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  • Jéhoïakin
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    • se situe. Cela laisserait entendre que le siège commença pendant le règne de son père, Jéhoïakim, comme Daniel 1:1, 2 semble l’indiquer. Jéhoïakim serait mort durant le siège, et Jéhoïakin serait alors monté sur le trône de Juda. Toutefois, son règne prit fin trois mois et dix jours plus tard, quand il se rendit à Nébucadnezzar (617 av. n. è., au mois d’Adar, selon les chroniques babyloniennes) (II Rois 24:11, 12; II Chron. 36:9). Conformément aux paroles de Jéhovah transmises par Jérémie, il fut emmené en captivité à Babylone (Jér. 22:24-27; 24:1; 27:19, 20; 29:1, 2). D’autres membres de la maison royale, des fonctionnaires de cour, des artisans et des guerriers furent aussi exilés. — II Rois 24:14-16.

      On lit en II Rois 24:12-16 que Nébucadnezzar envoya ses captifs en exil avec “tous les trésors de la maison de Jéhovah et les trésors de la maison du roi”. Par contre, Daniel 1:1, 2 dit que seulement “une partie des ustensiles” fut emportée à Babylone. Il est possible que les trésors dont le second livre des Rois fait mention consistaient surtout en ustensiles en or, sur lesquels le récit met l’accent, et que les autres ustensiles purent rester. Ou bien, suivant une autre hypothèse, lorsque Jérusalem capitula devant les Babyloniens (qui l’assiégeaient parce que Jéhoïakim s’était rebellé contre le roi de Babylone), “une partie des ustensiles de la maison de Jéhovah” fut emportée à Babylone et, peu de temps après, quand Jéhoïakin lui-​même fut déporté, d’autres “objets désirables de la maison de Jéhovah” partirent avec lui. Cette explication est suggérée par le récit de II Chroniques 36:6-10. Selon ce récit, après avoir conquis Jérusalem, Nébucadnezzar retourna à Babylone et, de là-bas, il “envoya, et l’amena [Jéhoïakin] à Babylone, avec des objets désirables de la maison de Jéhovah”. De manière similaire, lors de la conquête et de la destruction finales de Jérusalem, dix ans plus tard (607 av. n. è.), Nébucadnezzar se retira à Riblah, “au pays de Hamath”, et il laissa à Nébuzaradan, chef de sa garde du corps, le soin de s’occuper de divers détails. — II Rois 25:8-21.

      À Babylone, Jéhoïakin engendra sept fils (I Chron. 3:16-18). De cette façon, la lignée royale conduisant au Messie fut préservée (Mat. 1:11, 12). Mais, comme la prophétie l’avait annoncé, aucun des descendants de Jéhoïakin ne régna dans la Jérusalem terrestre. Ce fut donc comme s’il n’avait eu aucun enfant, aucun descendant pour lui succéder en tant que roi. — Jér. 22:28-30.

      Dans la cinquième année de l’exil de Jéhoïakin, Ézéchiel commença son activité de prophète (Ézéch. 1:2). Environ trente-deux ans après, Jéhoïakin fut libéré de prison par Évil-Mérodach, le successeur de Nébucadnezzar, et on lui donna une position de faveur au-dessus de tous les autres rois captifs. Par la suite, il mangea à la table d’Évil-Mérodach et il reçut une ration journalière. — II Rois 25:27-30; Jér. 52:31-34.

      On a trouvé des documents administratifs babyloniens indiquant les rations prévues pour Jéhoïakin et cinq de ses fils.

  • Jéhoïarib
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    • JÉHOÏARIB

      {Article non traduit.}

  • Jéhonathan
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    • JÉHONATHAN

      {Article non traduit.}

  • Jéhoschabéath
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    • JÉHOSCHABÉATH

      {Article non traduit.}

  • Jéhoschéba
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    • JÉHOSCHÉBA

      (“Jéhovah est un serment”).

      Épouse du grand prêtre Jéhoïada et fille de Joram, roi de Juda, quoique pas nécessairement par sa femme Athalie. Elle est aussi appelée “Jéhoschabéath”. (II Chron. 22:11.) Après la mort de son frère (ou de son demi-frère), le roi Achaziah, Jéhoschéba déroba Joas, le jeune fils d’Achaziah, et le dissimula pour qu’il ne soit pas tué par Athalie avec le reste de la descendance royale. Jéhoïada et Jéhoschéba tinrent ainsi leur neveu caché pendant six ans dans leur logement, à l’intérieur de l’enceinte du temple. Puis Jéhoïada le fit sortir pour qu’il soit proclamé roi (II Rois 11:1-3; II Chron. 22:10-12). Par la providence divine, l’initiative de Jéhoschéba et de son mari contribua à la sauvegarde de la lignée royale de David, qui devait finalement aboutir au Messie.

  • Jéhoschua
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    • JÉHOSCHUA

      Voir JOSUÉ.

  • Jéhovah
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    • JÉHOVAH

      Nom personnel de Dieu (És. 42:8; 54:5). Les Écritures utilisent des titres comme “Dieu”, “Seigneur”, “Créateur”, “Père”, “Le Tout-Puissant”, “Le Très-Haut”, etc., mais seul ce nom propre réunit ou exprime parfaitement sa personnalité et ses attributs, c’est-à-dire qui il est et ce qu’il est. — Ps. 83:18.

      LA PRONONCIATION EXACTE DU NOM DIVIN

      “Jéhovah” est la prononciation française la plus courante du nom divin, même si la plupart des hébraïsants préfèrent “Yahvé” ou “Yahweh”. Les manuscrits hébreux les plus anciens présentent ce nom sous la forme de quatre consonnes appelées généralement Tétragramme (du grec tétra, “quatre”, et gramma, “lettre”). Ces quatre lettres (écrites de droite à gauche) sont יהוה et peuvent être transcrites en français YHWH (ou YHVH).

      On connaît donc les consonnes de ce nom hébreu. La question est de savoir quelles voyelles il faut leur adjoindre. On a bien commencé à utiliser des points-voyelles à partir de la seconde moitié du premier millénaire de notre ère. Mais ces points-voyelles, que l’on trouve dans les manuscrits hébreux postérieurs à cette date, ne nous permettent pas de savoir avec certitude quelles voyelles devraient figurer dans le nom divin. Pourquoi? À cause d’une superstition religieuse qui vit le jour des siècles plus tôt.

      La superstition cache le nom

      À un certain moment de l’Histoire, à cause d’une superstition née chez les Juifs, on a commencé à affirmer qu’il ne convenait pas de prononcer le nom divin (représenté par le Tétragramme). On ne sait pas au juste quelle raison fut invoquée au départ pour empêcher l’emploi du nom divin. Selon certains, on prétendit qu’il était trop sacré pour être prononcé par des lèvres imparfaites. Toutefois, rien dans les Écritures hébraïques elles-​mêmes n’indique que les vrais serviteurs de Dieu aient jamais hésité à prononcer son nom. Des documents hébreux non bibliques, tels que les lettres de Lachis, révèlent que dans la seconde moitié du septième siècle avant notre ère, le nom divin était employé dans la correspondance courante en Palestine. Bien qu’ils traitent essentiellement de questions profanes, les papyrus d’Éléphantine, provenant d’une colonie juive installée en haute Égypte et datés du cinquième siècle avant notre ère, portent eux aussi le nom divin.

      Quand cette superstition l’emporta-​t-​elle?

      De même qu’on connaît mal la ou les raisons qui furent avancées à l’origine pour cesser d’utiliser le nom divin, de même il y a beaucoup d’incertitude quant à l’époque à laquelle cette attitude superstitieuse commença à prévaloir. Certains affirment que ce fut après l’exil à Babylone (607-​537 av. n. è.). Mais cette hypothèse est fondée sur une prétendue diminution de l’emploi du nom divin dans les derniers livres des Écritures hébraïques, point de vue qui ne tient pas à l’examen de ceux-ci. Par exemple, le livre de Malachie, qui est manifestement un des derniers livres des Écritures hébraïques (rédigé dans la seconde moitié du cinquième siècle avant notre ère), accorde une place importante au nom divin.

      De nombreux ouvrages de référence ont laissé entendre que le nom cessa d’être employé vers 300 avant notre ère; ils avancent comme preuve que le Tétragramme (ou sa transcription) est absent de la Septante, version grecque des Écritures hébraïques qui fut commencée en 280. Il est vrai que dans les copies manuscrites les plus complètes de la Septante actuellement disponibles on constate que le Tétragramme a été remplacé par les mots grecs Kurios (Seigneur) ou Théos (Dieu). Mais ces manuscrits importants ne remontent qu’aux quatrième et cinquième siècles de notre ère. On a découvert récemment des fragments de copies de la Septante plus vieilles qui prouvent que les copies les plus anciennes de cette version renfermaient le nom divin.

      Les restes fragmentaires d’un rouleau de papyrus, le papyrus Fouad portant le numéro d’inventaire 266, contiennent la seconde moitié du Deutéronome en grec. Or, on y trouve régulièrement le Tétragramme en caractères hébreux chaque fois qu’il apparaît dans le texte hébreu à partir duquel a été faite la traduction. Les biblistes datent ce papyrus du second ou du premier siècle avant notre ère, si bien qu’il serait plus ancien de quatre ou cinq siècles que les copies manuscrites de la Septante mentionnées plus haut.

      Par conséquent, il n’y a aucune preuve valable de la disparition ou de la non-utilisation du nom divin avant l’ère chrétienne, du moins sous sa forme écrite. C’est seulement au premier siècle de notre ère qu’apparaissent certains faits reflétant une attitude superstitieuse envers ce nom. Ainsi, quand il relate comment Dieu s’est révélé à Moïse près du buisson ardent, Josèphe, historien juif issu d’une famille de prêtres, écrit: “Dieu lui accorda cette faveur [de lui révéler son nom] qu’il n’avait encore jamais faite à un homme du monde; mais il ne m’est pas permis de rapporter quel est ce nom.” (Histoire ancienne des Juifs, liv. II, chap. V, par. 15). Les propos de Josèphe, qui par ailleurs se trompe au sujet de la connaissance du nom divin avant Moïse, sont vagues et n’indiquent pas clairement quelle était vraiment l’attitude générale au premier siècle envers la prononciation ou l’utilisation du nom divin.

      La Mishna juive, recueil des enseignements et des traditions rabbiniques, est un peu plus claire. Sa compilation est attribuée à Judah le Prince, qui vécut aux second et troisième siècles de notre ère. Certains passages de la Mishna décrivent clairement les circonstances qui précédèrent la destruction de Jérusalem et du temple en 70. Voici quelques-unes des traditions consignées dans la Mishna concernant la prononciation du nom divin:

      À propos du Jour des Propitiations, fête annuelle, nous lisons en Yoma, III, 6: “Dix fois la journée du Kippour le pontife [grand prêtre] énonçait le nom sacré (le Tétragramme divin) (...). Ceux qui se trouvaient près de lui se jetaient la face à terre, et ceux qui étaient éloignés disaient: Loué soit à jamais le nom de son règne glorieux.” Au sujet des “bénédictions sacerdotales” quotidiennes, Sota VII, 6, dit: “Au temple, on énonçait le nom divin comme il est écrit, et en province on formulait l’attribut (en disant: Seigneur).” Sanhédrin VII, 5, dit que “celui qui blasphème n’est condamné que s’il prononce le nom de Dieu” et que, lors d’une audience concernant une accusation de blasphème, on employait un substitut du nom divin jusqu’à ce que tous les témoignages aient été entendus. Puis ‘on demandait au premier témoin de dire exactement ce qu’il avait entendu’, probablement en employant cette fois le nom divin. Dans Sanhédrin X, 1, qui indique “ceux qui n’ont pas de part à la vie future”, nous lisons entre autres: “Abba Saül y englobe celui qui énonce le nom divin par ses quatre lettres (le Tétragramme dit comme il est écrit).” À côté de ces points de vue négatifs, on trouve également dans la première partie de la Mishna cette déclaration positive: “On a établi aussi l’usage de saluer son prochain au nom de dieu.” Et l’exemple de Boaz (Ruth 2:4) est cité. — Berakhoth IX, 9, Le Talmud de Jérusalem, traduction de Moïse Schwab.

      Considérées à leur juste valeur, ces traditions peuvent indiquer une tendance superstitieuse à éviter l’emploi du nom divin un peu avant la destruction du temple de Jérusalem en 70. Cependant, il ressort clairement une chose: c’étaient avant tout les prêtres qui substituaient un autre nom à celui de Dieu, et encore uniquement dans les provinces. Qui plus est, la valeur historique de la Mishna est sujette à caution.

      Il n’y a donc aucune base sûre qui permette d’affirmer que l’attitude superstitieuse consistant à ne pas utiliser le nom divin se serait développée avant les premier et deuxième siècles de notre ère. Toutefois, il vint un temps où le Juif qui lisait les Écritures hébraïques dans le texte original ne prononçait plus le nom divin représenté par le Tétragramme, mais y substituait ʼAdhônây (Seigneur) ou ʼÈlohim (Dieu). C’est ce que montre le fait que lorsqu’on introduisit l’usage des points-voyelles, dans la seconde moitié du premier millénaire, les copistes juifs ajoutèrent au Tétragramme les points-voyelles correspondant à ʼAdhônây ou à ʼÈlohim, sans doute pour avertir le lecteur qu’il devait prononcer l’un ou l’autre de ces deux mots à la place du nom divin. S’il lisait le texte dans des copies tardives de la version grecque des Septante, le Juif constatait que le Tétragramme était chaque fois remplacé purement et simplement par Kurios et ho Théos.

      Les traductions dans d’autres langues, telles que la Vulgate latine, suivirent le même principe que dans les copies tardives de la Septante. La traduction anglaise connue sous le nom de Douay Version (1609), basée sur la Vulgate, ne renferme donc pas le nom divin. Quant à la version anglaise dite du roi Jacques (King James Version; 1611), elle met SEIGNEUR ou DIEU (en capitales) chaque fois que le Tétragramme apparaît dans les Écritures hébraïques, sauf à quatre endroits.

      Les prononciations “Jéhovah” et “Yahvé”

      En combinant les points-voyelles d’ʼAdhônây et d’ʼÈlohim aux quatre consonnes formant le Tétragramme, on a obtenu les prononciations Yehôwâh et Yehôwih. La première a abouti à la forme latinisée “Jéhova(h)”. La plus ancienne mention écrite de cette forme remonte au treizième siècle de notre ère. Raymond Martin (Raymundus Martini), un moine dominicain espagnol, l’utilisa dans son livre Pugio Fidei, écrit en 1270.

      Les hébraïsants en général pensent que “Yahvé” est probablement la prononciation la plus exacte, soulignant le fait que la forme abrégée du nom divin est Yah (Jah dans sa forme latinisée). On trouve celle-ci en Psaume 89:8 ainsi que dans l’expression hallouyâh (qui signifie “Louez Jah”) (Ps. 104:35; 150:1, 6). Dans des noms propres hébreux, comme Josaphat et Schéphatiah, on trouve les formes Yehô, Yô, Yâh et Yâhou qui peuvent dériver de Yahweh (ou Yahvé). La transcription grecque du nom divin par les premiers écrivains chrétiens va dans le même sens. Ils écrivent Iabé et Iaoué ce qui, en grec, est assez proche de Yahvé. Pourtant, ce point de vue ne fait pas l’unanimité chez les biblistes, certains préférant encore d’autres prononciations, comme Yahouwa, Yahouah ou Yehouah.

      Puisque, dans l’état actuel de nos connaissances, nous ne pouvons savoir avec certitude quelle était la prononciation exacte du nom divin, il ne semble pas y avoir de raison d’abandonner la forme “Jéhovah”, qui est très répandue, pour en adopter une autre. Si on le faisait, il faudrait alors, pour être logique, revoir l’orthographe et la prononciation d’une foule d’autres noms propres que l’on trouve dans l’Écriture: Jérémie serait changé en Yirmeyâh; Ésaïe (ou Isaïe) deviendrait Yeshaeyâhou; quant au nom de Jésus, on le prononcerait soit Yehôshouaʽ (comme en hébreu) ou Iêsous (comme en grec). La raison d’être des mots est de véhiculer des idées. En français, le nom “Jéhovah” identifie bien le vrai Dieu; il transmet aujourd’hui la pensée qui lui est attachée d’une manière plus satisfaisante que n’importe quelle autre forme proposée.

      IMPORTANCE DU NOM

      De nombreux biblistes et traducteurs de la Bible préconisent de suivre la tradition et d’éliminer le nom propre de Dieu. Pour justifier leur point de vue, ils disent que non seulement la prononciation du nom divin est incertaine, mais aussi que la toute-puissance et le caractère unique du vrai Dieu font qu’il n’a pas besoin d’un nom propre. Leur manière de penser rejoint celle de Philon, philosophe juif d’Alexandrie, en Égypte, qui devint très connu au premier siècle de notre ère. Il enseignait que Dieu ne doit pas porter de nom; il est impossible de lui en donner un, disait-​il, car Dieu est indéfinissable et incompréhensible. Mais ces points de vue ne sont pas du tout appuyés par les Écritures divinement inspirées, pas plus par les Écritures grecques chrétiennes que par les écrits préchrétiens.

      La présence si fréquente de ce nom dans les Écritures atteste par elle-​même toute l’importance que lui accorde l’Auteur de la Bible, dont c’est précisément le nom. Dans le seul livre des Psaumes, il apparaît 749 fois. On le rencontre donc dans les Écritures beaucoup plus souvent que n’importe quel autre titre qui lui est attribué, tel que Seigneur ou Dieu.

      Dans toutes les Écritures hébraïques, selon la Traduction du monde nouveau, le nom Jéhovah apparaît 6 973 fois, y compris les 134 fois (133 fois dans la Biblia Hebraica de Kittel ainsi que dans la Biblia Hebraica Stuttgartensia, plus récente) où, dans la plupart des textes massorétiques, les sopherim ont remplacé le Tétragramme par ʼAdhônây et les 8 fois où ils ont écrit ʼÈlohim à la place du nom divin. On a de même pris en compte les deux endroits (És. 34:16; Zach. 6:8) où la lettre yôdh (י) ajoutée à la fin d’un mot hébreu doit se lire “Jéhovah”. Par contre, ce n’est pas le cas en Juges 19:18. Dans ce nombre, on a aussi compté les 6 fois où le nom divin est mentionné dans les suscriptions de certains psaumes, les 3 fois où le Tétragramme est combiné avec d’autres noms et les 3 fois où, dans la Septante, les traducteurs modernes ont jugé devoir réintroduire le nom Jéhovah. — Voir Deutéronome 30:16; II Samuel 15:20; II Chroniques 3:1, Dh; Jé; Os.

      Notons également l’importance qui était accordée aux noms propres dans les Écritures hébraïques et chez les Sémites en général. Ainsi, le professeur G. Manley écrit: “Une étude du mot ‘nom’ dans l’Ancien Testament révèle toute la signification de ce terme hébreu. Le nom n’est pas une simple étiquette, mais fait connaître la personnalité de celui à qui il appartient. (...) Quand quelqu’un donne son ‘nom’ à une chose ou à une autre personne, celle-ci se trouve alors sous son influence et sa protection.” — Voir Genèse 27:36; I Samuel 25:25; Psaume 20:1; Proverbes 22:1; voir aussi NOM.

      “Dieu” et “Père” ne sont pas des noms propres

      Le titre “Dieu” n’est pas un nom personnel ou caractéristique (on peut même faire de son ventre un dieu; Phil. 3:19). Dans les Écritures hébraïques, le mot (ʼÈlohim) est employé à propos de Jéhovah, le vrai Dieu, mais aussi pour parler des faux dieux, tels que Dagon, dieu des Philistins (Juges 16:23, 24; I Sam. 5:7), et Nisroch, dieu assyrien (II Rois 19:37). Pour un Hébreu, dire à un Philistin ou à un Assyrien qu’il adorait “Dieu” (ʼÈlohim) n’était évidemment pas suffisant pour identifier la personne à qui il vouait son culte.

      Dans ses articles sur JÉHOVAH, l’Imperial Bible Dictionary (t. I, p. 856) montre fort bien la différence entre Èlohim (Dieu) et Jéhovah. À propos du mot Jéhovah, il dit: “C’est dans tous les cas un nom propre qui désigne le Dieu personnel et lui seul. Par contre, Élohim tient davantage du nom commun, désignant généralement, mais pas nécessairement ni uniformément, le Suprême. (...) L’Hébreu dira peut-être le Èlohim, le vrai Dieu, par opposition à tous les faux dieux, mais il ne dira jamais le Jéhovah, car Jéhovah est le nom du vrai Dieu et de lui seul. Il dira et répétera mon Dieu (...), mais jamais mon Jéhovah, car lorsqu’il dit mon Dieu il entend par là Jéhovah. Il parlera du Dieu d’Israël, mais jamais du Jéhovah d’Israël, car il n’y a pas d’autre Jéhovah. Il parlera du Dieu vivant, mais jamais du Jéhovah vivant, car il ne conçoit pas que Jéhovah puisse ne pas être vivant.”

      Il en va de même du mot grec pour Dieu, ho Théos. On l’utilisait aussi bien pour parler du vrai Dieu que pour désigner des dieux païens, tels que Zeus et Hermès (Jupiter et Mercure chez les Romains) (voir Actes 14:11-15). Les paroles suivantes de Paul, en I Corinthiens 8:4-6, présentent la situation véritable: “Car, bien qu’il y ait ceux qu’on appelle ‘dieux’, soit au ciel, soit sur la terre, tout comme il y a beaucoup de ‘dieux’ et beaucoup de ‘seigneurs’, cependant pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui sont toutes choses, et nous pour lui.” La croyance en de nombreux dieux, laquelle rend indispensable leur distinction d’avec le seul vrai Dieu, s’est perpétuée jusqu’au vingtième siècle.

      Quand Paul dit “Dieu, le Père”, il n’entend pas par là que “Père” est le nom du vrai Dieu, car ce mot sert à désigner n’importe quel père humain et même des hommes ayant d’autres relations que paternelles (Rom. 4:11, 16; I Cor. 4:15). Le Messie reçut le titre de “Père éternel”. (És. 9:6.) Jésus appela Satan le “père” de certains de ses ennemis qui cherchaient à le tuer (Jean 8:44). On utilisa aussi ce mot à propos des dieux des nations. Par exemple, dans son œuvre poétique, Homère présente Zeus, dieu grec, comme le père des dieux. De nombreux textes montrent que “Dieu, le Père”, a un nom personnel différent de celui de son Fils (Mat. 28:19; Rév. 3:12; 14:1). Paul connaissait le nom personnel de Dieu, Jéhovah, qu’on trouve dans le récit de la création rapporté dans la Genèse, récit qu’il cite dans ses lettres. Ce nom, Jéhovah, identifie “Dieu, le Père” (voir Ésaïe 64:8), ce qui s’oppose à toute tentative visant à confondre son identité ou sa personne avec celle de quelqu’un d’autre à qui il est également possible de donner le titre “dieu” ou “père”.

      Il n’est pas un “dieu tribal”

      Il est question de Jéhovah comme du “Dieu d’Israël” et du ‘Dieu de ses ancêtres’. (I Chron. 17:24; Ex. 3:16.) Toutefois, ces relations étroites avec les Hébreux puis avec la nation d’Israël ne sont pas une raison pour prétendre, comme l’ont fait certains, que Jéhovah n’est qu’un “dieu tribal”. L’apôtre chrétien Paul écrivit: “Dieu est-​il le Dieu des Juifs seulement? Ne l’est-​il pas aussi des gens des nations? Oui, aussi des gens des nations.” (Rom. 3:29). Jéhovah n’est pas seulement “le Dieu de toute la terre” (És. 54:5), il est aussi celui de l’univers, “l’Auteur du ciel et de la terre”. (Ps. 124:8.) L’alliance que Jéhovah a conclue avec Abraham,

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