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  • 13ème partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”
    La Tour de Garde 1959 | 1er juillet
    • au-dessous de cette tête d’or symboliserait l’organisation visible soumise à sa domination, organisation déjà existante et en fonctions, en grande partie tout au moins. Par conséquent, la poitrine et les bras d’argent au-dessous de la tête d’or symboliseraient l’échelon de l’organisation gouvernementale au-dessous de Nebucadnetsar lui-​même ; le ventre et les cuisses de bronze, l’échelon gouvernemental subordonné à celui d’argent au-dessus de lui et non en contact direct avec le chef du gouvernement, Nebucadnetsar ; et les jambes de fer et les pieds en partie de fer et en partie d’argile représenteraient le ou les échelons inférieurs de l’organisation gouvernementale, les plus éloignés du chef du gouvernement. Cependant, qu’est-​ce que cela signifierait ?

      16. Cependant, de quelle façon cela mettrait-​il en rapport Daniel et ses trois compagnons avec la statue ? Quelle partie d’une organisation invisible représenteraient-​ils visiblement ainsi ?

      16 Cela signifierait que Daniel et ses trois compagnons, et quelques autres fonctionnaires babyloniens probablement, étaient symbolisés par la poitrine et les bras d’argent. Pourquoi ? Parce qu’immédiatement après que Daniel eut interprété exactement le songe, “ le roi conféra à Daniel un rang élevé et lui donna nombre de magnifiques présents. Il le fit gouverneur de toute la province de Babylone et supérieur de tous les sages de Babylone. Daniel fit instance auprès du roi pour qu’il assignât aux affaires de la province de Babylone Shadrak, Meshak et Abed Nego, Daniel lui-​même demeurant à la cour du roi ”. (Dan. 2:48, 49.) De ce fait, Daniel et ses trois compagnons juifs étaient symbolisés par la poitrine et les bras d’argent de la statue qui devait être détruite. En fait, ils représentaient aussi visiblement l’échelon d’argent le plus élevé de la puissante organisation placée sous la domination invisible figurée par Nebucadnetsar, la tête d’or. Cette compréhension ou interprétation du sens de la statue de métal ne pourrait être la bonne, Daniel et ses trois compagnons ne faisant pas partie d’une organisation condamnée à subir la destruction frappant la statue du songe.

      17. Plutôt que d’être surtout un symbole fixe, que représente l’image de métal ? Comment Nebucadnetsar est-​il la tête d’or symbolique ?

      17 Non ! Cette statue symbolique n’est pas une image fixe qui présente des qualités prophétiques dans ses seules parties inférieures. Elle est progressive et prophétique de la tête aux pieds, et ce qui lui arrive est prophétique aussi. La personne de Nebucadnetsar n’est pas représentée quelque part dans la partie inférieure de la statue, quelque part dans les jambes de fer. Il ne pourrait être en bas et être en même temps la tête de la statue. Comme roi des rois de la puissance mondiale babylonienne par la permission du Dieu des cieux, qui l’autorisa à détruire Jérusalem et son sanctuaire, Nebucadnetsar est la tête d’or de la statue symbolique.

      18. Quel sens, plus large cette tête d’or revêt-​elle ? Quand donc vint-​elle à l’existence ?

      18 Il est la tête d’or comme il est la tête de la dynastie des souverains ayant régné sur l’empire babylonien. Ainsi la tête d’or symbolise effectivement la dynastie de la puissance mondiale babylonienne qui a commencé par Nebucadnetsar. La Bible elle-​même mentionne deux autres membres de cette dynastie, à savoir Évil-Merodac et Belschatsar (II Rois 25:27 ; Jér. 52:31 ; Dan. 5:1-30). On dit que Nebucadnetsar a régné quarante-trois ans après son accession au trône en l’année 625, ou vingt-cinq ans après avoir détruit Jérusalem et son sanctuaire en l’an 607. Évil-Merodac commença à régner en 582, comme successeur immédiat de Nebucadnetsar. La dynastie de ce dernier prit fin en l’an 539 par la mort violente de Belschatsara (Dan.

  • Modelées sur le monde présent
    La Tour de Garde 1959 | 1er juillet
    • Modelées sur le monde présent

      Les églises de la chrétienté ont-​elles fait face au défi que représente le conformisme actuel du monde ?

      DEPUIS longtemps, l’humanité a tendance à suivre la foule, et, depuis longtemps, les résultats se sont révélés désastreux. En dépit de ces conséquences fâcheuses, maintes fois renouvelées, les hommes et les organisations humaines continuent à se conformer au monde. Il n’est guère étonnant que nous soyons parvenus à ce qu’un éducateur appelle “ le siècle du conformisme ”. Les informations destinées aux masses et les organismes d’éducation ont été critiqués pour n’avoir pas fait face au défi que représente le conformisme de notre époque. Où les hommes peuvent-​ils se tourner pour être guidés dans leur résistance au conformisme de ce monde ?

      De nombreuses personnes comptent sur les églises de la chrétienté pour être dirigées. Elles considèrent que, parmi toutes les organisations actuelles, les églises devraient assurément prendre la tête dans la résistance au conformisme de ce monde. Et les églises, d’entre toutes les organisations, ne se conforment-​elles pas aux justes principes bibliques plus qu’au monde ?

      Sans être trop exigeant, on devrait s’attendre que les conducteurs religieux adhèrent à la règle énoncée dans la Bible, dans Romains 12:2 (Jé), où nous lisons : “ Ne vous modelez pas (ne vous conformez pas, Segond) sur le monde présent. ”

      Eh bien, alors, comment les églises font-​elles face au défi que représente le conformisme de ce monde ? Attirent-​elles, avec hardiesse, l’attention sur les principes de la Bible ? Avertissent-​elles clairement les soi-disant chrétiens des périls que présente le conformisme à ce monde ? Se sont-​elles posées en exemples en ne se conformant pas à ce monde ?

      Un célèbre éducateur examina récemment le domaine religieux. Ce qu’il trouva est rapporté dans l’ouvrage The Age of Conformity : “ Dans leurs efforts pour garder leur influence sur une société sensorielle, les églises n’ont pas réussi à maintenir, avec une clarté absolue, les principes spirituels de leurs commencements. Certaines ont eu recours aux divertissements populaires pour attirer leurs membres tout au moins corporellement dans leurs maisons d’adoration. Les salles de récréation des églises fonctionnent avec un dévouement plein de zèle ; le café est servi dans la crypte après la communion, et le bingo (jeu de hasard semblable au loto) anime les cathédrales... Les sermons sont devenus plus mondains et populaires, certains ecclésiastiques ont commencé à s’immiscer dans les controverses politiques et économiques de leur communauté. Toutes ces tentatives ne semblent pas avoir amené le public à une plus grande dévotion spirituelle. ”

      AMBIANCE DE CLUB DE SOCIÉTÉ

      Quand nous examinons un programme hebdomadaire ou mensuel particulier aux églises, nous y voyons souvent une ambiance de club de société. Les bulletins paroissiaux abondent en références à un nombre ahurissant de dîners, à diverses sortes de pique-niques, à des danses, à des programmes de sport, des ventes et des divertissements. “ Un grand nombre d’ecclésiastiques, écrit J. F. Saunders, “ craignant que les fonctions secondaires de l’église n’obscurcissent et ne remplacent la fonction principale. Il existe une tendance à considérer le nombre des membres comme plus important qu’une solide spiritualité et de confondre la poursuite d’activités sociales avec la ferveur religieuse. ”

      Il n’y a aucun doute que le fait de donner à une église l’ambiance d’un club de société accomplisse des merveilles pour ce qui est de la liste des membres. Mais que fait-​il pour l’église ? Kermit Eby, professeur des sciences sociales à l’Université de Chicago, observe que l’ennui actuel, c’est que “ l’église est devenue une institution respectable, faisant plaisir à la foule, au lieu d’être un défenseur, affranchi de toute contrainte, des principes... Cette tendance à la respectabilité et au conformisme a rendu l’église peu sûre comme instrument de Dieu ”. — Plain Dealer de Cleveland, 13 août 1956.

      Eby, homme des sciences sociales, a vraiment fourni matière à réflexion — “ une institution faisant plaisir à la foule au lieu d’être un défenseur, affranchi de toute contrainte, des principes ”. Cette phrase dépeint tellement bien un grand nombre d’églises ; elles se sont conformées aux méthodes de ce monde pour gagner des membres. Au lieu de se conformer au peuple, les premiers chrétiens se conformaient à la volonté de Dieu telle qu’elle était révélée dans la Bible. Ils vivaient conformément au commandement contenu dans Romains 12:2 : “ Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. ”

      EFFORT POUR SERVIR DEUX MAÎTRES

      Alors, combien il est impossible, pour la vraie religion, de se conformer à ce monde ! On ne peut se conformer au monde et, en même temps, se conformer à la volonté de Dieu. Le Maître a énoncé la règle inflexible : “ Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. ” — Mat. 6:24.

      Cependant, les églises ont essayé de servir deux maîtres. Un prélat britannique, H. R. L. Sheppard, écrivit dans son ouvrage If I Were Dictator : “ Ce qui ne va pas avec les églises, c’est qu’elles essaient d’être à la fois chrétiennes et laïques en même temps. N’est-​ce pas, par hasard, rendre à César les choses qui sont à Dieu ? ... En ce moment, les églises sont vouées en premier lieu à la finance et au prestige... Elles ont consenti à entrer dans l’arène du monde. ”

      Sur le plan financier, les résultats de cette conduite ont été agréables. Sur le plan spirituel, ils ont été catastrophiques. Il n’est guère étonnant que la chrétienté se trouve dans la plus fâcheuse situation de son histoire ; le colosse d’un écroulement moral parcourt toute la chrétienté. Le conformisme des églises aux méthodes de ce monde a eu de fâcheuses répercussions. Les membres des églises ne sont guère différents de ceux qui n’appartiennent à aucune église. Ils n’ont pas été instruits à vivre conformément à la volonté de Dieu. Le christianisme n’est pas seulement un moyen de croire ; c’est une manière de vivre. Les églises qui se sont conformées à ce monde n’ont pas transformé leurs membres en chrétiens se conformant à la volonté de Dieu.

      Alors, il n’est pas surprenant que nous entendions souvent des commentaires tels que celui formulé par un ecclésiastique américain, John Haynes Holmes : “ Il est un peu difficile de penser à l’Amérique comme à une nation chrétienne — c’est-à-dire, si on pense au christianisme en termes non de foi ou de profession de foi, mais de vie réelle. Il y a assez d’églises chrétiennes dans ce pays... Mais quelle influence ces églises ont-​elles sur la pensée et la conduite du citoyen moyen, et quelle différence cela ferait-​il pour la vie de la communauté si elles étaient fermées, pour ne plus jamais être ouvertes ? ”

      La réponse n’est que trop évidente. Le conformisme à ce monde est de la faiblesse, et non de la force, un compromis, et non de l’intégrité. La vraie force morale et spirituelle vient de l’attachement indéfectible à la volonté de Dieu ; toute autre conduite est spirituellement dévitalisante. “ Le christianisme de notre époque se dupe lui-​même ”, déclare le Dr Albert Schweitzer, “ en entretenant l’illusion qu’il rend sa position en tant qu’église plus forte d’année en année. Il s’accommode lui-​même à l’esprit du siècle en adoptant une sorte de mondanité moderne... Dans la même mesure qu’il gagne en puissance extérieure, il perd en pouvoir spirituel. ”

      MONDANITÉ CONTRAIRE AUX ÉCRITURES

      Comme elle est évidente la mondanité, non conforme aux Écritures, des églises de la chrétienté ! Les puissantes vérités bibliques ont été édulcorées de sorte que les sermons deviennent des discours qui plaisent à la foule. “ Car il viendra un temps ”, a prédit l’apôtre du Christ, “ où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs. ” Les sermons qui chatouillent l’oreille sont la spécialité de tant d’églises ! — II Tim. 4:3.

      Les églises ont brigué le prestige et le gain financier. Elles ont recherché la gloire de la part de ce monde, malgré la déclaration précise de Jésus : “ Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c’est ainsi qu’agissaient leurs pères à l’égard des faux prophètes ! ” Elles ont instauré toutes sortes de méthodes louches pour trouver des fonds, y compris des jeux de hasard. Elles ont adultéré la Parole de Dieu en la mêlant avec la philosophie et la psychologie pour plaire à un plus grand nombre de personnes, en dépit des paroles de l’apôtre Paul : “ Nous rejetons les choses honteuses qui se font en secret, nous n’avons pas une conduite astucieuse, et nous n’altérons point la parole de Dieu. Mais, en publiant la vérité, nous nous recommandons à toute conscience d’homme. ” Les églises ont prêché la politique et se sont mêlées de politique malgré les avertissements bien nets de la Bible : “ La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde. ” “ Adultères que vous êtes ! ne savez-​vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. ” — Luc 6:26 ; II Cor. 4:2 ; Jacq. 1:27 ; 4:4.

      Est-​ce une chose étrange que le conformisme à ce monde fasse d’une personne un ennemi de Dieu ? Non, car ce monde est sous le contrôle du “ dieu de cet ordre de choses ”, Satan le Diable (II Cor. 4:4). Les voies de ce monde sont en conflit direct avec les justes exigences de Dieu. Et cependant, comme G. G. D. Kilpatrick, principal du United Theological College de Montréal, le déclare au sujet des églises : “ Nous avons accepté les conventions, les coutumes et les buts qui sont en contradiction absolue avec les idéaux et l’esprit de la religion que nous professons. ”

      Existe-​t-​il un doute quelconque sur le fait que les églises de la chrétienté se conforment à ce monde ? Non, de l’avis du Conseil national des églises du Christ, aux États-Unis d’Amérique, qui déclarait dans son State of the Churches Report de 1954 : “ L’église moyenne s’est tellement conformée au monde que les gens sont surpris quand elle proteste avec sévérité contre la conduite qui prévaut dans la communauté. ”

      Bien que les églises se soient conformées à ce monde en dépit de l’ordre sans équivoque : “ Ne vous conformez pas à ce monde ”, il n’y a aucune raison pour que vous adoptiez la même ligne de conduite. La Bible indique la volonté de Dieu. Apprenez à connaître cette volonté. Modelez votre vie conformément à elle. Que ce périodique vous aide à le faire.

  • “ Le soleil s’obscurcira ”
    La Tour de Garde 1959 | 1er juillet
    • “ Le soleil s’obscurcira ”

      Certaines prophéties de la Bible parlent de l’obscurcissement du soleil. Comment doit-​on les comprendre, du point de vue littéral ou comme des figures de rhétorique ?

      LA TERRE est la demeure de l’homme. Cependant, sans l’aide du soleil, l’homme ne pourrait y vivre, car c’est lui qui nous donne la lumière, la chaleur et l’énergie. Le charbon et le pétrole du sol, les vents qui font tourner les moulins et les rivières qui fournissent la force hydraulique sont tous les produits du soleil. Notre nourriture aussi dépend de lui. Son énergie, ajoutée à l’eau et à l’acide carbonique, est utilisée par les plantes, qui nous donnent non seulement la nourriture mais encore les matériaux de construction, le combustible et, ce qui n’est pas négligeable, la beauté de la nature. Le soleil est vraiment un don merveilleux du Créateur à l’homme. Il n’est donc pas étonnant que, lorsque ce dernier abandonna la pure adoration, il adora le soleil, en réalité, le dieu-soleil, déité importante dans de nombreuses nations anciennes.

      Pour faire connaître sa suprématie, dans le passé, Jéhovah a masqué la lumière du soleil. C’est ainsi que la neuvième plaie qui frappa l’ancienne Égypte consistait en des ténèbres que l’on pouvait toucher. Parmi les Égyptiens, “ on ne se voyait pas les uns les autres, et personne ne se leva de sa place pendant trois jours ”. La preuve que ce n’était pas un simple phénomène de la nature fut le fait que, pendant le même temps, “ il y avait de la lumière dans les lieux où habitaient tous les enfants d’Israël ”. Pareillement, lorsque Jésus mourut, au début de la sixième heure, ou vers le milieu du jour, à midi, “ il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure. Le soleil s’obscurcit ”. Dans chacun de ces cas, il s’agissait de la lumière littérale du soleil. — Ex. 10:21, 23 ; Luc 23:44, 45.

      La Parole de Dieu a rapporté non seulement que Dieu a obscurci la lumière du soleil mais prédit qu’il le ferait encore. C’est ainsi qu’Ézéchiel prophétisa que Jéhovah “ couvrirai(t) le soleil de nuages ”. Joël parla du temps où “ le soleil se changera en ténèbres ”. Et Jésus, dans sa grande prophétie relative à la fin de cet ordre de choses, déclara que “ le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière ”. — Ézéch. 32:7 ; Actes 2:20 ; Mat. 24:29.

      Ces prophéties se réfèrent-​elles à l’obscurcissement littéral du soleil, comme ce fut le cas au temps de Moïse et de Jésus-Christ ? Oui, affirment de nombreux religionistes dévots. C’est ainsi qu’une publication des Adventistes du Septième Jour, Bible Readings for the Home Circle, précise que de tels versets s’accomplirent le 19 mai 1780, jour très sombre. À l’appui de cette assertion, elle cite, entre différentes autorités, le Webster’s Dictionary, intégral, édition de 1833, qui déclare, à la page 1604, au sujet du “ Jour sombre ” : “ Dans certains endroits, les gens ne voyaient pas assez clair pour lire les caractères d’imprimerie ordinaires en plein air, pendant plusieurs heures de suite. Les oiseaux chantèrent leur chanson du soir, disparurent et devinrent silencieux ; la volaille se percha pour la nuit ; le bétail rechercha l’étable et les chandelles s’allumèrent dans les maisons. L’obscurité commença vers les dix heures du matin et dura jusqu’au milieu de la nuit suivante, son intensité et sa durée changeant avec le lieu... On ne connaît pas les causes réelles de ce remarquable phénomène. ” On ne peut pas non plus, comme on l’a fait remarquer, attribuer cette obscurité à une éclipse, car la nuit précédente la lune était pleine ; elle se trouvait donc de l’autre côté de la terre au moment où le soleil s’obscurcit.

      EMPLOI SYMBOLIQUE DU SOLEIL

      Mais s’ensuit-​il nécessairement que, lorsque la Parole de Dieu affirme que “ le soleil s’obscurcira ”, c’est du soleil littéral qu’il s’agit ? Pas du tout. Surtout quand nous considérons les nombreuses façons dont le soleil est employé comme symbole. Ainsi, il est parlé de Jéhovah Dieu comme du soleil, et cela d’une façon des plus appropriées, car il est la source originelle de toute lumière, vie et énergie : “ Jéhovah Dieu est un soleil et un bouclier. ” En harmonie avec cette expression, nous trouvons sa désignation comme “ Père des lumières célestes ”. — Ps. 84:12, AC 84:11, NW ; Jacq. 1:17, NW.

      Pareillement, c’est à fort juste titre qu’il est parlé de Jésus comme d’un soleil : “ Mais pour vous qui craignez mon nom se lèvera le soleil de la justice, et la guérison sera sous ses ailes. ” Comme le soleil est la lumière de la terre, ainsi Jésus est la “ lumière (spirituelle) du monde ”. — Mal. 4:2 ; Jean 8:12.

      Les Écritures disent en outre que Dieu a une armée de créatures spirituelles célestes ou anges, organisation dont il est parlé comme d’une femme. Cette organisation semblable à une femme est présentée comme étant “ enveloppée du soleil ”. Alors, nous assure-​t-​on, le règne du royaume de Dieu sera si brillant qu’en comparaison la lune et le soleil seront remplis de confusion : “ La lune rougira de honte et le soleil pâlira, parce que Jéhovah des armées régnera sur la montagne de Sion. ” — Apoc. 12:1 ; És. 24:23, AC.

      Enfin, nous voyons que les serviteurs de Dieu encore sur la terre sont dépeints comme des luminaires ou soleils et qu’ils brillent comme le soleil : “ Soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde. ” “ Alors (au temps de la moisson) les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. ” Les faits montrent que les fidèles serviteurs de Dieu resplendissent aujourd’hui comme le soleil en publiant partout la bonne nouvelle du royaume de Dieu. — Phil. 2:15, 16, Da ; Mat. 13:43.

      Le soleil est employé non seulement comme symbole de lumière spirituelle, mais, en raison de sa grande chaleur, comme symbole de la persécution. C’est ainsi que Jésus, dans son illustration du semeur, parla de la semence qui tomba dans les endroits pierreux où elle leva aussitôt, “ mais quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de racines ”. En expliquant cette illustration, Jésus dit : “ C’est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racine en lui-​même, il manque de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute. ” — Mat. 13:6, 20, 21.

      COMMENT ET QUAND LE SOLEIL S’OBSCURCIT

      Eu égard à tout ce qui précède, faut-​il soutenir que les prophéties relatives à l’obscurcissement du soleil se réfèrent au soleil littéral qui ne donne pas sa lumière ? Non ; il ne semble pas raisonnable non plus de prétendre que cet obscurcissement est limité à quelques heures seulement juste dans une petite partie de la terre. De plus, le contexte de certains de ces versets situe nettement l’obscurcissement du soleil à notre époque plutôt que deux siècles auparavant. Par exemple, Jésus l’associe à son retour, où les nations seraient irritées, où nation se lèverait contre nation et royaume contre royaume, où il y aurait des famines, des pestes et des tremblements de terre. Les faits indiquent que 1914 marqua le début de l’accomplissement de ces prophéties. C’est ainsi que celle de Joël montre que cet obscurcissement du soleil précéderait le terrible jour de Jéhovah, indiquant sa proximité. Il n’est pas raisonnable de conclure que ce signe précéderait de quelque 170 années ou plus le jour terrible de Jéhovah. — Mat. 24:7-12.

      Il s’ensuit, par conséquent, que nous devrions nous attendre que cet obscurcissement du soleil se produise maintenant. Et de quelle manière précise cette prophétie s’accomplit-​elle ? Dans les profondes ténèbres spirituelles qui couvrent aujourd’hui la terre. Ésaïe a annoncé : “ Voici, les ténèbres couvrent la terre, et l’obscurité les peuples. ” Ces ténèbres spirituelles sont dues au fait que les hommes ne connaissent pas Jéhovah, la grande Lumière, ni Jésus-Christ, “ la lumière du monde ”, ni la Parole de Dieu qui est, pour le chrétien, une lampe à ses pieds et une lumière sur son sentier. — És. 60:2 ; Jean 8:12 ; Ps. 119:105.

      Mais de telles ténèbres spirituelles n’ont-​elles pas prévalu dans les nombreux siècles écoulés ? s’étonnera quelqu’un. Si, mais aujourd’hui, l’obscurité est plus profonde et plus étendue à plus d’un point de vue. Nous vivons maintenant dans les “ temps critiques, difficiles à y faire face ” qui ont été prédits, temps où les hommes sont plus que jamais amis des plaisirs plutôt qu’amis de Dieu ; où il y a une forme très répandue de dévotion pieuse mais très peu de manifestation de sa puissance. Concernant cette époque, la nôtre, Jésus demanda : “ Mais quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-​t-​il la foi sur la terre ? ” — II Tim. 3:1-5, NW ; Luc 18:8.

      La façon dont le clergé prétendu chrétien place la Bible sur le même plan que les écrits d’hommes imparfaits et met Jésus-Christ dans la catégorie des maîtres faibles, faillibles, comme Socrate, Bouddha et Mahomet, révèle bien ces ténèbres spirituelles. Ainsi Jésus a déclaré : “ Nul ne vient au Père que par moi ”, et Pierre a dit de lui : “ Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. ” Mais ce n’est pas ainsi que parle Niebuhr, l’un des éminents ecclésiastiques des États-Unis. D’après lui, le Juif peut “ trouver Dieu plus facilement en vertu de son propre héritage ” ou religion que par une conversion au Christ. — Jean 14:6 ; Actes 4:12.

      On peut voir à quel point ces ténèbres spirituelles sont profondes d’après les rapports tels que le suivant, paru dans la revue Time, du 27 janvier 1958 : “ L’Église de la communauté de Glenview... est une association de chercheurs “ crois comme tu veux, adore comme il te plaît ”. Elle compte “ des douzaines d’organisations très actives dans un tourbillon de danses, de spectacles pompeux, de pique-niques ”, etc... il y a des groupes de chasseurs et de pêcheurs, une association de femmes, un groupe de garçons muni de vieilles automobiles et des camps pour tous les âges. ” Dans un sermon, récemment, un ministre parla sur un ton lugubre d’un nouveau venu qui aurait dit à un autre : “ M’est avis qu’il me faudra adhérer à cette maudite église pour être connu ! ” Que cette église est un club de société plutôt qu’une institution religieuse ressort de cet autre rapport d’après lequel “ la communion à Glenview est aussi libre que sa théologie (c’est-à-dire Dieu, le Christ, la Bible, chacun d’eux compris comme l’individu le trouve bon). Les tables de communion sont dressées dans le chœur, les paroissiens y viennent et se servent eux-​mêmes. ” En vérité, tout cela contraste violemment avec la manière dont la religion était pratiquée, disons, il y a quelque cinquante ans. Bien que les différentes religions enseignassent beaucoup d’erreurs au nom du christianisme, elles avaient encore du moins un certain respect pour la Bible comme étant la Parole divine et une certaine crainte de Dieu.

      Il y a encore la question de contraste. La lumière sur la Parole de Dieu, conformément à sa promesse, brille d’un éclat toujours plus vif : “ Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, dont l’éclat va croissant jusqu’au milieu du jour. ” Mais “ la voie des méchants est comme les ténèbres ; ils n’aperçoivent pas ce qui les fera tomber. ” Le prophète Ésaïe aussi, après avoir parlé des ténèbres s’étendant sur le monde, poursuit : “ Mais sur toi Jéhovah se lèvera, et sa gloire resplendira sur toi. Les nations marcheront vers ta lumière. ” Et Jésus prédit qu’au moment même où le soleil s’obscurcira, “ cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations ”, indiquant qu’en dépit des ténèbres spirituelles un temps de lumière viendra pour quelques-uns. En réalité, cette époque fut préfigurée quand les ténèbres enveloppèrent les Égyptiens pendant trois jours, juste avant l’Exode. À ce moment-​là, comme nous l’avons déjà fait remarquer, il y eut de la lumière dans les demeures des Israélites. — Prov. 4:18, 19 ; És. 60:2, 3, AC ; Mat. 24:14.

      La preuve de la condition de ténèbres spirituelles régnant dans le monde et surtout dans la chrétienté se verra partout. Elle ressort d’une façon tout à fait évidente de son immoralité, de sa délinquance et de sa criminalité qui ne cessent de croître et dans le culte avide du matérialisme. Par suite, nous voyons l’accomplissement des paroles de Jésus : “ Et sur la terre, il y aura de l’angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre. ” — Luc 21:25, 26.

      Puisque chaque fois pour ainsi dire qu’il est parlé de l’obscurcissement du soleil, la lune est citée également, la question suivante pourrait bien se poser : Y a-​t-​il une signification particulière à attacher au fait que la lune s’obscurcit aussi ou se “ changea en sang ”, comme un prophète le décrit ? Dans le passé, les étudiants de la Bible s’étaient efforcés de faire une distinction entre l’obscurcissement symbolique du soleil et celui de la lune ; cependant, il semble à la fois plus raisonnable et plus conforme aux faits de conclure qu’ils se réfèrent tous deux à la même chose. Sans le soleil, la lune ne pourrait briller, car la lune reflète simplement la lumière du soleil. Et de même que le soleil éclaire le jour, ainsi la lune éclaire la nuit.

      Par conséquent, l’obscurcissement à la fois du soleil et de la lune mettrait en évidence les ténèbres complètes et continuelles qui prévaudraient à notre époque. Et nous voyons qu’il en est ainsi.

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