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  • Le sabbat des chrétiens
    La Tour de Garde 1953 | 15 mai
    • lire dans Psaume 95:7-11 où Dieu déclare qu’il a juré de ne pas faire entrer dans son repos les Israélites qui étaient dans le désert ; or ils y séjournèrent quelque 2 500 ans après la création. Et puisque Paul conseille aux chrétiens d’entrer dans le repos de Dieu c’est que ce repos durait encore à son époque, 4 000 ans après la création. D’autres passages des Écritures indiquent que le repos de Dieu durera jusqu’à la fin du règne millénaire de Jésus-Christ, ce qui lui donnera une durée totale de 7 000 ans. — Héb. 4:11 ; I Cor. 15:25-28 ; Apoc. 20:5, 6.

      Faut-​il en conclure que les jours mentionnés dans le premier chapitre de la Genèse ne sont pas des jours de 24 heures ? Exactement ! N’oubliez pas que le soleil n’a commencé à luire sur la terre que le quatrième jour et que c’est le soleil qui régit les jours de 24 heures. En outre, la géologie, par exemple, nous indique que la vie végétale et animale est apparue sur la terre il y a bien plus de 6 000 ans. Remarquez aussi que la Bible se réfère à toute la période de la création comme “ au jour que l’Éternel Dieu fit la terre et les cieux ”. (Gen. 2:4, Da.) Par jour, dans le langage de la Bible, il ne faut pas toujours entendre un jour de 24 heures ; les Écritures s’accordent à dire que chacun des jours de la création, de même que le jour de repos de Dieu, a une durée de 7 000 ans. — II Pi. 3:8.

      Revenons-​en au jour de repos de Dieu. Comment les chrétiens peuvent-​ils entrer dans ce repos ? Paul déclare que les juifs ne purent y entrer à cause de leur désobéissance et de leur manque de foi. Par conséquent, “ pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos,... efforçons-​nous donc d’entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance ”. (Héb. 4:3-11.) En effet, c’est en ayant la foi en Dieu et en marchant sur les traces du Christ que nous nous reposerons des œuvres égoïstes, et ce ne sera pas un repos d’un jour par semaine mais de tous les jours.

      Puisque le sabbat fait partie de la loi et que la loi “ possède une ombre des biens à venir ”, de quoi le sabbat était-​il l’ombre sinon du grand jour de repos réservé à toute l’humanité, du règne millénaire de Jésus-Christ, qui sera le septième millénaire du jour de repos de Dieu ? Pendant 6 000 ans l’humanité a souffert et peiné sous la domination du “ dieu de ce siècle ”, Satan le Diable. Durant ce grand sabbat, le Christ libérera les hommes de l’esclavage de Satan et des démons, du péché, de la maladie et de la mort, de la même manière qu’il a guéri il y a dix-neuf siècles, un jour de sabbat, une “ fille d’Abraham ” affligée d’une infirmité physique. — Héb. 10:1 ; II Cor. 4:4 ; Apoc. 20:1-3 ; 21:1-4 ; Luc 13:16.

  • Les leçons de l’expérience sont-elles les meilleures ?
    La Tour de Garde 1953 | 15 mai
    • Les leçons de l’expérience sont-​elles les meilleures ?

      “ L’EXPÉRIENCE est le meilleur maître ” dit-​on couramment. Pour être constamment répétées et généralement admises, des pensées telles que celle-là prennent l’aspect de vérités sans être davantage étudiées. Chacun sait que l’expérience est un maître et c’est pourquoi la majorité des hommes admettent sans discuter ce mot très important : meilleur. Cependant on ne devrait pas l’admettre sans discuter car à lui seul il fausse toute cette pensée.

      Certains ont essayé de prendre la défense de l’expérience en citant Romains 5:3, 4 : “ Aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance. ” (Da). D’autres versions plus exactes, cependant, ne disent pas expérience dans ce texte mais le rendent comme suit : “ Nous nous glorifions même des tribulations, sachant que la tribulation engendre la patience, la patience la vertu éprouvée (une condition approuvée, NW), la vertu éprouvée l’espérance. ” — Cr.

      Selon le passage suivant d’une autre épître de Paul il ne semblerait pas non plus que l’expérience soit le meilleur maître car, parlant de Jésus, il dit : “ Il était le Fils de Dieu ; néanmoins, il a appris l’obéissance par tout ce qu’il a souffert. ” (Héb. 5:8, Sy). Jésus ne fut jamais désobéissant ; il n’a pas souffert pour cesser d’être désobéissant et devenir obéissant. Il commença son ministère en étant obéissant dans l’épreuve et les épreuves d’intégrité qu’il subit par la suite ne firent que consolider son amour de l’obéissance. Ce fidèle dont la Bible dit qu’il était “ exempt de souillure ” ne s’est jamais adonné au péché pour apprendre ce qu’est le péché. — Mat. 4:1-11 ; Héb. 7:26, Sy.

      On a également cité Hébreux 2:17, 18 pour dire que Jésus dut passer par les faiblesses propres aux hommes pour être suffisamment à même de comprendre les pécheurs et d’être miséricordieux à leur égard. Dans ce passage nous lisons : “ Il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ; car, ayant été tenté (éprouvé, Cr) lui-​même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés (ou éprouvés). ” Cependant, dans l’épreuve à laquelle Jésus fut soumis il ne s’agissait pas des faiblesses de la chair dues au péché inné car il avait une chair parfaite étant exempt de péché. Le combat qu’il dut soutenir ne fut pas une lutte contre le péché inné. L’épreuve qu’il a affrontée avec succès était une épreuve d’intégrité dans laquelle il devait montrer s’il supporterait dans un corps de chair et de sang les assauts de Satan et de ses représentants, résolus à le détourner de Dieu. Il a connu les difficultés de cette épreuve et peut aider ses disciples soumis à la même épreuve. Le fait qu’il l’ait supportée victorieusement en tant qu’homme est en lui-​même encourageant et édifiant pour ses disciples.

      Mais néanmoins on ne peut pas dire qu’il soit indispensable de passer par une telle épreuve pour la comprendre. S’il en était ainsi, Jésus serait sous ce rapport plus sage que Jéhovah Dieu lui-​même car Dieu n’a pas subi une telle épreuve. Et pourtant Dieu comprend les créatures de chair et de sang mieux qu’elles-​mêmes n’en sont capables. Il est écrit en effet : “ Comme un père a compassion de ses enfants, l’Éternel a compassion de ceux qui le craignent. Car il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière. ” (Ps. 103:13, 14). Il comprend si bien cette question d’intégrité que dès l’origine, dès que Satan le défia, il fut à même de dire infailliblement que certains hommes seraient capables de supporter l’épreuve. Jésus également connaît les possibilités de l’homme sous ce rapport car n’est-​ce pas lui qui fut employé pour tirer l’homme de la poussière ? (Col. 1:16). N’a-​t-​il pas vu comment Job et d’autres ont supporté l’épreuve d’intégrité ? Il n’était pas nécessaire que cette sage créature spirituelle soit instruite de ces questions par expérience. Mais en étant fait chair et en supportant lui-​même l’épreuve, Jésus devint le plus grand exemple d’intégrité envers Dieu en même temps qu’un modèle pour ses disciples.

      QUAND L’EXPÉRIENCE N’ENSEIGNE PAS LE BIEN

      Selon la règle divine “ quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé ”. (Mat. 23:12.) Néanmoins, Satan voulut s’en rendre compte par expérience et il chercha à élever son trône au-dessus des étoiles de Dieu ; pour cela il fut abaissé (És. 14:12-15). Il semblerait que l’expérience qu’il fit en étant précipité des cieux après 1914 ne lui ait rien appris car, depuis, il a continué de combattre l’organisation théocratique de Jéhovah avec plus de force encore qu’auparavant, en attendant d’être anéanti. — Apoc. 12:9, 13, 17 ; 20:1-3, 10.

      Après sa rébellion, Satan usa de mensonge et réussit à inciter nos premiers parents à tenter de s’élever au niveau des dieux, mais leur expérience eut pour conséquence de les précipiter dans le péché et dans la mort et de faire de toute l’espèce humaine une race de transgresseurs. Cependant, aucune des rudes expériences qu’ils firent dès qu’ils furent chassés de l’Éden par suite de leur désobéissance ne leur apprit qu’ils avaient à se repentir et à confesser leur faute.

      Dans la condition de dégradation où elles se trouvèrent ensuite, les créatures humaines ne tirèrent pas instruction avec humilité des erreurs qu’elles avaient commises ; les souffrances que l’expérience leur fit endurer ne leur apprirent rien non plus car elles succombèrent de plus en plus souvent à l’orgueil et à l’élévation de soi-​même. Jusqu’à présent, leurs propres expériences et celles des autres n’ont pas appris aux hommes à éviter les pièges de l’orgueil ; bien au contraire, on trouve aujourd’hui de plus en plus d’hommes violents et orgueilleux (II Tim. 3:1, 4). Certains hommes surpassent même l’ambition insensée de Satan en s’élevant au-dessus de Dieu ; ils prétendent en effet pouvoir demander chaque jour à Dieu de descendre de son trône céleste pour être sacrifié ici-bas par eux sur un autel !

      Par ailleurs, la sagesse ne se trouve pas nécessairement chez les personnes qui ont accumulé de nombreuses expériences au cours de leur existence. Le jeune Élihu, qui par rapport aux trois “ amis ” de Job avait relativement peu d’expérience, attendit en vain que de leur bouche sortît la sagesse, si bien qu’il dut leur dire ouvertement son indignation : “ Je suis jeune, et vous êtes des vieillards ; c’est pourquoi j’ai craint, j’ai redouté de vous faire connaître mon sentiment. Je disais en moi-​même : Les jours parleront, le grand nombre des années enseignera la sagesse. Mais en réalité, dans l’homme, c’est l’esprit, le souffle du Tout-Puissant, qui donne l’intelligence ; ce n’est pas l’âge qui procure la sagesse, ce n’est pas la vieillesse qui rend capable de juger. ” (Job 32:6-9). Le contexte ne nous dit pas si Élihu pensait que “ le grand nombre des années enseignera la sagesse ” à cause des nombreuses expériences qu’il suppose ou à cause des études que le grand nombre d’années permet de faire. Mais on voit clairement que ce jeune Élihu comprenait qu’une chose était beaucoup plus nécessaire que l’expérience ou l’étude, lorsqu’il dit : “ Mais il y a certainement un esprit dans les hommes, et l’inspiration du Tout-Puissant leur donne la compréhension. ” (Ro). Il comprit que ni l’expérience ni les années d’étude n’apportent une véritable sagesse s’il n’y a pas en outre l’esprit de Jéhovah.

      Le roi Salomon avait reçu la sagesse à cause de la demande qu’il avait faite à Jéhovah Dieu : “ Accorde donc à ton serviteur un cœur intelligent pour juger ton peuple. ” (I Rois 3:9). Mais Salomon chercha également à étendre sa sagesse au moyen de l’expérience car il est écrit à son sujet : “ J’ai dit en mon cœur : Allons ! je t’éprouverai par la joie, et tu goûteras le bonheur. Et voici, c’est encore là une vanité. J’ai dit du rire : Insensé ! et de la joie : À quoi sert-​elle ? Je résolus en mon cœur de livrer ma chair au vin, tandis que mon cœur me conduirait avec sagesse, et de m’attacher à la folie jusqu’à ce que je visse ce qu’il est bon pour les fils de l’homme de faire sous les cieux pendant le nombre des jours de leur vie. ” (Eccl. 2:1-3). Cependant, il n’est ni nécessaire ni sage de chercher à déterminer par expérience la valeur des choses. Et sans doute est-​ce le comble de la folie que de s’adonner au péché pour apprendre “ de première main ” ce qu’est le péché.

      Il est possible que Salomon ait appris des choses utiles par son expérience, mais cette expérience lui apprit aussi que le mariage avec des femmes païennes l’avait conduit finalement à cette folie de l’adoration des démons et lui fit abandonner l’adoration de Jéhovah dont il perdit la faveur. Le fait d’acquérir cette connaissance par expérience lui a coûté la possibilité de vivre dans le monde nouveau. Comme il aurait mieux valu pour lui qu’il apprenne cette leçon, non par l’expérience, mais dans la Parole écrite de Dieu où nous lisons à ce sujet : “ Tu ne contracteras point de mariage avec ces peuples, tu ne donneras point tes filles à leurs fils, et tu ne prendras point leurs filles pour tes fils ; car ils détourneraient de moi tes fils, qui serviraient d’autres dieux, et la colère de l’Éternel s’enflammerait contre vous : il te détruirait promptement. ” — Deut. 7:3, 4 ; I Rois 11:1-11.

      CONNAÎTRE DES CHOSES QU’ON NE VOIT PAS ENCORE

      Jéhovah Dieu dit à Noé : “ Je ferai pleuvoir sur la terre quarante jours et quarante nuits, et j’exterminerai de la face de la terre tous les êtres que j’ai faits. ” (Gen. 7:4). Noé prêcha ce message reçu de Dieu, mais il se trouva des moqueurs pour railler cette prédiction d’un déluge universel. Que penseriez-​vous si quelqu’un vous disait aujourd’hui que la pluie va monter vers le ciel au lieu de tomber ? Vous diriez que cette personne n’a plus tous ses sens car chacun sait que la pluie tombe de haut en bas. Or, lorsque Noé prêcha que la pluie allait tomber de haut en bas, les gens crurent qu’il divaguait. Ils étaient habitués à voir la rosée monter du sol et arroser la végétation et non à ce que la pluie tombe du ciel. À ce propos il est écrit dans Genèse 2:5, 6 : “ L’Éternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre,... Mais une vapeur s’éleva de la terre, et arrosa toute la surface du sol. ” Néanmoins, au temps marqué par Dieu, la pluie tomba et le premier monde disparut dans un abîme d’eau.

      De cet exemple il faut retenir que Noé acceptait d’apprendre par la voix de Dieu qu’il pouvait tomber de l’eau de haut en bas tandis que les moqueurs voulaient l’apprendre par expérience. Ils étaient habitués à ce que la rosée monte du sol et, parce qu’ils n’avaient jamais vu de leurs yeux la pluie tomber, ils en conclurent que c’était impossible. Pleins de suffisance ils croyaient tout savoir ; pour changer d’avis ils voulaient voir. Ils ont vu, mais au prix de leur vie. Dans ce cas, l’expérience fut le plus mauvais de tous les maîtres.

      L’expérience faite par ce premier monde peut nous servir d’instruction car Jésus déclara en guise d’avertissement : “ Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. ” (Mat. 24:37). Les contemporains de Noé furent surpris, occupés qu’ils étaient à satisfaire leurs désirs égoïstes, indifférents ou moqueurs devant l’annonce de ce qu’ils considéraient comme impossible. De même que Noé fut “ averti des choses qu’on ne voyait pas encore ”, ainsi les témoins de Jéhovah discernent aujourd’hui par l’étude de la Bible cet autre avertissement de Dieu : “ Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. ” (Héb. 11:7 ; Mat. 24:21 ; Apoc. 16:13-16). Cela veut dire que la détresse d’Harmaguédon causera plus de ravages encore que le déluge lui-​même et qu’elle sera une nouvelle expérience pour le “ présent siècle mauvais ”. (Gal. 1:4.) Jéhovah livrera la bataille d’Harmaguédon avec des moyens miraculeux, comme autrefois lorsqu’il combattait pour Israël, quand il fit tomber sur ses ennemis une pluie de grêlons, quand il extermina par son ange 185 000 ennemis en une seule nuit, ou encore quand il engloutit les armées égyptiennes dans les eaux de la mer Rouge (Josué 10:11 ; És. 37:36 ; Ex. 14:27, 28). Mais toutes ces manifestations de la colère de Dieu ne seront rien auprès de la bataille d’Harmaguédon.

      Cependant, lorsqu’on attire leur attention sur l’approche et l’ampleur de la bataille d’Harmaguédon, la majorité des hommes tournent ces prédictions en dérision et disent que c’est impossible tout simplement parce qu’on n’a jamais vu rien de pareil. À l’exemple des moqueurs du temps de Noé les gens du vingtième siècle veulent connaître Harmaguédon par expérience. Mais néanmoins une minorité de personnes de bonne volonté envers Dieu écoute sagement l’avertissement divin concernant Harmaguédon, de même que Noé et sa famille furent instruits du déluge par Dieu lui-​même et agirent conformément à ses instructions. En préférant avoir pour Maître Jéhovah Dieu plutôt que l’expérience, ces personnes survivront à la leçon de puissance et de suprématie que Dieu donnera au cours de cette bataille.

      JÉHOVAH DIEU EST LE MEILLEUR MAÎTRE

      Jéhovah Dieu n’a pas acquis son infinie sagesse par expérience. Il connaît la fin dès le commencement avant même qu’on puisse parler d’expérience (És. 46:10). Il ne dit pas aux chrétiens que l’expérience est le meilleur maître car il est écrit : “ Ils seront tous enseignés de Dieu. ” (Jean 6:45 ; És. 54:13). Ce n’est pas la connaissance acquise par l’expérience qui conduit à la vie éternelle car “ la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ ”. (Jean 17:3.) L’expérience non plus n’est pas ce qu’il faut à ceux qui n’ont pas d’expérience car les proverbes ont été donnés “ pour connaître la sagesse et l’instruction, pour comprendre les paroles de l’intelligence ; pour recevoir des leçons de bon sens, de justice, d’équité et de droiture ; pour donner aux simples du discernement, au jeune homme de la connaissance et de la réflexion ”. (Prov. 1:1-4.) Une sage réprimande est plus instructive qu’une pénible expérience et la personne sage tirera davantage de profit d’une réprimande qu’un insensé qui essaiera d’apprendre par expérience, selon qu’il est écrit : “ Une réprimande fait plus d’impression sur l’homme intelligent que cent coups sur l’insensé. ” — Prov. 17:10.

      Maintes et maintes fois Israël refusa de tenir compte des réprimandes de Dieu et comme l’insensé s’exposa aux assauts et à l’oppression de ses ennemis, uniquement pour n’avoir pas voulu accepter l’enseignement de Jéhovah. “ Ils abandonnèrent l’Éternel, le Dieu de leurs pères, qui les avait fait sortir du pays d’Égypte, et ils allèrent après d’autres dieux d’entre les dieux des peuples qui les entouraient ; ils se prosternèrent devant eux, et ils irritèrent l’Éternel. La colère de l’Éternel s’enflamma contre Israël. Il les livra entre les mains de pillards qui les pillèrent, il les vendit entre les mains de leurs ennemis d’alentour, et ils ne purent plus résister à leurs ennemis. Lorsque l’Éternel leur suscitait des juges, l’Éternel était avec le juge, et il les délivrait de la main de leurs ennemis pendant toute la vie du juge ; car l’Éternel avait pitié de leurs gémissements contre ceux qui les opprimaient et les tourmentaient. Mais, à la mort du juge, ils se corrompaient de nouveau plus que leurs pères, en allant après d’autres dieux pour les servir et se prosterner devant eux, et ils persévéraient dans la même conduite et le même endurcissement. ” — Juges 2:12, 14, 18, 19.

      Il semblerait donc que la nation d’Israël apprit peu de choses par ces brutales expériences car aussi bien du temps des juges que du temps des rois elle ne cessa de retomber dans les mêmes erreurs qui lui valurent ces tribulations, jusqu’au jour où son endurcissement lui coûta la position de nation théocratique typique (Ézéch. 21:29-32 21:24-27, NW). Ce n’est pas Jéhovah Dieu qui fit passer Israël par cette pénible expérience. La nation elle-​même en fut responsable parce qu’elle transgressa les commandements de Dieu. Jéhovah Dieu châtia Israël pour le reprendre et le ramener sur le bon chemin, mais parce que la nation méprisa la sagesse et s’obstina à désobéir, les bons effets de la réprimande furent vite perdus. De nos jours, les chrétiens commettent des erreurs et s’attirent ainsi eux-​mêmes des expériences désagréables, mais s’ils sont humbles et sages ils tireront profit de la réprimande que Dieu leur fait dans son amour. “ Mon fils, est-​il écrit, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend ; car le Seigneur châtie celui qu’il aime. ” Et encore : “ Mais il (le châtiment) produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. ” (Héb. 12:5, 6, 11). Ce ne sont pas les expériences pénibles que nous nous attirons mais la correction et l’enseignement de Jéhovah qui nous instruisent et nous guident dans la justice.

      Le monde actuel est comme la nation d’Israël d’autrefois. Et puisqu’il prétend que l’expérience est le meilleur maître, il faut en conclure que le monde est un piètre élève. Après s’être adonnés au péché pendant les milliers d’années passées, ses habitants n’ont pas encore appris à l’éviter. L’expérience qu’ils ont acquise dans l’immoralité et le blasphème n’a fait que les attacher plus étroitement encore à leurs mauvaises habitudes, à tel point que maintenant ils sont tombés si bas que leur condition correspond à celle que les Écritures avaient prédite pour les derniers jours. À mesure que les générations nouvelles répètent l’histoire sordide de celles qui les ont précédées, ce vieux monde assiste sans se lasser aux guerres sanglantes et aux crimes odieux ; mais toute cette expérience ne lui sert de rien comme elle ne sert de rien à la présente génération qui fit deux guerres et qui se prépare à en livrer une troisième. Semblable à la truie qui retourne au bourbier et au chien qui revient à ce qu’il a vomi, le monde n’apprend rien par l’expérience et continue pourtant de dire que l’expérience est le meilleur maître. À Harmaguédon ce “ meilleur maître ” fera faire au monde la pire de toutes les expériences, la dernière, car cette dure école le conduira à une mort dont il ne sera jamais ressuscité. — II Pi. 3:7.

      Cependant, les personnes de bonne volonté envers Dieu ne croient pas qu’elles aient besoin de se livrer délibérément au péché pour apprécier la moralité, ou souffrir la mort pour connaître la valeur de la vie, ou encore subir le déchaînement de la puissance de Jéhovah pour être convaincues qu’il la possède. Elles considèrent Jéhovah Dieu et Jésus-Christ comme les meilleurs Maîtres. Dans les conditions actuelles la vie d’un homme est de courte durée et son expérience peu étendue ; Satan a, par contre, des milliers d’années d’expérience dans le domaine de la tromperie et de la perdition. Il nous serait impossible de mesurer notre expérience à la sienne avec l’espoir de sortir vainqueurs de cette lutte. Il nous faut combattre la longue expérience de Satan en nous appuyant sur la sagesse illimitée de Jéhovah. Nous avons besoin de Maîtres par excellence pour apprendre à éviter les pièges de Satan. Ces instructeurs, nous les avons en Dieu et en Jésus-Christ et c’est dans la Bible que nous trouvons leur inestimable enseignement. — Prov. 2:1-12 ; 3:13-18.

  • Questions de lecteurs
    La Tour de Garde 1953 | 15 mai
    • Questions de lecteurs

      ● Il est dit dans I Corinthiens 7:14 que le conjoint non-croyant est sanctifié par le conjoint croyant comme le sont également les enfants nés d’une telle union. La Tour de Garde a montré que dans ce cas les enfants pouvaient être préservés à travers Harmaguédon grâce au mérite de la famille dû au père ou à la mère croyant. Peut-​on dire de ce mérite de la famille qu’il signifie également la préservation du conjoint non croyant à travers Harmaguédon, ou sinon, dans quelle mesure l’affecte-​t-​il ? — L. R., Idaho.

      Le mariage est une institution divine. Dieu a établi en outre certaines règles concernant les devoirs réciproques des époux et le conjoint croyant veillera attentivement à traiter le mariage comme une chose sacrée en se conformant aux exigences divines. Le croyant s’applique à faire ces choses comme pour le Seigneur Dieu au service de qui il s’est voué. Lorsque l’un des époux se voue à Dieu, cela affecte l’autre, les deux étant une seule chair, mais dans ce sens que le croyant considère son conjoint non croyant d’un nouveau point de vue. Dans son épître, Paul s’adressait à des chrétiens que Dieu avait sanctifiés pour en faire des membres du corps du Christ (I Cor. 6:11 ; 12:27). Un conjoint sanctifié est sûrement un bienfait pour son compagnon car celui-ci aura de meilleures occasions d’entendre parler de Dieu et de Jésus-Christ et d’être finalement sanctifié lui aussi. Toutefois, tant qu’il n’est pas sanctifié lui-​même, il est “ sanctifié par ” son conjoint.

      Il en est ici exactement comme à la veille de la destruction de Sodome. Une faveur spéciale fut offerte aux deux gentils qui avaient pris pour femmes des filles de Lot : ils auraient pu être épargnés parce qu’ils étaient mariés à des femmes bien disposées envers la justice ; mais ils se moquèrent de l’avertissement qui leur fut donné (Gen. 19:14). Ayant méprisé le mérite qui leur valait d’avoir une faveur spéciale, ils périrent. Ce mérite ne put assurer leur préservation uniquement parce qu’ils refusèrent d’écouter l’avertissement de Dieu. Il en sera de même dans le cas du conjoint non croyant. Il a des avantages spéciaux mais s’il n’en tient aucun compte il mourra à Harmaguédon. C’est un adulte qui est responsable pour lui-​même contrairement aux enfants considérés comme saints à cause de leur père ou mère sanctifié qui leur a enseigné la vérité dans la mesure où le permettaient leurs capacités mentales.

      Par conséquent, le conjoint croyant ne peut que s’efforcer de satisfaire à toutes ses obligations matrimoniales, rendre témoignage à son compagnon si celui-ci veut écouter, mener une vie chrétienne pure qui plaidera en faveur de la vérité, et enseigner la vérité à ses enfants. C’est cette ligne de conduite que l’apôtre Pierre préconisa lorsqu’il dit ce qui suit aux femmes croyantes mariées à des hommes qui “ n’obéissent point à la parole ”, autrement dit qui ne sont pas dans la vérité : “ Femmes, soyez de même soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n’obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, en voyant votre manière de vivre chaste et réservée. Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu. ” — I Pi. 3:1-4.

      En ayant le contexte sous les yeux nous verrons mieux ce que Paul veut dire dans I Corinthiens 7:14. Nous lisons : “ Si un frère a une femme non-croyante, et qu’elle consente à habiter avec lui, qu’il ne la répudie point ; et si une femme a un mari non-croyant, et qu’il consente à habiter avec elle, qu’elle ne répudie point son mari. Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère ; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. Si le non-croyant se sépare, qu’il se sépare ; le frère ou la sœur ne sont pas liés dans ces cas-​là. Dieu nous a appelés à vivre en paix. Car que sais-​tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Ou que sais-​tu, mari, si tu sauveras ta femme ? ” — I Cor. 7:12-16.

      Les liens du mariage qui unissent un croyant à un non-croyant sont valables aux yeux de Dieu et le non-croyant ne doit pas être considéré comme indigne de son conjoint croyant. Ce dernier ne se trouve pas dans un état d’adultère spirituel. Les obligations du mariage ne sont pas annulées et si les relations intimes des époux et leur union mettent le non-croyant dans des conditions

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