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  • Des révélations surprenantes!
    La Tour de Garde 1978 | 1er août
    • en grec, ce qui donna la version grecque des Septante (LXX).

      Quand Jésus débuta son ministère, cette version était très répandue parmi les Juifs d’expression grecque. On peut aussi affirmer, d’après la façon qu’avaient les apôtres de rédiger leurs écrits, qu’ils connaissaient très bien la Septante, ce qui a dû être également le cas de Jésus.

      Cette traduction grecque contenait-​elle le nom de Dieu? Les manuscrits les plus complets qui nous sont parvenus de la Septante et qui datent du quatrième siècle de notre ère ont de quoi faire sursauter. Partout où le Tétragramme apparaissait dans le texte hébreu de la Bible, la Septante grecque l’a remplacé par les mots “Dieu” (Théos) et “Seigneur” (Kurios). Cela a bien sûr conduit les exégètes à penser que Jésus et ses apôtres n’employaient pas le nom propre de Dieu. On a prétendu que lorsque ceux-ci lisaient ou citaient les Écritures hébraïques, ils suivaient la coutume qui consistait à substituer au nom de Dieu les mots “Seigneur” et “Dieu”. Quant à la version des Septante qu’ils utilisaient, le nom de Dieu, disait-​on, n’y figurait même pas.

      La plupart des théologiens se sont ralliés en toute confiance à ce point de vue. Mais quelles informations la Grotte des horreurs a-​t-​elle livrées?

      CE QU’ON A DÉCOUVERT EN JUDÉE

      Vous vous rappelez que cette grotte du désert de Judée recelait des fragments de peau appartenant à un rouleau des “petits prophètes”, rouleau qui avait été écrit environ à l’époque de la naissance de Jésus. Il était rédigé en grec et s’approchait de la Septante. Le nom de Dieu y figurait-​il? Regardez-​en la reproduction.

      Ces fragments portaient le nom de Dieu écrit en caractères hébreux archaïques! Quoique le texte fût grec, on y avait laissé le nom de Dieu en lettres hébraïques. Le rédacteur n’avait pas remplacé le Tétragramme par le titre grec Kurios, comme ce fut le cas dans les siècles suivants pour les manuscrits de la Septante.

      Mais plus récemment encore, une autre découverte importante a retenu l’attention, Elle aussi constitue un témoignage éloquent qui permet de savoir si le nom de Dieu devrait figurer dans votre Bible et si, par voie de conséquence, vous devriez l’utiliser. Cet indice a été trouvé au Caire.

      CE QU’ON A DÉCOUVERT EN ÉGYPTE

      Le témoignage est celui de plusieurs fragments d’un ancien rouleau en papyrus du Deutéronome, auxquels on a donné la référence muséologique de Papyrus Fouad numéro 266. Bien que découverts dans les années 1940, ces documents sont restés inaccessibles aux savants qui pouvaient les étudier.

      En 1950, Les Écritures grecques — Traduction du monde nouveau publièrent pour la première fois les photographies d’un certain nombre de ces fragments rares. Durant les années 50 et 60, la plupart des experts ne purent toujours pas accéder aux documents originaux, et aucune publication archéologique ne publia de photographies ni d’étude de ces textes. Il fallut attendre le volume 1971 des Études de papyrologie. Qu’y avait-​il d’extraordinaire dans ces textes? En quoi affectent-​ils l’emploi du nom de Dieu?

      Le papyrus Fouad 266 date du second ou du premier siècle avant notre ère et il est écrit, non en hébreu, mais en grec. Regardez les caractères dont sont couverts quelques-uns des fragments du Fouad 266 que nous avons reproduits ci-dessous. Vous remarquez que le Tétragramme apparaît en écriture hébraïque carrée, bien que le texte soit en langue grecque. Loin de substituer au nom divin les termes “Seigneur” (Kurios) ou “Dieu”, le copiste qui écrivit ce rouleau de papyrus employa plus de trente fois — en plein milieu du texte grec — le Tétragramme en lettres hébraïques!

      Le docteur Paul Khale, d’Oxford, expliqua que ces fragments contenaient “peut-être, pour ce qui est du Deutéronome, la meilleure copie de la Septante qui nous soit parvenue”. Dans la publication Studia Patristica, il ajouta ceci: “Nous possédons, grâce à ce rouleau de papyrus, une copie grecque du texte de la Septante qui est beaucoup plus digne de confiance que celle du codex Vaticanus et qui a été rédigé plus de quatre cents ans auparavant.” De plus, on avait conservé le nom de Dieu dans ce document, tout comme dans les fragments grecs des “petits prophètes” découverts dans le désert de Judée. Les témoignages concordent.

      Dans la Revue de littérature biblique, (angl., Vol. 79, pp. 111-118), le docteur Kahle examina les nombreuses preuves de l’utilisation du nom divin par les Juifs, puis il conclut ainsi:

      “Toutes les traductions grecques de la Bible faites par des Juifs pour des Juifs, avant l’avènement du christianisme, ont dû employer le nom de Dieu sous la forme du Tétragramme écrit en caractères hébreux, et non pas [Kurios] ni ses abréviations, comme c’est le cas” dans les copies chrétiennes de la Septante.

      Cette mise en évidence du nom divin pour assurer sa préservation ressort même de textes hébreux rédigés vers le premier siècle. Dans certains des rouleaux hébreux qu’on a trouvés dans les grottes de la mer Morte, le Tétragramme était écrit à l’encre rouge ou avec des caractères archaïques que l’on distinguait sans peine du reste du texte. J. Siegel fit le commentaire suivant:

      “Lorsqu’on découvrit les manuscrits de Qumrân, il y a plus de vingt ans, l’une de leurs plus surprenantes caractéristiques était la présence, dans un petit groupe de textes, du Tétragramme écrit en vieil hébreu. (...) Il va sans dire que cette pratique dénote un profond respect pour le nom divin.” — Hebrew Union College Annual, 1971.

      On a également rapporté qu’au premier siècle, il y avait à Jérusalem un rouleau hébreu des cinq livres de Moïse où le Tétragramme figurait en lettres d’or. — Israel Exploration Journal, Vol. 22, 1972, pp. 39-43.

      Ces nouvelles preuves ne vous convainquent-​elles pas que Jésus connaissait très bien le nom divin et qu’il l’employait, quelle que fût la langue, grecque ou hébraïque, dans laquelle il lisait les Écritures?

  • Du nouveau concernant le nom de Dieu?
    La Tour de Garde 1978 | 1er août
    • Du nouveau concernant le nom de Dieu?

      LES pages qui précèdent nous ont permis d’examiner quelques découvertes surprenantes qui attestent que l’on faisait usage du nom de Dieu à l’époque de Jésus et de ses apôtres.

      Voyez-​vous où nous mènent ces preuves et quel rapport il y a avec ce que vous devriez trouver dans la Bible ainsi qu’avec votre propre attitude vis-à-vis du nom de Dieu? Regardez à quelle conclusion est arrivé un grand érudit qui étudia les preuves fournies par les manuscrits.

      Il y a un peu plus d’un an, George Howard, professeur adjoint de religion à l’Université de Georgie, fit un examen approfondi de ces questions dans la Revue de littérature biblique (angl., Vol. 96, No 1, 1977, pp. 63-83). L’article qu’il écrivit commençait ainsi:

      “Les récentes découvertes faites en Égypte et dans le désert de Judée nous permettent de constater qu’il était fait usage du nom de Dieu dans les temps qui ont précédé le christianisme.”

      Il parla ensuite des textes grecs préchrétiens qui ont été publiés dernièrement, et que vous avez vus reproduits sur les pages précédentes. À propos de l’opinion fort répandue selon laquelle on avait toujours substitué le titre grec Kurios au nom de Dieu dans la Septante, nous lisons ceci:

      “Ces découvertes nous permettent de dire avec une quasi certitude que le nom divin, יהוה, n’était pas rendu par Kurios dans la Bible grecque préchrétienne, comme on l’avait si souvent pensé.”

      Que nous apprennent les autres rouleaux de la mer Morte? Le professeur Howard répond ceci:

      “Il semble que la conclusion la plus intéressante que l’on puisse tirer de cet usage varié du nom divin est que l’on considérait le Tétragramme comme quelque chose de très sacré. (...) Quand on copia le texte biblique, on y conserva soigneusement le Tétragramme. Celui-ci fut préservé jusque dans la traduction grecque des Écritures.”

      CE QUE CELA NOUS APPREND SUR JÉSUS ET SES DISCIPLES

      Si tout ce que nous venons de dire peut revêtir beaucoup d’intérêt pour les érudits, en quoi cela affecte-​t-​il votre Bible? Comment devriez-​vous considérer l’usage du nom propre de Dieu?

      Le professeur Howard tire quelques importantes conclusions, dont tout d’abord celle-ci:

      “Nous sommes certains que les Juifs d’expression grecque continuaient à écrire יהוה dans leur traduction grecque des Écritures. Il est fort peu probable que ceux de ces Juifs conservateurs qui devinrent chrétiens aient dérogé à cette pratique. (...) Retirer le Tétragramme du texte biblique aurait été quelque chose d’extrêmement anormal de leur part.”

      Que faisaient donc les rédacteurs des Écritures grecques chrétiennes quand ils citaient les Écritures hébraïques, soit dans leur version originale hébraïque, soit dans une traduction grecque? Employaient-​ils le Tétragramme quand celui-ci apparaissait dans la source qu’ils citaient? Voici ce qu’explique le professeur Howard sur la base des preuves actuellement disponibles:

      “Étant donné qu’on trouvait encore le Tétragramme dans les copies grecques de la Bible, copies qui constituaient les écrits sacrés de l’Église primitive, il est raisonnable de penser que les rédacteurs du Nouveau Testament maintinrent le Tétragramme dans le texte biblique quand ils citèrent les Écritures. Nous pouvons penser que, par analogie avec la coutume juive préchrétienne, les rédacteurs du Nouveau Testament inclurent le Tétragramme dans leurs citations de l’Ancien Testament.”

      Pourquoi donc les copies existantes du Nouveau Testament omettent-​elles le Tétragramme? Se pourrait-​il qu’on en ait ôté le nom de Dieu après la mort des apôtres? C’est bien ce que démontrent les faits. Le professeur Howard poursuit en ces termes:

      “Le Tétragramme apparut bien sûr dans ces citations aussi longtemps que l’on continua à s’en servir dans les copies chrétiennes des LXX. Mais quand on le supprima de l’Ancien Testament grec, il disparut aussi des citations qui étaient faites de ce dernier dans le Nouveau Testament.

      “Ainsi donc, vers le début du deuxième siècle, les substituts du nom de Dieu ont dû supplanter le Tétragramme dans les deux Testaments à la fois. De cette façon, le nom divin ne tarda pas tomber dans l’oubli pour les chrétiens non juifs, et on ne le retrouvait plus que dans les termes contractés qu’on lui avait substitués et quand un érudit venait à l’évoquer.” (C’est nous qui soulignons.)

      EST-​CE VRAIMENT NOUVEAU?

      De nombreux érudits ont peut-être été surpris à la lecture des conclusions exposées dans la Revue de littérature biblique, notamment par le fait que le nom divin, Jéhovah ou Yahweh, figurait à l’origine dans le Nouveau Testament. Cela a pu sembler nouveau du fait qu’il s’agit d’une volte-face par rapport à l’opinion longtemps soutenue et selon laquelle les rédacteurs chrétiens s’étaient abstenus d’employer le nom divin. Mais est-​ce vraiment nouveau?

      En 1796, Dominikus von Brentano employa plusieurs fois le nom divin dans sa traduction allemande du “Nouveau Testament”. Regardez par exemple le texte de Marc 12:29, que nous avons reproduit ci-dessous. Quelqu’un avait demandé à Jésus: “Quel est le premier de tous les commandements?” La traduction de Brentano rend comme suit la réponse de Jésus: “Le premier commandement, répondit Jésus, c’est: ‘Entends, Israël! Jéhovah, notre Dieu, est l’unique Dieu.’”

      29. Das allervornehmste Gebot, antwortete Jesus, ist dieß: Höre Israel! Jehovah, unser Gott, ist der einige Gott◊).

      Brentano avait-​il raison de mettre le nom divin dans la bouche de Jésus? Oui, car Jésus citait là Deutéronome 6:4, passage où figure le Tétragramme. Jésus n’était assurément pas esclave des traditions comme la plupart des chefs religieux juifs. En effet, Jésus “enseignait en personne qui a autorité, et non pas comme leurs scribes”. (Mat. 7:29.) Le Christ exprima publiquement son désir de glorifier le nom de son Père, soit à la fois son nom propre et tous les desseins et actions qui s’y rattachaient (Jean 12:28), et, à la fin de sa vie terrestre, il déclara qu’il y était effectivement parvenu. Brentano était donc fondé à mettre le nom divin dans la citation que Jésus fit d’un texte où ce nom figurait. — Jean 17:6, 26.

      L’Évangile de Matthieu contient également, à lui seul, plus de cent citations des Écritures hébraïques. Dans Les Écritures grecques chrétiennes — Traduction du monde nouveau, parues en 1950, on trouvait un commentaire qui disait ceci à propos de Matthieu: “Lorsqu’il citait des passages qui contenaient le nom divin, la fidélité exigeait qu’il reproduise le Tétragramme.”

      Cette traduction aboutit, en 1950, à la même conclusion que celle exposée plus tard, en 1977, dans la Revue de littérature biblique. Tenant compte du fait que les rédacteurs du “Nouveau Testament” rencontraient fréquemment le Tétragramme, que ce soit en citant les textes hébreux ou la Septante grecque, la préface de la Traduction du monde nouveau disait ceci:

      “Le traducteur moderne est autorisé à employer le nom divin à la place [des mots grecs pour “Seigneur” et “Dieu”] là où Matthieu, etc., citent des versets, des passages et des expressions, tirés des Écritures hébraïques ou de la LXX, qui contiennent le nom divin.”

      Ainsi donc, le point de vue émis par le professeur Howard en 1977 n’est pas vraiment nouveau. Il met cependant en lumière des témoignages nouveaux et probants qui n’étaient pas disponibles en 1950, quand parurent les Écritures grecques chrétiennes — Traduction du monde nouveau, qui emploient 237 fois le nom “Jéhovah” dans le “Nouveau Testament”.

      Il ressort de cela que toute traduction de la Bible devrait contenir le nom de Dieu. Employer ce nom et en reconnaître l’importance, voilà ce qui incombe maintenant aux vrais adorateurs, à tous ceux qui désirent imiter Jésus qui glorifia le nom de son Père, à tous ceux, enfin, qui prient en ces termes: “Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié.” — Mat. 6:9, Segond.

      [Illustration, page 9]

      Quand on regarde vers l’est: le Nahal Hever et la mer Morte

  • Ils ont été trop prompts à critiquer!
    La Tour de Garde 1978 | 1er août
    • Ils ont été trop prompts à critiquer!

      LES Écritures grecques chrétiennes — Traduction du monde nouveau, qui parurent en 1950, contenaient un exposé des preuves sur lesquelles reposait l’emploi du nom divin. Certains écrivains religieux critiquèrent cependant cet emploi de “Jéhovah” dans le “Nouveau Testament”. Ils firent ainsi savoir que leur état d’esprit était tout à fait différent de celui de David qui chanta: “Oh! magnifiez Jéhovah avec moi, et exaltons ensemble son nom!” — Ps. 34:3; voir aussi Psaume 74:10, 18.

      Les Chevaliers de Columbus, organisation catholique romaine, publièrent une brochure qui disait:

      “Les premiers chrétiens qui écrivirent le Nouveau Testament n’utilisèrent pas [Jéhovah], mais plutôt le mot ‘Seigneur’ qu’ils appliquaient aussi à Christ. Nous avons donc là un triste exemple de pseudo-érudition qui cherche à défendre l’indéfendable.”

      Le bibliste presbytérien Bruce Metzger prétendit lui aussi “indéfendable” l’emploi du nom de Dieu et ajouta:

      “L’introduction du mot ‘Jéhovah’ dans le texte du Nouveau Testament, (...) est une véritable mystification.”

      Jack Lewis, professeur dans un collège de l’Église Scientiste, écrivit ceci à propos de l’emploi de “Jéhovah”:

      “S’il est déjà discutable dans l’Ancien Testament, il est totalement injustifié dans le Nouveau.”

      Walter Martin, ministre baptiste, décria

      “la pauvre érudition des Témoins de Jéhovah qui prétendent avec arrogance être fondés à rendre le nom divin (Jéhovah) aux Écritures, (...) prétention qui se révèle être une énorme imposture en matière de scolastique”.

      Que ces critiques étaient audacieuses, dogmatiques et hautaines! Comme l’ont montré les articles précédents, elles étaient pourtant dénuées de tout fondement. Même le monde de l’exégèse reconnaît aujourd’hui que les apôtres de Jésus employaient le nom divin et qu’ils l’inclurent dans le “Nouveau Testament”.

  • Les théologiens trébuchent sur le nom de Dieu
    La Tour de Garde 1978 | 1er août
    • Les théologiens trébuchent sur le nom de Dieu

      COMMENT des ecclésiastiques et des théologiens ont-​ils pu trébucher sur le nom de Dieu?

      Tout d’abord, le retrait du nom de Dieu dans la Bible semble avoir donné lieu à une grave erreur doctrinale. Comme l’a souligné l’article précédent, il semble que “vers le début du deuxième siècle”, on commença à remplacer le nom divin dans le “Nouveau Testament” par les termes “Seigneur” et “Dieu”. Mais cela a posé un problème d’identification: de quel Seigneur parlait-​on?

      Dans le “Nouveau Testament”, certains versets des Écritures hébraïques qui parlent de Jéhovah sont cités dans un contexte qui parle de son Fils (És. 40:3 — Mat. 3:3 — Jean 1:23; Joël 2:32 — Rom. 10:13; Ps. 45:6, 7 — Héb. 1:8, 9). Cela se comprend tout à fait puisque Jésus était le principal représentant de son Père. De la même manière, il est parlé d’un ange comme s’il était Jéhovah, justement parce qu’il servait en tant que son représentant (Gen. 18:1-33). Quelle a donc pu être la conséquence de l’omission du nom de Dieu?

      La Revue de littérature biblique répond ceci:

      “Dans de nombreux passages où la distinction était bien établie entre Dieu et Christ, le retrait du Tétragramme a forcément créé de considérables ambiguïtés. (...) Une fois la confusion installée dans les citations par suite du remplacement du nom divin, cette confusion s’est étendue à d’autres passages du Nouveau Testament où aucune citation n’était en cause.”

      La revue semble discerner que cela a pu contribuer au développement de la doctrine de la trinité, puisque l’article poursuit en soulevant ces questions:

      “Un tel réagencement du texte est-​il à l’origine des controverses christologiques [à propos de la nature du Christ] au sein de l’Église, et les passages du Nouveau Testament dont on a alimenté ces controverses sont-​ils identiques à ceux qui, au premier siècle, ne posèrent apparemment aucun problème? (...) Les études [christologiques actuelles] reposent-​elles sur le texte du Nouveau Testament tel qu’il se présentait au premier siècle ou bien sur un texte altéré qui est le reflet d’une période de l’histoire de l’Église où la distinction entre Dieu et Christ était nébuleuse, tant dans le texte que dans l’esprit des ecclésiastiques?”

      Ainsi donc, l’omission du nom de Dieu dans le “Nouveau Testament” a pu contribuer à faire accepter par la suite la doctrine de la trinité, doctrine que la Bible n’enseignait pas du tout à l’origine.

      Les théologiens trébuchent en second lieu sur la prononciation du nom. En hébreu, celui-ci se compose de quatre consonnes que l’on transcrit généralement YHWH ou JHVH. Dans l’ancien Israël, sa prononciation se transmettait de génération en génération. Mais il semble qu’après l’an 70 de notre ère, on ait perdu cette prononciation exacte. Désormais, lorsque les copistes juifs ajoutaient des points-voyelles aux consonnes pour aider le lecteur, ils utilisaient les signes des mots ʼAdhonay (Seigneur) et ʼÈlohim (Dieu), ce qui a donné la forme “Jéhovah”.

      Nombre d’hébraïsants préfèrent la prononciation “Yahweh”. Cependant, personne n’est actuellement en mesure de dire comment Moïse, par exemple, prononçait le nom divin.

      Dans la publication Vetus Testamentum (octobre 1962), le docteur E. Maclaurin écrivit: “Il faut rappeler que nous ne possédons aucune preuve lointaine nous permettant d’affirmer que le nom se soit jamais prononcé Yahweh alors que l’on a de nombreuses traces anciennes des syllabes Hū’, Yah, Yo-, Yau-, yah et peut-être -yo.” Le docteur M. Reisel, quant à lui, dit dans Le nom mystérieux YHWH qu’à l’origine, la vocalisation du Tétragramme a dû être YeHūàH ou YaHūàH. Selon Canon Williams, de Cambridge, “les faits indiquent et tendent même à prouver que Jahweh n’était pas la prononciation exacte du Tétragramme, (...). Le nom était probablement JĀHÔH”. — Zeitschrift für die alttestamentliche Wissenschaft, Vol. 54.

      Dans presque chaque langue, il y a une orthographe et une prononciation usuelles du nom de Dieu, lesquelles varient d’une langue à l’autre. C’est Geova en italien, Jiova en fidjien et Jehova en danois. Pourquoi donc insister pour que tout le monde s’efforce aujourd’hui d’adopter une ancienne prononciation hébraïque sur laquelle les spécialistes ne sont même pas d’accord? Cela rejoint les propos du professeur Gustav Oehler, de Tübingen, qui écrivit ce qui suit dans un livre où il venait de discuter des différentes prononciations:

      “J’utilise par conséquent le mot Jéhovah, car, en fait, c’est ce nom qui est le mieux entré dans notre vocabulaire, et on ne pourra pas le remplacer par un autre terme pas plus qu’on ne substituera au familier Jourdain le mot pourtant plus correct de Jarden.”

      C’est là un point de vue raisonnable, car il permet à chacun d’employer la prononciation la plus courante pour identifier clairement le Créateur et Dieu qui nous exhorte à faire usage de son nom (És. 42:8; Rom. 10:13). Par contre, de nombreux théologiens ont préféré ergoter sur des détails et sont tombés dans le piège qui consiste à taire le nom de Dieu.

  • Le nom de Dieu et le vôtre
    La Tour de Garde 1978 | 1er août
    • Le nom de Dieu et le vôtre

      VOUS vous intéressez bien entendu à votre nom. C’est pour vous quelque chose d’important. Quand vous l’entendez prononcer, vous tendez l’oreille. Mais au nom lui-​même — Claude, Charles, Marie ou autre — peut se rattacher votre réputation. De ce point de vue, votre nom désigne la personne que vous vous êtes révélée être.

      Ceux qui vous côtoient étroitement vous appellent vraisemblablement par votre prénom plutôt que par votre nom de famille, et vous êtes particulièrement heureux quand ils vous considèrent comme quelqu’un qui a un ‘beau nom’. (Prov. 22:1.) Il est normal que nous nous intéressions tous à notre nom.

      Mais si c’est chose normale pour les hommes, ce l’est encore davantage pour le Créateur de l’univers. Il a voulu se faire connaître aux humains sous un nom qui lui est propre, un nom revêtu de signification qui l’identifie avec Celui qui réalise ses desseins et ses promesses. Dieu pouvait donc à juste titre parler de son nom Jéhovah comme de son “mémorial”. (Ex. 3:14, 15; Osée 12:5; Ps. 135:13.) Son nom est lié à tout ce qu’il a déjà fait et à tout ce qu’il se propose encore de faire.

      Ne devrions-​nous donc pas employer et estimer le nom de Dieu? De son côté, Dieu nous connaît-​il par notre nom, c’est-à-dire à la fois par notre nom propre et par notre personnalité digne de son approbation?

      La tendance de la plupart des chefs religieux et de beaucoup de traductions de la Bible à passer sous silence ou à déprécier le nom distinctif de Dieu empêche bien des hommes d’obtenir son approbation. Le docteur Walter Lowrie écrivit ce qui suit dans la Revue théologique anglicane, à propos de l’omission du nom de Dieu dans certaines Bibles:

      “Dans les relations humaines, connaître le nom de quelqu’un, son nom propre, est très important, qu’il s’agisse d’une personne qu’on aime, à qui l’on s’adresse ou dont on parle. Il en est exactement de même dans les relations entre l’homme et Dieu. Un homme qui ne connaît pas Dieu par son nom ne se rend pas vraiment compte que celui-ci est une personne. Il n’a aucune communication verbale avec lui (ce en quoi consiste la prière) et il ne peut l’aimer tant qu’il ne le considère que comme une force impersonnelle.”

      Cet écrivain pensait particulièrement à une récente version de la Bible où le nom divin n’apparaît que quatre fois. Bien que de nombreux ecclésiastiques aient appris à leurs ouailles à prier “Que ton nom soit sanctifié”, ils n’ont guère montré l’exemple pour ce qui est d’utiliser ce nom ni pour encourager à l’inclure dans les Bibles. — Luc 11:2, Segond.

      Considérez par exemple La Bible commune (angl., 1973) dont protestants et catholiques romains ont approuvé l’usage. Sa préface annonce clairement que cette Bible n’imite pas l’American Standard Version (1901) qui mentionna le nom de Dieu plusieurs milliers de fois. Pourquoi cet abandon? La première raison invoquée est les divergences de vue quant à sa prononciation. La seconde est la suivante: “L’emploi d’un nom propre pour désigner le Dieu seul et unique, comme s’Il avait besoin d’être distingué d’autres dieux, fut délaissé dans

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