ses adeptes.
Quand j’ai eu finalement l’occasion d’assister à une grande assemblée des témoins de Jéhovah, j’ai constaté par moi-même que ceux-ci mettent en pratique la recommandation biblique leur ordonnant d’avoir de l’amour les uns pour les autres (Jean 13:35). Dès ce jour, je suis allée de l’avant sans jamais regarder en arrière. Je savais que j’avais trouvé la bonne voie.
Par la suite, lors de l’assemblée de Chiengmai, dans la Thaïlande septentrionale, j’ai symbolisé par le baptême l’offrande de ma personne au Créateur. Depuis lors, je fais mon possible pour aider d’autres personnes à trouver la vraie religion. Jéhovah a béni mes humbles efforts, car mon jeune frère, qui était entré à un moment donné au monastère bouddhiste comme novice, a également voué sa vie à Jéhovah, et un autre membre de ma famille a commencé à étudier la Bible.
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Le dattierRéveillez-vous ! 1971 | 22 juin
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Le dattier
Si l’année est bonne, un seul dattier peut produire de 45 à 270 kilos de dattes. Certains de ces palmiers portent du fruit pendant cent ans.
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