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La force communiquée par l’encouragementLa Tour de Garde 1963 | 1er novembre
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La force communiquée par l’encouragement
“ Nous [avons] un puissant encouragement à saisir l’espérance qui est placée devant nous. ” — Héb. 6:18, NW.
1. Quel effet l’encouragement a-t-il sur celui qui le reçoit, et comment l’apôtre Paul montra-t-il qu’il comprenait l’importance de l’encouragement ?
L’ENCOURAGEMENT est particulièrement important dans les périodes d’épreuves. Lorsque nous nous sentons découragés à cause de nos faiblesses, combien précieuse est une parole de reconnaissance ou d’espérance ! Un tel encouragement nous soulage. Il allège le fardeau de notre travail et nous permet d’affronter nos problèmes avec plus de confiance. L’encouragement nous communique la force qui nous est nécessaire pour faire face à l’avenir. Il nous donne le courage de tenir ferme alors que nous sommes soumis à une contrainte sévère. La Parole de Dieu souligne les bienfaits apportés par l’encouragement. Ainsi l’apôtre Paul écrivit ce qui suit aux croyants de Rome : “ Je désire ardemment vous voir, afin que je puisse vous communiquer quelque don spirituel, pour que vous soyez affermis ; ou, plutôt, pour qu’il y ait un échange d’encouragement entre vous, chacun par la foi de l’autre, et la vôtre et la mienne. ” (Rom. 1:11, 12, NW). L’apôtre savait que ses frères chrétiens de Rome étaient troublés par leurs propres faiblesses et par le monde rempli de toutes sortes d’iniquité, et qu’ils avaient besoin d’encouragement. Il désirait les encourager personnellement. Paul comprenait que ces frères ne seraient pas les seuls à recevoir les bienfaits de son action, car ceux qui s’encouragent, s’édifient mutuellement. En effet, il y a “ un échange d’encouragement ”.
2. Quelle est la différence entre l’encouragement et la flatterie, et quelle est la meilleure source d’encouragement ?
2 Le genre d’édification que Paul voulait donner aux croyants de Rome ne vient pas par la flatterie que le présent monde sans principes confond souvent avec l’encouragement. La flatterie est une louange fausse, sans sincérité et excessive. La fausseté et la mauvaise foi ne communiquent pas la force ; elles n’édifient pas. Le plus souvent, les flatteurs en arrivent à être méprisés. Paul avait écrit auparavant aux Thessaloniciens : “ Jamais nous ne nous sommes présentés avec un langage flatteur (comme vous le savez), ou avec des prétextes dissimulant la convoitise. ” (I Thess. 2:5, NW). Une confiance fondée sur l’erreur est une illusion et une espérance qui n’a pas la vérité comme fondement ne peut conduire qu’à la déception. Il s’ensuit que lorsque les chefs des nations mentent aux hommes pour s’assurer leur soutien en des périodes de crise nationale, ils ne les édifient pas et ils ne leur communiquent aucune force. De même, quand le clergé ment à propos de la condition des morts, les affligés ne reçoivent ni un réconfort efficace, ni un encouragement véritable. Pour donner un encouragement qui communique de la force, il faut dire la vérité (Ps. 146:4 ; Eccl. 9:5 ; Jean 5:28, 29). Annoncer la Parole de Dieu à ceux qui sont affligés des échecs du présent monde corrompu et déçus de leurs propres manquements, voilà de loin la meilleure façon de communiquer aux hommes le courage et de leur donner une espérance fortifiante !
DIEU DONNE L’EXEMPLE
3. Comment Dieu fut-il le premier à donner de l’encouragement, et comment en sommes-nous fortifiés ?
3 Jéhovah Dieu lui-même fut le premier à donner de l’encouragement. Aussitôt après l’acte par lequel Adam plongea l’humanité dans le péché, Dieu annonça qu’il susciterait un sauveur. Par là même, il fournit une raison d’espérer aux descendants d’Adam non encore venus au monde. Dieu n’oublia pas sa promesse, au contraire, il la souligna et l’amplifia par des paroles annoncées à ses serviteurs au cours des générations suivantes. Au sujet de la promesse divine faite à Abraham, la Bible déclare : “ De cette manière Dieu, lorsqu’il se proposa de faire voir plus abondamment aux héritiers de la promesse l’immutabilité de son conseil, intervint par un serment, afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible à Dieu de mentir, nous qui avons fui vers le refuge, nous ayons un puissant encouragement à saisir l’espérance qui est placée devant nous. Cette espérance, nous l’avons comme une ancre pour l’âme, à la fois sûre et ferme. ” (Héb. 6:17-19, NW). Oui, en fournissant à ses serviteurs une raison solide d’espérer, Dieu les encourage. Il affermit leur confiance et leur donne la possibilité d’envisager l’avenir sans crainte. Ses promesses infaillibles consignées dans la Bible constituent une source intarissable de force pour nous qui vivons dans ce vingtième siècle. “ Car toutes les choses qui ont été écrites dans le passé le furent pour notre instruction, afin que par notre endurance et par la consolation des Écritures nous ayons l’espérance. ” — Rom. 15:4, NW.
4. Quelles responsabilités incombent à ceux qui acceptent l’espérance donnée par Dieu, mais pourquoi ne sont-elles pas un fardeau pénible ?
4 Cette espérance donnée par Dieu implique des responsabilités. Ceux qui portent le nom de Dieu doivent être ses témoins et faire connaître à autrui son nom et ses desseins. Ils doivent régler leur vie en harmonie avec la volonté divine. Cependant, Dieu ne leur impose pas un fardeau qui dépasse leurs forces. Il prend soin d’eux avec amour, tel un berger avec ses brebis. “ Comme un berger, il paîtra son troupeau ; il recueillera les agneaux dans ses bras et les portera dans son sein ; il conduira doucement celles qui allaitent. ” (Is. 40:11, AC). Dieu ne nous prive pas de notre joie en nous en demandant trop, pas plus qu’il ne nous rejette simplement parce que nous avons trébuché. “ Comme un père a compassion de ses enfants, Jéhovah a compassion de ceux qui le craignent. Car il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière. ” (Ps. 103:13, 14, AC). Dieu est plein de miséricorde, d’amour et de compassion, et son pardon nous donne le courage d’aller de l’avant.
5. Quel effet produisent sur nous les récits bibliques concernant les hommes de foi ?
5 Il faut posséder une foi solide pour persévérer dans le service de Dieu, mais Jéhovah nous donne tout ce qui est nécessaire pour affermir notre foi. Outre ses promesses incomparables, il nous entoure d’hommes de foi dont l’exemple nous remplit de courage et renouvelle notre énergie pour la course qui nous est proposée. Il y a Abel et Samson, qui sacrifièrent leur vie dans le service de Jéhovah, Noé, qui garda son intégrité, bien qu’entouré d’un monde impie, Moïse, qui abandonna toutes les richesses de l’Égypte afin de servir le vrai Dieu, les Israélites, qui eurent confiance que Jéhovah les délivrerait des armées de Pharaon qui les poursuivaient, et il y a aussi David, qui affronta courageusement, au nom de Jéhovah, le géant philistin Goliath. “ Ainsi donc, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, ôtons, nous aussi, tout poids et le péché qui nous entrave facilement, et courons avec endurance la course qui nous est proposée, regardant fixement Jésus, le Principal Agent de notre foi, qui la mène à la perfection. ” — Héb. 12:1, 2, NW.
6. Que nous apporte l’exemple du Principal Agent de notre foi ?
6 Lorsque nous regardons fixement le Principal Agent de notre foi, Celui qui la mène à la perfection, que voyons-nous ? Encore une fois, nous voyons une raison de prendre courage, car Jésus est le modèle que Dieu nous a donné à suivre. En lui, nous avons un exemple vivant de la ligne de conduite à adopter. Chaque pas que nous faisons en marchant sur les traces de Jésus, nous apporte satisfaction, joie et soulagement. Comme Jésus le disait lui-même : “ Venez à moi, vous tous qui peinez et qui êtes lourdement chargés, et je vous soulagerai. Mettez sur vous mon joug et devenez mes disciples, car je suis de disposition douce et humble de cœur, et vous trouverez du soulagement pour vos âmes. Car mon joug est bon et mon fardeau est léger. ” — Mat. 11:28-30, NW.
7. a) Pourquoi les vrais chrétiens doivent-ils supporter la persécution, mais pourquoi peuvent-ils prendre courage ? b) Comment Pierre obéit-il à Jésus qui lui avait dit d’affermir ses frères ?
7 Certes, marcher sur les traces de Jésus nous vaut d’être persécutés par le présent monde. “ En fait, tous ceux qui désirent vivre avec pieux dévouement, associés à Christ Jésus, seront aussi persécutés. ” (II Tim. 3:12, NW). Jésus lui-même nous prévint que cela nous arriverait lorsqu’il affirma : “ Un esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi. ” Mais même cette perspective ne fait pas perdre courage aux témoins chrétiens de Jéhovah. Ils se souviennent de ces paroles que Jésus prononça la nuit précédant sa mort : “ Dans le monde, vous aurez des tribulations, mais prenez courage ! J’ai vaincu le monde. ” (Jean 15:20 ; 16:33, NW). Les apôtres prirent effectivement courage. Ils ne se relâchèrent pas. Il est vrai que Pierre eut un moment de défaillance et renia le Seigneur, mais il se repentit de cet acte. Jésus lui avait dit : “ J’ai fait des supplications pour toi, afin que ta foi ne t’abandonne pas ; et toi, une fois revenu, affermis tes frères. ” (Luc 22:32, NW). C’est exactement ce que fit Pierre. Son fidèle ministère fut une source de force pour ses frères chrétiens. Les choses qu’il leur annonça les édifièrent, et il leur écrivit des paroles d’encouragement. Pierre déclara : “ Je vous ai écrit en peu de [mots], pour vous donner un encouragement et un témoignage sincère que c’est ici la véritable bonté imméritée de Dieu ; tenez-vous-y ferme. ” (I Pierre 5:12, NW). Voulant éviter que ses frères délaissent l’organisation de Dieu et se détournent vers de faux enseignements, mais sachant qu’ils étaient constamment soumis à la pression exercée par le monde, Pierre leur adressa sa première lettre canonique afin de les encourager et de les affermir dans leur conviction qu’ils possédaient la foi véritable.
UNE LETTRE D’ENCOURAGEMENT
8. De quelle source d’un grand encouragement Pierre parle-t-il dans sa première lettre canonique, et comment en sommes-nous aidés de nos jours ?
8 Qu’écrivit Pierre pour encourager ses frères chrétiens et pour nous montrer comment nous encourager les uns les autres ? L’apôtre savait bien que la plus grande source de sa force était l’espérance que Dieu lui avait donnée. Aussi écrivit-il au sujet de cette espérance afin d’inciter ses frères chrétiens à y attacher plus de prix et à en tirer le maximum de bienfaits. Il souligna qu’il s’agissait d’une “ espérance vivante ”, de quelque chose de sûr, d’une attente qui ne serait pas déçue. “ Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, car selon sa grande miséricorde il nous a donné une nouvelle naissance pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans souillure et sans flétrissure. Il vous est réservé dans les cieux, à vous qui êtes sauvegardés par la puissance de Dieu, par la foi pour un salut prêt à être révélé dans la dernière période. ” À cause de cette espérance, les chrétiens se réjouissaient beaucoup, d’une joie ineffable. L’esprit de Dieu avait poussé les prophètes à parler de cette espérance et même les anges désiraient plonger les regards dans ces choses. Mais Dieu avait donné cette espérance aux chrétiens, hommes et femmes. Combien ils devaient en être reconnaissants ! Combien cette espérance ne devait-elle pas les fortifier et les soutenir (I Pierre 1:3-5, 8-12, NW) ! Que l’on soit appelé pour la vie céleste comme l’un des 144 000 membres du “ petit troupeau ”, ou que l’on espère figurer parmi les “ hommes droits [qui] habiteront la terre ”, aujourd’hui encore on obtient le maximum d’encouragement lorsqu’on fixe son attention sur les promesses divines en les étudiant dans la Bible, en les méditant, en les discutant avec les autres chrétiens et en les recommandant à autrui. — Luc 12:32 ; Prov. 2:21, AC.
9. Comment l’espérance du chrétien aide-t-elle ce dernier à supporter les persécutions ?
9 La force communiquée par cette espérance sûre est si grande que le chrétien peut se réjouir et tenir ferme même quand sa foi est mise sévèrement à l’épreuve. À cet effet, Pierre poursuivit : “ Dans ce fait vous vous réjouissez beaucoup, bien que pour un peu de temps, à présent, s’il le faut, vous soyez affligés par diverses épreuves, afin que la qualité éprouvée de votre foi, de bien plus grande valeur que l’or qui périt et qui pourtant est éprouvé par le feu, soit trouvée être une cause de louange et de gloire et d’honneur à la révélation de Jésus-Christ. ” (I Pierre 1:6, 7, NW). Paul aussi associa l’espérance à l’endurance quand il déclara : “ Réjouissez-vous dans l’espérance qui est devant vous. Endurez dans la tribulation. ” Et le cas de Jésus fournit un exemple remarquable de la force communiquée par l’espérance donnée par Dieu. Il est dit à son sujet : “ Pour la joie qui lui était proposée, il endura un poteau de torture, méprisant la honte, et s’assit à la droite du trône de Dieu. ” Ceux qui examinent bien l’exemple du Christ, ne se lassent pas et ne renoncent pas. Ils ne se relâchent pas. — Rom. 12:12 ; Héb. 12:2, 3 ; I Pierre 4:13, 14, NW.
10. En vue de quelle activité Pierre exhorte-t-il les chrétiens à tendre leur esprit, et à cet effet, que devons-nous faire les uns envers les autres ?
10 Chaque chrétien a un travail de toute première importance à accomplir. C’est pourquoi la première lettre de Pierre nous encourage, voire nous engage à tendre notre esprit “ pour l’activité ”, et nous sommes obligés de nous inciter mutuellement à y prendre part. L’activité des membres oints du corps du Christ est comparée à celle déployée par les prêtres dans le temple à Jérusalem, car ils sont “ édifiés, maison spirituelle, pour une sainte prêtrise, afin d’offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus-Christ ”. Ils n’offrent pas des sacrifices d’animaux mais des sacrifices spirituels, “ un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui font une déclaration publique au sujet de son nom ”. (I Pierre 1:13 ; 2:4-9 ; Héb. 13:15, NW.) Ils annoncent les desseins bienveillants de Jéhovah Dieu, qui les a appelés des ténèbres spirituelles du présent monde et les a conduits à l’admirable lumière de sa vérité. Pour accomplir un tel service, il leur faut posséder la force spirituelle.
11. Si nous nous laissons guider par la Parole de Dieu, comment envisagerons-nous les craintes du présent monde, et que sommes-nous exhortés à faire ?
11 Grâce à la vérité de la Parole de Dieu qui éclaire leur sentier et qui les fortifie, ces chrétiens oints ne partagent pas les craintes du monde. Ils ne sont pas tourmentés par ses crises. Ils écoutent le commandement suivant : “ L’objet de leur crainte, ne le craignez pas ni ne devenez agités. Mais sanctifiez le Christ comme Seigneur dans vos cœurs, étant toujours prêts à faire une défense devant quiconque vous demande une raison de l’espérance qui est en vous, mais faites-le avec une humeur douce et un profond respect. ” (I Pierre 3:14, 15, NW). À cause de la position adoptée par les membres du reste, on leur demande constamment d’expliquer pourquoi ils ne partagent pas les soucis du monde et pourquoi ils ne se joignent pas aux autres hommes pour faire perpétuer les institutions de l’ordre présent. Ils sont obligés d’expliquer pourquoi ils ne font pas partie du monde. Aux yeux des hommes, leur position peut sembler moralement erronée, aussi doivent-ils faire une défense devant eux, non en s’irritant mais avec une humeur douce et un profond respect. Ils leur font clairement comprendre qu’ils espèrent en Dieu et en son Fils et qu’ils doivent obéir à Dieu comme chef plutôt qu’aux hommes. Ils expliquent qu’ils sont voués à Dieu et, par suite, qu’ils ne peuvent chercher l’amitié du monde, sinon ils se constitueraient ennemis de Dieu. Il faut du courage pour adopter et garder une telle position dans un monde hostile. — I Pierre 1:20, 21 ; Jean 15:19 ; Jacq. 4:4.
12. a) Qui s’est joint au reste oint pour prêcher et enseigner, et qu’en est-il résulté pour les membres du reste ? b) D’après Pierre, comment les chrétiens peuvent-ils se fortifier mutuellement dans le ministère ?
12 À présent, une grande foule d’autres personnes vouées s’est jointe aux témoins porteurs de l’onction. Cette foule qui collabore avec les membres de la classe du temple, constitue pour ces derniers une grande source d’encouragement, et ensemble ils exécutent cet ordre de Jésus : “ Allez donc et faites des disciples de gens de toutes les nations, (...) les enseignant à observer toutes les choses que je vous ai ordonnées. ” (Mat. 28:19, 20, NW ; Apoc. 7:9, 10). C’est là une tâche immense et pressante qui exige des efforts unis. Voilà pourquoi Pierre exhorte les chrétiens à avoir “ un intense amour les uns pour les autres ” et à s’édifier mutuellement “ en [se] servant les uns les autres ”. Ils doivent travailler tous ensemble. Jésus lui-même déclare : “ Voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la clôture du système de choses. ” Quel encouragement merveilleux ! — I Pierre 4:8-11, NW.
13. Quel encouragement d’un genre différent l’apôtre Pierre donna-t-il dans sa lettre, que déclara-t-il, et comment ses paroles nous fortifient-elles ?
13 Vu la condition corrompue du monde, Pierre trouva utile de donner un encouragement d’un genre différent. Il s’agit ici non de paroles d’approbation ou de mots destinés à affermir l’espérance des chrétiens, mais d’un encouragement, sous forme d’exhortation, à éviter toute conduite déréglée. “ Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et résidents temporaires, à ne cesser de vous abstenir des désirs charnels, qui livrent combat à l’âme. ” “ Car il suffit que, dans le temps qui est passé, vous ayez accompli la volonté des nations, quand vous avanciez dans les actes de conduite dissolue, les désirs, les excès de vin, les orgies, les soûleries et les idolâtries illégales. ” De tels conseils sont bons pour nous tous. Étant donné que nous côtoyons un monde dégénéré, ces exhortations nous aident à garder clairement présent à l’esprit ce qui est bien et ce qui est mal. Elles nous évitent d’adopter les raisonnements pervertis du monde et elles nous affermissent dans notre juste haine des pratiques impies. Ces conseils nous permettent de bien comprendre que les “ désirs charnels ”, loin d’être désirables, sont des ennemis qui livrent combat à l’âme et qui, si nous leur donnons libre cours, s’insinueront dans notre vie et causeront la destruction de cette dernière, de notre âme. Nous avons besoin de tels encouragements, et Jéhovah en donne à ses adorateurs des temps modernes, tout comme il en donna aux premiers chrétiens par la bouche des apôtres. — I Pierre 2:11, 12, 16 ; 4:3-5, NW.
14. Quelles remarques Pierre fit-il pour fortifier ceux qui étaient employés par des maîtres oppresseurs, et comment ces conseils sont-ils précieux pour nombre de chrétiens, même de nos jours ?
14 Dans sa lettre d’encouragement, Pierre examina également des problèmes d’ordre domestique et social qui décourageaient certains frères et touchaient leur culte. Par exemple, certains frères souffraient parce qu’ils travaillaient pour des maîtres durs qui les injuriaient, souvent, semble-t-il, à cause du désir de ces esclaves de faire la volonté de Dieu. Ils souffraient donc “ par motif de conscience envers Dieu ”, tout comme de nos jours nombre de chrétiens sont traités injustement par leur patron à cause de leur foi chrétienne. Comment ces frères doivent-ils envisager leur situation ? Pierre répond : “ Si, en faisant le bien, vous souffrez, et que vous l’enduriez, c’est là une chose agréable auprès de Dieu. ” Puis l’apôtre poursuit en comparant leur situation à celle du Christ lui-même : “ En fait, dit-il, c’est à cette [voie] que vous avez été appelés, parce que même Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle pour que vous suiviez attentivement ses traces. Il n’a pas commis de péché et il ne s’est pas trouvé non plus de tromperie dans sa bouche. Quand il était injurié, il ne rendait pas l’injure. Quand il souffrait, il ne menaçait pas, mais il s’en remettait sans cesse à celui qui juge avec justice. ” N’est-ce pas encourageant d’avoir un tel modèle à suivre ? — I Pierre 2:18-23, NW.
15. a) Sur quoi l’attention des épouses chrétiennes est-elle attirée afin de les encourager ? b) Quels conseils sont donnés aux maris en vue de l’encouragement de ces derniers ? c) Sur quoi le mari et la femme doivent-ils porter toute leur attention s’ils veulent se fortifier et s’aider mutuellement ?
15 Ce même modèle de soumission est aussi cité comme exemple aux épouses chrétiennes, même à celles dont le mari est non-croyant, car Pierre commence ses conseils adressés aux femmes par le terme “ pareillement ”, attirant ainsi leur attention sur ses déclarations précédentes au sujet de la soumission. Les épouses, elles aussi, ont en Christ un modèle à suivre, et son exemple est tout aussi valable aujourd’hui qu’au premier siècle. Montrant, afin de les encourager, quel peut être le résultat de leur patience et de leur endurance, Pierre donne les conseils suivants aux femmes : “ Soyez soumises à vos maris, afin que, s’il y en a qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de [leurs] femmes, ayant été témoins oculaires de votre conduite chaste avec profond respect. ” Les maris également ont leurs problèmes et éprouvent le besoin de recevoir des encouragements. C’est pourquoi Pierre, lui-même marié, fut poussé par l’esprit de Jéhovah à leur parler. Il exhorta le mari à être compréhensif à l’égard de sa femme et à la considérer comme “ un vase plus faible, le vase féminin ”. Un mari ne devrait donc pas s’attendre à voir sa femme manifester les mêmes émotions que les siennes ou faire son travail comme lui-même le fait. La chose importante sur laquelle le mari et la femme doivent tous deux porter toute leur attention, c’est leurs relations avec Dieu. Ils ne permettront jamais à leurs problèmes conjugaux de diminuer leur désir sincère de s’aider mutuellement à obtenir le prix de la vie éternelle. Quel encouragement pratique ! Combien il était utile de discuter de tous ces problèmes difficiles et de faire ressortir les principes chrétiens à appliquer ! Et quel réconfort de savoir que la fidélité dans ces circonstances difficiles accomplissait beaucoup de bien ! Cette même lettre inspirée est pour nous aussi une source de force dans les jours d’épreuve que nous vivons. — I Pierre 3:1-9, NW.
16. Dans I Pierre chapitre 5, quels conseils sont adressés aux surveillants, et pourquoi ?
16 La première lettre de Pierre n’oublie pas les surveillants, comme si ces frères n’avaient jamais besoin d’encouragements : Au contraire, l’apôtre parle de choses qui leur sont particulièrement utiles, savoir : comment apprécier correctement leur ministère, leurs rapports avec Dieu et avec leurs frères, comment résoudre les problèmes difficiles, et les persécutions. Pierre leur dit : “ Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, (...) ceux qui sont l’héritage de Dieu. ” Quel est le surveillant qui, même de nos jours, n’est pas ému à la pensée que les membres de la congrégation dont il est responsable sont des personnes qui appartiennent à Dieu ? Le surveillant qui se rend compte de ce fait ne “ domine ” pas le troupeau. Au lieu de s’enorgueillir, il écoute les conseils suivants : “ Humiliez-vous donc sous la main puissante de Dieu, pour qu’il vous élève en temps voulu ; pendant que vous vous déchargez sur lui de tous vos soucis, parce qu’il prend soin de vous. ” C’est en effet une source d’encouragement pour le surveillant humble que de savoir qu’il ne porte pas sa charge tout seul. L’apôtre l’engage à se laisser guider par Dieu pour résoudre les problèmes, à se décharger sur lui de tous ses soucis, à consulter sa Parole pour trouver des conseils, et à aller vers Dieu par la prière. Le surveillant ne se trouve pas seul non plus quand il doit faire face à des persécutions de la part du monde de Satan. Pierre écrit à cet effet : “ Les mêmes choses en fait de souffrances sont accomplies dans la communauté tout entière de vos frères dans le monde. Mais après que vous aurez souffert un peu de temps, le Dieu de toute bonté imméritée, qui vous a appelés à sa gloire éternelle en union avec Christ, achèvera lui-même votre formation, il vous rendra fermes, il vous rendra forts. ” (I Pierre 5:1-10, NW). Les surveillants ont de bonnes raisons de prendre courage.
17. Qui est donc la grande Source de la force, et pourquoi ?
17 Sans aucun doute, c’est Jéhovah lui-même qui est la Source de la force que possède son peuple. C’est lui qui inspira la rédaction des paroles d’encouragement que nous venons d’étudier. Ce sont les promesses renfermées dans sa Parole, la Bible, qui nous remplissent d’espérance. Dieu nous a instruits pour nous permettre de résoudre avec succès les problèmes de la vie. Avec lui derrière nous, nous pourrons rester fermes même devant l’opposition du monde entier. De ce fait, nous pouvons dire avec David : “ Jéhovah est ma force et mon bouclier ; en lui j’ai confié mon cœur, et j’ai été secouru ; aussi mon cœur est dans l’allégresse, et je le louerai par mes cantiques. Jéhovah est la force de son peuple. ” — Ps. 28:7, 8, AC.
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Communiquez l’encouragement à autruiLa Tour de Garde 1963 | 1er novembre
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Communiquez l’encouragement à autrui
1. Pourquoi le chrétien est-il obligé de donner des encouragements à autrui, et quels bons exemples peut-on citer à cet égard ?
TOUT le monde a des occasions d’encourager ses semblables, et combien ces derniers en sont reconnaissants ! Plus que quiconque, Jéhovah est une Source d’encouragements. Il pardonne nos manquements, il fortifie notre espérance et il nous donne la force dont nous avons besoin pour supporter les épreuves et accomplir le travail qui reste à faire. De même, son Fils Jésus-Christ encouragea ceux dont le cœur était bon. Il fit preuve de compassion envers les malades et les affligés. Il montra le bon exemple à ses disciples en travaillant étroitement avec eux pour annoncer la bonne nouvelle, et il alla jusqu’à sacrifier sa vie en leur faveur (Jean 15:13). À leur tour, les apôtres comprirent que l’accomplissement de leur mission exigeait non seulement l’efficacité dans la prédication mais encore la nécessité de donner avec amour des encouragements à leurs compagnons de service. Ils s’acquittèrent de ce devoir en écrivant des lettres édifiantes, en visitant les frères et en prononçant devant les congrégations des discours encourageants (I Pierre 5:12 ; Héb. 13:22 ; Actes 11:23 ; 20:2). Quels exemples excellents à suivre ! Et nous sommes obligés de les suivre, car les Écritures nous engagent à imiter Dieu, à marcher sur les traces de son Fils et à devenir des imitateurs des apôtres tout comme ces derniers l’étaient du Christ. Il s’ensuit que nous nous trouvons dans l’obligation de nous encourager mutuellement. — Éph. 5:1 ; I Pierre 2:21 ; I Cor. 11:1.
2. Quelles pratiques décourageantes sont courantes dans le monde aujourd’hui, et pourquoi ?
2 Pourtant, dans le monde qui nous entoure, les hommes sont plutôt portés à s’entre-déchirer et à se mettre en valeur en condamnant la conduite et les pratiques des autres. Ils font tomber leurs collègues pour les éliminer de la course. Le plus souvent, les ouvriers ne reçoivent aucune parole d’approbation, même quand ils ont bien travaillé, mais il suffit qu’ils fassent une erreur pour qu’ils soient convoqués sur-le-champ devant le patron. Les ménagères aussi deviennent découragées lorsque leurs maris considèrent tous leurs efforts comme une chose normale. Un tel esprit, qu’il soit manifesté dans le foyer ou dans le monde des affaires, enlève au travail tout plaisir, et c’est ainsi que les gens deviennent découragés, déprimés et abandonnés. Voilà qui explique les rapports selon lesquels tous les jours plus de dix mille personnes se suicident dans le monde. Quelle façon honteuse et égoïste de traiter le prochain, que ce soit consciemment ou par indifférence ! Qu’est-ce qui ne va pas ? Qu’est-ce qui manque ? L’encouragement ! C’est vrai, mais pourquoi ? Parce que les encouragements sont fondés sur l’amour et nous vivons dans un monde dépourvu d’amour. Jadis, il fut prédit que dans ces derniers jours, où nous sommes, les hommes seraient “ amis d’eux-mêmes ” et que dans leurs relations avec autrui ils seraient “ ingrats, déloyaux, sans affection naturelle ”. — II Tim. 3:1-3, NW.
PENSEZ À DONNER
3, 4. Que devrions-nous faire lorsqu’on ne nous encourage pas ?
3 Il va de soi que nous ne recevrons pas des encouragements de tous ceux que nous rencontrerons. Certains seront tellement préoccupés de leur personne qu’ils ne saisiront pas les occasions de manifester la bonté. D’autres n’hésiteront pas à faire souffrir leurs semblables. Mais si ces personnes manquent d’égards envers nous, devrions-nous nous conformer à leur image dépourvue d’amour ? Ce serait insensé de notre part ! Ce ne sont pas les hommes égoïstes mais le Christ que nous devons suivre comme exemple. Quand on le maltraitait, il ne rendait pas la pareille. Même lorsque ses propres disciples, ses compagnons d’adoration qu’il avait enseignés et encouragés, l’abandonnèrent, les dénonça-t-il et renonça-t-il ? Non. Il savait que l’essentiel était d’accomplir la volonté de son Père céleste, aussi s’en remit-il à lui.
4 Jésus nous conseilla de penser plutôt à donner qu’à recevoir. Il affirma : “ Il y a plus de bonheur à donner qu’il y en a à recevoir. ” (Actes 20:35, NW). Ce principe est vrai dans bien des domaines, y compris celui de l’encouragement. Si nous nous inquiétons outre mesure parce que d’autres personnes ne nous donnent pas tout l’encouragement que nous attendons d’elles, nous allons vite nous décourager. Ne serait-il pas préférable de guetter les occasions de donner des encouragements à autrui et de regarder l’encouragement reçu des autres comme une récompense supplémentaire ? N’oublions pas que souvent ceux qui laissent passer les occasions de donner des encouragements aux autres, le font parce qu’ils sont déprimés et qu’ils ont eux-mêmes besoin d’encouragement. Au lieu de nous laisser décourager et d’être déçus, pourquoi ne pas faire preuve de compassion et fortifier même ceux qui nous déçoivent ? Certes, nous sommes heureux de recevoir un encouragement, mais nous obtenons plus de bonheur encore lorsque nous encourageons autrui.
5. Citez quelques moyens de donner de l’encouragement.
5 Il existe bien des manières de communiquer l’encouragement. Un travailleur peut être grandement encouragé par quelques paroles sincères de félicitation. Un mot chaleureux de reconnaissance pour un acte de bonté ou un service rendu incitera celui qui l’a fait à continuer d’agir de la sorte et même à faire mieux encore. Souvent, une action bienveillante parle plus éloquemment que les paroles et remonte le moral de tous ceux qui en profitent. Une visite rendue chez ceux qui sont découragés ou solitaires, les encouragera, et si on leur communique quelque bonne nouvelle, ils en seront réjouis. Oui, même un sourire amical suffit pour réchauffer le cœur d’autrui. Mais on fera mieux encore si l’on communique l’espérance donnée dans la Parole de Dieu et que l’on exhorte les autres par la parole et par l’exemple afin de leur donner la force et le courage de faire ce qui est juste. Si nous pensons à donner des encouragements, nous serons surpris du nombre d’occasions qui se présenteront.
AU SEIN DE LA FAMILLE
6. À quel endroit devrions-nous commencer à prendre l’habitude d’encourager autrui, et pourquoi ?
6 Le foyer est un excellent endroit où l’on peut commencer à chercher des occasions de donner des encouragements. Si nous développons cette bonne habitude à la maison, nous serons naturellement portés à la pratiquer ailleurs. Bien entendu, l’amour est le fondement de l’encouragement, et cette qualité est aussi le ciment de l’édifice familial. À ce sujet, Paul écrivit aux Colossiens : “ Aussi, en tant qu’élus de Dieu, saints et aimés, revêtez-vous des tendres affections de compassion, de bonté, d’humilité d’esprit et de longanimité. Continuez de vous supporter les uns les autres et de vous pardonner librement l’un l’autre, si quelqu’un a un sujet de plainte contre l’autre. De même que Jéhovah vous a librement pardonné, faites pareillement. Mais, en plus de toutes ces choses, revêtez-vous de l’amour, qui est un parfait lien d’union. ” (Col. 3:12-14, NW). Ceux qui mettent en pratique ce conseil divin se fortifient mutuellement.
7, 8. Quelles occasions s’offrent à un mari d’encourager sa femme, et pourquoi est-il important qu’il le fasse ?
7 Il est bien naturel qu’un homme désire plaire à sa femme et que cette dernière ait souci de plaire à son mari (I Cor. 7:33, 34). C’est là une chose si importante qu’une carence à cet égard peut devenir une grande source de découragement. Si une femme travaille dur pour nettoyer la maison, préparer les repas pour toute la famille et s’ingénie autrement à plaire à son mari, et que celui-ci considère tous ses efforts comme une chose normale, elle peut se décourager. Le mari pourrait se dire : “ Pourquoi aurais-je besoin de la féliciter, puisqu’elle n’a fait que son devoir ? ” La Bible lui répond en ces termes : “ Ses fils se lèvent et la proclament heureuse ; son époux se lève et lui donne des éloges. Plusieurs filles se sont montrées vertueuses ; mais toi, tu les surpasses toutes. ” — Prov. 31:28, 29, AC.
8 Même quand il y a des manquements, on ne renforcera pas les liens de l’amour familial en donnant à ces faiblesses une importance exagérée. Portez-y remède s’il le faut, mais n’oubliez surtout pas d’exprimer votre reconnaissance pour le bon travail qui a été accompli. En manifestant votre approbation même pour les petites choses, vous communiquerez à votre femme la force qu’il lui faut pour persévérer et faire davantage et mieux à l’avenir. Même les accidents fournissent l’occasion de donner des encouragements. Le mari qui a bien saisi que lui et sa femme “ ne sont plus deux, mais une seule chair ”, ne va pas gronder sa femme et lui dire : “ Ne peux-tu pas faire attention ? ” Probablement l’accident l’a déjà contrariée. Pourquoi donc aggraver la situation ? Pourquoi ne pas ménager les sentiments de votre femme comme vous le faites pour vous-même ? Une parole aimable et un peu d’aide lui apporteront un encouragement véritable. C’est peu de chose, mais c’est là l’amour et l’amour est un parfait lien d’union. — Mat. 19:5, 6.
9. De quelles manières l’épouse chrétienne peut-elle édifier son mari ?
9 Rien que par son assiduité au travail, la bonne épouse édifie son mari. “ Le cœur de son mari a confiance en elle, et les profits ne lui feront pas défaut. Elle lui fait du bien, et non du mal, tous les jours de sa vie. (...) Elle surveille les sentiers de sa maison, et elle ne mange pas le pain d’oisiveté. ” (Prov. 31:11, 12, 27, AC). Une telle femme ne fait pas concurrence à son mari. Elle n’essaie pas de se soustraire à son autorité mais elle coopère avec lui et elle est heureuse de travailler sous sa direction. Elle regarde non seulement les intérêts immédiats de sa famille mais encore son bien-être éternel. C’est une “ femme qui craint Jéhovah ”. (Éph. 5:22, 23 ; Prov. 31:30, AC.) Grâce à cet état d’esprit, elle accorde le plus d’importance aux intérêts spirituels de sa famille. Quant aux choses matérielles, elle adopte l’attitude suivante : “ Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, nous serons satisfaits de ces choses. ” Ainsi, elle aide son mari à éviter les pièges du matérialisme et à se garder de l’anxiété qui vient quand on se charge d’obligations pécuniaires excessives qui peuvent entraver le service de Dieu (I Tim. 6:6-8, NW ; Mat. 13:22). En reléguant les autres choses à l’arrière-plan et en s’intéressant vivement aux choses spirituelles, elle peut encourager son mari à accorder à ces dernières toute l’attention qu’elles méritent de recevoir.
10. À quoi faut-il encourager les enfants à tendre leurs efforts, et pourquoi ?
10 Quelle source d’encouragement plus grande pourrait-on donner aux enfants que de leur apprendre à reconnaître la valeur des choses spirituelles ? S’ils ne sont pas bien instruits dans les principes divins, les anxiétés et les frustrations de la vie ne manqueront pas de les irriter et de les exaspérer (Col. 3:21 ; Éph. 6:4). Ils ne seront pas bénis si on leur apprend à rechercher les biens matériels et à consacrer toutes leurs forces à une activité commerciale. Quelle frustration que de passer toute une vie à construire dans un monde que Dieu va détruire à cause de sa méchanceté ! Combien plus profitable et combien plus encourageant il serait de consacrer sa vie au service de Dieu, si possible en tant que pionnier ou ministre à plein temps ! Comme le psalmiste le déclarait à Dieu : “ Mieux vaut un jour dans tes parvis que mille loin de toi ; je préfère me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu, plutôt que d’habiter sous les tentes des méchants. ” (Ps. 84:11, AC 84:10, NW). Encourager les enfants à poursuivre un tel but dans la vie, c’est faire preuve d’amour à leur égard. Naturellement, il faut aussi leur apprendre à communiquer l’encouragement à autrui.
11, 12. Les jeunes gens ont-ils l’occasion d’encourager leurs parents, si oui, comment ?
11 En effet, les jeunes gens peuvent, eux aussi, penser à donner. Ils ne devraient pas penser que tout le monde est aux petits soins pour eux. Ils doivent apprendre à témoigner leur reconnaissance pour le dur travail fourni par leurs parents, à écouter ceux-ci et à leur obéir, à travailler de bon cœur sous leur direction et, mieux encore, à s’offrir spontanément à les aider quand ils voient des tâches à accomplir. Par leur bonne conduite en dehors du foyer, les enfants peuvent se bénir eux-mêmes et être une source de bénédictions pour autrui. Les Écritures leur donnent ce sage conseil : “ Écoute ton père, lui qui t’a engendré, et ne méprise pas ta mère, quand elle est devenue vieille. (...) Le père du juste est dans l’allégresse, celui qui donne le jour à un sage en aura de la joie. Que ton père et ta mère se réjouissent ! Que celle qui t’a enfanté soit dans l’allégresse ! ” — Prov. 23:22-25, AC ; 10:1 ; 15:20 ; 19:13.
12 S’ils écoutent ce conseil, les enfants ne manqueront pas de témoigner leur reconnaissance de l’amour manifesté par leurs parents, même quand ces derniers seront devenus âgés. I Timothée 5:4, 8 (NW) nous conseille comme suit : “ Si une veuve a des enfants ou des petits-enfants, que ceux-ci apprennent d’abord à pratiquer le pieux dévouement dans leur propre maison et à donner sans cesse, à leurs parents et grands-parents, une juste compensation, car cela est agréable au regard de Dieu. (...) Assurément, si quelqu’un ne subvient pas aux besoins des siens, et surtout de ceux qui sont membres de sa maison, il a renié la foi et il est pire qu’un homme sans foi. ” Quel encouragement pour les parents de constater que leurs enfants ne les ont pas oubliés simplement parce qu’ils sont devenus vieux !
LA RESPONSABILITÉ DES SURVEILLANTS
13. a) Pourquoi une responsabilité particulière incombe-t-elle aux surveillants pour ce qui est de donner des encouragements ? b) Sous ce rapport, citez des points qu’ils devraient prendre en considération.
13 Bien que tout le monde puisse être une source d’encouragement pour ses semblables, en dehors de nos compagnons les plus intimes et des membres de notre famille, ceux qui peuvent faire le plus pour nous encourager ou nous décourager sont les surveillants. Aussi sont-ils dans l’obligation d’être pleinement conscients des occasions qu’ils ont, voire des responsabilités qui leur incombent à cet égard. Ils peuvent apprendre beaucoup des grands surveillants, Jéhovah Dieu et Jésus-Christ. Par sa Parole de vérité, Jéhovah nous donne une espérance. Il nous édifie. Il n’exige pas de nous quelque chose qui dépasse nos capacités. Il se soucie de son peuple avec amour. En votre qualité de surveillant, édifiez-vous vos compagnons de service par vos paroles ? Tenez-vous compte de leurs possibilités physiques et mentales ? Sont-ils heureux de vous voir lorsque vous leur parlez de leur travail, ou sont-ils dans la crainte de ce que vous pourriez encore trouver à redire ? Les disciples de Jésus aimaient sa compagnie. Certes, ils l’appelaient Seigneur et Maître, mais il se montra à leur égard un vrai compagnon de service. Il était leur surveillant, mais il leur montra le bon exemple en collaborant étroitement avec eux dans l’œuvre qu’il fallait accomplir (I Pierre 2:25). Jésus savait que ses disciples devaient apprendre à être humbles, mais il ne leur apprit pas cette leçon en les humiliant sans cesse. Il en fit une démonstration par sa propre humilité (Jean 13:1-17). Ceux qui travaillèrent avec lui, ne le trouvèrent pas dur, caustique et toujours trop pressé pour les écouter, mais plutôt “ de disposition douce et humble de cœur ”, et ils trouvèrent auprès de lui “ soulagement pour [leurs] âmes ”. — Mat. 11:29, NW.
14. a) Comment le surveillant se montre-t-il qualifié pour enseigner, et quel effet son attitude produit-elle sur ses frères ? b) Quand l’efficacité est tempérée par l’amour, comment le surveillant traite-t-il ses frères ?
14 On voit donc que le surveillant qui imite le Christ, ne se borne pas à dire aux autres ce qu’ils doivent faire. En tant qu’enseignant qualifié, il leur montre comment agir en prenant part avec eux au travail qui doit s’effectuer. C’est un exemple pour le troupeau (I Tim. 3:2). Parce qu’il ne se considère pas comme au-dessus de ses frères chrétiens, ces derniers se sentent attirés vers lui et ils sont confiants qu’ils peuvent compter sur son secours (Mat. 23:8). Ils savent qu’il est conscient de l’importance du travail à accomplir et, par suite, qu’il s’efforce d’augmenter l’efficacité de chacun, mais en même temps ils sont assurés que l’amour le rend patient et compréhensif dans ses rapports avec ses compagnons de service.
15. D’après les Écritures, si quelqu’un manque à son devoir ou commet une faute, comment le surveillant doit-il agir, en vue d’atteindre quel objectif ?
15 Sans doute, par moments, certains frères manquent à leur devoir ou commettent une faute, et la responsabilité incombe au surveillant de s’occuper de ces affaires. Mais doit-il demander des comptes au transgresseur et lui “ passer un savon ” ? Est-il nécessaire d’agir de la sorte ? Il se peut que la faute ait été commise involontairement. Remarquez comment il faut traiter de telles affaires d’après les Écritures : “ Frères, même si un homme fait un faux pas avant qu’il s’en rende compte, vous qui avez des qualifications spirituelles essayez de rétablir un tel homme dans un esprit de douceur, te surveillant toi-même, de crainte que tu ne sois aussi tenté. ” (Gal. 6:1, NW). Il s’agit de rétablir celui qui a commis la faute et non de l’abattre. D’où la nécessité d’un esprit de douceur. Ainsi, celui qui s’est égaré sera édifié.
16. Comment Élihu manifesta-t-il la bonne attitude quand il conseilla Job ?
16 À ce propos, observez comment Élihu présenta ses conseils à Job : “ Job, je te prie, écoute ce que je dis, et prête l’oreille à toutes mes paroles. Voici, j’ai ouvert ma bouche, ma langue parle dans mon palais. Mes paroles seront selon la droiture de mon cœur, et ce que je sais mes lèvres le diront avec pureté. (...) Si tu le peux, réponds-moi ; arrange des paroles devant moi, tiens-toi là ! Voici, je suis comme toi quant à Dieu, je suis fait d’argile, moi aussi. Voici, ma terreur ne te troublera pas, et mon poids ne t’accablera pas. ” Puis Élihu raisonna avec Job sur la situation. Mais notez surtout comment Élihu aborda le problème. Il supplia Job de l’écouter. Il l’assura que devant Dieu il ne se sentait nullement supérieur à Job et, partant, que celui-ci n’avait pas besoin de craindre ce qu’il allait dire. Quelle façon excellente de traiter une affaire ! — Job 33:1-7, Da.
17. Quel conseil l’apôtre Paul donna-t-il à Timothée quant à la bonne manière de reprendre les frères, et comment fallait-il agir lorsque quelqu’un pratiquait le péché de propos délibéré ?
17 Paul recommanda à Timothée d’employer la même méthode, en lui disant : “ Ne critique pas sévèrement un aîné. Au contraire, supplie-le comme un père, les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme des mères, les jeunes femmes comme des sœurs en toute chasteté. ” (I Tim. 5:1, 2, NW). Cependant, lorsque quelqu’un pratique le péché et ne manifeste aucun repentir sincère, ce qu’il convient alors d’encourager, c’est la bonne conduite et non le malfaiteur. Si une telle transgression est établie avec des preuves solides, il est temps d’appliquer cet autre conseil donné un peu plus loin dans le même chapitre, savoir dans I Timothée 5:20 (NW), où il est dit : “ Reprends devant tous les assistants ceux qui pratiquent le péché, pour que les autres aussi aient de la crainte. ” — Héb. 12:7-11.
OCCASIONS QUI S’OFFRENT À TOUS
18. a) Qui exerce une influence sur la vie des autres, et comment faut-il utiliser cette influence ? b) Comment nos paroles peuvent-elles être édifiantes lorsque nous parlons au sujet des surveillants chrétiens ou que nous nous adressons à ceux qui désirent élargir leurs privilèges de service ? Quels exemples soulignent l’importance de ce point ?
18 Dans le foyer et ailleurs, que l’on soit surveillant de congrégation ou non, nous avons tous des occasions de nous édifier et de nous encourager mutuellement. Tout le monde exerce une influence sur son entourage. Chacun peut construire ou détruire, pousser à l’action ou créer l’indifférence. Qu’on le veuille ou non, on exerce une influence. Que cette influence soit salutaire ! Tel sera le cas de nos paroles si nous suivons l’excellent conseil donné dans Colossiens 3:8, 9 (NW), qui déclare : “ Éloignez-les réellement toutes de vous, le courroux, la colère, la malice, le langage injurieux et, de votre bouche, les propos obscènes. Ne vous mentez pas les uns aux autres. ” Si nous nourrissons notre esprit de bonnes choses et que nos cœurs soient remplis de désirs honorables, nos paroles seront édifiantes, car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle (Mat. 12:34, 35). Si notre cœur est bon, nous ne parlerons pas irrespectueusement ou avec mépris des surveillants chrétiens et des conseils donnés par l’organisation de Jéhovah, comme le fit Diotrèphe, mais nous jugerons dignes d’un “ double honneur ” ceux qui président fidèlement sur la congrégation de Dieu (III Jean 9 ; I Tim. 5:17). Nous ne découragerons pas non plus ceux qui désirent élargir leurs privilèges de service en entreprenant le ministère à plein temps ou en se rendant là où le besoin de ministres du Royaume est grand. Nous éviterons de ressembler aux espions sans foi qui découragèrent les Israélites par leurs rapports défaitistes et les incitèrent à vouloir retourner en Égypte au lieu d’entrer en Terre promise. Au contraire, nous imiterons Josué et Caleb, et nous encouragerons nos frères à faire preuve de courage et à saisir les privilèges de service qui s’offrent à eux. — Nomb. 13:27 à 14:9.
19. Citez d’autres moyens de nous encourager réciproquement.
19 Par notre zèle et notre fidélité dans le service de Dieu, nous pouvons être une source de force les uns pour les autres. En participant avec zèle au ministère, nous aidons nos frères à en faire autant. En communiquant aux autres les joies que nous éprouvons dans le ministère et en partageant avec eux les joyaux de la connaissance acquise par l’étude de la Bible, nous nous encourageons réciproquement, tout comme le firent les apôtres lorsqu’ils visitèrent leurs frères chrétiens (Actes 15:3, 30, 31). En nous souciant de ceux qui sont malades, affligés ou incarcérés pour la justice, en restant en rapport avec eux et en les visitant dans la mesure du possible, nous affermirons leurs cœurs (II Cor. 7:6, 7 ; Actes 28:15). Si nous refusons de composer avec le monde de Satan, nous aiderons d’autres à tenir ferme. Et si nous nous montrons prêts non seulement à nous déranger mais encore à risquer notre liberté et notre vie, s’il le faut, afin de nous édifier mutuellement, nous nous communiquerons le courage d’annoncer la Parole de Dieu sans crainte. Puissent tous les témoins de Jéhovah voués continuer de profiter pleinement de toutes les occasions pour s’encourager les uns les autres.
20. Quant à la nécessité de nous édifier les uns les autres, quels conseils sont donnés dans I Thessaloniciens 5:11-15 ?
20 Aussi, soyons attentifs aux besoins de ceux qui nous entourent, et imitons l’exemple de notre Père céleste et de son Fils, en encourageant nos frères. “ Réconfortez-vous mutuellement et édifiez-vous l’un l’autre, comme déjà vous le faites. ” Lorsque vous parlez des surveillants chrétiens et que vous travaillez avec eux, édifiez-les et augmentez le respect des autres à leur égard. “ Nous vous demandons, frères, d’avoir des égards pour ceux qui travaillent dur parmi vous, qui président sur vous dans le Seigneur et qui vous exhortent ; et de leur accorder plus qu’une considération toute particulière dans l’amour, à cause de leur œuvre. Soyez en paix entre vous. ” D’autre part, vous qui êtes surveillants, ne découragez pas vos frères, mais encouragez-les. “ Nous vous exhortons, frères, à reprendre ceux qui sont désordonnés, à parler d’une manière consolante aux âmes déprimées, à soutenir les faibles, à être longanimes envers tous. ” Peu importe qui nous sommes ou avec qui nous avons affaire, que ce soit dans le foyer, dans la congrégation chrétienne ou dans notre travail profane, “ veillez à ce que nul ne rende à personne le mal pour le mal, mais poursuivez toujours ce qui est bien entre vous et envers tous les autres ”. (I Thess. 5:11-15, NW.) Oui, encourageons-nous les uns les autres.
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Le pouvoir spirituel d’une seule Tour de GardeLa Tour de Garde 1963 | 1er novembre
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Le pouvoir spirituel d’une seule Tour de Garde
À Rio de Janeiro, au Brésil, une dame de soixante-trois ans reçut d’un membre de sa famille une poignée de journaux et de périodiques. Parmi ces publications, il y avait un numéro de La Tour de Garde. Elle le lut. Ayant apprécié vivement son contenu, elle chercha bientôt à se procurer d’autres exemplaires mais il lui fut impossible de trouver un seul témoin de Jéhovah. Aussi apprit-elle par cœur le contenu du seul numéro qu’elle possédât et se mit-elle à parler à tout le monde des merveilleuses choses qu’elle avait apprises. Ce ne fut que six ans plus tard qu’un ministre du Royaume frappa à sa porte à un moment où elle vint ouvrir. Elle était pleine de zèle pour la vérité, ayant eu pour la soutenir pendant six ans un seul numéro de La Tour de Garde.
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