Coup d’œil sur le monde
Pie XII — Un pacificateur?
Les Archives nationales américaines continuent de lever le secret sur des documents qui datent de la Seconde Guerre mondiale. On en apprend long sur le rôle du pape Pie XII durant le conflit. Les informations proviennent du décodage de messages radio envoyés par divers diplomates japonais à Tokyo. “Beaucoup de gens pensent que le pape pourrait faire plus pour la paix, mais qu’il ne veut pas entamer le sujet”, déclarait un message envoyé par l’ambassadeur du Japon à Berlin. Thomas O’Toole, qui publie le compte rendu de ces archives dans le Washington Post, a fait cette remarque: “Les documents montrent à l’évidence que le Vatican n’exerça que peu d’autorité morale durant la guerre. Il apparaît que le pape se souciait plus du bombardement de l’Italie et de l’effondrement des Allemands sur le front russe que d’apporter la paix.”
L’une des causes de la dénatalité
Une étude effectuée en France par l’Institut national d’Études démographiques sur la perte de naissances consécutive aux accidents mortels de la circulation évalue cette perte entre 2 500 et 3 000 naissances par an, chiffre que l’on peut doubler, compte tenu des handicaps graves causés par certains accidents. Le Comité interministériel de la Sécurité routière estime donc qu’il y a un minimum de 5 000 naissances en moins chaque année en France à cause des accidents de la route.
Une source d’énergie: les déchets
Quelles sont les perspectives offertes à la récupération de l’énergie des déchets industriels et des ordures ménagères? Selon les évaluations des spécialistes, les déchets industriels et d’ordures ménagères dont il est possible d’envisager l’incinération avec récupération d’énergie constituent un potentiel d’économie d’énergie de plus deux millions de tonnes d’équivalent pétrole par an. Le Journal officiel des Débats à l’Assemblée nationale rapporte qu’interrogé à ce sujet, le ministre français de l’Industrie répondit: “La quantité d’énergie primaire pouvant être récupérée grâce à l’incinération des déchets industriels et d’ordures ménagères est évaluée, pour la région Rhône-Alpes, à 80 000 tonnes d’équivalent pétrole par an, dans l’hypothèse où seraient réalisées toutes les installations techniquement viables et économiquement rentables. (...) La récupération de déchets industriels et d’ordures ménagères est par nature une opération favorable à l’environnement, puisque très souvent l’alternative serait leur mise en décharge et que celle-ci, en dépit de la réglementation, ne se fait pas toujours dans les meilleures conditions. Il va de soi que les installations d’incinération ne contribuent pas à un transfert de nuisances par rejet dans l’air ou dans l’eau. À cet égard, les dispositifs de récupération d’énergie, en réduisant la température des fumées, et par conséquent en réduisant leur volume, facilitent techniquement et économiquement la réalisation d’installations de filtration et d’épuration très efficaces.”
Des souris bien gourmandes
Les autorités japonaises ont pris des mesures pour interdire le système “Nezumikooz”, ou “Association des souris”, qui est censé permettre de faire fructifier son argent. Le Monde révèle que pour participer à l’une de ces associations, “il faut faire un dépôt de 100 000 ou 200 000 yens (2 000 à 4 000 FF) et recruter deux nouveaux membres. On vous promet alors de doubler votre capital en un certain temps ou de verser des intérêts. C’est en fait avec l’argent des nouveaux membres que l’on paie les intérêts anciens. Si le système s’arrête, c’est la banqueroute. Il y a eu, ces dernières années, un nombre considérable de victimes, qui ont ainsi perdu toutes leurs économies”.
Les vertus de l’ail
L’ail a la propriété de faire baisser le taux de cholestérol dans le sang, a expliqué le professeur allemand Hans Reuter, de l’université de Cologne. L’ail dissout en effet les amas graisseux dans les vaisseaux sanguins, contribuant par là à combattre les crises cardiaques. Selon La Voix du Nord, “le savant a précisé que les expériences réalisées ‘en éprouvette’ avec des extraits de cette liliacée avaient démontré en outre qu’elle avait des effets bactéricides et qu’elle était efficace contre les Mycoses”. Une dépêche de l’United Press rapporte que “les tests ont montré des taux de cholestérol nettement inférieurs par rapport à un groupe témoin chez des volontaires qui mangeaient du beurre contenant 50 grammes d’essence d’ail. (...) Lors d’une autre expérience, les patients mangèrent trois grammes d’ail cru par jour. Quatre semaines plus tard, leur taux de cholestérol avait nettement baissé”. Le professeur a néanmoins déploré que la forte odeur de l’ail dissuade bien des gens d’en consommer, ajoutant cette remarque: “Si tout le monde mangeait régulièrement de l’ail, comme dans les pays méditerranéens, personne ne s’en soucierait plus.”
Le dopage par transfusion
L’Académie (française) de médecine a condamné formellement le dopage par transfusion sanguine. Aux dires de l’Académie, la transfusion du sang d’un tiers est totalement inacceptable “en raison du risque d’immunisation ou de transmission d’une maladie infectieuse ou parasitaire, qui, quoique faible, n’est pas nul et s’ajoute aux risques de l’autotransfusion”. Le Quotidien du médecin ajoute que l’efficacité de ce dopage n’est pas scientifiquement établie et que, “parallèlement, le risque encouru, s’il est difficile à chiffrer, n’est pas nul: la réinjection de sang ou de globules, en augmentant passagèrement le volume circulant (...), est susceptible de modifier de façon indésirable le travail qu’imposent au muscle cardiaque les efforts de haute compétition. Par ailleurs, l’altération du sang au cours de la conservation, bien que discrète et acceptable en thérapeutique, expose l’athlète à un apport non désirable de potassium, d’acide citrique et de sodium. Enfin, des microagrégats, un peu d’hémoglobine libre, apparaissent pendant cette conservation et il n’est pas désirable de les réinjecter sans nécessité. La conclusion de l’Académie de médecine est parfaitement claire: ‘Il est considéré comme inacceptable de faire courir un risque, même minime, en pratiquant une autotransfusion dont l’efficacité sur les performances sportives demeure douteuse.’”
Après les aérosols... les réfrigérateurs
“Les réfrigérateurs constituent le plus grand danger pour l’homme”, estime le professeur Karol, un géophysicien de Leningrad. D’après lui, ce ne sont ni les supersoniques ni les fusées qui mettent en péril la couche d’ozone qui entoure la terre, mais le chlorofluorométhane ou Fréon, gaz utilisé dans l’industrie pour assurer le processus de refroidissement des réfrigérateurs ménagers ainsi que comme propulseur dans les aérosols. Selon l’agence Tass, les savants soviétiques ont découvert une concentration anormale de chlore dans les hautes couches de l’atmosphère. En ce qui concerne les aérosols, l’Organisation météorologique mondiale les considère autrement plus dangereux que le Concorde pour le bouclier d’ozone qui nous protège des rayons ultraviolets du soleil. Certes, la quantité de gaz libérée par chaque pulvérisation d’un aérosol semble minime, mais ce geste est quotidiennement répété des centaines de millions de fois aux quatre coins de la terre. Rappelons à ce propos qu’une nouvelle législation américaine limite depuis un an l’emploi des aérosols.
L’avance technologique des Africains
Des anthropologues ont découvert en Tanzanie que les Hayas savaient produire de l’acier au carbone depuis 2 000 ans. La revue Time explique que “cette technique de pointe ne fut redécouverte que 19 siècles plus tard, lorsque le métallurgiste allemand Karl Wilhelm Siemens (...) produisit le premier acier au carbone de haute teneur”. Les anthropologues ont découvert que les Hayas avaient abandonné la production d’acier il y a un demi-siècle, lorsque les instruments bon marché venus d’Europe devinrent disponibles. Mais, dans les tribus, les anciens savaient toujours bâtir des fours en boue et en mâchefer, identiques aux 13 fours vieux de 2 000 ans découverts par les chercheurs dans des grottes situées autour du lac Victoria. Cela va “permettre de modifier les idées préconçues des spécialistes autant que du public, disent les savants, de tous ceux pour qui les progrès techniques ne sont pas apparus en Afrique mais uniquement en Europe”.
Les droits de l’animal
Le 15 octobre dernier, à Paris, au siège de l’UNESCO, fut proclamée solennellement une nouvelle Déclaration universelle: celle des droits de l’animal. Article premier “Tous les animaux naissent égaux devant la vie et ont les mêmes droits à l’existence.” Article deux: “Tout animal a droit au respect. L’homme en tant qu’espèce animale ne peut exterminer les autres animaux ou les exploiter en violant ce droit.” Rendant compte de l’événement, L’Express ajoute: “Le siècle des camps nazis et du Goulag est également celui qui pratique le génocide d’espèces animales, l’élevage concentrationnaire, l’expérimentation scientifique ‘sauvage’. (...) Ils sont ainsi 5 000 000 d’animaux sacrifiés, chaque année, en France. (...) D’après les chiffres britanniques — le seul pays où leur publication soit obligatoire — 85% des animaux de laboratoire ne sont pas anesthésiés. Les ligues de protection affirment, en outre, que 90% des expériences sont inutiles. Ces chiffres sont vivement contestés par les scientifiques. Mais des études réalisées par la Food and Drug Administration dans trente-neuf laboratoires américains ont montré que, même s’il n’atteint pas ce niveau, le ‘gaspillage animal’ est important. (...) ‘Les animaux, aujourd’hui, sont mieux anesthésiés que les humains il y a cinquante ans’, affirment-ils [les chercheurs]. C’est exact. Sauf lorsque l’expérience exclut l’anesthésie: dénutrition, tumeurs artificielles, inoculation de maladies, stress mortels.” Un chercheur suédois résume la question en ces termes: “‘Faut-il utiliser des animaux?’, la réponse est: ‘Oui’. Mais cette acceptation ne résout pas définitivement nos problèmes. On peut s’accoutumer à son travail, devenir aveugle. Il faut réagir.” Rappelons à ce sujet que la loi-cadre française du 10 juillet 1976 affirme que “tout animal, étant un être sensible, doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce”. — Cf. Ex. 23:12; Deut. 22:10; 25:4; Prov. 12:10.