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“ Vous devriez être des instructeurs ”La Tour de Garde 1959 | 1er mars
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“ Vous devriez être des instructeurs ”
“ Vous, en effet, qui devriez être des instructeurs vu le temps, vous avez de nouveau besoin de quelqu’un qui vous enseigne par le début les premiers principes des déclarations sacrées de Dieu. ” — Héb. 5:12, NW.
1. a) De quel genre d’instructeur les hommes ont-ils besoin à notre époque ? b) Où peuvent-ils trouver un tel instructeur ? Pourquoi est-il parfaitement qualifié ?
QUI peut indiquer le chemin du succès assuré ? Quel maître connaît le secret de la vie ? Aucun homme ne peut remplir ce rôle, pourtant jamais les hommes n’eurent plus grand besoin d’un tel instructeur. Nul homme ne peut se vanter du lendemain (Prov. 27:1). Personne parmi les hommes ne détient le secret de la vie et ne peut retenir la main de la mort. Pour connaître ces réponses, il est raisonnable et urgent de se tourner vers Celui qui a fait l’homme et sait tout ce dont l’homme a besoin pour vivre et être heureux. Élihu, le fidèle compagnon de Job affligé, a dit avec vérité : “ Dieu est grand par sa puissance ; qui saurait enseigner comme lui ? ” (Job 36:22). Dieu sait les choses à venir : “ Je suis Dieu, et nul n’est semblable à moi. J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli ; je dis : Mes arrêts subsisteront, et j’exécuterai toute ma volonté. ” (És. 46:9, 10). Source de la vie, Dieu connaît les secrets de la vie. “ Il tient dans sa main l’âme de tout ce qui vit, le souffle de toute chair d’homme. ” — Job 12:10.
2. De quelle façon la formule du succès dans Josué 1:8 affecte-t-elle les chrétiens actuels ?
2 Sa Parole pouvant illuminer le sentier des hommes et indiquer le chemin à suivre, il importe pour connaître le succès de se conformer à l’instruction divine contenue dans Josué 1:8 : “ Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche ; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit ; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras. ” Ce “ livre de la loi ” que Josué devait méditer fournissait des images prophétiques de grandes choses à venir et fut écrit à notre intention. En méditant ces types prophétiques et en fixant nos regards sur Jésus-Christ désigné par ces figures, nous trouverons tracé devant nos pas le chemin menant à la faveur divine, le chemin du succès. — Gal. 3:24 ; Héb. 12:2.
3. Où beaucoup d’hommes cherchent-ils l’instruction ? Pourquoi n’est-ce pas faire preuve de sagesse ?
3 La plupart des hommes n’ont pas écouté les conseils bibliques. Certains, désespérés, ne voient aucune solution aux problèmes de l’humanité. D’autres ont le même esprit que Bildad, sage selon ce monde et soi-disant consolateur de Job, qui s’appuyait sur les philosophies des hommes. “ Interroge ceux des générations passées, sois attentif à l’expérience de leurs pères. Ils t’instruiront, ils te parleront, ils tireront de leur cœur (des) sentences. ” (Job 8:8, 10). Ils préfèrent les traditions humaines à la Parole divine. Comme ils ne prennent plaisir qu’aux maîtres qui leur flattent les oreilles et les abusent, Jéhovah dit : “ Je détruirai la sagesse des sages, et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. ” — I Cor. 1:19, 21 ; Marc 7:8 ; II Tim. 4:3, 4.
4, 5. Pour recevoir instruction de Jéhovah, quelle attitude faut-il manifester ?
4 Pour recevoir instruction de Jéhovah il faut venir à lui comme un enfant va vers un père qu’il aime et respecte profondément. Jésus nous enseigna à nous approcher de Dieu de cette façon : “ Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié. ” (Mat. 6:9). Nous sommes invités à rechercher son instruction. “ Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu’il la demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre. Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur ; c’est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies. ” (Jacq. 1:5-8). Ceux qui se délivrent du scepticisme de ce vieux monde et se souviennent que ce n’est pas à l’homme de mettre en question les voies de Dieu, ceux-là recevront l’instruction qu’ils recherchent. Quant aux railleurs et aux sceptiques, ils ne recevront rien de Jéhovah, ni la sagesse ni la vie dans le monde nouveau.
5 Le psalmiste a décrit avec justesse l’attitude des hommes enseignés par le Grand Instructeur Jéhovah Dieu : “ Il conduit les humbles dans la justice, il enseigne aux humbles sa voie. Quel est l’homme qui craint (Jéhovah) ? (Jéhovah) lui montre la voie qu’il doit choisir. ” (Ps. 25:9, 12). Leur désir est celui qui est exprimé dans Psaume 143:10 : “ Enseigne-moi à faire ta volonté ! Car tu es mon Dieu. Que ton bon esprit me conduise sur la voie droite ! ” Ces hommes sont humbles et disposés à recevoir instruction. Ils ont la foi, ils le reconnaissent comme Dieu ; ils croient que la voie divine est droite. Ayant un tel point de vue, ils peuvent être enseignés de Dieu.
L’INSTRUCTION PAR L’ENTREMISE DES SERVITEURS DE DIEU
6. Que fut le rôle d’Adam et de Noé dans la disposition divine pour l’instruction de son peuple ?
6 Dès les temps anciens, Jéhovah a utilisé un canal d’enseignement par lequel il donnait instruction. Adam fut le premier prophète humain de Dieu et il fut employé pour transmettre à sa femme Ève les communications reçues de Jéhovah Dieu. Noé fut un autre homme que Dieu utilisa comme instructeur. Noé a manifestement pris grand soin d’inculquer à ses fils, dès leur enfance, la foi et la crainte de Dieu ; et le résultat fut qu’eux et leurs femmes furent acceptables à Dieu. Environ cinquante ans avant le déluge, le Seigneur Dieu mentionna d’une manière précise qu’ils entraient en ligne de compte pour la préservation. Jéhovah ne dit pas seulement à Noé que le monde devait prendre fin mais il lui donna encore des instructions précises sur les mesures à prendre pour survivre à la destruction du monde. Noé ne manqua pas de donner des instructions précises semblables à ses fils. Le fait qu’ils l’acceptèrent comme l’instrument de Dieu, le fait qu’ils lui obéirent et le suivirent dans l’arche, tout cela eut pour conséquence leur préservation quand périt le monde impie d’alors. — Gen. 6:13 à 7:7.
7. Quelles sont quelques-unes des choses qui rendirent l’enseignement de Moïse particulièrement efficace ?
7 Quand Moïse fut envoyé pour mener les Israélites hors de la servitude égyptienne vers la libre adoration de Dieu, Jéhovah lui dit : “ Je t’enseignerai ce que tu auras à dire. ” (Ex. 4:12). Étant enseigné de Dieu, Moïse savait que certaines choses donneraient une grande force d’impression à l’instruction. Pour cette raison, il ne manqua pas de faire ressortir la valeur de l’instruction qu’il présentait : “ Maintenant, Israël, écoute les lois et les ordonnances que je vous enseigne. Mettez-les en pratique, afin que vous viviez, et que vous entriez en possession du pays que vous donne (Jéhovah), le Dieu de vos pères. ” (Deut. 4:1). Il ne cessa de les engager à obéir à Dieu et il opposa les bienfaits d’une telle conduite au sort de ceux qui périrent pour s’être livrés au culte de Baal de Peor, culte infamant et déshonorant Dieu. Il ne se borna pas à déclarer la loi divine au peuple. Il l’expliqua, en illustra la valeur et, pour plus d’accentuation, il répéta les choses ayant une importance particulière.
8. Quel groupe enseignait régulièrement aux Israélites la loi de Jéhovah ? Comment accomplissaient-ils leur tâche ?
8 Le privilège d’enseigner la Parole divine ne se limita pas à Moïse. Dans les instructions qu’il donna à la nation avant sa mort, il conféra une bénédiction spéciale aux Lévites, disant : “ Qu’ils instruisent Jacob dans vos décisions judiciaires et Israël dans votre loi. ” (Deut. 33:10, NW). Des années plus tard, ils accomplissaient toujours fidèlement cette tâche assignée. “ Ils enseignèrent dans Juda, ayant avec eux le livre de la loi de (Jéhovah). Ils parcoururent toutes les villes de Juda, et ils enseignèrent parmi le peuple. ” (II Chron. 17:9). Ils ne manquèrent pas d’utiliser les saintes Écritures à leur disposition comme base de leur enseignement. Cependant ils n’avaient pas le sentiment d’avoir accompli leur tâche en disant simplement au peuple ce qui était écrit dans le livre ou en en lisant des portions. Même après leur retour des années de captivité, il est dit de leur enseignement que, avec la lecture, “ ils en donnaient le sens pour faire comprendre ce qu’ils avaient lu ”. C’étaient des instructeurs. — Néh. 8:8.
9. Quel genre d’instructeur était Jésus ? Quel changement concernant l’enseignement du peuple de Dieu institua-t-il ?
9 En automne de l’an 29 un autre instructeur ou maître apparut sur la scène en Palestine. Il n’était pas Lévite mais de la tribu royale de Juda. Il suivit le modèle des serviteurs de Dieu antérieurs en ce sens qu’il alla vers le peuple au lieu de faire venir le peuple vers lui. “ Jésus parcourait les villages d’alentour, en enseignant. ” (Marc 6:6). Ceux qui l’entendirent, même ses adversaires, déclarèrent n’avoir jamais entendu d’homme parler comme lui. Nicodème, un chef des Juifs, reconnut ceci : “ Rabbi, nous savons que tu es un docteur (instructeur, NW) venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui. ” (Jean 3:2). Jésus lui-même fit comprendre qu’il ne parlait pas de lui-même. Il était l’instrument de Dieu pour instruire son peuple. Avec Jésus, quelque chose de nouveau s’ouvrit dans le domaine de l’enseignement. Le privilège d’instruire n’était plus désormais réservé à la tribu de Lévi ou à d’autres personnes spécialement établies. Même des pêcheurs et des collecteurs d’impôts furent appelés par Jésus et instruits en vue de cette vocation. Ils devaient être des instructeurs. Ils accompagnèrent donc Jésus dans ses tournées pour recevoir instruction de lui (Luc 8:1 ; Jean 14:10). En tant qu’instructeurs publics, ils devaient apprendre à traiter avec le public, à présenter le message avec clarté et à répondre aux questions des personnes sincères. Ils eurent la merveilleuse occasion de recevoir instruction du plus grand maître qui ait jamais paru sur la terre.
ÉTENDUE DE L’ŒUVRE D’ENSEIGNEMENT
10. En quel sens les disciples de Jésus feraient-ils des œuvres plus grandes ?
10 Bien qu’il n’ait jamais eu sur terre de maître ou d’instructeur semblable à Jésus, celui-ci déclara : “ Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père. ” (Jean 14:12). Cela serait vrai parce que, comme Jésus l’avait dit : “ Je m’en vais au Père. ” Son œuvre terrestre approchait de sa fin. Mais ses disciples pourraient poursuivre l’œuvre en vue de laquelle ils avaient reçu une formation pendant plusieurs années, et cela dans un champ plus étendu.
11. Comment s’est accomplie la prophétie d’Actes 1:8 ?
11 Il leur dit : “ Mais vous recevrez une puissance, le saint esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. ” (Actes 1:8). Quand le saint esprit fut répandu sur eux, les oignant, ils commencèrent leur ministère à Jérusalem comme Jésus l’avait dit. Les gens des nations qui s’étaient rassemblés eurent l’occasion d’entendre la bonne nouvelle dans leur propre langue. Peu de temps après, quand Étienne fut lapidé à mort, “ il y eut, ce jour-là, une grande persécution contre l’Église de Jérusalem ; et tous, excepté les apôtres, se dispersèrent dans les contrées de la Judée et de la Samarie. Ceux qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la parole. ” (Actes 8:1, 4). En l’an 36 eut lieu une nouvelle expansion de l’œuvre quand le Seigneur Jésus envoya Pierre vers le Gentil Corneille et sa maison pour leur enseigner la vérité. Pendant les vingt et quelques années qui suivirent, l’apôtre Paul fut employé pour frayer le chemin dans les nations entourant la mer Méditerranée. Aujourd’hui, en 164 pays, “ jusqu’aux extrémités de la terre ”, la bonne nouvelle du Royaume est prêchée en obéissance à l’ordre de Jésus.
12. Par quel canal l’enseignement théocratique est-il aujourd’hui dispensé ? Comment les Écritures établissent-elles ce fait ?
12 De nos jours, non moins que dans les siècles passés, Jéhovah emploie des hommes qui constituent son organisation chargée d’enseigner les personnes de bonne volonté. Il a fait en sorte que par “ l’Église la sagesse infiniment variée de Dieu ” soit publiée (Éph. 3:10). Ce sont ces membres de l’assemblée ointe de l’esprit qui “ comme des pierres vivantes, (sont édifiés) pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce ”. (I Pierre 2:5.) Les hommes de bonne volonté de toutes les nations reconnaissent maintenant cela comme la disposition de Dieu pour les instruire dans tout ce qui est exigé pour obtenir la vie. Aussi disent-ils en nombre croissant : “ Venez, et montons à la montagne de (Jéhovah), à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de (Jéhovah). ” (És. 2:3). En ce lieu on leur enseigne à suivre l’exemple de Jésus-Christ, à obéir à ses ordres. Ils apprennent que l’ordre de Jésus à son peuple les inclut quand il dit : “ Allez donc me faire des disciples dans toutes les nations ; vous les baptiserez au nom du Père et du Fils et du saint esprit, et vous leur apprendrez à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous pour toujours, jusqu’à la fin du monde (jusqu’à la consommation du système de choses, NW). ” (Mat. 28:19, 20, Jé). En effet, ils apprennent que dans la présente consommation du système de choses, ils doivent être des instructeurs des choses ordonnées par Jésus.
FORMÉS POUR ÊTRE DES INSTRUCTEURS
13. Comment l’apôtre Paul montre-t-il que les rangs des instructeurs seraient élargis ? Qui accomplit de nos jours une telle œuvre ?
13 Il ne suffit pas de dire aux gens qu’il faut en instruire d’autres. Pour être compétents dans ce travail, ils doivent recevoir une instruction convenable. Paul donna une telle formation à Timothée en l’emmenant avec lui dans l’œuvre missionnaire. Plus tard il écrivit à Timothée, l’encourageant à poursuivre sa croissance chrétienne et à accorder une attention particulière à la formation d’autres personnes en vue de l’œuvre d’enseignement à accomplir. “ Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus-Christ. Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. ” (II Tim. 2:1, 2). Aujourd’hui la Société, faisant une œuvre semblable à celle de Timothée, a continué de prendre des dispositions pour que d’autres soient formés et deviennent des instructeurs de la vérité.
14, 15. Quelles sont quelques-unes des dispositions prises par la Société pour donner à tous la capacité d’être des instructeurs ? Comment chacune de ces dispositions concourt-elle à ce but ?
14 Consciente du conseil qui dit : “ Vous devriez être des instructeurs vu le temps ”, la Société prend des dispositions régulières afin d’aider tout le monde à parvenir à ce niveau de maturité chrétienne (Héb. 5:12, NW). Comme les surveillants jouent un rôle primordial dans ce programme, une des conditions scripturales concernant chaque surveillant veut qu’il soit qualifié pour enseigner (I Tim. 3:2, NW). Dans les 16 883 groupes disséminés dans le monde, la Société a prévu une étude régulière des matières de La Tour de Garde avec la Bible. Tout le monde peut ainsi voir l’œuvre d’instruction à accomplir. Au cours de cette étude, les assistants ont l’occasion de s’exprimer et aussi d’entendre des commentaires, s’équipant ainsi pour en enseigner d’autres. Aucun voué ni aucune personne de bonne volonté qui apprécient vraiment le canal de Jéhovah pour l’instruction de son peuple ne voudront manquer une de ces réunions s’ils peuvent l’éviter. — Héb. 10:25.
15 Il y a aussi l’école hebdomadaire du ministère. Les instructeurs sont des orateurs, qu’ils parlent à une ou à plusieurs personnes à la fois. Il leur faut également savoir puiser des données dans les ouvrages de référence. Ils apprennent à bien faire ces choses à l’école du ministère. La réunion de service offre des conseils sur la façon d’employer la connaissance acquise ; et cela est suivi par une formation pratique que les ministres mûrs donnent dans le champ. Les discours bibliques instructifs organisés pour le public sont également suivis avec attention par les témoins, lesquels sont édifiés par les points sur lesquels on attire leur attention et montrant le rapport entre les prophéties bibliques et les événements mondiaux et l’application des principes chrétiens aux problèmes de la vie actuelle. Ils doivent savoir toutes ces choses sur le bout des doigts afin d’être capables d’enseigner “ toutes sortes d’hommes ”. L’étude de livre hebdomadaire du groupe est conduite comme l’étude de La Tour de Garde, mais comme le groupe des étudiants est bien plus petit et qu’il n’y a pas une quantité de matière déterminée à traiter, cette étude offre l’occasion de discuter plus profondément les points considérés. À cela il faut ajouter les congrès internationaux et nationaux, les assemblées de circuit et de district. Voyez encore toute la variété de matières que nous offre Réveillez-vous ! pour la lecture au foyer. L’organisation théocratique a-t-elle pris à cœur le conseil scriptural d’aider le peuple de Dieu à devenir des instructeurs qualifiés ? La réponse est catégoriquement affirmative.
ENSEIGNEMENT AU FOYER
16, 17. Quel rôle la famille joue-t-elle dans l’instruction théocratique ? Comment ce besoin fut-il souligné aux Israélites ?
16 Cependant le groupe n’a pas remplacé le foyer pour l’instruction dans la société du monde nouveau. On ne peut se passer ni de l’un ni de l’autre de ces centres d’enseignement ; tous les deux sont des parties importantes du système d’instruction du monde nouveau. Les parents sont les instructeurs quotidiens de leurs enfants. Quand ils adhèrent à un programme bien concerté d’instruction chrétienne au foyer, les effets bienfaisants en sont ressentis par tous les membres de la famille et par tous ceux qui ont l’occasion de la fréquenter.
17 Il incombe aux parents d’enseigner leurs enfants. Cette responsabilité fut inculquée aux Israélites avant leur passage du Jourdain pour entrer en Terre promise. Deutéronome 4:9, 10 contient ce conseil : “ Seulement, prends garde à toi et veille attentivement sur ton âme, tous les jours de ta vie, de peur que tu n’oublies les choses que tes yeux ont vues, et qu’elles ne sortent de ton cœur ; enseigne-les à tes enfants et aux enfants de tes enfants. Souviens-toi du jour où tu te présentas devant (Jéhovah), ton Dieu, à Horeb, lorsque (Jéhovah) me dit : Assemble auprès de moi le peuple ! Je veux leur faire entendre mes paroles, afin qu’ils apprennent à me craindre tout le temps qu’ils vivront sur la terre ; et afin qu’ils les enseignent à leurs enfants. ” Au chapitre six il leur fut de nouveau dit ceci : “ Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. ” Et au chapitre onze il est dit : “ Vous les enseignerez à vos enfants. ” Moïse répéta la chose plusieurs fois, à cause de son importance.
18. Quel programme régulier d’enseignement chrétien existe dans les foyers bien organisés ?
18 Une partie du programme de l’instruction domestique dans les foyers chrétiens bien organisés consiste dans la considération quotidienne du texte contenu dans le Yearbook (annuaire) en anglais et qu’on trouve dans La Tour de Garde. Il convient que le père guide toute la famille dans cette discussion, donnant à chaque membre l’occasion d’y prendre part. Même si l’un des parents n’est pas dans la vérité et se soucie peu de participer à la discussion, le croyant devrait faire en sorte que les enfants bénéficient de cette disposition chaque jour. De plus, c’est montrer une profonde préoccupation des besoins spirituels des enfants quand les parents réservent une heure ou davantage chaque semaine pour une étude biblique régulière avec eux. On prend du temps pour aller enseigner la Bible à d’autres et à leurs familles, pourquoi ne pas rendre le même service à sa propre famille ? C’est tout aussi important que tout autre ministère dans le champ. On peut compter comme étude biblique à domicile toute étude régulière conduite avec ceux de nos enfants qui ne sont pas encore voués.
19. Quels traits les parents s’efforceront-ils de développer dans les enfants et qu’en résultera-t-il ?
19 Quand les enfants grandissent, il faut évidemment leur apprendre beaucoup d’autres choses. Par exemple, le respect. Si on exige que l’enfant témoigne du respect au foyer, ce respect se manifestera naturellement envers ceux du dehors. Si cette qualité est pratiquée par les parents, les enfants auront un bon exemple à suivre (Éph. 6:1-3 ; I Tim. 5:17). Il est également important de se montrer digne de confiance. Cette qualité n’est pas apprise par les enfants dont les parents passent leur temps à ranger les objets après que les enfants s’en sont servis ou à finir les tâches qui leur ont été confiées. Les résultats seront bien meilleurs quand les parents apprennent à leurs enfants à accepter les responsabilités (Mat. 25:14-30). Il est bon d’apprendre aux enfants à raisonner sainement et à prendre de bonnes décisions. Raisonnez avec eux et inculquez-leur les principes de conduite chrétiens, leur montrant le mal qui résulte des mauvaises actions et le bien qui vient d’une bonne conduite (Jér. 10:23 ; Prov. 3:5, 6). On n’atteindra pas le but en se bornant à dire : “ Fais ceci ! ” ou “ Ne fais pas cela ! ” Le développement convenable de ces traits et d’autres est au moins aussi important que la bonne croissance du corps. Les parents ont reçu cette tâche d’enseignement.
20. Dans la société du monde nouveau, qui devrait “ être des instructeurs ” ?
20 Tous les membres de la société du monde nouveau regardent vers Jéhovah Dieu et Jésus-Christ comme vers leurs Instructeurs, ceux qui peuvent les guider à la vie éternelle et au succès. Ils prennent à cœur le conseil qui est issu de ces instructeurs et qui leur dit : “ Vous devriez être des instructeurs. ” Que vous soyez parents ou enfants, que vous consacriez une partie ou tout votre temps dans le ministère, que vous soyez surveillants ou non, vous savez que vous pouvez participer à une œuvre d’enseignement et que le moment est venu de l’accomplir.
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L’enseignement des hommes de bonne volontéLa Tour de Garde 1959 | 1er mars
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L’enseignement des hommes de bonne volonté
“ Allez donc me faire des disciples dans toutes les nations... vous leur apprendrez à observer tout ce que je vous ai prescrit. ” — Mat. 28:19, 20, Jé.
1. a) Par quoi pèchent les écoles de ce monde ? b) Que font les hommes de bonne volonté pour éviter de périr avec ce monde ?
LA MAUVAISE façon dont ce monde est enseigné lui coûtera la vie à Harmaguédon. Ce n’est pas parce que ses écoles ne produisent pas en nombre suffisant des savants et des ingénieurs, c’est parce que ses écoles n’apprennent pas aux hommes à craindre Dieu. Les paroles suivantes d’Osée 4:6 conviennent aussi bien à la chrétienté qu’à l’Israël du passé : “ Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance... Puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, j’oublierai aussi tes enfants. ” Cependant des centaines de milliers d’hommes de bonne volonté manifestent leur désir de recevoir instruction d’une source supérieure en se tournant vers la société du monde nouveau de Jéhovah. Ils disent : “ Nous irons avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous. ” Ils ont le désir d’apprendre. On leur enseignera ce que Jésus a prescrit. La meilleure façon de les enseigner, c’est la façon employée par Jésus et ses apôtres. — Zach. 8:23.
L’ENSEIGNEMENT DE JÉSUS
2. Quelles sont quelques-unes des choses remarquables enseignées par Jésus ?
2 En peu de mots, qu’enseigna Jésus ? Premièrement, il vint pour rendre témoignage à la vérité concernant son Père Jéhovah, pour le glorifier et pour faire connaître son nom (Jean 17:4, 26 ; 18:37). Il mit avec force l’accent sur le royaume de Dieu comme la chose devant faire l’objet des prières des hommes et en laquelle ils devaient placer leur confiance. Il enseigna à ses disciples de le rechercher en premier lieu (Mat. 6:10, 33). Ceux-ci reçurent instruction concernant la disposition prise par Dieu pour le salut. La nécessité de démontrer les qualités d’amour et d’humilité leur fut inculquée. Il leur apprit à démontrer leur foi par des œuvres de foi, à devenir des instructeurs de la vérité. Il leur enseigna encore à avoir foi dans les saintes Écritures et à aider d’autres à acquérir cette foi.
3. Que résultera-t-il si nous adoptons la façon d’enseigner de Jésus ?
3 En étudiant attentivement la façon d’instruire de Jésus, nous aurons la joie de voir s’améliorer notre capacité d’enseigner et augmenter la productivité de notre ministère. Il ne faut pas s’attendre que tout le monde nous écoute ; tout le monde n’a pas écouté Jésus. Mais les brebis reconnurent sa voix et le suivirent parce qu’il est le Vrai Berger. Si nous enseignons les choses de Jésus, et cela à sa manière, alors par notre entremise les brebis pourront reconnaître la voix du Berger et se mettront à suivre non pas nous-mêmes mais le Christ. — Jean 10:16.
4, 5. a) Quelle est la différence entre la prédication et l’enseignement ? b) Quelles choses concernant le Père Jésus enseigna-t-il à ses disciples ?
4 Autre chose est de parler à une personne, de lui prêcher, autre chose est de l’enseigner, de l’aider à comprendre et à croire. Jésus enseigna avec patience ses disciples au sujet du Père, car ils savaient que l’assimilation de cette connaissance de Dieu signifiait la vie. “ La crainte de (Jéhovah) est le commencement de la sagesse, et la connaissance du Saint est l’intelligence. ” (Prov. 9:10, Da). Quand ils en viendraient à connaître Jéhovah et à le craindre vraiment, ils feraient preuve de sagesse, ils sauraient quoi faire avec les choses apprises, car la sagesse est la capacité d’employer la connaissance.
5 Jésus ne leur enseigna pas seulement de prier le Père, mais il leur montra encore comment le faire (Mat. 6:5-15). Il leur enseigna à mettre leur appui en Dieu, à accepter les choses entretenant la vie comme des dons de leur Père céleste (Mat. 6:25-34). Il fit grandir leur confiance dans les Écritures, la Parole de Dieu, en en faisant des citations et en expliquant ces dernières. À une Samaritaine il expliqua qu’il serait mal de limiter l’adoration de Dieu à telle cité ou à telle montagne, car “ Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité ”. (Jean 4:24.) Vu la position de l’homme vis-à-vis de Dieu, il souligna qu’il n’était que juste que les œuvres de l’homme soient faites non pour sa propre exaltation mais pour la gloire de Dieu. “ Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. ” (Mat. 5:16). Jésus était venu pour glorifier son Père et pour les aider à voir leur relation avec Lui ; il fit donc en sorte de bien graver ces points dans le cœur et dans l’esprit de ses disciples.
6. Par quelles images Jésus montra-t-il ce que signifiait chercher premièrement le Royaume ?
6 “ Cherchez premièrement le royaume. ” C’est facile à dire, mais comment exprimer ce point de manière que sa portée soit bien comprise et que cette vérité régisse la vie de l’auditeur ? Jésus savait que si les choses à apprendre pouvaient être présentées sous forme d’images tirées de la vie de ses auditeurs, de leurs expériences quotidiennes, de leurs désirs et de leurs coutumes, ces choses seraient saisies avec plus de facilité, car ses auditeurs pourraient se représenter ce dont il parlait. Il compara l’intense désir qu’il faut avoir pour le royaume au désir qu’un homme devrait éprouver, de sorte que, ayant trouvé un trésor caché, il vendrait tous ses biens pour acheter le champ où se trouve ce trésor (Mat. 13:44). Il compara la capacité de reconnaître le signe qui marquerait sa présence dans la puissance du Royaume à la capacité d’observer le changement des saisons. L’homme qui observe ainsi peut apprendre des choses s’il le désire (Mat. 24:32, 33). Le manque de reconnaissance pour l’invitation au Royaume fut illustré par l’attitude d’indifférence d’hommes invités par un roi à un festin de mariage mais qui étaient trop occupés par d’autres intérêts pour venir. Leur façon d’agir irrespectueuse pour le roi leur attira un châtiment. — Mat. 22:1-14.
7. De quelle façon Jésus mit-il en garde contre les faux instructeurs et comment montra-t-il que tous n’hériteraient pas le Royaume ?
7 Tout le monde, évidemment, n’hériterait pas le Royaume. Jésus se servit de l’attitude de deux fils pour faire comprendre ce point. L’un montrait un respect extérieur pour son Père mais ne lui obéit pas. L’autre fut d’abord quelque peu indocile à faire ce que lui disait son Père, mais il regretta sa faute et lui obéit. “ Lequel des deux a fait la volonté du père ? ” demanda Jésus. Ils répondirent que c’était le dernier. Quelle puissante introduction à l’argument selon lequel les conducteurs religieux justes en apparence n’avaient pas accepté l’enseignement de Jean-Baptiste, tandis que les pécheurs, qui n’avaient pas précédemment accueilli la Parole divine, se repentaient et se mettaient sur les rangs du Royaume ! (Mat. 21:28-32.) Il montra qu’il ne fallait pas aller chez les faux conducteurs religieux pour la nourriture spirituelle, en comparant ces derniers à des plats mal nettoyés, dans lesquels personne ne voudrait manger. Il est vrai, dit-il, qu’ils avaient un bel aspect extérieur, comme des “ sépulcres blanchis ”, mais nul ne voudrait faire partie de la corruption intérieure (Mat. 23:25-28). D’autres comprendraient mieux ce point par l’image des poissons rejetés par les pêcheurs, aussi Jésus utilisa-t-il la parabole du filet. (Mat. 13:47-50.) Il fit vivre le message dans l’esprit de ses auditeurs par de telles images appropriées.
8. De quelle façon Jésus rendit-il attrayante l’acceptation du moyen de salut de Jéhovah ?
8 Un autre point qu’il faut apprendre, c’est que Jésus est celui par qui Dieu donne le salut. Cette idée ne plut pas à tout le monde et pour beaucoup Jésus fut “ une pierre d’achoppement et un rocher de scandale ”. (I Pierre 2:8.) Jésus, cependant, présenta le sujet magistralement, d’une manière qui devait intéresser son auditeur, cela pour son bien éternel. Pour une Samaritaine qui venait tous les jours puiser de l’eau à un puits, Jésus associa les bienfaits de la foi avec son occupation journalière : “ Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. La femme lui dit : Seigneur, donne-moi de cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici. ” (Jean 4:14, 15). Son intérêt était éveillé, et Jésus continua son explication. Pour d’autres qui s’opposaient à lui, il peignit une image difficile à oublier. Il compara leur rejet du Christ à la mauvaise action de vignerons qui refusèrent de donner au propriétaire sa part et qui tuèrent même son fils quand il vint les trouver pour cette affaire. — Luc 20:9-18.
9. Comment et pourquoi enseigna-t-il les qualités d’amour et d’humilité ?
9 Jésus savait que l’amour et l’humilité étaient des qualités essentielles pour obtenir la vie dans le monde nouveau. Pour les acquérir, il faut éduquer le cœur. La meilleure façon d’apprendre ces qualités, c’est d’en voir la démonstration. Aussi Jésus attira-t-il l’attention de ses auditeurs sur les innombrables expressions d’amour dont Jéhovah les avait comblés. Ils pouvaient également observer les qualités d’amour et d’humilité dans l’attitude de Jésus et dans son ministère, dans la tendre affection qu’il ressentait à l’égard de ceux qu’il enseignait, dans ses prières à son Père au ciel, quand il lava les pieds à ses disciples et lorsqu’il donna volontairement sa vie pour l’humanité. En réfléchissant sur les choses vues et entendues, ses auditeurs devaient en voir la leçon, qui pénétrerait alors dans leur cœur, l’adoucirait et le déterminerait à l’action. “ Nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier. ” — Mat. 9:36, NW ; I Jean 4:19.
10. Quels exemples de réfutation trouve-t-on dans le ministère de Jésus ?
10 Quand Jésus envoya ses disciples, il leur donna des instructions précises sur la manière d’accomplir leur travail. Il leur apprit quoi dire et quoi faire. Il les prépara pour l’opposition qu’ils rencontreraient et leur fit bien comprendre la grandeur de leur privilège (Mat. 10:1-28). Ils savaient que l’œuvre d’enseignement leur demanderait de présenter la vérité aux hommes de bonne volonté et de repousser les attaques des adversaires. En observant Jésus, ils avaient appris sa façon de traiter les situations qui se présentaient. Sa position était forte ; il possédait la vérité. Un exemple de la simplicité et de la vigueur de sa réplique se trouve dans Matthieu 9:11-13. Les pharisiens essayèrent d’embarrasser les disciples de Jésus par cette question : “ Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie ? ” Jésus répondit lui-même : “ Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez, et apprenez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. ” À un autre moment, on mit en cause le fait qu’il guérissait les malades les jours de sabbat. Jésus fit cette réponse irréfutable : “ Lequel d’entre vous, s’il n’a qu’une brebis et qu’elle tombe dans une fosse le jour du sabbat, ne la saisira pour l’en retirer ? Combien un homme ne vaut-il pas plus qu’une brebis ! Il est donc permis de faire du bien le jour du sabbat. ” (Mat. 12:9-12). Quand les questions posées ne révélaient aucun désir d’apprendre, ses réponses étaient très brèves mais formulées cependant de telle façon que les auditeurs de bonne foi pouvaient reconnaître que Jésus enseignait la vérité.
11. Pourquoi l’enseignement de Jésus était-il si persuasif ?
11 Qu’est-ce qui donne tant de vigueur aux paroles de Jésus ? Pourquoi son langage est-il si persuasif ? C’est premièrement parce qu’il enseignait la vérité et qu’il avait l’esprit de Jéhovah. C’est aussi parce qu’il présentait la vérité en des termes que ses auditeurs pouvaient comprendre sans peine. Les pêcheurs saisirent facilement l’idée présentée grâce à l’image des poissons et du filet. Ceux qui avaient tant soit peu de connaissance des travaux champêtres ne manqueraient pas d’apprécier ses commentaires sur la moisson, les ouvriers travaillant dans une vigne, une poule avec ses poussins, un animal tombant dans un puits et le temps. Les personnes occupées aux travaux domestiques comprendraient mieux le message illustré par l’image de pièces neuves sur un vieil habit, l’effet du levain dans le pain, les plats mal nettoyés et les choses que font les enfants. Pour d’autres, la mention du salaire et de la géhenne, dépôt d’immondices de Jérusalem, ferait vivement sentir toute la portée de ses pensées. Jésus savait adapter la présentation de la vérité. Le message en lui-même ne subissait pas le moindre changement, mais il comprenait les gens qu’il enseignait car il s’intéressait à eux, et il abordait le sujet de leur point de vue. Il surveillait la réaction de ses auditeurs et la prenait en considération dans les commentaires suivants. Il associait les points difficiles à accepter avec les choses qu’ils connaissaient bien. Il faisait bien ressortir ses conseils en produisant des contrastes. C’est un maître à imiter.
PAUL ENSEIGNA LES JUIFS ET LES GENTILS
12. Dans un sermon aux Juifs, comment Paul présenta-t-il la question de la foi au Christ ? Qu’est-ce qui donnait surtout de l’intérêt à ses arguments ?
12 Paul, un apôtre zélé de Jésus-Christ, se donna entièrement à l’enseignement de la vérité. Dans ce qui nous est rapporté sur son ministère nous trouvons également des points utiles. Dans Actes 13:16-41 se trouve un sermon qu’il fit aux Juifs, et nous avons là un bon exemple à suivre. Sa prédication est intéressante, convaincante et en rapport avec la question. Notez qu’au début Paul évita toute discussion sur la supériorité du judaïsme en s’adressant à ses auditeurs comme à un peuple craignant Dieu et puis en reconnaissant que “ le Dieu de ce peuple d’Israël a choisi nos pères ”. Mais le tact de l’apôtre ne l’empêcha pas de présenter la vérité. Il posa la base de sa discussion sur le Messie en présentant des faits historiques connus qui montraient le caractère volage de la nation. En faisant mention de Jean-Baptiste, il montra qu’une personnalité publique bien connue avait accepté le Christ. Il montra que le rejet du Christ par les chefs ne le discrédita pas ; au contraire, cela accomplit les prophéties et devrait confirmer leur foi en lui. Avec tact, il relia la foi en Jésus avec l’acceptation du Roi David, et montra ensuite la supériorité de la position de Jésus. Il basa son argumentation sur des choses connues de ses auditeurs et auxquelles ils croyaient. Par une conclusion émouvante, il les engagea à ne pas accomplir les prophéties décrivant les contempteurs incrédules. Aucun Juif honnête connaissant l’histoire de son peuple et croyant aux choses écrites par les prophètes de Dieu ne pouvait tourner le dos à l’argumentation présentée par l’apôtre.
13. Qu’est-ce qui rendit la présentation de la vérité par Paul à la fois intéressante et efficace même chez ceux qui n’acceptaient pas la Bible ?
13 Paul se présente comme quelqu’un à qui le Seigneur Dieu a confié la bonne nouvelle pour les gens des nations. La prédication aux Gentils posa des problèmes absolument différents de ceux rencontrés parmi les Juifs. Actes 17:22-31 contient un exemple de la façon dont la bonne nouvelle peut être présentée à de telles personnes et sert de guide à ceux qui se trouvent dans des situations semblables à notre époque. Paul s’intéressait aux gens qu’il servait et observait leur façon de vivre. Il commence en faisant des remarques intéressantes sur leur dévotion religieuse et en mentionnant l’un de leurs lieux de culte. Il rattache la pure adoration non avec leur idolâtrie mais avec leur désir d’adorer un Dieu inconnu. Comme ils adoraient de nombreux dieux, Paul expliqua avec soin ce qu’il entendait en parlant de Dieu. Il conclut que Celui qui est le Créateur du monde ne pouvait être une idole ni habiter dans un temple de fabrication humaine. Le moment est maintenant venu, déclare Paul, de vous informer sur son dessein et de vous y conformer afin d’occuper une position favorable au jour du jugement. Ses auditeurs ne pouvaient confondre ce message avec ce qu’ils entendaient dans leurs temples. Si le message se caractérisait par le tact, sa clarté était cependant totale. Il montrait qui est Dieu, quelle espérance il place devant les hommes et ce qu’il faut faire. Vos sermons sont-ils aussi bien présentés ?
ENSEIGNEMENT MODERNE DE LA VÉRITÉ
14. Montrez la façon d’aider avec tact les personnes qui disent apprendre la même chose dans leur Église.
14 Aujourd’hui les témoins de Jéhovah visitent les foyers en obéissance au commandement de Jésus d’enseigner toutes les nations et de leur faire connaître la bonne nouvelle du royaume. Ces chrétiens désirent que les gens reçoivent une instruction véritable, qu’ils voient la différence entre leur message et les enseignements présentés dans les chaires de la chrétienté. Si vous dites au fidèle d’une confession qu’il doit avoir la foi, il dira qu’il a déjà entendu ces choses à l’église. Si vous lui dites qu’il faut acquérir la connaissance de Dieu, il répondra qu’il le sait. Il croit également au royaume de Dieu. Le ministre qualifié pour l’enseignement sait que sa tâche n’est pas terminée lorsqu’il a dit ces choses à la personne. Si son auditeur est disposé à écouter, le ministre fera en sorte qu’il comprenne parfaitement le message. Il commencera par expliquer que la foi qui plaît à Dieu est plus qu’une simple croyance ; elle doit se baser sur une connaissance exacte de sa Parole (Héb. 11:1, 6). En parlant de Dieu, il dira que le Très-Haut a un nom : Jéhovah, et que pour le connaître vraiment il faut comprendre ses desseins exposés dans la Bible (Ps. 83:19, AC 83:18, NW). Il peut encore expliquer que le Royaume est un gouvernement véritable opérant des cieux, qui nettoiera bientôt la terre de toute iniquité, et qu’il faut conformer notre vie aux exigences de Dieu pour obtenir la vie éternelle sous ce gouvernement. — Dan. 2:44.
15. Ainsi qu’il en fut pour les premiers chrétiens, qu’est-ce qui rend efficace l’enseignement actuel des témoins de Jéhovah ?
15 Les membres des diverses Églises ont la Bible et beaucoup ont entendu des explications sur son texte. Ils ressemblent aux Juifs du temps de Jésus ; eux aussi avaient la Bible et l’avaient souvent entendu lire. Mais ils n’en comprenaient pas le sens. Quand Jésus et les apôtres enseignaient le peuple, ce dernier en était étonné. Ils n’instruisaient pas comme le clergé. C’étaient des hommes sincères qui savaient qu’ils enseignaient la vérité et l’esprit de Dieu les soutenait (Actes 4:13). Ainsi de nos jours, quand les témoins de Jéhovah accomplissent leur ministère dans les maisons, ils se servent de la Bible avec habileté. Ils en font des citations appropriées et prennent le temps nécessaire pour expliquer l’enseignement contenu dans ces textes et la façon dont ils s’appliquent à notre temps. Ils ne font pas seulement que prêcher ; ils enseignent également la Parole divine.
16, 17. Quels excellents conseils la Bible donne-t-elle sur la façon d’accomplir notre ministère lorsque nous rencontrons des personnes non intéressées et quel effet cela aura-t-il sur notre enseignement ?
16 Quand Jésus ne fut pas reçu dans un certain village samaritain, Jacques et Jean en furent indignés et dirent : “ Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ? ” (Luc 9:54). Jésus les réprimanda pour cette pensée. Prenons ce fait à cœur. Il n’y a pas lieu de s’irriter devant l’indifférence ou même l’opposition ouverte. Paul donne ce conseil : “ Or, il ne faut pas qu’un serviteur de Dieu ait des querelles ; il doit, au contraire, avoir de la condescendance (tact, NW) pour tous, être propre à enseigner, doué de patience ; il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l’espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité, et que, revenus à leur bon sens, ils se dégageront des pièges du diable, qui s’est emparé d’eux pour les soumettre à sa volonté. ” — II Tim. 2:24-26.
17 Nous sommes envoyés pour leur enseigner la vérité. Une langue tranchante effectue rarement un bon enseignement. “ Celui qui est sage de cœur sera appelé intelligent, et celui qui est doux des lèvres ajoute la persuasion. ” (Prov. 16:21, NW). Notre cœur est auprès de ces personnes qui sont dépouillées et bousculées “ comme des brebis qui n’ont point de berger ”. (Mat. 9:36.) Même si elles rejettent le message avec froideur lorsque nous venons les trouver, nous n’éprouverons aucun ressentiment à leur égard. L’amour est patient. Il ne cherche pas son propre intérêt ni ne s’irrite. Il ne garde pas rancune (I Cor. 13:4, 5, NW). Nous savons que leur acceptation de la vérité signifie la vie. Nous ne leur imposons pas le message mais nous instruisons avec douceur ceux qui ne sont pas favorablement disposés. Cette attitude des témoins de Jéhovah a fait que des milliers d’hommes ont appris la vérité. “ Le cœur du sage fait que ses lèvres manifestent la sagesse et à ses lèvres il ajoute la persuasion. ” (Prov. 16:23, NW). Étant sage, son cœur, ou siège des mobiles, est animé par l’amour. Cela l’aide à ne pas perdre de vue la situation réelle des personnes qu’il sert, à faire preuve de sagesse dans ses rapports avec ses auditeurs. Le résultat en sera que certains écouteront ses paroles, seront persuadés et “ revenus à leur bon sens, ils se dégageront des pièges du diable ”.
PROGRESSEZ VERS LA MATURITÉ
18. a) Comment les témoins de Jéhovah montrent-ils un amour véritable pour les hommes de bonne volonté ? b) Quelles suggestions sont données pour permettre aux ministres chrétiens de s’assurer que leur enseignement est bien compris ?
18 Quand les témoins de Jéhovah trouvent une personne qui écoute la voix du Vrai Berger, considèrent-ils le travail comme terminé ? Nullement. Ils aident cette personne à s’associer au troupeau du Berger et à croître dans la maturité chrétienne. Ils la visitent régulièrement chaque semaine pour étudier la Bible en sa compagnie, afin qu’elle voie ce que le livre lui dit de faire. Celui qui donne l’enseignement devrait veiller à ce que la personne apprenne vraiment, qu’elle comprenne les arguments et fasse des progrès vers la maturité. Tous ne progresseront pas au même rythme, mais par une bonne organisation le développement spirituel de chacun recevra l’attention voulue. Engagez le nouveau à s’exprimer. “ Que celui à qui l’on enseigne oralement la parole partage en toutes bonnes choses avec celui qui donne un tel enseignement. ” (Gal. 6:6, NW). Si le commentaire donné n’est pas tout à fait exact, montrez que vous êtes un véritable instructeur en analysant plus profondément le point soulevé et en sollicitant davantage de commentaires de l’étudiant. Apprenez à l’étudiant comment raisonner, comment établir les rapports avec les choses déjà apprises, comment inclure dans les réponses les versets à l’appui. Répétez surtout les points principaux pour bien les graver dans sa mémoire.
19. En plus de la connaissance exacte, que faut-il encore tâcher d’apprendre aux personnes de bonne volonté ?
19 Il faut encore davantage pour que l’étudiant devienne un disciple de Jésus-Christ. Il doit apprendre à voir en Jéhovah son guide et à cultiver le désir de lui plaire. Il faut l’aider à apprécier le point de vue du psalmiste David, qui a dit : “ Enseigne-moi à faire ta volonté ! Car tu es mon Dieu. Que ton bon esprit me conduise sur la voie droite ! ” (Ps. 143:10). Il ne faut pas seulement lui mettre les réponses dans la tête, il importe surtout de l’aider à inscrire la loi de Dieu dans son cœur. “ Et ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence pour le discernement des choses les meilleures, afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ, remplis du fruit de justice qui est par Jésus-Christ, à la gloire et à la louange de Dieu. ” (Phil. 1:9-11). En effet, quand la vérité prend racine dans le cœur et s’y développe, la personne commencera à porter du fruit. — Mat. 13:23.
20. Comment peut-on préparer les nouveaux intéressés à prendre part à l’enseignement des autres dans la vérité ?
20 Il ne faut ordinairement pas longtemps à une personne de bonne volonté pour voir que les chrétiens ont une œuvre à faire. Mais pour certains il faut plus de temps que pour d’autres avant que leur cœur soit résolu à ce travail. Cela ne se fait pas en un seul jour, mais un bon instructeur saura contribuer à préparer la personne à cette tâche. Chaque semaine consacrez un certain temps à faire connaître aux étudiants l’organisation et sa façon d’opérer. Parlez-leur des réunions et de la manière de les conduire. Invitez-les à y assister. Parlez-leur aussi de votre prédication de maison en maison pendant la semaine ; montrez-leur brièvement à l’aide de la Bible pourquoi vous prêchez de cette façon (Actes 20:20). Par la suite, vous pouvez relater l’intérêt encourageant rencontré en revenant visiter une personne de bonne volonté. On peut profiter de cette occasion pour montrer que Jésus a ordonné de paître les brebis (Jean 21:15-17). À un autre moment vous pouvez leur parler du programme de formation et du fait que les nouveaux ne sont pas envoyés seuls mais qu’ils sont aidés pas à pas jusqu’à ce qu’ils soient capables d’en aider d’autres. Ne croyez pas qu’il faut les inviter au service dès la première fois que vous en parlez. Préparez-les en vue de ce service. Lorsque toute la chose commence à prendre forme dans leur esprit et qu’ils constatent grâce à vos études la nécessité d’enseigner les autres, ils auront le désir de prendre part au travail. L’amour basé sur la connaissance fera qu’ils ne craindront pas de dire aux autres ce qu’ils ont appris. Ils auront l’ardent désir de montrer leur appréciation à Jéhovah par leur service. — I Jean 4:18.
21. Quelle œuvre faut-il faire maintenant de toute urgence ?
21 Dans toutes les parties du monde il y a un besoin urgent d’instructeurs de la bonne nouvelle. En tant que chrétien, êtes-vous qualifié pour enseigner ? Faites-vous des efforts pour sortir de l’enfance chrétienne et devenir un instructeur ? Êtes-vous disposé à employer les vérités et vos capacités pour aider les autres à apprendre la vérité et leur donner l’occasion d’obtenir la vie éternelle dans le monde nouveau ? Si oui, le moment est venu de prendre part à ce privilège de service donné par Dieu. Que vous soyez jeune ou expérimenté dans le ministère, suivez ce conseil contenu dans I Timothée 4:16 : “ Veille sur toi-même et sur ton enseignement. ”
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L’envers du décorLa Tour de Garde 1959 | 1er mars
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L’envers du décor
Le pape Pie XII déplora que de nombreux catholiques de Rome se trouvent dans un état “ d’inertie spirituelle ”. Il fit part de “ son anxiété et de ses nuits sans sommeil ” causées par le fait que la ville de Rome présente deux faces. L’une est “ resplendissante de ses gloires passées ”, tandis que l’autre présente “ un tableau d’une déshonorante médiocrité, à peu près semblable aux autres lieux tristement réputés pour leur apathie religieuse et leur insensibilité morale ”. — New York Times du 19 février 1958.
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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1959 | 1er mars
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Comment je poursuis le but de ma vie
Raconté par W. A. Bivens
À PEINE quelques semaines après que j’eus commencé à étudier la Bible à l’aide des écrits de la Société, on m’offrit une occasion exceptionnelle dans les affaires. Je travaillais alors dans le bureau d’une agence d’automobiles, et le fabricant m’invita à fréquenter gratuitement un cours de perfectionnement à Détroit, ce qui m’aurait permis d’ouvrir moi-même une agence. Cela aurait signifié la sécurité financière pour toute la vie. Mais au fur et à mesure que j’étudiais, je compris que la vie pouvait signifier beaucoup plus que de vivre quelque soixante ou soixante-dix ans ; que cela pouvait signifier la vie éternelle grâce à l’obéissance à la Parole de Jéhovah. De plus en plus, mon travail me paraissait une perte de temps. C’est pourquoi ma femme et moi décidâmes que nous entrerions dans les affaires du Seigneur ; aussi, afin de poursuivre le but de notre vie, nous décidâmes d’être pionniers.
Nous achetâmes une roulotte, et au bout de quelques mois, nous étions dans le champ. À peine un an plus tard, la Société m’invita à devenir pionnier spécial. Cela m’enchanta réellement ; mais ce n’était rien en comparaison de ce qui arriva quelques mois plus tard. Nous étions à peine rentrés du service lorsque ma femme revint du bureau du camp de roulottes, tout essoufflée et tout exaltée. Elle avait une lettre d’invitation pour Galaad. Notre roulotte doit certainement avoir sauté de joie autant que nous, ce jour-là.
Nous avions bien espéré y aller, mais pas avant un ou deux ans ; aussi cela était complètement inattendu. Même en arrivant, nous avions encore vaguement l’impression qu’il y avait erreur ; mais non, les frères nous attendaient, et ils avaient même préparé une chambre pour nous. Alors commencèrent cinq mois de travail ardu mais joyeux. Ce fut un travail physique et mental. Comme j’étais astreint à aider au jardinage, pendant trois heures par jour, j’eus à faire travailler mes muscles qui, pendant des années, avaient eu la vie facile. Mais quelques jours plus tard, je ne sentais plus ni courbature ni douleur, et le travail autant que la compagnie des frères de notre équipe étaient très agréables et satisfaisants.
À l’approche de la fin du cours scolaire, tous les étudiants se demandèrent quelle serait leur prochaine attribution. Avec plusieurs autres frères, on m’envoya à New-York comme serviteur dans une unité. C’était un vrai privilège d’être associé avec plusieurs membres de la famille du Béthel et d’acquérir ainsi une plus profonde appréciation de l’organisation terrestre de Jéhovah. Mais nous n’étions pas allés à Galaad pour nous préparer à travailler dans la ville de New-York. Aussi, lorsque nous reçûmes l’ordre de nous rendre dans notre territoire, en Amérique centrale, nous étions prêts à y aller, quoique cela signifiât qu’il nous faudrait quitter les nombreux nouveaux amis que nous avions trouvés dans notre attribution temporaire.
Nous étions huit à y être envoyés. Nous quittâmes New-York en train pour Miami, Floride, où nous prîmes l’avion pour nous rendre dans notre territoire étranger. Qu’est-ce qui nous y attendait ? Nous ne le savions pas, mais ce territoire nous avait été confié par l’organisation de Jéhovah, et c’est pourquoi nous voulions y servir. Malgré le fait que nous allions dans l’une des plus grandes villes d’Amérique centrale, le premier contact que nous eûmes avec elle ne nous encouragea guère. Comparée à New-York, elle semblait bien petite. Je ne comprenais pas, alors, que quelques années plus tard, après avoir travaillé dans plusieurs “ pueblos ”, elle me paraîtrait aussi grande et aussi lumineuse que New-York. Notre nouveau home missionnaire était bien différent de notre appartement à New-York. Il était fait de bauge (mortier de terre grasse mêlé de paille), et les installations faites par le plombier laissaient beaucoup à désirer. Mais quand on y réfléchit, les briques ne sont-elles pas simplement faites d’argile, elles aussi, sauf qu’elles sont brûlées différemment ? La cuisine était une pièce longue et étroite
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