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Apprenez-vous à bien réfléchir ?Réveillez-vous ! 1973 | 8 mai
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Apprenez-vous à bien réfléchir ?
LA RÉFLEXION est un facteur important dans la réussite de la vie. Elle est très précieuse dans les activités quotidiennes et pour prendre des décisions, car elle évite des pertes de temps et d’argent.
Cependant, ce qui est encore plus important, la réflexion aide à éviter les déceptions et les dangers que s’attire facilement une personne irréfléchie. Une claire vision des choses nous aide à sortir de situations difficiles et à résoudre des problèmes qui autrement seraient épineux.
Pourquoi la plupart des gens ne réfléchissent pas
Nombreux sont ceux qui préfèrent adopter une attitude passive et laisser aux autres le soin de réfléchir à leur place. Pour beaucoup de gens, le modèle en matière de pensées est essentiellement fixé par leur entourage et le monde dans lequel ils vivent. Ils pensent et agissent comme ceux qui les entourent. Cela se voit même dans les choses relativement peu importantes, car la publicité et l’influence de la foule déterminent leur point de vue. Dans les domaines essentiels de la vie, on peut illustrer la façon dont les gens laissent à d’autres le soin de penser pour eux en considérant ce qui se passe en période de guerre.
Quand un pays fait une campagne de propagande pour rallier toute la population à l’idée de la guerre, la majorité des gens examinent-ils avec soin tous les problèmes qui en résultent ? Ou bien acceptent-ils tout simplement les pensées qu’on leur inculque ? Parlant de la Première Guerre mondiale, Winston Churchill fit cette remarque : “Il suffit d’un signal pour transformer ces foules d’ouvriers et de paysans paisibles en armées puissantes qui se détruiront mutuellement.” Il ajouta que lorsqu’on donna des ordres aux hommes, la majorité d’entre eux obéirent sans réfléchir (The World Crisis, tome VI, page 93). Vingt-cinq ans plus tard, une autre génération se laissa entraîner par le même genre de pensées dans un conflit encore plus grand, la Seconde Guerre mondiale.
Quels en ont été les résultats pour de nombreuses personnes qui avaient laissé à d’autres le soin de penser pour elles ? Des millions d’entre elles sont mortes ou ont été mutilées en combattant bien souvent sur une terre étrangère pour des questions qu’elles ne comprenaient pas. Nous constatons aujourd’hui que les idées du présent monde et les efforts qui en ont résulté n’ont produit aucune paix durable. En réalité, le monde dispose d’armes beaucoup plus meurtrières que jamais auparavant.
Mais certains ne s’opposent-ils pas aux idées qui ont motivé ces guerres ? Effectivement, parmi la jeune génération, nombreux sont ceux qui se révoltent contre les “idées” de leurs aînés. Cependant, les conceptions de ces jeunes rebelles sont-elles vraiment plus claires ou plus satisfaisantes que celles qu’ils s’efforcent de rejeter ? Leur révolte les a-t-elle conduits à quelque chose de vraiment meilleur ?
D’un côté, les “idées” des chefs de ce monde et de l’autre celles de la jeunesse rebelle se combinent pour démontrer que les pensées de l’homme ne produisent aucun bon résultat durable. Dans ce cas, vous avez peut-être envie de demander : “S’il en est ainsi, comment peut-on réfléchir clairement ?”
Un but précis est nécessaire pour bien réfléchir
Pour apprendre à bien réfléchir, il faut avoir avant tout un but dans la vie. Pourquoi ?
La vie peut être comparée à un voyage. Plus votre destination est précise, plus votre itinéraire le sera également. Supposons que vous viviez à Madrid et que vous vouliez vous rendre en Allemagne. C’est une destination plutôt vague qui permet le choix de plusieurs itinéraires. Par contre, si vous vous rendez de Madrid à Berlin, le nombre des itinéraires possibles est plus limité ; votre but est plus précis. De même, plus votre but dans la vie est précis, plus vos pensées seront équilibrées.
Mais savez-vous que très peu de personnes peuvent expliquer simplement et clairement quel est exactement leur but dans la vie ? Aaron Levenstein, professeur au collège de la Cité à New York, souligne le fait que la plupart des gens n’ont aucun but dans la vie ; il dit :
“Les hommes ont peut-être une vague idée de leur situation présente, mais ils ne peuvent décider où ils désirent aller. Ils vivent sans la moindre philosophie. Ils ne parviennent à atteindre aucun but, car ils ne s’en sont jamais fixé un.”
Il est vrai, comme le dit le professeur Levenstein, que la plupart des gens n’ont aucun but dans la vie, mais cela n’est-il pas compréhensible ? Quel objectif durable et satisfaisant le monde offre-t-il à quelqu’un pour que cela puisse guider ses pensées ?
En revanche, le chrétien sincère a tout ce qu’il faut pour bien réfléchir. Pourquoi ? Parce qu’il a un but dans la vie qui consiste, avant toute autre chose, à plaire à Dieu. Toutefois, pour penser clairement, il doit faire des efforts sincères. Il a besoin d’étudier la Bible. Grâce à celle-ci, il apprend que Dieu offre en récompense la vie éternelle dans le nouvel ordre de choses qu’il a promis. Son amour pour Dieu et son désir de recevoir la récompense offerte par Dieu incitent le chrétien à se conformer aux exigences morales très élevées de Dieu et à cesser de se “façonner sur ce système de choses”. Il opère donc des changements d’ordre moral dans sa vie, ce qui l’aide bien souvent à réfléchir et allège sa conscience et son esprit des fardeaux inutiles que lui imposait sa vie impure. — Rom. 12:2.
Mais, demandera quelqu’un, celui qui n’a qu’un seul objectif dans la vie ne risque-t-il pas d’avoir l’esprit “étroit” plutôt que “large” ? Voyons cela.
Généralement, quand on parle d’une personne ayant l’esprit “large” on veut tout simplement dire qu’elle est tolérante. Mais se montrer tolérant envers les idées des autres n’exige pas forcément que l’on réfléchisse. En fait, un esprit tout à fait “large” peut être comparé à une conduite d’eau qui laisserait passer n’importe quelle eau, même les eaux usées. Aucune personne qui se respecte ne désire avoir l’esprit contaminé par des pensées ordurières. Elle doit donc faire un choix et sélectionner les pensées qui pénétreront dans son esprit. Pour cela, il lui faut réfléchir. Cependant, elle ne voudra pas être bornée ni avoir des préjugés au point de refuser de considérer certains faits qui peuvent améliorer sa capacité de réflexion.
Il faut donc réfléchir de façon équilibrée. Le professeur Levenstein déclara : “Il est nécessaire de réfléchir de façon étroite et large à la fois.” Comment cela est-il possible ?
De bons principes sont nécessaires
En ayant de bons principes permettant de juger les nouvelles informations reçues, il est possible de penser de façon équilibrée. On peut ainsi contrôler ce qui pénètre dans son esprit et ne pas se laisser détourner de son but, tout en n’étant pas fermé aux nouvelles informations dignes d’intérêt.
Là encore, le chrétien bénéficie d’une grande aide. La Bible est pour lui un guide sûr pour ses pensées. D’un côté, son esprit est “large” c’est-à-dire réceptif aux nouveaux renseignements résultant de toutes les activités de l’homme, y compris les arts et les sciences. Il examine ces nouveaux renseignements par rapport au modèle des Écritures, puis les ajoute à l’ensemble de ses pensées. D’un autre côté, son esprit est “fermé” aux renseignements tout à fait opposés à son but fondé sur la Bible ; il les rejette, considérant qu’ils ne méritent pas son attention.
Chaque jour, la personne réfléchie doit filtrer tout ce qu’elle apprend et rejeter ce qui est mauvais, son esprit étant “fermé” à ces choses. Cela est plus important que jamais auparavant, car les gens sont continuellement sous le feu de la propagande, que ce soit par la presse, les livres, la télévision ou la radio.
Évidemment, la plus grande partie de tout ce qui est publié aujourd’hui se révèle immédiatement indigne de retenir notre attention. Citons, entre autres choses, les romans, les pièces de théâtre et les programmes de télévision qui mettent en évidence la perversion sexuelle, l’impureté ou la violence. En nourrissant les désirs mauvais, ces choses ont généralement pour but de décourager les bonnes pensées et d’engourdir l’esprit pour favoriser les passions irréfléchies.
Mais il faut aussi se montrer prudent envers les livres et les spectacles qui peuvent fournir certains renseignements utiles. Influencés par des théories telles que l’évolution, ils transmettent souvent de façon subtile de mauvaises pensées. Certains ouvrages sur l’éducation des enfants, l’histoire, les sciences naturelles, l’archéologie, la médecine et la psychologie, ainsi que les manuels scolaires et même certains dictionnaires bibliques parlent de l’évolution comme d’un “fait” quand ils traitent leurs divers articles. Les personnes à l’esprit “ouvert” doivent particulièrement se montrer prudentes quand elles lisent de tels livres, afin de ne pas se laisser influencer ni devenir “malades mentalement”, comme ce fut le cas au premier siècle de certains partisans de la fausse doctrine. — I Tim. 6:3-11.
Apprenez-vous à bien réfléchir ? Vous avez pris un bon départ si vous avez un but précis dans la vie et si vous disposez d’un modèle vous permettant de juger les nouveaux renseignements portés à votre attention. Cependant, vous vous dites peut-être : “J’ai un but dans la vie et un bon modèle. Ce ne sont pas les choses importantes qui obscurcissent mes pensées. Ce sont plutôt les nombreuses petites décisions que je dois prendre chaque jour. Comment puis-je stimuler mes facultés de penser pour résoudre de la meilleure façon qui soit mes petits problèmes quotidiens ?”
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La réflexion aide à prendre des décisionsRéveillez-vous ! 1973 | 8 mai
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La réflexion aide à prendre des décisions
VOTRE cerveau semble-t-il se dérober quand, chaque jour, vous devez réfléchir et prendre des décisions ? Peut-être vous imaginez-vous que seuls les savants ou les génies sont capables de réfléchir. Mais cela n’est pas vrai. Les véritables penseurs sont essentiellement des gens ordinaires qui savent comment résoudre les innombrables problèmes qui se présentent à eux chaque jour. Qu’est-ce qui peut vous aider à développer la même capacité ?
Gardez-vous présents à l’esprit tous vos objectifs ?
Comme nous l’avons vu dans l’article précédent, la meilleure façon d’améliorer vos facultés de penser consiste à garder constamment présent à l’esprit le but principal de votre vie. Si vous le perdez de vue, vos pensées deviendront incertaines.
Les buts dits secondaires sont également importants pour stimuler vos facultés de penser. Certains problèmes quotidiens ne sont jamais résolus parce que les gens ne pensent qu’à leurs objectifs principaux, ignorant d’autres buts secondaires mais néanmoins importants.
On peut illustrer cela en prenant l’exemple d’un voyage. Une personne qui désire se rendre de Madrid à Berlin sait quel est son but principal. Cependant, elle voudra peut-être diviser ce voyage en sections plus petites en prévoyant de faire un arrêt à Toulouse puis à Paris. Le voyage complet lui paraîtra alors plus court, et elle aura un but immédiat qui occupera ses pensées.
De même, dans la vie, une personne peut très bien connaître son but principal. Après avoir examiné attentivement la situation, elle peut prévoir certains objectifs secondaires tout en gardant présent à l’esprit son but principal. En s’efforçant d’atteindre ses objectifs secondaires il lui semblera plus facile de réaliser rapidement son objectif principal.
Ainsi, bien qu’un chrétien ait pour but principal l’approbation de Dieu et la vie éternelle, il peut décider sagement de se fixer des buts secondaires dans la vie. Un missionnaire concentrera ses pensées sur son objectif principal qui consiste à rester attaché à son privilège : instruire les habitants d’un pays étranger. Cependant, il peut aussi se fixer comme but d’apprendre la langue indigène ou de se familiariser avec les coutumes des habitants. Un père chrétien a le même but principal que le missionnaire ; mais il peut se fixer comme but de fortifier spirituellement sa famille par une étude biblique régulière. Son objectif pourra également être d’équilibrer le programme d’étude familiale avec les moments de détente.
Quand l’un ou l’autre de ces chrétiens réfléchira sur une décision à prendre, il ne se dira pas simplement : “En quoi cela affecte-t-il le but principal de ma vie ?”, mais également : “En quoi cela affectera-t-il mes objectifs secondaires ?” Cela l’aidera à bien réfléchir chaque jour.
En réalité, on peut améliorer ses facultés de penser en se fixant un objectif chaque jour. Étant déterminé à accomplir certaines tâches durant la journée, vous examinerez la meilleure façon de les accomplir. Évidemment, cela signifie qu’il faut prévoir le programme de chaque jour.
Certaines personnes trouvent le temps nécessaire de prévoir leurs activités de la journée en se levant un peu plus tôt le matin ou en se couchant un peu plus tard la veille. D’autres prennent du temps sur celui qu’ils auraient pu passer devant la télévision. D’autres encore consacrent quelques minutes à la fin de leur travail quotidien à prévoir leurs activités du lendemain.
Un employé très actif, père de neuf enfants, prévoit son programme du lendemain quand il se trouve dans le train. Il dit : “Si je n’avais pas chaque jour ce moment de solitude, je ne réfléchirais jamais aux choses importantes et ne pourrais pas prévoir mon activité quotidienne.”
Réfléchissez-vous systématiquement ?
Une autre façon de stimuler un cerveau qui se dérobe consiste à apprendre à réfléchir d’une manière systématique. Cela exige que l’on s’efforce d’examiner tous les aspects d’une question. Pour apprendre à réfléchir ainsi, on a suggéré de considérer les problèmes comme dans certains jeux de société. Par exemple, pour découvrir ce à quoi pense le meneur de jeu, les participants procèdent par élimination en lui posant des questions, ce qui facilite la découverte de la réponse.
Un tel jeu est un modèle de réflexion productive ; il s’agit en fait de principes utilisés dans les études scientifiques qui consistent à poser une série de questions permettant d’éliminer les hypothèses et de déterminer la réponse exacte. Un ingénieur procédera à une révision mentale pour savoir si un problème donné peut être résolu par l’électricité, l’hydraulique, la chimie, la mécanique ou un autre moyen. Pour faire son diagnostic, un médecin énumère mentalement la liste des maladies qui présentent des symptômes semblables et, procédant par élimination, il s’efforce d’arriver à une conclusion exacte.
Cette réflexion ordonnée peut être illustrée par l’exemple d’une famille qui, ayant décidé de déménager, dresse la liste des choses nécessaires en rapport avec le nouveau logement qu’elle doit trouver : Par exemple, 1) désire-t-elle une maison ou un appartement ? 2) Un logement neuf ou ancien ? 3) Une maison avec ou sans étage ? 4) Quel prix maximum peut-elle payer ? 5) En ville ou en banlieue ? 6) À quelle distance maximum du lieu de travail du père ? 7) De l’école ? 8) Des magasins et autres services indispensables ?
À moins que vous ayez maintenant l’habitude de traiter tous les problèmes de façon aussi systématique, n’hésitez pas à utiliser une liste écrite de questions semblables à celles que nous venons de considérer. Évidemment, c’est en procédant de la sorte pour tous vos problèmes quotidiens, et non pas seulement pour les questions importantes de la vie, que vous apprendrez à réfléchir de cette façon.
Êtes-vous une ménagère réfléchie ? Au lieu d’envier secrètement les femmes d’intérieur “douées”, pourquoi ne pas imiter leur façon de réfléchir pour accomplir leurs tâches ? Dans son livre (Your Key to Creative Thinking, 1962) Samm S. Baker indique les différentes façons de procéder :
“Un éminent professeur de psychologie déclara : ‘La capacité de créer (...) n’est pas réservée aux personnes très douées, mais est donnée à la naissance à toute personne au talent moyen.’ (...) Si vous êtes ménagère, vous devez relever de nombreux défis pour satisfaire et réjouir votre famille. Prenez le cas d’une simple armoire. Vous pouvez la laisser en désordre, comme dans de nombreux foyers (...), ou bien veiller à ce que chaque chose ait une place propre et ordonnée, ce qui évitera aux membres de la famille de perdre du temps et de s’énerver, et vous vaudra des louanges.” — Pages 1, 17.
On peut en dire autant de la cuisine. Un psychologue déclara : “Il faut plus de réflexion pour faire une excellente soupe que pour barbouiller un mauvais tableau.”
Quand vous préparez les vacances de votre famille, réfléchissez-vous réellement au voyage que vous allez faire ? Considérez-vous tous les problèmes éventuels concernant votre automobile ? Pensez-vous aux vêtements nécessaires pour un climat différent ? Prévoyez-vous comment vos enfants se divertiront pendant que vous conduirez ?
Ou bien, avez-vous des difficultés à vous entendre avec certaines personnes ? Avez-vous alors réfléchi aux pas à faire pour résoudre ce problème ?
Dans tous les domaines de la vie, il est extrêmement important de réfléchir systématiquement à tous les problèmes, sans oublier vos objectifs, pour stimuler un esprit trop complaisant.
Hésitez-vous à prendre des décisions ?
Une autre façon de stimuler un esprit hésitant consiste à se rappeler qu’il ne suffit pas d’ignorer les problèmes ou de refuser de prendre une décision pour qu’ils disparaissent. Ne rien décider du tout, c’est en réalité prendre une décision. De nombreuses personnes qui se dérobent quand il s’agit de prendre une décision s’aperçoivent plus tard qu’elle est alors beaucoup plus difficile à prendre. Pourquoi cette tendance est-elle si fréquente ?
Certains craignent des conséquences imaginaires. D’autres se souviennent de décisions antérieures et, regrettant la façon dont les choses ont tourné, hésitent à en prendre de nouvelles. Mais si ces personnes avaient pris des décisions différentes dans le passé, qui peut affirmer que les résultats auraient été meilleurs ?
Inversement, il est possible que vous ayez pris de mauvaises décisions dans le passé. L’orgueil devrait-il maintenant vous empêcher de prendre de nouvelles décisions ? Parlant de ses conclusions scientifiques, Albert Einstein lui-même déclara : “Je pense, je réfléchis pendant des mois, pendant des années, et quatre-vingt-dix-neuf fois ma conclusion est fausse. J’ai raison une seule fois.” Heureusement, quand il s’agit de questions personnelles, la proportion des décisions heureuses est beaucoup plus élevée.
Toutefois, pour vous aider à prendre de bonnes et rapides décisions, posez-vous cette question. “Suis-je disposé à tenir compte du point de vue des autres, surtout si ma décision les concerne ?” Un surveillant ou un chef de famille faisant preuve de sagesse sait qu’il n’est pas le seul à savoir réfléchir. Dans le cadre familial, chaque membre peut apporter sa contribution. Rudolph Flesch fait cette remarque :
“Si vous voulez rassembler rapidement le point de vue de personnes d’âge et de sexe différents, ne quittez pas votre foyer. Pour penser clairement, (...) il faut comprendre que nous réfléchissons en fonction de notre expérience. C’est dans la famille (...) que l’on apprend cela une fois pour toutes. (...) Il est courant de réfléchir en famille quand il s’agit de prendre des décisions importantes comme l’achat d’une nouvelle maison. Le mari, la femme et les enfants les plus âgés discutent ensemble du problème, pesant le pour et le contre des solutions éventuelles, mettant par écrit leurs projets et examinant attentivement les renseignements disponibles.” — The Art of Clear Thinking (1951), pages 160, 163.
Évidemment, il est bien de consulter d’autres personnes non seulement pour vos projets importants, mais aussi pour ceux de moindre importance. Le principe biblique suivant est vrai : “Les projets (...) réussissent quand il y a de nombreux conseillers.” (Prov. 15:22). En considérant le point de vue des autres on évite également de prendre des décisions hâtives. C’est ce qu’indique un autre proverbe disant : “Celui qui agit avec précipitation n’arrive qu’à la disette.” — Prov. 21:5.
Vous pouvez également obtenir des renseignements fondés sur l’expérience en lisant certains ouvrages. Vous bénéficierez de l’expérience de l’auteur, qui a peut-être passé des années dans l’activité dont parle son livre ou son article. Cependant, en lisant ces informations avant de prendre votre décision, sachez faire un choix. Bien souvent, seule une partie de tout ce qui est écrit sur un sujet donné a une réelle valeur pour vous. Gardez présent à l’esprit le genre de renseignement que vous désirez. Évitez les faux-fuyants. En d’autres termes, au lieu de “lire rapidement”, apprenez à “réfléchir rapidement” en gardant présent à l’esprit votre but.
Une fois que vous avez réuni un nombre suffisant de renseignements par la lecture et la discussion, et que vous avez consacré du temps à la méditation, il vous faut alors prendre une décision. Finalement, à moins que des preuves absolument évidentes ne vous soient fournies après avoir pris votre décision, restez attaché à ce que vous avez décidé. — Jacq. 1:5-8.
En résumé, pour apprendre à bien réfléchir il faut concentrer vos pensées sur le but principal de votre vie, tout en vous fixant d’autres objectifs secondaires. Puis, tout en résolvant vos problèmes quotidiens, prévoyez votre travail, réfléchissez de façon systématique et prenez des décisions conformes à vos objectifs.
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Ma vie de bohémienRéveillez-vous ! 1973 | 8 mai
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Ma vie de bohémien
Récit recueilli par notre correspondant au Canada
“QUAND Dieu manie son pinceau, tiens-toi tranquille. Ouvre tes yeux tout grands mais refrène ta langue !” Tel était le conseil de ma tante Lila quand j’étais encore un jeune garçon et que nous contemplions avec respect un lever de soleil particulièrement beau. C’était là une façon de penser particulière aux bohémiens devant les œuvres merveilleuses de Dieu.
Nous croyions en un Créateur et nous avions pour lui un respect sincère quoique nos conceptions fussent plutôt simplistes et enfantines. Selon notre philosophie, nous dépendions d’un Créateur, Dieu, pour la satisfaction de nos besoins quotidiens. C’est pourquoi nous n’aurions jamais pensé à maltraiter les charmantes créatures des forêts, des fleuves, des lacs et des mers. Elles faisaient partie de la création de Dieu, et nous le reconnaissions volontiers.
Un autre aspect de notre philosophie pourrait être résumé par ce vieil adage : “À chaque jour suffit sa peine.” Pour cette raison, nous coulions une vie insouciante et généralement paisible. Nous ne pensions qu’à nos besoins présents et, ceux-ci satisfaits, nous nous détendions et jouissions de la vie en famille ou en compagnie des membres de notre peuple. Nous avions affaire au monde pour gagner notre vie mais à part cela, nous ne nous mêlions pas à lui. Ses querelles politiques ne nous intéressaient nullement.
Ma jeunesse
Je suis né en Angleterre et j’ai voyagé avec ma tante au sein d’un groupe de bohémiens, à travers toutes les îles Britanniques. On m’enseigna à respecter les
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