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Son contexteLa Tour de Garde 1978 | 15 avril
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forme. Mais cela devrait-il soulever des doutes quant à l’authenticité du sermon, tel qu’il apparaît dans nos Bibles?
À propos de l’objection que soulève l’omission, par Luc, de grandes parties du sermon rapporté par Matthieu, A. Robertson écrit ce qui suit, dans Une harmonie des Évangiles pour ceux qui étudient la vie du Christ (angl.): “Cette objection ne tient pas compte des nombreuses parties importantes du sermon que Luc a rapportées ailleurs dans son récit, ou que Jésus avait répétées en d’autres circonstances ([Comparer] Matthieu 6:9-13 et Luc 11:2-4; Matthieu 6:25-34 et Luc 12:22-31). Jésus, en effet, répéta fréquemment ses préceptes en diverses occasions, comme le fait et doit le faire tout enseignant. (...) Ne soyons pas surpris non plus que Luc, écrivant pour les chrétiens en général, ait omis de grandes parties du sermon, surtout au début, qui étaient spécialement destinées aux Juifs. (Voir Matthieu 5:17-27; 6:1-18.)” Robertson ajoute:
“De plus, mises à part ces différences qui, d’ailleurs, s’expliquent, il faut nous rappeler que les deux discours commencent et se terminent pareillement, qu’ils sont agencés de la même manière, qu’ils offrent une similitude d’ensemble et souvent même une véritable identité d’expression.”
QUAND ET OÙ
À quel moment de son ministère terrestre le Fils de Dieu a-t-il présenté ce sermon? Les Écritures nous rapportent que Jésus interrompit son premier voyage en Galilée pour assister à “une fête des Juifs” (probablement la Pâque de l’an 31 de notre ère) à Jérusalem (Jean 4:46 à 5:1). Luc raconte qu’après son retour en Galilée, Jésus s’attira les foudres des Pharisiens pour avoir guéri, pendant le sabbat, un homme dont la main était desséchée (Luc 6:6-11). Peu après, “il sortit et s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Mais quand il fit jour, il appela à lui ses disciples et choisit douze d’entre eux, auxquels il donna aussi le nom d’apôtres”. — Luc 6:12, 13.
Ensuite, Jésus “descendit avec eux et se tint en un endroit tout plat; et il y avait là une grande foule de ses disciples et une grande multitude de gens qui, de toute la Judée et de Jérusalem, et de la région maritime de Tyr et de Sidon, étaient venus pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies. Même ceux qui étaient harcelés d’esprits impurs étaient guéris. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous. Et il leva les yeux sur ses disciples” et prononça le Sermon sur la montagne. — Luc 6:17-20.
Jésus présenta donc ce discours peu après avoir choisi ses douze apôtres. Cela se passait de toute évidence en 31 de notre ère, soit environ au milieu de son ministère terrestre de trois ans et demi. Bien qu’une “grande multitude de gens” venus de toute la Palestine entendît le Sermon, les Écritures indiquent que Jésus parla principalement à l’intention de ses disciples. — Mat. 5:1, 2; Luc 6:17, 20.
Où cela s’est-il passé? On a émis beaucoup d’hypothèses à ce sujet. Certains ont pensé à une haute montagne de Galilée, comme le mont Tabor. D’autres penchent pour le site appelé “les cornes d’Hattin”, entre le mont Tabor et Capernaüm. Cependant, les Écritures ne précisent pas l’endroit exact où fut donné le Sermon sur la montagne. À ce sujet, un Dictionnaire de la Bible (angl.), édité par James Hastings, explique ceci:
“Le Sermon fut donné en Galilée, où se déroula la plus grande partie du ministère de Jésus. (Voir Mt 4:23-25, Lc 6:17.) S’il est indiqué, en Matthieu 8:5 et Luc 7:1, que cela se situait près de Capernaüm, l’endroit précis n’en est pas pour autant défini. (...) La montagne dont il est parlé en Matthieu 5:1 et 8:1, et Luc 6:12 n’est pas nommée et ne peut être identifiée. Nous pouvons néanmoins supposer que le Sermon fut prononcé dans la région qui est à l’ouest du lac, non loin de la côte où la population était dense.”
LA MÉTHODE D’ENSEIGNEMENT DE JÉSUS
Avez-vous remarqué combien la méthode d’enseignement que l’on trouve dans le Sermon sur la montagne diffère de celle qu’utilisent les intellectuels du monde? L’ouvrage précité, de James Hastings, dit ce qui suit à propos de l’enseignement de Jésus:
“Quand il enseignait les foules dans leurs synagogues, le long des chemins, sur les rivages et sur les coteaux de Galilée, il présentait ses vérités spirituelles et ses principes moraux en termes simples et concrets. De façon très simple, il opposait son idéal aux conceptions et aux pratiques traditionnelles. Il se servait, pour illustrer son enseignement, des occupations et des faits quotidiens de tout ce qui était familier à ses auditeurs. Il n’avait rien d’un clerc ni d’un scolastique, (...) il n’enseignait pas ces choses à la manière des écoles, anciennes ou modernes. Il présentait ses idées de telle sorte qu’elles aient une portée universelle. Il parlait avec une simplicité, un discernement et une ferveur qui attiraient à lui tous les auditeurs sincères.”
Les vérités contenues dans le Sermon sur la montagne vous sont-elles familières? Sans doute en connaissez-vous bien quelques pensées, comme la prière modèle, le “Notre Père”, ainsi que ce précepte qu’on en est venu à appeler la “règle d’or”: “Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, vous devez, vous aussi, le faire de même pour eux.” (Mat. 6:9-13; 7:12). Mais connaissez-vous le reste du discours de Jésus? Aimeriez-vous l’examiner plus en détail?
Dans les prochains numéros de La Tour de Garde paraîtra une série d’articles qui couvriront le Sermon sur la montagne dans son entier. Pourquoi ne pas vous préparer à tirer pleinement profit de ces articles en lisant intégralement et attentivement le discours de Jésus, dès maintenant ou sitôt que vous le pourrez? Lisez-le attentivement et méditez sur ce que Jésus a dit. Vous en retirerez beaucoup de plaisir.
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Vous en souvenez-vous?La Tour de Garde 1978 | 15 avril
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Vous en souvenez-vous?
Avez-vous lu attentivement les derniers numéros de La Tour de Garde? Si oui, vous vous souviendrez certainement de ces quelques pensées:
● Quelle est la fonction essentielle des anciens dans la congrégation chrétienne?
Leur première responsabilité est de veiller aux intérêts spirituels de la congrégation. Cela implique qu’ils donnent l’exemple dans la prédication de la “bonne nouvelle” et qu’ils enseignent, aident, reprennent, redressent et exhortent. Ils doivent s’intéresser activement au bien-être spirituel de chacun. — 15/1, pp. 22-24a.
● En quel sens la route qui mène à la vie est-elle étroite? — Mat. 7:14.
Elle est étroite en ce sens qu’elle retient ceux qui y marchent de faire des choses qui nuiraient à eux-mêmes ou aux autres. — 1/2, pp. 13, 14.
● Pourquoi Jésus pouvait-il dire: “J’ai vaincu le monde”? — Jean 16:33.
Jésus vainquit le monde en ne devenant pas comme lui. Il ne se laissa pas absorber par le monde. — 1/2, p. 30.
● Qu’est-ce qui indique que quelqu’un est “privé de cœur”? — Prov. 6:32; 10:13, 21; 12:11.
Quelqu’un qui est “privé de cœur” est une personne inexpérimentée ou qui ne prête pas attention aux graves conséquences d’une mauvaise conduite. Non seulement elle n’a pas de bons mobiles, mais elle manque de discernement. — 15/2, pp. 19, 20.
● Comment devons-nous comprendre Psaume 16:7 où David dit que ses reins le corrigeaient?
Dans la Bible, les reins représentent ce qu’une personne est réellement, sa véritable personnalité. Puisque les reins sont situés très profondément dans le corps, on pourrait en parler comme des replis les plus profonds d’une personne. Dans le cas de David, les conseils de Jéhovah étaient devenus une partie de sa personnalité. Ils avaient pénétré profondément en lui, comme s’ils étaient dans ses reins. Ainsi, ses reins, c’est-à-dire les conseils de Jéhovah enracinés en David, pouvaient le corriger durant la nuit, quand il était éveillé. — 15/2, p. 25.
● Comment une personne coupable d’une faute grave peut-elle aussi pécher contre la congrégation, ce qui exige qu’elle recherche le pardon de celle-ci? — Voir II Corinthiens 2:7.
Dans certains cas, une faute grave commise par un membre d’une congrégation peut donner à celle-ci une mauvaise réputation. La congrégation, et plus particulièrement ses anciens, ne peuvent pardonner la faute par elle-même, puisque c’est à Jéhovah Dieu que cela revient. Mais, après avoir déterminé si le pécheur est vraiment repentant, les anciens peuvent lui pardonner tous les soucis, l’opprobre et les peines causées à la congrégation par son péché. — 1/3, p. 17.
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