-
Les mots cachésRéveillez-vous ! 1984 | 8 juin
-
-
SOLUTIONS DU JEU LES MOTS CACHÉS
1. Diverses épreuves
2. Foi
3. Louange
4. Honneur
5. Jésus Christ
6. Salut
7. Âmes
8. Prophètes
9. Investigations
10. Époque
11. Anges
12. Désirs
13. Ignorance
14. Saints
15. Conduite
16. Corruptibles
17. Or
18. Argent
19. Stérile
20. Sang
21. Précieux
22. Agneau
-
-
Les droits du patient remis en questionRéveillez-vous ! 1984 | 8 juin
-
-
Les droits du patient remis en question
De notre correspondant en Afrique du Sud
“Si on ne fait pas une transfusion sanguine au patient dans les six prochaines heures, il risque de mourir.” Cette phrase faisait partie d’une requête urgente adressée à la Cour suprême d’Afrique du Sud siégeant à Pretoria, le 26 avril 1982.
QUI était en danger de mort? Pourquoi demanda-t-on à la Cour suprême de décider si cette thérapeutique devait être utilisée ou non? Et, ce qui est plus important, comment tout cela s’est-il terminé?
Dix jours plus tôt, Malcolm John Phillips, ingénieur électricien à Johannesburg, avait eu un grave accident de voiture à trois cents kilomètres de chez lui. La police arriva rapidement sur les lieux et, après deux heures d’efforts, réussit à le dégager de l’épave et à le faire transporter en ambulance à Pietersburg où se trouvait l’hôpital le plus proche. Bien que dans un état grave, puisqu’il avait les deux jambes cassées, Malcolm était conscient lors de son hospitalisation. Il informa le personnel qu’il ne fallait en aucun cas lui faire de transfusion sanguine. Qui plus est, il proposa de signer une déclaration écrite dégageant le médecin de toute responsabilité pénale si par hasard ce refus avait des conséquences mortelles. En tant que Témoin de Jéhovah, Malcolm désirait vivement obéir au commandement biblique qui dit de “s’abstenir (...) du sang”. — Actes 15:19, 20, 28, 29.
Au début, tandis qu’il subissait des soins au service des urgences, on respecta son désir. Cependant, au bout de quelques jours, il fut atteint d’une infection pulmonaire. On le pressa alors de changer d’avis à propos du sang. Comme il maintenait son refus, le chirurgien orthopédiste qui soignait ses jambes saisit la Cour suprême de l’affaire. Il le fit sans en informer Malcolm ni sa femme, Véronica, qui est restée constamment au chevet de son mari. Même le docteur Pierre du Toit Burger qui traitait l’infection du poumon n’en sut rien.
Véronica raconte: “Le 26 avril, je suis arrivée à l’hôpital pour me rendre auprès de mon mari comme d’habitude. Son état n’avait pas évolué depuis plusieurs jours. Rien n’indiquait qu’il risquait de se dégrader à partir du 26 et personne ne m’a laissé entendre que cela pourrait arriver.”
Plus tard dans la journée, Véronica reçut un appel téléphonique bouleversant d’un journaliste du Rand Daily Mail. Il voulait savoir ce qu’elle pensait de l’arrêt de la Cour suprême autorisant tout médecin de l’hôpital à procéder de force à une transfusion sur son mari. Le chirurgien orthopédiste qui avait obtenu cette décision du tribunal était absent de l’hôpital ce jour-là. Il téléphona au docteur Burger pour le charger d’exécuter l’arrêt de la cour. Le docteur Burger refusa, car il avait auparavant assuré Malcolm qu’il respecterait ses désirs.
Malcolm ne subit pas de transfusion sanguine. Le jour même, grâce à sa femme, on engagea des poursuites pour protéger ses droits. Le lendemain, l’entreprise qui emploie Malcolm eut la gentillesse de le faire transporter par avion dans un hôpital proche de son domicile.
Un imbroglio juridique démêlé
Vous semble-t-il difficile de croire que l’on puisse si facilement fouler aux pieds les droits d’un patient majeur? Eh bien, des idées émises à cette époque-là en Afrique du Sud expliquent peut-être cette situation. En mars 1982, un journal médical (Geneeskunde) publia un article intitulé “Les transfusions sanguines et les Témoins de Jéhovah”. On pouvait y lire qu’un médecin ne devrait pas tenir compte de l’opinion du patient lorsque celui-ci refuse qu’on lui fasse une transfusion. Les auteurs, le professeur T. Verschoor et N. Grobler, affirmaient également que si ce refus avait la mort pour conséquence, le médecin soignant pourrait en être tenu pour responsable. Cet article était paru un mois avant l’accident de Malcolm.
Environ un an plus tard, un avocat de la Cour suprême, le professeur Smit, répondit à ces assertions en écrivant ceci:
“Le principe posé par Grobler et Verschoor, qui serait soi-disant propre à la loi d’Afrique du Sud, revient en fin de compte à dire ce qui suit: Pour un médecin, guérir est une obligation professionnelle. (...) Premièrement, une telle obligation légale serait un grave empiètement sur les droits du citoyen, c’est-à-dire les droits en rapport avec l’intégrité physique, la vie privée, etc. (...) Deuxièmement, imposer au médecin une telle obligation professionnelle hypothétique (car on ne peut que la considérer comme une simple hypothèse) aurait des conséquences et des implications tout à fait intolérables et irréalistes pour les membres de cette profession. (...) Grobler et Verschoor s’en tiennent aux Témoins de Jéhovah et aux transfusions sanguines en cas de danger de mort. (...) Cependant, les principes juridiques ne s’appliquent pas seulement à des groupes particuliers ou dans certaines circonstances, mais ils sont universels. (...) Les juristes devraient examiner sérieusement la question avant d’imposer des obligations aussi draconiennes et tout à fait irréalistes à un certain groupe de citoyens.” — South African Medical Journal, 19 février 1983.
C’est pour cette raison que l’opinion de nombreuses personnes, y compris des médecins et des hommes de loi, a été que l’on avait commis une grave erreur judiciaire dans l’affaire Malcolm Phillips. Il n’est donc pas surprenant qu’après avoir recouvré la santé Malcolm ait engagé des poursuites auprès de la Cour suprême, afin qu’elle casse l’arrêt qu’elle avait rendu. Lorsque l’affaire fut jugée le 9 mars 1983, le chirurgien qui avait déposé la requête “urgente” à l’origine de cet imbroglio ne se présenta pas comme témoin à charge. La défense de Malcolm était assurée par le professeur Strauss, auteur du livre Le médecin, le patient et la loi (angl.). Dans les conclusions qu’il déposa avant l’audience, on pouvait lire les excellents principes qui suivent:
“Le demandeur [Malcolm Phillips] était pleinement capable d’exprimer sa volonté et de refuser qu’on lui fasse une transfusion sanguine, bien qu’il ait été gravement blessé à la suite de son accident. Il n’existe pas de principe dans notre loi permettant à la décision d’un tribunal de prévaloir sur la volonté du patient dans de semblables circonstances. (...) Faire subir une intervention chirurgicale ou administrer un traitement à une personne contre sa volonté ou même sans son consentement équivaut à se livrer à des voies de fait pour lesquelles un médecin peut être poursuivi en justice (...). Nous suggérons que, lorsqu’un médecin a de solides raisons de penser que le patient est Témoin de Jéhovah, et que dès le début ce dernier a fermement exprimé son refus de toute transfusion sanguine même s’il devait en avoir besoin plus tard, ce médecin ne devrait pas avoir le droit de passer outre à la volonté du patient, et, sauf votre respect, un tribunal ne devrait pas non plus en avoir capacité.” — C’est nous qui soulignons.
Le juge déclara qu’il était convaincu que, puisque Malcolm était sain d’esprit au moment de l’accident, il avait donc le droit de refuser la transfusion. Il ajouta que l’arrêt rendu auparavant était erroné; en conséquence, il cassa le jugement.
Un heureux dénouement
Tous ceux qui aiment la justice sont heureux que tout se soit bien terminé. On a confirmé le droit du patient à accepter ou à refuser un traitement. Malcolm Phillips n’est pas mort dans le délai de six heures qui lui avait été imparti. Comme le déclara le docteur Burger qui le soignait à ce moment-là: “Bien que le malade ait été dans un état sérieux et inquiétant, il n’était pas mourant.” Les Témoins de Jéhovah sont profondément reconnaissants envers de tels médecins pour les services qu’ils leur rendent en se montrant désireux de traiter l’homme total et en respectant leur conscience et leurs convictions fondées sur la Biblea.
Bien que Malcolm se soit rétabli lentement, il a fini par retrouver l’usage de ses jambes. Maintenant, plus d’un an après son accident, il est content d’avoir pu reprendre son travail. Comme il est chef de famille et ancien dans la congrégation locale des Témoins de Jéhovah, il est très occupé. Par-dessus tout, il est enchanté de pouvoir participer à nouveau au témoignage de maison en maison et ainsi partager avec son prochain la bonne nouvelle du Royaume de Dieu.
[Note]
a La brochure Les Témoins de Jéhovah et la question du sang (publiée par la Watchtower Bible and Tract Society) a aidé des médecins et des infirmières à mieux comprendre les croyances religieuses de leurs patients.
[Entrefilet, page 25]
L’opinion de nombreuses personne a été que l’on avait commis une grave erreur judiciaire.
[Illustration, page 26]
Malcolm Phillips photographié un an après son accident lors d’une étude de la Bible avec sa famille.
[Photo de Malcolm Phillips, page 24]
-
-
Chirurgie du cœur sans transfusion sanguineRéveillez-vous ! 1984 | 8 juin
-
-
Chirurgie du cœur sans transfusion sanguine
Le docteur Jacob Bergsland a parlé récemment, lors de la 56e réunion annuelle de l’Association américaine de cardiologie, d’une méthode permettant de réaliser des opérations à cœur ouvert sans transfusion sur des nourrissons et des enfants. D’après le Daily News de New York, cette technique a été “mise au point à l’origine pour les Témoins de Jéhovah. Elle consiste en partie à faire des efforts de méticulosité pour réduire la perte de sang à un minimum durant l’intervention chirurgicale. Il s’agit également, et c’est tout aussi important, d’abaisser la température du corps du patient afin de réduire la fréquence des pulsations et de pratiquer ce que l’on appelle la thérapie de dilution.”
Le reportage explique que cette thérapeutique consiste à infuser dans les veines du malade “un mélange que l’on trouve couramment dans les hôpitaux, mélange composé d’eau stérilisée, de sels minéraux et d’amidon ou d’autres substances nutritives. Il a pour propriété de réduire la proportion de globules rouges porteurs d’oxygène et, à condition de ne pas en abuser, cette solution exerce une protection pendant l’opération”.
La thérapie de dilution a d’autres avantages, ainsi que le remarque ce même journal: “D’abord, le sang qui a subi ce traitement circule plus facilement que celui qui n’a pas été dilué; ensuite, on peut l’utiliser quand le groupe sanguin du patient est rare et donc difficile à trouver ou non disponible; enfin, on évite également le risque de complications résultant d’un mélange avec un sang mal adapté ou contaminé sans qu’on le sache par l’hépatite ou d’autres virus.”
-