trois ou de quatre ou même plus. Ils ont donc toujours des alliés tout près d’eux. Un article du New York Times du 28 avril 1970 rapporta que la police avait mis un terme à l’activité d’une bande de 80 pickpockets qui exerçaient leurs talents dans le métro new-yorkais. Il s’agissait surtout de ressortissants de pays sud-américains, qui se faisaient de 3 300 à 4 400 francs français par semaine.

Les voleurs à la tire professionnels sont en général de bons psychologues, capables de reconnaître les personnes susceptibles d’être des cibles faciles : les gens distraits ou si absorbés par autre chose qu’ils sont inconscients de tout ce qui se passe autour d’eux. Les voleurs à la tire professionnels semblent avoir un véritable flair en ce qui concerne l’argent, si bien que leur activité leur rapporte parfois plus de 5 000 francs par jour. Les pickpockets d’élite assistent chaque année à tous les principaux concours hippiques des États-Unis et d’Europe, qui réunissent de grosses foules de gens riches.

Les voleurs à la tire ont beaucoup d’orgueil professionnel. Comme leur métier exige une adresse considérable, chacun se plaît à penser qu’il y excelle. Cela est tellement vrai que certains d’entre eux se laissent complètement abattre s’ils sont pris en flagrant délit. On en a connu qui sont allés jusqu’à demander à leur victime comment elle a remarqué qu’on lui subtilisait quelque chose.

Ce genre de vol demande en effet beaucoup d’adresse, comme en témoigne le fait que les prestidigitateurs doivent subir tout un entraînement pour devenir experts dans l’art d’escamoter, aux soirées où ils se produisent, non seulement des portefeuilles, mais également des bagues, des montres-bracelets, des épingles de cravate et toutes sortes de bijoux, sans que les propriétaires de ces objets s’en aperçoivent. Certains de ces prestidigitateurs sont capables d’enlever si adroitement les bretelles d’un homme que ce dernier ne s’aperçoit de rien jusqu’à ce que son pantalon commence à tomber ! Un prestidigitateur suédois gagne 550 000 francs français par an.

Vous pouvez vous protéger contre les voleurs à la tire

Comment donc limiter les risques de vous faire subtiliser votre portefeuille ? L’un des meilleurs moyens de décourager le pickpocket consiste à avoir l’air éveillé et résolu. Évitez de paraître distrait, naïf et confiant lorsque vous vous trouvez en présence d’inconnus. Soyez conscient de ce qui se passe autour de vous. Ne faites jamais étalage de votre argent. Mettez-​le dans une poche intérieure de votre veston plutôt que dans une poche-revolver. L’emploi de chèques de voyage et l’habitude de ne jamais porter sur soi plus d’argent qu’il n’en faut, sont deux bons moyens de réduire vos pertes à un minimum si vous êtes victime d’un voleur à la tire.

Les pickpockets reconnaissent eux-​mêmes que l’on ne peut voler l’argent de quelqu’un qui a son esprit fixé dessus. Si donc vous devez porter sur vous une somme considérable, ayez-​la constamment présente à l’esprit. Si l’on vous bouscule dans le métro, dans un ascenseur ou pendant que vous faites la queue à la caisse d’un supermarché, d’une cafétéria ou d’un cinéma, ne vous contentez pas de penser à votre portefeuille, mais ayez aussi la main dessus jusqu’à ce que le danger qu’on vous le subtilise soit passé.

De nos jours, on enregistre également de nombreuses attaques à main armée ayant pour but le vol. Les bandits, souvent deux ou trois, menacent la victime avec un revolver ou un couteau. La meilleure sauvegarde contre ce genre d’agression consiste à ne pas se déplacer seul dans les grandes villes, particulièrement la nuit.

Comment se protéger contre les voleurs de sacs à main

Les sacs à main sont la principale cible de beaucoup de voleurs. Comme nous venons de le dire, les vols accompagnés d’agression sont de plus en plus courants, mais certains voleurs se contentent d’arracher à une femme son sac ou son porte-monnaie.

Que peuvent faire les femmes pour protéger leur bien ? D’abord elles éviteront de se déplacer seules dans les quartiers douteux. En outre, elles prendront l’habitude de porter leur sac serré sous le bras, une main sur la fermeture. Le voleur qui essaiera d’arracher un sac tenu de cette façon sera bien hardi. Les femmes doivent également éviter de poser leur sac sur le comptoir d’un magasin, sur le siège à côté d’elles au cinéma ou même sur leur bureau lorsqu’elles s’absentent pendant quelque temps.

Certains hommes portent leur argent caché dans leurs vêtements : dans une ceinture conçue à cet effet, dans leurs chaussettes sous la plante des pieds, ou dans une poche spéciale de leur veston ou de leur pantalon. Les femmes aussi cachent souvent leur argent sur leur personne de façon que le voleur ne trouve dans le sac qu’un nécessaire à maquillage et un mouchoir. Les femmes qui portent un deux-pièces ou un tailleur glissent parfois leur portefeuille sous leur gaine, tandis que d’autres le mettent dans leur corsage. Tout comme les hommes, les femmes doivent être vigilantes pour ne pas être les victimes de pickpockets.

Selon un pickpocket chevronné qui purge actuellement une peine de prison, “on peut éliminer pour ainsi dire complètement le risque de se faire arracher son sac, à condition de se rendre compte du danger et d’être disposée à prendre quelques précautions simples”.

Je voulais être golfeur professionnel

Récit recueilli par notre correspondant au Japon

J’AI commencé à jouer au golf à l’âge de 20 ans. J’étais allé au terrain avec mon frère aîné pour me distraire. Je me souviens encore de mon premier coup. La balle dévia vers la droite. Malgré tous mes efforts, chaque fois que je la frappais, elle avait tendance à suivre cette direction. Ce genre de coup s’appelle un “slice”, tandis qu’un coup tourné à gauche est un “hook”.

Un peu plus tard, j’ai eu l’occasion de suivre un match de golf à la télévision. Je me suis alors rendu compte pour la première fois qu’il y a des gens qui gagnent leur vie à jouer au golf, c’est-à-dire qu’il existe des golfeurs professionnels. J’ai décidé sur-le-champ d’en devenir un. Faire de ce sport merveilleux ma profession me semblait le but le plus élevé qui soit.

Mon père voulait que je fasse des études supérieures, que j’obtienne un diplôme et que je choisisse une profession normale, tout en faisant du golf un passe-temps si je le désirais. Ma décision était prise toutefois. Malgré ses objections, je tenais absolument à devenir golfeur professionnel. Mes parents avaient raison, bien sûr, de s’inquiéter : ils se demandaient comment un jeune homme de 20 ans pourrait gagner sa vie en jouant au golf. Quant à moi, je voyais l’avenir en rose.

Je mets ma résolution à exécution

J’ai commencé par prendre un emploi sur un terrain proche où les joueurs s’exerçaient. Je gagnais environ quatre francs français par jour et j’avais le droit de