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  • L’Orient et l’Occident se rencontrent au Surinam
    Réveillez-vous ! 1979 | 22 mai
    • bon nombre d’années, on trouve une épicerie tenue par des Chinois presque à chaque coin de rue de Paramaribo, la capitale. La vie locale s’est ainsi colorée d’une touche orientale.

      Pourtant, le besoin de main-d’œuvre ne faisait que croître. Les effectifs de la population agricole du Surinam s’augmentèrent donc d’un apport d’immigrants indiens originaires de l’Hindoustan, qui de 1873 à 1916 débarquèrent par bateaux entiers. Tout comme les Chinois, ces Asiatiques furent nombreux à vouloir demeurer sur place après l’expiration de leur contrat. Le gouvernement leur facilita les choses en leur allouant quelques lopins de terre qui leur permirent de s’établir comme petits exploitants agricoles.

      D’autres immigrants arrivent

      “Bon, avons-​nous maintenant rencontré tout le monde?”, demanderez-​vous peut-être. Pas du tout. Laissez-​moi vous présenter maintenant un autre élément qui a lui aussi contribué à édifier la société du Surinam. Il s’agit de l’Indonésie qui, à partir de 1890, se transplanta au Surinam, à la croisée de l’Orient et de l’Occident. Des milliers d’Indonésiens, originaires pour la plupart de l’île de Java, acceptèrent de prendre la route de l’Ouest, vers cette contrée où ils pourraient mettre à profit leurs connaissances en agriculture.

      Et ne croyez pas que la variété de la population de Surinam s’arrête là. Si vous visitez Paramaribo, vous rencontrerez des Libanais, des Européens de souches diverses ainsi qu’une importante communauté mulâtre issue des mariages interraciaux entre les éléments orientaux et occidentaux de la population.

      Mais qu’est-​ce qui attire au Surinam des gens si dissemblables? Pour certains, c’est la gamme étendue des productions agricoles du pays, notamment le riz, la canne à sucre, les agrumes et les bananes. D’autres s’intéressent aux nombreuses essences de bois qui poussent sur place. Un autre facteur a eu son importance dans le passé: la découverte de gisements d’or.

      Toutefois, c’est désormais la bauxite, le plus grand trésor minéral du pays, qui constitue le principal pôle d’attraction. Il s’agit d’une roche de type argileux qui fournit la majeure partie du minerai d’aluminium et de l’alumine. L’industrie de l’aluminium a déjà englouti des centaines de milliers de tonnes de bauxite en provenance du Surinam, où il se trouve encore de vastes gisements pour l’exploitation future.

      Les avantages de la situation

      Nombreux sont les bienfaits qui découlent de cette cohabitation de populations d’origine orientale et occidentale au Surinam. Les Créoles de brousse se déplacent avec aisance sur les voies d’eau et dans l’intérieur du pays, ce qui les rend très utiles. Ce sont des piroguiers habiles, capables de mener leurs esquifs à travers de dangereux rapides, et même de franchir de petites chutes d’eau. Ils excellent dans la sculpture sur bois.

      Il est remarquable de voir comment la population chinoise s’est également adaptée à ce milieu. Tout en conservant leur langue, les Chinois ont adopté beaucoup de caractéristiques occidentales. C’est là un fait frappant, tant sous l’angle social que dans les domaines éducatif et religieux. Pour ce qui est de leurs activités, outre celles qui se rattachent au négoce, un certain nombre de Chinois ont choisi de devenir médecins, enseignants ou entrepreneurs. Ils représentent une valeur sûre pour le Surinam.

      Parmi les habitants d’origine indienne, la jeune génération se tourne résolument vers l’avenir. Leurs ancêtres formaient une société presque exclusivement agricole, mais aujourd’hui on ne s’étonne plus de rencontrer des Indiens dans d’autres branches d’activités, comme la médecine, l’enseignement, le droit ou le commerce. Leur assiduité au travail et leur sens de l’épargne méritent d’être soulignés.

      Il en va de même des Indonésiens. Beaucoup d’entre eux ont renoncé à vivre de l’agriculture pour se lancer dans des activités semblables à celles que poursuivent leurs compatriotes chinois ou indiens. Leur ardeur au travail et l’intelligence qu’ils déploient dans l’accomplissement de leur tâche sont notoires.

      Quand on pense à toutes les langues qui se parlent ici, on peut se demander comment ces gens arrivent à communiquer. Parmi la jeune génération, nombreux sont ceux qui ont appris le néerlandais, mais une importante fraction de la population ne communique que par le moyen d’une sorte de langage hybride appelé “sranan-tongo”. Beaucoup désignent cet idiome sous l’appellation de “négro-anglais”, ou “taki-taki”. À l’anglais qui en constitue la base, le sranan-tongo adjoint des éléments empruntés au néerlandais, au français, au portugais et à divers idiomes originaires d’Afrique ou des Indes. Voilà qui peut de prime abord paraître amusant aux personnes qui parlent l’une de ces différentes langues; pourtant le sranan-tongo s’avère être un moyen de communication approprié entre les communautés orientales et occidentales du pays.

      Exemples de croyances religieuses

      Les coutumes et pratiques religieuses observées au Surinam sont tout aussi variées que la population. Les rites funéraires des “Marranes”, les Créoles de brousse, sont intéressants à observer.

      Pour ces gens, mourir de vieillesse est la seule mort naturelle. Aussi, parlant des décès qui surviennent prématurément, l’auteur hollandais Willem van de Poll rapporte ceci: “Après la mort, on transporte le corps de côté et d’autre, pendant plusieurs jours, pour identifier le mauvais esprit responsable du décès. Et ce n’est qu’ensuite que l’on procède à la mise en terre. On pense que le défunt est capable d’indiquer à ceux qui le transportent l’endroit où se cache l’esprit qui a provoqué son malheur.”

      Voilà qui offre un contraste frappant avec ce que dit la Bible! Les Écritures déclarent en effet que les morts sont totalement inconscients (Eccl. 9:5; Ps. 146:4). Quant aux décès accidentels, ils sont souvent imputables, non aux mauvais esprits, mais à des “temps et événements imprévus”. — Eccl. 9:11.

      La population indienne a conservé elle aussi des coutumes héritées des religions païennes. On peut voir dans les cours des maisons de petits drapeaux rouges accrochés à des hampes de bambou. Ces drapeaux seraient dotés du pouvoir de conjurer le mal. Une autre coutume insolite concerne les mariages indiens. On voit parfois sur la façade de la maison des traces de mains de couleur blanche. C’est le signe qu’une jeune femme a trempé la main dans une pâte faite de riz blanc pilé et l’a ensuite appliquée contre le mur de la maison. Le geste est censé signifier qu’on a accordé la main de cette jeune femme.

      Les Témoins de Jéhovah déploient une activité fructueuse au Surinam. En 1946, le pays ne comptait que 20 Témoins. À la fin de 1971, ils étaient plus de 600 et, en 1978, ils atteignirent le chiffre record de 879. Ce sont pour la plupart des Créoles de ville et des mulâtres, qui se considèrent comme des Occidentaux. Ceci ne les empêche pas toutefois d’accueillir volontiers dans leurs rangs des personnes d’origine orientale (provenant en majeure partie du secteur indonésien), des Amérindiens et des Créoles de brousse.

      Mais cet exposé sur le Surinam et sur sa population resterait incomplet s’il ne mentionnait pas la naissance de la nouvelle république indépendante du Surinam, en date du 25 novembre 1975. Les habitants attendaient ardemment ce changement, et celui-ci se déroula dans un climat d’ordre et de paix. Au nombre des libertés garanties par la constitution de la nouvelle république figurent la liberté de culte, la liberté d’expression et la liberté de la presse.

      Le développement du Surinam et la façon dont sa population s’est constituée présentent un réel intérêt, tout en fournissant un exemple remarquable de ce qui peut se produire quand l’Orient et l’Occident se rencontrent.

  • Le poisson-lanterne
    Réveillez-vous ! 1979 | 22 mai
    • Le poisson-lanterne

      Dans le golfe d’Élath vit un petit poisson d’une dizaine de centimètres qui porte le nom savant de Photoblepharon palpebratus. On l’appelle aussi “poisson-lanterne” parce qu’il éclaire son chemin dans l’eau. Mais d’où vient la lumière? Elle est émise par des bactéries qui se trouvent sous ses yeux, dans des organes photophores. Le poisson se sert de cette lumière pour repérer les petits crustacés dont il fait son ordinaire. Quand il se croit attaqué, notre poisson se sauve dans une direction en mettant ses lanternes en “pleins phares”, puis il rabat sa membrane opaque dessus et poursuit sa nage en changeant brusquement de direction.

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