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Mille ans de paix — N’est-ce qu’un rêve?La Tour de Garde 1980 | 15 janvier
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Mille ans de paix — N’est-ce qu’un rêve?
“Ce Troisième Reich, dont l’avènement eut lieu le 30 janvier 1933, Hitler proclama orgueilleusement qu’il durerait mille ans et, dans le jargon nazi, on l’appelait souvent ‘le Reich millénaire’.” — “Le Troisième Reich, des origines à la chute”, de W. Shirer.
VOUS connaissez la suite. Les mille ans dont Hitler avait rêvé ne devinrent jamais une réalité. Mais savez-vous que beaucoup de gens ont espéré en un véritable règne de paix millénaire? Le docteur W. Lee, de l’université de Dublin, fit remarquer que “l’eschatologie, qu’elle soit profane ou religieuse, garde son rêve millénariste”.
Ce rêve est allé souvent de pair avec la croyance en un vieil âge d’or destiné à revenir. Si vous vous rendez en Iran, par exemple, vous entendrez peut-être parler d’un lointain “âge d’or où régnait l’innocence et où la maladie et la mort n’existaient pas”. Dans le sud de l’Afrique, les Boschimans parlent d’une époque reculée où humains et animaux vivaient en paix. À propos de ces croyances, l’Encyclopédie de la religion et de l’éthique (angl.) dit que l’idée d’un “ancien âge d’or qui aurait disparu par la faute de l’homme” était souvent liée à “l’espoir que les choses s’arrangeraient un jour”, par exemple au cours d’un millénium de paix.
Mais nourrir de telles espérances ne revient-il pas à prendre ses désirs pour des réalités? Pensez à tous les maux qui nous assaillent jour après jour; on ne parle que de crime, d’inflation, de pollution, d’agitation sociale et de guerre. Peu de gens verraient là une quelconque raison de croire en une ère prochaine de paix et de prospérité. En septembre 1976 eut lieu à Baden, en Autriche, un congrès de l’Institut international pour les études stratégiques. Le compte rendu disait: “Ceux qui se consacrent à l’étude des dures réalités susceptibles de conduire à la guerre n’ont plus aucune solution, même théorique, à proposer pour faire de cette génération ce qu’on avait promis d’en faire, à savoir une génération de paix.”
Pourtant, on trouve dans la Bible une déclaration qui nous donne de sérieuses raisons de ne pas écarter comme un simple rêve la perspective d’un millénium de paix. Bien plus, cette déclaration renferme une promesse dont la réalisation rendrait notre vie beaucoup plus riche et plus agréable. Voici en quels termes elle apparaît à la fin de la Bible:
“Et [un ange] a saisi le dragon, le serpent originel, qui est le Diable et Satan, et il l’a lié pour mille ans (...), pour qu’il n’égare plus les nations jusqu’à ce que les mille ans soient terminés. (...) Et [Dieu] essuiera toute larme de leurs yeux [ceux des hommes], et la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.” — Rév. 20:1-3; 21:4
Certes, pareil tableau nous paraît enchanteur, mais pourquoi croire en cette promesse plus qu’aux autres espérances millénaristes que les hommes ont nourries jusqu’à présent, celle du Reich millénaire des nazis, par exemple? Il y a pour cela une raison majeure. C’est que cette promesse d’un millénium de paix vient de Jéhovah Dieu. Lorsqu’un jour, quelqu’un dit à Jésus qu’une certaine chose paraissait impossible, le Fils de Dieu répondit: “Les choses qui sont impossibles pour les hommes, sont possibles pour Dieu.” — Luc 18:27.
Mais la Bible affirme-t-elle vraiment que Dieu va établir sur la terre une paix qui durera mille années proprement dites? Est-ce bien ainsi que nous devons comprendre ce que disent les Écritures? Compte tenu des bénédictions merveilleuses que cela représenterait pour nous et notre famille, nous devons chercher à savoir si ce millénium de paix est plus qu’un rêve.
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Qu’est-ce que le Millénium?La Tour de Garde 1980 | 15 janvier
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Qu’est-ce que le Millénium?
Quelles ont été les diverses conceptions? Peut-on espérer en sa venue?
“Une époque durant laquelle les aspirations de l’homme à la paix, à être libéré du mal et à voir la justice régner sur la terre se réaliseront enfin grâce au pouvoir de Dieu.”
C’EST ainsi que l’Encyclopédie britannique décrit la doctrine biblique d’une “période de mille ans, appelée Millénium”.
Ne pensez-vous pas que l’on aimerait effectivement voir cette description devenir une réalité? Sans doute aimerions-nous connaître ‘la paix, être libérés du mal et voir la justice régner sur la terre’. Mais cet espoir entre-t-il dans votre propre conception du Millénium?
Pour beaucoup, ce n’est pas le cas. En fait, ils ne savent rien, ou seulement fort peu de choses sur le Millénium. Et ceci est également vrai des millions de gens qui vont à l’église, car nombre de religions ne parlent pratiquement pas de ce sujet. On croirait que cette question dont Dieu a parlé dans la Bible est à présent dénuée d’intérêt.
Cependant, comme nous l’avons vu, la Parole de Dieu associe le Millénium à sa promesse de faire disparaître de la terre le chagrin, les larmes et la mort. Nous avons donc de bonnes raisons de chercher à comprendre ce que Jéhovah Dieu dit et pense au sujet du Millénium. Notre avenir et celui de notre famille en dépendent.
En ouvrant votre Bible au chapitre 20 de la Révélation, vous y trouverez la majeure partie des renseignements fournis par les Écritures à propos du règne millénaire de Christ. L’apôtre Jean nous fait part de ce qu’il eut le privilège de voir, en disant:
“J’ai vu un ange descendre du ciel avec la clé de l’abîme et une grande chaîne dans la main. Et il a saisi le dragon, le serpent originel, qui est le Diable et Satan, et il l’a lié pour mille ans. Et il l’a lancé dans l’abîme qu’il a fermé et scellé sur lui, pour qu’il n’égare plus les nations jusqu’à ce que les mille ans soient terminés. (...)
“Et j’ai vu des trônes, et il y avait ceux qui se sont assis dessus (...). Oui, j’ai vu les âmes de ceux qui avaient été exécutés à la hache à cause du témoignage qu’ils avaient rendu à Jésus (...). Et ils sont venus à la vie et ont régné avec le Christ pendant mille ans. (...)
“Or, dès que les mille ans seront terminés, Satan sera délié de sa prison, et il sortira pour égarer les nations qui sont aux quatre coins de la terre (...). Mais du feu est descendu du ciel et les a dévorés. Et le Diable qui les égarait a été lancé dans le lac de feu et de soufre (...).
“Et j’ai vu les morts, les grands et les petits, debout devant le trône, et des rouleaux ont été ouverts. (...) Et quiconque n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie était lancé dans le lac de feu [la seconde mort].” — Rév. 20:1-15.
D’après la Bible, le Millénium est donc une période où Satan ne sera plus libre d’égarer les humains, où les morts seront ressuscités et jugés, et où Jésus Christ et ses cohéritiers régneront avec justice sur l’humanité.
Vous êtes bien sûr en droit de vous demander pourquoi l’on parle si peu de ce sujet dans les églises ou les cercles religieux. Eh bien, si vous faisiez quelques recherches, vous découvririez qu’en fait, plusieurs religions ne voient pas dans le Millénium une période de mille ans marquée par la domination du Christ. Une autre doctrine très répandue veut que le Millénium soit un symbole du règne de Christ, règne qui aurait commencé il y a presque deux mille ans et se poursuivrait toujours. Mais vous, que devez-vous croire? Il nous sera beaucoup plus facile de comprendre cette importante question si nous examinons ce que croyaient Jean et les autres apôtres de Jésus, ainsi que ce qui s’est passé après leur mort, à la fin du premier siècle.
COMMENT LES VÉRITÉS DU ROYAUME SE SONT TROUVÉES DÉFORMÉES
Nous qui lisons la Bible aujourd’hui comprenons sans peine que le Royaume céleste de Dieu était l’un des principaux enseignements que Jésus transmit à ses disciples. Le premier message qu’il annonça fut: “Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché.” (Mat. 4:17; Jean 18:36). Il informa ses apôtres qu’il allait devoir mourir, mais qu’ensuite, il ressusciterait et leur préparerait une place dans le ciel (Mat. 16:21: Luc 22:28-30: Jean 14:2, 3). Tout d’abord, les apôtres ne comprirent pas ce qu’il voulait dire, car, dans leur esprit, le Royaume serait établi sur la terre (Jean 20:9; Actes 1:6, 7). Cependant, après qu’ils eurent reçu l’esprit saint, ils comprirent que le Royaume serait céleste. L’apôtre Paul écrivit: “Quant à nous, notre citoyenneté existe dans les cieux.” Mais pour accéder à la vie céleste, ces chrétiens devaient mourir et ressusciter ensuite en tant que créatures spirituelles, car “la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu”. — Phil. 3:20; I Cor. 15:50.
Toutefois, ces vérités lumineuses s’obscurcirent après la mort des apôtres. Comment cela a-t-il pu se produire? Paul déclara: “Après mon départ, (...) se lèveront des hommes qui proféreront des choses tortueuses, afin d’entraîner les disciples à leur suite.” (Actes 20:29, 30). Tout au long du premier siècle, les apôtres exercèrent en effet une influence préservatrice grâce à laquelle la doctrine chrétienne conserva sa pureté. Mais quand tous les apôtres furent morts, l’apostasie s’installa (II Thess. 2:3-8: I Tim. 4:1-4). Or, elle eut une influence très nette sur l’enseignement du Millénium. Nous ne sommes pas ignorants de ce qui s’est passé, car les deuxième et troisième siècles nous ont légué quelques écrits qui nous aident à reconstituer les faits.
LES OPINIONS RELIGIEUSES SUR LE MILLÉNIUM
Au siècle qui suivit la mort de l’apôtre Jean, on répandit l’idée que pendant le Millénium, Christ régnerait sur la terre, peut-être à partir de la Jérusalem rebâtie. L’historien J. Mosheim pense que cette idée a pu venir d’une fusion de l’espérance chrétienne dans le “royaume céleste de notre Sauveur” avec celle de la plupart des Juifs en “un royaume terrestre du Messie”. La secte des montanistes, qui se répandit en Asie Mineure, enseignait que Jésus régnerait depuis la Phrygie. Elle annonçait, avec bien d’autres, que le règne millénaire terrestre du Christ et de ses cohéritiers allait être témoin de choses extraordinaires. Par exemple, ses dirigeants s’adonneraient, disait-on, à toutes sortes de plaisirs sensuels et sexuels. Ils auraient des corps matériels ‘plus excellents et éthérés que les nôtres’. Les gens en vinrent à considérer des points de vue aussi extravagants comme une caractéristique de tous ceux qui croyaient au Millénium. Le résultat, nous dit le docteur Neander, fut que toute la doctrine du Millénium perdit sa réputation
Mais une deuxième opinion se développa et vint ajouter à la confusion. C’était le point de vue selon lequel les “mille ans” n’étaient qu’un symbole. Augustin, le théologien catholique, fut sans doute l’apôtre le plus influent de cette opinion. Nous lisons dans l’Encyclopédie britannique:
“Après sa conversion au christianisme, Augustin, autrefois bon vivant, a toujours aimé l’ascétisme et le renoncement aux choses de ce monde. En fait, il était beaucoup plus déçu des valeurs du monde que les millénaristes [ou chiliastes], car il repoussait comme charnelle toute attente d’un monde nouveau et purifié où les croyants pourraient espérer vivre.”
La Nouvelle encyclopédie catholique (angl.) rapporte qu’Augustin “avança l’hypothèse que le Millénium avait déjà commencé avec la nativité du Christ”. Si vous n’avez pas beaucoup entendu parler du Millénium, c’est vraisemblablement à cause de cette nouvelle théorie, car l’Église catholique soutient à présent que le “règne millénaire de Jésus [est] un symbole de la vie entière de l’Église (...). L’enchaînement de Satan au cours de cette période signifie que son influence a été considérablement restreinte”.
Ces opinions religieuses contradictoires ont contribué à décourager tout intérêt pour le Millénium. Mais puisque notre propre avenir est en jeu, examinons tout de même ces deux points de vue, afin de déterminer ce que nous devrions croire pour être en harmonie avec la Parole de Dieu, la Bible.
QUAND ET OÙ?
Nombre d’Églises enseignent que Christ reviendra dans la chair, tout comme on a pensé au deuxième siècle que Jésus et ses rois-prêtres adjoints régneraient dans la chair sur la terre pendant le Millénium. Cependant, Jésus lui-même déclara: “Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus; mais vous [ceux pour qui il s’en allait préparer une place dans les cieux], vous me verrez, parce que je vis et que vous vivrez.” (Jean 14:2, 3, 18, 19). Jésus montra donc qu’il régnerait dans les cieux. Est-ce également ce qu’il faut comprendre à la lecture de Révélation chapitre 20? Oui, car la Bible ne se contredit pas.
L’Encyclopédie de la religion et de l’éthique (angl.), de Hastings, conteste la possibilité d’un règne millénaire dans la chair et sur la terre. Nous y lisons:
“Dans ce récit [celui de Révélation 20], le point nouveau est que les martyrs régneront pendant mille ans avec Christ (...). Il n’est pas dit que ce règne sera terrestre, pas plus qu’il n’est dit de la résurrection qu’elle sera corporelle (...). Si les martyrs ramenés à la vie sont les saints qui résident à Jérusalem et qui essuient l’attaque de Gog et de Magog, on se demande pourquoi Christ [avec qui ils règnent] ne riposte pas contre ces ennemis. Leur destruction vient du ciel.” — Vol. V, p. 387.
Voilà qui s’harmonise bien, n’est-ce pas, avec ce que nous avons déjà vu dans la Bible au sujet de Jésus et de ses cohéritiers, à savoir qu’ils règnent dans le Royaume céleste. La Bible ne dit pas que ces personnes ‘qui ont part à l’appel céleste’ recevront jamais des corps humains, fût-ce pour les mille ans (Héb. 3:1). Au contraire, elle indique clairement que les chrétiens oints de l’esprit seront ‘relevés corps spirituels’, comme Jésus Christ, afin d’entrer dans le ciel même. — I Cor. 15:42-49: Héb. 9:24.
Ainsi, puisque ceux qui héritent le Royaume vont au ciel, toutes les opinions fantaisistes — selon lesquelles Jésus et les saints régneraient dans la chair, à partir de la Jérusalem terrestre ou bien de la Phrygie, et s’adonneraient aux plaisirs sensuels — n’ont absolument aucun fondement.
Ces opinions semblent être une déformation des deux enseignements bibliques suivants: 1) Le Royaume est un gouvernement céleste composé de Jésus, de ses apôtres et d’autres chrétiens relevés lors de la “première résurrection” pour vivre dans les cieux (Rév. 20:6). 2) Sous ce gouvernement céleste, la terre, purifiée des méchants, retrouvera les conditions paisibles du paradis, pour le bonheur des serviteurs humains de Dieu. — Luc 23:43: Rév. 19:11 à 20:3; 22:1, 2, 17.
Vous remarquerez que les événements décrits en second lieu ne se sont pas encore réalisés, laissant à penser que le Millénium reste à venir.
Comme nous l’avons vu, d’aucuns pensent que le Millénium n’est pas réellement une période de mille ans, mais simplement un laps de temps assez long et indéfini, qui a pu commencer il y a plusieurs siècles. Est-ce possible? Il est vrai que certains chiffres ou certaines périodes de temps de la Révélation sont symboliques, ce livre ayant été présenté en de nombreux “signes”. (Rév. 1:1, 4; 2:10.) Mais avons-nous des raisons de croire que les “mille ans” ne sont pas un symbole?
En Révélation chapitre 7, l’apôtre fait une différence entre le nombre fixé de ceux qui régneront avec Christ (144 000) et le nombre indéterminé et bien plus grand de ceux qui survivront à la “grande tribulation”. Comment Jean s’y prend-il? Il appelle ce dernier groupe “une grande foule que personne ne pouvait dénombrer. (Rév. 7:4, 9.) Plus loin, il parle à nouveau du nombre précis en disant: “les cent quarante-quatre mille”. (Rév. 14:3.) De même, en Révélation 20:8, Jean dit que le nombre indéterminé de ceux qui se rebelleront à la fin du Millénium “est comme le sable de la mer”. En Révélation chapitre 20, l’apôtre n’emploie pas non plus le pluriel “des milliers”, qui, en d’autres endroits, indique un nombre très grand et parfois indéfini (Rév. 5:11; Dan. 7:10: I Sam. 18:7; Ps. 68:17; 119:72). Il semble donc n’y avoir aucune raison valable de conclure que les “mille ans” dont il est question au Ré chapitre 20 désignent une période longue, mais indéfinie. Bien au contraire, Jean emploie cette expression de manière à indiquer une période d’une durée bien déterminée: “les mille ans”. — Rév. 20:6.
Pouvons-nous toutefois être sûrs de la durée de ce temps fixé? J. Wettstein, qui pensait que la Révélation s’appliquait aux Juifs de la fin du premier siècle, prétendait que le Millénium correspondait aux cinquante années qui s’écoulèrent entre la mort de l’empereur Domitien (en 96 de notre ère) et la guerre des Juifs sous le règne d’Adrien. Une autre opinion voulait qu’un jour représente une année. Sur la base d’une année lunaire de 360 jours, le Millénium aurait alors une durée de 360 000 ans (360 × 1 000). Mais le professeur A. Robertson écrivit au sujet de telles interprétations: “On propose toutes sortes de théories, mais aucune n’est pleinement satisfaisante.”
Le plus simple est de ne faire dire aux paroles de Jean que ce qu’elles disent effectivement, à savoir: “mille ans”. Beaucoup ont estimé que cette période convenait tout à fait pour le règne de Jésus Christ, puisque la Bible appelle celui-ci le “Seigneur du sabbat”. (Mat. 12:8.) En effet, le Millénium ferait figure de sabbat ou de jour de repos après les quelque six mille ans durant lesquels l’imperfection humaine a dominé la scène terrestre. — II Pierre 3:8.
Jean nous présente le Millénium comme faisant suite à la guerre victorieuse du Christ contre tous ses ennemis terrestres (Rév. 19:11-21). Puisque cet événement n’a pas encore eu lieu, nous pouvons être certains que le Millénium reste à venir. L’accomplissement moderne des prophéties bibliques nous donne la preuve que Christ va bientôt livrer bataille aux ennemis terrestres de Dieu et les détruire, comme il l’annonça lui-même. — Mat. 24:3-22.
Toutes les preuves bibliques et historiques indiquant que nous vivons les derniers jours du système de choses méchant nous donnent des raisons solides d’espérer que le Millénium de paix commencera dans un avenir proche (II Tim. 3:1-5). À quoi la terre ressemblera-t-elle alors?
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Les bienfaits terrestres du MilléniumLa Tour de Garde 1980 | 15 janvier
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Les bienfaits terrestres du Millénium
Quelles conditions de vie connaîtrons-nous quand ‘la volonté de Dieu sera faite sur la terre’?
Avez-vous déjà prononcé la prière modèle enseignée par Jésus? Il déclara: “Que ton royaume vienne! Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre!” — Mat. 6:10.
BIEN que des millions de personnes aient répété ces mots, pensez-vous que beaucoup aient sérieusement réfléchi à ce que sera la terre lorsque Dieu aura complètement exaucé cette prière? Vous-même, vous êtes-vous demandé quelles joies votre famille et vous pourrez goûter si vous avez le privilège de vivre à l’époque où la volonté de Dieu sera faite sur la terre comme dans le ciel?
Le livre de la Révélation peut nous être utile dans ce domaine. Le chapitre 19 parle en effet de la guerre au cours de laquelle Jésus Christ va prochainement détruire tous les ennemis terrestres de Dieu. Le chapitre 20 nous dit ensuite que le Diable, qui a été à l’origine de la méchanceté, sera jeté dans l’abîme pour mille ans. Pendant ce Millénium, Christ régnera du ciel et bénira les serviteurs humains de Dieu, sans oublier ceux d’entre eux qui seront ressuscités. Les éléments méchants ayant disparu, ils feront place à “de nouveaux cieux et une nouvelle terre dans lesquels la justice habitera. — Rév. 20:11; 21:1; II Pierre 3:13.
Aimeriez-vous en savoir davantage sur les bienfaits terrestres du Millénium? La Révélation poursuit en dépeignant quelque peu la situation qui existera lorsque Jéhovah tournera son attention vers la nouvelle société de ses vrais adorateurs sur la terre. Nous lisons:
“Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.” — Rév. 21:4.
Le fait qu’il n’y aura plus de larme ne montre-t-il pas que l’humanité cessera d’être affligée par des actes de cruauté tels que la violence à l’égard des femmes et des enfants, le viol, le brigandage, les agressions, le terrorisme et la guerre? De plus, Dieu nous donne l’assurance que la douleur et la mort, qui vont souvent de pair aujourd’hui avec les maladies et les accidents, ne seront plus là pour causer du chagrin.
Mais la Bible nous fournit des raisons de croire que le Millénium apportera encore d’autres bienfaits sur la terre. Et point n’est besoin, pour s’en faire une idée, de recourir aux opinions fantaisistes ou outrancières des deuxième et troisième siècles.
PREMIERS POINTS DE VUE SUR LES CONDITIONS TERRESTRES
Comme nous l’avons vu dans l’article précédent, la mort des apôtres a provoqué un abandon du pur christianisme, et certains se sont alors mis à enseigner des choses tortueuses. Leurs faux enseignements étaient notamment dus à la croyance erronée selon laquelle Jésus et ses cohéritiers régneraient sur la terre (Jean 14:19; II Tim. 2:12: I Pierre 1:3, 4). On concluait bien sûr que de tels dirigeants suprahumains créeraient sur la terre des conditions invraisemblables.
Nous trouvons un exemple de ces descriptions impossibles à croire dans les citations de Papias, prélat phrygien du deuxième siècle. D’après lui, voici ce qui se passerait durant le Millénium:
“Les vignes qui pousseront auront des milliers de branches, (...) et chaque sarment portera dix mille grappes et chaque grappe dix mille grains (...). De même, une graine de blé produira dix mille épis et chaque épi dix mille grains, et chaque grain [donnera] dix livres de farine pure.”
D’autres écrivains primitifs insistèrent sur les descriptions du livre d’Ésaïe, croyant trouver là des renseignements sur ce que réaliserait le règne millénaire du Christ.
Ainsi Justin le Martyr et Irénée, écrivains du deuxième siècle, citèrent les prophéties d’Ésaïe 65:17-25 et 11:6-9. Le premier de ces passages dit ceci:
“‘Assurément ils bâtiront des maisons et les occuperont; et assurément ils planteront des vignes et en mangeront le fruit. Ils ne bâtiront pas pour que quelqu’un d’autre occupe; et ils ne planteront pas pour que quelqu’un d’autre mange. Car les jours de mon peuple seront comme les jours d’un arbre (...). Le loup et l’agneau paîtront comme un seul, et le lion mangera de la paille comme le taureau (...). On ne fera pas de mal et on ne causera aucun ravage dans toute ma montagne sainte’, a dit Jéhovah.”
Ésaïe chapitre 11 parle aussi de la cœxistence pacifique des animaux, le lion mangeant de la paille comme le taureau, et dit qu’un petit enfant les conduira.
Irénée reconnaissait que ces mots décrivaient bien la façon dont la vérité peut transformer la personnalité d’“hommes sauvages aux nationalités et aux coutumes diverses qui se mettent à croire et qui, quand ils ont cru, agissent de concert avec le juste”. Mais Irénée se disait que dans le Millénium, ce passage de la méchanceté à l’esprit pacifique chez les hommes se refléterait logiquement dans la création animale. Il écrivit:
“Quand l’ordre originel sera rétabli, les animaux devront se soumettre à l’homme comme ils obéirent et se soumirent à Adam, et retourner à la nourriture que Dieu leur donna au commencement, à savoir le fruit de la terre.” — Contre les hérésies, V. 33, 4.
Aujourd’hui, quand nous lisons ces passages dans leur contexte, nous sommes à même de nous rendre compte que la prophétie d’Ésaïe avait en premier lieu pour objet le retour des Juifs de leur captivité à Babylone, accomplissement typique et restreint, puis, en second lieu, le retour des Israélites spirituels de Babylone la Grande au cours des “derniers jours”, qui constituait l’accomplissement antitypique et complet. La prophétie se réalisa sur une petite échelle en l’an 537 avant notre ère. Grâce à leur nouveau gouvernement, les Israélites rétablis purent s’appliquer à cultiver leur pays et à lui rendre sa productivité, sa beauté et sa paix (És. 35:1, 2). Jéhovah les aida à se défaire de leurs traits méchants et bestiaux, et à refléter dans leur attitude et leurs façons d’agir l’esprit pacifique qui est de règle parmi les vrais adorateurs. — Michée 6:8; voir les livres Fin prochaine de la détresse mondiale, pp. 320-322, §§ 15-19, et “De nouveaux cieux et une nouvelle terre”, pp. 323-331, §§ 18 à 29.
Puisqu’un tel esprit pacifique s’est développé parmi les Israélites rétablis et, de toute évidence, parmi les vrais adorateurs de notre époque, ne peut-on avoir confiance qu’il se développera sur une plus grande échelle encore durant le Millénium? Mais ces passages soulèvent d’autres questions.
CE QUE NOUS APPREND LE JARDIN D’ÉDEN
Dans sa description des nouvelles conditions que connaîtraient les Israélites rétablis, Ésaïe prend pour exemple la demeure originelle de l’homme, le paradis appelé jardin d’Éden. Il écrit:
“Car Jéhovah consolera assurément Sion. À coup sûr, il consolera tous ses lieux dévastés, et il rendra son désert pareil à l’Éden et sa plaine déserte pareil au jardin de Jéhovah.” — És. 51:3.
D’autres rédacteurs bibliques se servirent aussi du jardin d’Éden pour illustrer les conditions fécondes et bénies dans lesquelles les hommes aimeraient vivre. — Ézéch. 36:35; Joël 2:3; Gen. 13:10; voir aussi Osée 2:18-21.
Quand nous songeons aux bienfaits terrestres du Millénium, nous pouvons donc nous rappeler le cadre dans lequel Jéhovah plaça la famille humaine à l’origine, dans le jardin d’Éden.
Le récit de la Genèse nous dit que Dieu mit Adam et Ève dans un “jardin” ou “paradis”. (Gen. 2:8, Version des Septante.) C’était plus qu’un jardin d’agrément, car nous lisons: “Jéhovah fit pousser du sol tout arbre désirable à la vue et bon pour la nourriture.” Ainsi, bien qu’il y eût abondance de saine nourriture, le jardin d’Éden était aussi un lieu où s’accomplissait un travail productif. Adam et Ève devaient cultiver le jardin et en prendre soin, moyennant quoi ils trouveraient plus de joie à en manger les différents produits. — Gen. 2:9, 15, 16; voir aussi Ecclésiaste 2:24 et 5:12.
Mais Adam et Ève vivaient-ils au milieu de ce jardin de délices tout en étant dans la crainte des bêtes sauvages? Voyaient-ils leur paix troublée par des prédateurs se dévorant férocement les uns les autres? Ce qu’Ésaïe écrivit aux chapitres 11 et 65 de son livre suggère une réponse négative. La Genèse nous livre aussi ce renseignement historique:
“Puis Dieu dit [à Adam et Ève]: ‘Voici que je vous ai donné toute végétation portant semence qui est sur la surface de toute la terre et tout arbre dans lequel il y a du fruit d’arbre portant semence. Que cela vous serve de nourriture! Et à toute bête sauvage de la terre, et à toute créature volante des cieux, et à tout ce qui se meut sur la terre, qui a en soi vie d’âme, j’ai donné toute végétation verte pour nourriture.’ Et cela se fit ainsi.” — Gen. 1:29, 30.
Comme vous le savez peut-être, nombre de nos contemporains, y compris des membres du clergé, rejettent ce que la Bible dit à propos du jardin d’Éden et des conditions qui y régnaient. Certains prétendent que l’histoire d’Adam et Ève n’est rien qu’un mythe ou une allégorie. Mais ces gens contredisent alors Jésus Christ, qui accepta le récit des Écritures comme un fait établi et qui n’hésita pas à s’y référer (Mat. 19:4, 5). Beaucoup d’ecclésiastiques ne croient pas non plus à ce que la Parole de Dieu déclare au sujet des animaux dans le jardin d’Éden. Peut-être leur opinion est-elle influencée par la théorie de l’évolution, selon laquelle le comportement animal est tel qu’il a toujours été, et la “survivance du mieux adapté” a de tout temps gouverné les animaux et les humains.
Mais si nous avons foi dans la puissance de Dieu et si nous sommes disposés à accepter ce que la Bible dit, nous pouvons être convaincus qu’en Éden, les premiers humains n’avaient aucun péché, qu’ils n’étaient pas belliqueux et que les animaux vivaient en paix. Après avoir nous-mêmes observé les animaux dans les zoos, dans des fermes ou lors de reportages télévisés sur le monde animal, ne pouvons-nous être certains que le fait, pour l’homme, de tenir dans la soumission les animaux paisibles du paradis a dû augmenter sa joie de vivre? — Gen. 1:26
ATTENDONS AVEC CONFIANCE
Nous voyons donc que Dieu nous a donné de bonnes raisons d’envisager des bienfaits terrestres. La promesse contenue en Révélation 21:4 veut dire que nous pouvons nous attendre à voir la fin du chagrin, de la douleur et de la mort. Or, cela devrait logiquement signifier la fin des conditions qui engendrent actuellement ces maux. Nous disposons de quelques renseignements sur le jardin d’Éden, lesquels nous permettent d’espérer en un paradis terrestre où le travail sera productif, la nourriture agréable et saine, et où l’homme tiendra de nouveau la création animale dans une paisible soumission. — Luc 23:43; Ps. 72:16.
Ces conditions ne se limiteront pas à un jardin situé en quelque point du globe. Dieu réalisera son dessein originel qui est de soumettre et d’embellir la terre tout entière. Et ses desseins n’échouent jamais. — És. 45:18; Gen. 1:28; voir aussi Ésaïe 14:24.
Mais les bienfaits matériels ne seront en aucun cas les seuls à faire du règne millénaire un délice. Jéhovah nous promet des choses qui sont encore plus importantes pour mener une vie vraiment satisfaisante, à savoir les choses spirituelles. Rappelez-vous ces paroles que Jésus adressa au tentateur: “L’homme devra vivre, non pas de pain seulement, mais de toute déclaration qui sort de la bouche de Jéhovah.” (Mat. 4:4). Nous pouvons donc être sûrs que le Millénium sera marqué par une abondante nourriture spirituelle tirée des Écritures. La justice et la vérité abonderont et contribueront à une paix durable. — Ps. 72:1, 5-7, 17; És 9:6, 7; 32:1, 16-18; voir aussi Ésaïe 26:7-9
FAISONS MONTRE DE FOI DÈS MAINTENANT
Si nous voulons jouir des bienfaits du Millénium ou même vivre jusqu’à cette époque, il nous faut exercer la foi. Dans sa sagesse, Dieu ne nous a pas donné tous les détails sur les conditions qui régneront sur la terre pendant le Millénium. Il ne nous a pas expliqué comment il accomplira ce qui semble aujourd’hui impossible: transformer les conditions désastreuses qui règnent dans de vastes régions de la terre, faire disparaître la maladie ou l’infirmité qui afflige des êtres humains et créer un équilibre paisible dans le monde animal. Mais Dieu a néanmoins donné suffisamment de renseignements dans sa Parole pour prouver qu’il a la faculté supra-humaine de faire de tels miracles et même de ressusciter des morts (Actes 10:37, 38; Luc 7:14-16; 19:37, 38; Gen. 7:6-16). Servir Dieu exige donc de la foi et la conviction qu’il déversera des bienfaits spirituels et matériels. — Héb 11:1, 6.
C’est avec une telle foi que les Témoins de Jéhovah effectuent leur œuvre mondiale d’enseignement. Ils aident leur prochain à étudier la Bible, à acquérir une foi solide et à développer la conviction que, par l’intermédiaire du Christ, Dieu prendra bientôt des mesures pour éliminer la méchanceté (Mat. 24:14). Nombre de ceux qui exercent aujourd’hui la foi seront présents lorsque débutera le règne millénaire du Christ et jouiront des bienfaits terrestres dont nous avons parlé. Aussi vous invitons-nous à accepter l’aide que les Témoins de Jéhovah se proposent de vous apporter dans l’étude de la Bible, afin que vous aussi puissiez attendre avec confiance les bienfaits du Millénium.
[Illustration, page 9]
Pendant le Millénium, Dieu transformera les conditions désastreuses qui règnent sur la terre, fera disparaître la maladie et créera un équilibre paisible dans le monde animal.
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L’espoir du Millénium nous soutientLa Tour de Garde 1980 | 15 janvier
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L’espoir du Millénium nous soutient
“Du figuier apprenez donc cette illustration: dès que sa jeune branche devient tendre et pousse ses feuilles, vous savez que l’été est proche. De même, vous aussi, quand vous verrez ces choses arriver, sachez qu’il est proche, aux portes.” — Marc 13:28, 29.
1, 2. a) Qu’a déclaré l’un des grands de ce monde à propos de la guerre et de la paix? b) Mais quel espoir Jésus a-t-il offert (voir Luc 21:29-31)?
“À L’ÂGE de la bombe à hydrogène, il n’y aurait plus une grande différence entre une guerre globale et un suicide global.” C’est ainsi que s’exprima le président des États-Unis après la signature des accords SALT avec l’Union soviétique. Il ajouta que le monde vivait dans une “demi-paix”, hanté par la sombre perspective d’“une guerre nucléaire, catastrophe qui dépasserait en horreur, en ravages et en victimes l’ensemble des conflits qui jalonnent déjà la longue et sanglante histoire de l’homme”. Mais en arriverons-nous un jour au suicide global? Examinons la réponse du “Fils de l’homme”, Jésus Christ, telle qu’elle nous est rapportée dans le livre de Marc.
2 Parlant des événements à venir, des ‘choses destinées à arriver’ en notre vingtième siècle, Jésus Christ les compara au figuier qui, “dès que sa jeune branche devient tendre et pousse ses feuilles”, témoigne que l’été est proche (Marc 13:28, 29). En l’occurrence, ce qui approche, c’est la venue de Jésus pour exécuter le jugement, après quoi débuteront les “mille ans” au cours desquels le Diable n’abusera plus les nations. — Rév. 20:2, 3.
3. a) Quelles ‘choses destinées à arriver’ ont frappé l’humanité? b) Comment les disciples de Jésus devraient-ils considérer ces événements?
3 Cependant, les ‘choses destinées à arriver’ n’ont rien eu d’agréable. Lorsqu’il les annonça, Jésus nous encouragea par ces mots: “Quand vous entendrez parler de guerres et de rumeurs de guerres, ne vous effrayez pas; il faut que ces choses arrivent, mais ce n’est pas encore la fin. Car nation se dressera contre nation et royaume contre royaume, il y aura des tremblements de terre dans un lieu après l’autre, il y aura des disettes. Ces choses sont un commencement des affres de l’angoisse.” (Marc 13:4, 7, 8). Les événements effrayants qui ont eu lieu sur la terre depuis la fin des “temps fixés des nations” en 1914 n’ont donc pas ébranlé outre mesure les disciples de Jésus (Luc 21:24-28). Tous ces événements sont un signe indiquant que Jésus Christ, le Fils de l’homme, “est proche, aux portes”, et que ses disciples ressuscités ne vont pas tarder à régner comme rois à ses côtés “pendant mille ans”. — Mat. 24:33; Rév. 20:4.
“PRENEZ GARDE À VOUS-MÊMES”
4. Pourquoi les Témoins de Jéhovah ont-ils fréquemment souffert plus que les autres? Que dit Marc 13:9 à ce sujet?
4 Les Témoins de Jéhovah ont souffert des affres de l’angoisse au même titre que bien des humains. Parfois même, ils ont dû souffrir davantage que leurs semblables, et ce du fait que nous vivons l’époque où le Diable se déchaîne particulièrement contre “ceux qui observent les commandements de Dieu”. (Rév. 12:12, 17.) Jésus fit allusion à ces difficultés en disant: “Quant à vous, prenez garde à vous-mêmes: on vous livrera aux tribunaux locaux, et vous serez battus dans les synagogues, et vous serez traduits devant des gouverneurs et des rois, à cause de moi, en témoignage pour eux.” — Marc 13:9.
5. Qu’ont connu les Témoins de Jéhovah depuis 1914, dans leur marche vers l’objectif du Millénium?
5 Comme cela s’est vérifié depuis 1914! La plupart des nations qui prirent part à la Première Guerre mondiale persécutèrent les étudiants de la Bible qui écoutaient leur conscience. Dans les années 1930 et 1940, des vagues de persécution déferlèrent également sur les Témoins de Jéhovah allemands, sans toutefois réussir à les détruire. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les nations de la terre se liguèrent presque toutes dans une campagne haineuse contre les Témoins de Jéhovah. S’ils ont enduré de grandes souffrances, ces chrétiens ont cependant gardé devant les yeux l’éclatant espoir du règne béni de mille ans et ils ont continué d’aller de l’avant dans la perspective du bonheur qu’ils connaîtront à cette époque-là. — Rév. 20:6.
6. a) Quel “témoignage” les serviteurs de Jéhovah ont-ils dû donner? b) Dans quelle mesure Marc 13:10 s’est-il réalisé à notre époque?
6 De nos jours encore, les Témoins de Jéhovah doivent comparaître devant les juges et les dirigeants de nombreux pays, “en témoignage pour eux”. Cela vient du fait que les serviteurs de Dieu se soumettent en premier lieu au Royaume du Christ, Royaume qui, selon Jésus, ne ‘fait pas partie du monde’. (Jean 18:36.) De plus, ils participent avec zèle à la réalisation des paroles suivantes de la prophétie de Jésus: “Il faut d’abord que la bonne nouvelle soit prêchée dans toutes les nations.” (Marc 13:10). Cela s’est-il accompli depuis 1914? On ne peut en douter. Les Témoins de Jéhovah, qui sont animés non par une force purement humaine, mais par la puissance de l’esprit de Dieu, ont prêché et fait des disciples sur la terre entière, si bien qu’aujourd’hui, ils sont plus de deux millions à proclamer l’espoir du Millénium jusqu’aux extrémités de la terre habitée”. — Zach. 4:6; Rom. 10:18.
7. Dans quels domaines les Témoins de Jéhovah bénéficient-ils du dynamisme de Dieu (És. 40:28-31)?
7 Par son dynamisme, Dieu soutient d’une manière merveilleuse ses serviteurs qui continuent de faire face aux situations dont Jésus parla en ces termes: “Mais quand on vous emmènera pour vous livrer, ne vous inquiétez pas d’avance de ce que vous devez dire: mais tout ce qui vous sera donné en cette heure-là, dites-le, car ce n’est pas vous qui parlez, mais l’esprit saint. D’autre part, le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant, et les enfants se dresseront contre les parents et les feront mourir; et vous serez les objets de la haine de tous à cause de mon nom.” — Marc 13:11-13.
8. Comment “l’esprit saint” a-t-il souvent aidé les serviteurs de Dieu qui se trouvaient dans des situations critiques ?
8 À notre époque caractérisée par la réalisation du “signe” dont Jésus a parlé, il y a eu de nombreux cas où Jéhovah a dispensé son “esprit saint” et sa direction lorsque ceux-ci s’avéraient particulièrement nécessaires (Marc 13:4). Dernièrement, par exemple, on a arrêté un fidèle surveillant itinérant des Témoins de Jéhovah pour le simple motif qu’il prêchait la “bonne nouvelle”. Tandis que l’on s’apprêtait à l’exécuter, il protesta en disant qu’il avait d’abord droit à un procès équitable. Une fois qu’on lui eut accordé le procès, il demanda un greffier. Puis, avec l’aide de l’esprit de Jéhovah, le surveillant donna un excellent témoignage sur le Royaume et cita de nombreux passages des Écritures. Tout ceci fut porté au compte rendu. Condamné à mort, il avisa le tribunal que la loi lui permettait d’interjeter appel. Il fut donc autorisé à le faire sur la base du compte rendu d’audience. La plus haute cour révisa le jugement et rendit au surveillant itinérant la liberté de continuer à prêcher le Royaume de Dieu. L’esprit saint l’avait aidé à remporter la victoire. — Voir Actes 4:13, 31; 5:32.
9. Quels problèmes les Témoins ont-ils rencontrés et surmontés au sein de leur famille?
9 Comme Jésus l’avait annoncé, au sein même des familles des membres incroyants se sont dressés en persécuteurs. Ainsi, on a vu des enfants rebelles dénoncer leurs parents Témoins de Jéhovah, comme cela s’est passé notamment dans un camp de réfugiés, en Afrique. Même dans les pays relativement calmes, les Témoins doivent parfois affronter une sévère opposition de la part de leur conjoint ou d’autres membre de leur famille. Mais ces chrétiens n’en donnent pas moins le témoignage avec tact et s’efforcent avec amour d’aider ceux qui leur sont hostiles, soutenus par l’assurance que “celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé” . — Marc 13:13; voir aussi Marc 10:28-30: I Pierre 3:1-4.
DISCERNONS LA “CHOSE IMMONDE”
10. Quelle question se pose à la lecture de Marc 13:14?
10 Tous ceux qui attendent avec impatience le Millénium à venir sont directement concernés par la réalisation des paroles suivantes de Jésus: “Mais quand vous verrez la chose immonde qui cause la désolation se tenir là où elle ne doit pas être, (que le lecteur exerce son discernement,) alors, que ceux qui seront en Judée se mettent à fuir vers les montagnes. (Marc 13:14). Qu’est-ce que cette “chose immonde”?
11. a) En quoi le Royaume de Dieu et la “chose immonde” s’opposent-ils? b) Pourquoi les Nations unies sont-elles ‘immondes’ aux yeux de Dieu?
11 Elle s’oppose au “royaume de notre Seigneur [Jéhovah] et de son Christ”, Royaume qui naquit dans les cieux en 1914 (Rév. 11:15 à 12:12). En effet, les Psaumes décrivent prophétiquement ce dernier comme étant “beau par l’élévation” et la “perfection de la beauté”. (Ps. 48:2; 50:2.) Mais les nations entrèrent aussitôt en fureur contre le Royaume (Ps. 2:1-6). Elles créèrent sans tarder la Société des Nations, qui devait disparaître puis réapparaître plus tard sous le nom de Nations unies. Le livre biblique de la Révélation compare cet organisme international à quelque chose de véritablement “immonde”: “une bête sauvage de couleur écarlate qui était pleine de noms blasphématoires et qui avait sept têtes et dix cornes”. (Rév. 17:3, 8.) Cette bête est d’autant plus “immonde” aux yeux de Jéhovah que les hommes l’ont saluée comme l’unique espoir “de paix et de sécurité”, bienfaits que seule la domination du glorieux Royaume de Christ pourra apporter à l’humanité. — És. 9:6, 7; voir aussi I Thessaloniciens 5:3.
12. Comment Babylone la Grande s’est-elle attiré la défaveur divine? Quelles en seront les conséquences pour elle?
12 Qui donc a attribué de telles prétentions arrogantes à cet organisme humain? Principalement le clergé de la chrétienté. En décembre 1918, le Conseil fédéral des Églises du Christ en Amérique célébra la Société des Nations encore en projet comme “l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terre”. Plus récemment, en 1965, le pape Paul VI proclama que les Nations unies étaient “l’ultime espoir de la concorde et de la paix”. Nous sommes aujourd’hui en 1980, mais papes et prélats n’ont pas cessé de rechercher les faveurs des Nations unies. D’où viennent cependant tous ces ecclésiastiques? Ils appartiennent à la “prostituée” religieuse que la Révélation appelle “Babylone la Grande, la mère des prostituées et des choses immondes de la terre”. (Rév. 17:1, 3-6.) Cette “femme” de mauvaises mœurs, figure de l’empire mondial de la fausse religion, a commerce avec les chefs politiques des nations et proclame sa foi dans la “bête” qu’est l’ONU, se prétendant même “assise en reine” sur le dos de cette “bête”, pour la diriger (Rév. 18:7). Mais tout aussi sûrement qu’elle semble être en position de faveur auprès de ses “amants” politiques, les “dix cornes” extrémistes des Nations unies se mettront à ‘haïr la prostituée et la rendront dévastée et nue’; elles la ravageront complètement. — Rév. 17:16.
13, 14. a) Pourquoi devrions-nous maintenant nous assurer que nous avons bien ‘fui vers les montagnes’? b) Quelle preuve avons-nous que de nombreuses personnes obéissent encore au commandement énoncé en Révélation 18:4?
13 Avec le discernement que leur donnent les yeux de la foi, les chrétiens peuvent déjà voir cette “chose immonde”, l’ONU, “se tenir là où elle ne doit pas être” et menacer de ses “cornes” le prétendu “lieu saint” de la chrétienté (Marc 13:14; Mat. 24:15). La dévastation de la fausse religion approche. Quel mauvais calcul elle a fait en plaçant sa confiance dans la bête “immonde”! Mais que devrait donc faire le lecteur qui discerne ces choses? La réponse de Jésus est la suivante: ‘Qu’il se mette à fuir vers les montagnes!’
14 Par bonheur, ‘ceux qui étaient en Judée’ n’ont pas tardé à quitter ce lieu pour fuir vers les “montagnes” protectrices de Jéhovah. C’est pourquoi les Témoins de Jéhovah annoncent aujourd’hui la fin prochaine du système de choses dans deux cent cinq pays et territoires du monde entier. Ces gens ont obéi à la voix céleste qui leur dit: “Sortez [de Babylone la Grande], mon peuple, si vous ne voulez pas participer avec elle à ses péchés, et si vous ne voulez pas recevoir une part de ses plaies. Car ses péchés se sont amoncelés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses actes d’injustice.” (Rév. 18:4, 5). Le peuple de Jéhovah a refusé de ‘faire partie du monde’. (Jean 15:19.) Et les 416 167 baptêmes enregistrés au cours des trois années qui ont suivi 1975 attestent que des milliers de personnes continuent à fuir.
UNE SITUATION PRESSANTE
15. Comment pouvons-nous appliquer Marc 13:15, 16 dans notre vie?
15 Afin de souligner le caractère pressant de la “conclusion” du système de choses, Jésus ajouta: “Que l’homme qui sera sur le toit en terrasse ne descende pas et ne rentre pas prendre quelque chose de sa maison, et que l’homme qui sera aux champs ne revienne pas vers les choses qui sont derrière, pour prendre son vêtement de dessus.” (Marc 13:15, 16). Dans les temps bibliques, lorsqu’un désastre menaçait, il était imprudent de descendre de la chambre du toit par l’escalier extérieur et d’entrer dans la maison pour sauver ses biens. Le moyen le plus rapide d’échapper était souvent de passer par les toits voisins. Quant au paysan qui s’était dévêtu pour travailler dans ses champs, il compromettrait ses chances de salut en retournant chercher un beau vêtement de dessus. De même aujourd’hui, le salut consiste, non pas à essayer d’arracher quelques biens matériels au présent monde condamné, mais à fuir vers le Royaume de Dieu et à mettre constamment ses intérêts à la première place. — Voir Luc 9:62; 12:22-31; 17:31, 32.
16. a) Pour qui la “tribulation” finale sera-t-elle un moment particulièrement pénible’? b) Par contre, quelle perspective réconfortante s’offre aux parents qui craignent Dieu?
16 Jésus dit ensuite: Malheur aux femmes enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là!” (Marc 13:17). Ce fut pénible, très pénible même, pour de telles personnes lorsque l’armée impériale de Rome dévasta Jérusalem en l’an 70. Mais la “tribulation” finale qui s’abattra sur la terre sera elle aussi un moment pénible pour les familles qui ont voulu ignorer le moyen de salut prévu par Jéhovah. Fort heureusement, les parents qui craignent Dieu et qui s’efforcent d’élever leurs enfants mineurs “dans la discipline et l’éducation mentale de Jéhovah” peuvent espérer que ceux-ci, s’ils sont obéissants, bénéficieront du mérite familial qui pourra leur valoir le salut (Éph. 6:4; voir aussi I Corinthiens 7:14). La voie de la survie ne sera cependant pas facile à emprunter, car Jésus ajouta:
17. a) À quoi faut-il s’attendre pour ce qui est de l’“hiver” de la “tribulation”? b) Qu’est-il sage de faire dès à présent? Quelle espérance avons-nous (És. 26:20, 21)?
17 “Priez sans cesse pour que cela [votre fuite] n’arrive pas en hiver; car ces jours seront des jours d’une tribulation telle qu’il n’en est pas survenue de pareille depuis le commencement de la création que Dieu a créée jusqu’à ce temps-là, et qu’il n’en surviendra plus. Oui, si Jéhovah n’avait écourté les jours, nulle chair ne serait sauvée. Mais à cause des élus qu’il a choisis, il a écourté les jours.” (Marc 13:18-20). En ce qui nous concerne, nous risquons de “manquer l’occasion” si, au lieu de profiter d’une époque aussi favorable que l’été pour fuir, nous attendons l’hiver de la “tribulation”. Vu les temps anormaux que nous traversons, personne ne peut s’attendre à continuer de mener une vie normale. Aussi la voie de la sagesse consiste-t-elle à nous réfugier du côté du Royaume de Dieu et à y rester, tout en nous dépensant avec abnégation pour les intérêts de ce Royaume (Marc 8:34-36: Mat. 6:33). À la veille de la plus grande tribulation de tous les temps, nous pouvons être reconnaissants pour la promesse de Jésus selon laquelle Jéhovah ‘écourtera les jours’, afin de sauver la “chair” qui lui est consacrée, à savoir celle des “élus” qui régneront plus tard avec Christ et celle de la “grande foule” qui forme le noyau des futurs habitants de la terre sous le Millénium. — Rév. 5:9, 10; 7:4, 9-17.
18. À cause de quoi doit-on s’attendre à voir “l’angoisse des nations” atteindre son paroxysme (És. 45:18)?
18 Après nous avoir mis en garde contre les “faux Christs” et les “faux prophètes” qui sont apparus nombreux en ces derniers jours, Jésus parla de spectacles effrayants dans les cieux et de sa venue en tant que “Fils de l’homme”, “avec grande puissance et gloire”, pour exécuter le jugement et rassembler ses élus en vue du salut (Mat. 24:24; Marc 13:26). À n’en pas douter, les pénuries de nourriture, de pétrole et d’autres produits, ainsi que la course aux armes d’extermination ne feront qu’accroître “l’angoisse des nations, désemparées (...), tandis que les hommes défailliront de peur et à cause de l’attente des choses venant sur la terre habitée”. (Luc 21:25, 26.) Il reste à voir si ces nations s’engageront dans la voie suicidaire d’un conflit nucléaire total. Mais quoi qu’il en soit, elles ne peuvent exterminer l’humanité de la surface du globe et elles ne le feront pas. Les “élus” et leurs compagnons ont en effet reçu la ferme promesse d’une délivrance. — Luc 21:28; Mat. 24:21, 22.
19. À quoi pouvons-nous nous attendre dans un proche avenir?
19 Depuis que l’on a vu ‘nation se dresser contre nation’ dans une guerre mondiale, les “affres de l’angoisse” ont vraiment plongé les hommes dans le chagrin (Marc 13:8). Cependant, Jésus nous donne l’assurance que, tout comme on reconnaît l’approche de l’été aux jeunes feuilles du figuier, ainsi les ‘choses destinées à arriver’ doivent bientôt atteindre leur point culminant avec la venue du Christ pour exécuter le jugement. Il déclara lui-même: “En vérité je vous le dis: Non, cette génération ne passera pas que toutes ces choses n’arrivent. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas.” (Marc 13:21-27, 30, 31). En outre, la Révélation que Jésus donna plus tard à l’apôtre Jean nous assure que la disparition de Satan et de ses œuvres sera suivie de la domination millénaire du Royaume de Dieu et du Christ. — Rév. 20:2, 3; I Jean 3:8.
“RESTEZ AUX AGUETS”
20. a) Pourquoi est-il dangereux de s’assoupir à l’heure actuelle? b) En accord avec Marc 13:34, 35, comment pouvons-nous montrer notre fidélité pour notre Maître?
20 Les dernières paroles de cette importante prophétie de Jésus renferment un puissant avertissement pour nous. Parce que le “Fils de l’homme” n’est pas venu demander des comptes aux nations à la date qu’ils avaient prévue, certains se sont peut-être assoupis, voire même endormis. Mais comme il est dangereux d’agir ainsi! Jésus donna le conseil suivant: “Quant à ce jour-là, ou à l’heure, personne ne les connaît, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, personne que le Père. Continuez à guetter, tenez-vous éveillés, car vous ne savez pas quand ce sera le temps fixé.” Le fait que nous ignorons ce temps constitue déjà une excellente raison de rester bien éveillés. Mais la fidélité à notre Maître, qui se voit dans notre participation zélée à la prédication de la “bonne nouvelle” de sa venue, exige elle aussi une vigilance de tous les instants. “C’est comme un homme qui, partant pour l’étranger, a quitté sa maison et donné l’autorité à ses esclaves, à chacun son ouvrage, et qui a ordonné au portier de rester aux aguets. Restez donc aux aguets, car vous ne savez pas quand viendra le maître de la maison.” — Marc 13:32-35.
21. Quelles promesses devraient nous inciter à ‘rester aux aguets’?
21 Lorsque le “Fils de l’homme” “arrivera soudain” pour exécuter le jugement, puisse-t-il donc nous trouver, non pas endormis, mais au contraire fort occupés à faire la volonté de notre Père! Bénis serons-nous, si nous avons suivi l’exhortation suivante de Jésus: “Ce que je vous dis, à vous, je le dis à tous: Restez aux aguets.” (Marc 13:37). Que les précieuses promesses de Jéhovah nous soutiennent à travers la “tribulation” et jusque dans la glorieuse paix millénaire que fera régner le Royaume de Dieu et du Christ! — Rév. 20:1-6; 21:1-5.
[Illustration, page 15]
Les “affres de l’angoisse” ont saisi l’humanité en 1914 et n’ont cessé d’augmenter jusqu’à présent.
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Prenez courage! Le Millénium est procheLa Tour de Garde 1980 | 15 janvier
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Prenez courage! Le Millénium est proche
“Dans le monde, vous avez de la tribulation, mais prenez courage! J’ai vaincu le monde.” — Jean 16:33.
1. Pourquoi les disciples de Jésus allaient-ils avoir besoin de beaucoup de courage?
TEL fut le dernier conseil que Jésus donna à ses disciples avant d’être arrêté, puis exécuté. Lui-même manifesta cette qualité qu’est le courage à un très haut degré, et il désirait que ses disciples dévoués suivent son exemple. Du courage, ils allaient d’ailleurs en avoir besoin, car Jésus venait juste de leur dire: “Si le monde vous hait, vous savez qu’il m’a haï avant de vous haïr. Si vous faisiez partie du monde, le monde chérirait ce qui est sien. Mais parce que vous ne faites pas partie du monde et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. Rappelez-vous la parole que je vous ai dite: Un esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s’ils ont observé ma parole, ils observeront aussi la vôtre. Mais ils vous feront tout cela à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé.” — Jean 15:18-21.
2. Qu’implique un courage semblable à celui du Christ (voir Psaumes 27:13, 14; 31:24)?
2 Mais qu’implique un courage semblable à celui du Christ? Est-ce la bravoure dont font preuve les soldats au cœur de la bataille? Non, il signifie plus que cela. Le courage chrétien, c’est manifester toujours une force morale exemplaire. C’est apporter son soutien indéfectible au Royaume de Dieu, quelles que soient les circonstances. C’est faire preuve de fermeté, d’endurance et d’un attachement constant aux principes justes. Le vrai courage suppose de la volonté et une ferme détermination à aller de l’avant et à réussir, même face à une opposition ou à des obstacles apparemment insurmontables. Il sous-entend la même résolution que celle de Paul, qu’il exprima en ces termes: “Il est une chose à ce propos: oubliant les choses qui sont derrière et tendu vers celles qui sont devant, je poursuis ma course vers le but.” — Phil. 3:13, 14.
L’EXEMPLE DE COURAGE LAISSÉ PAR DANIEL
3. De quel courage exemplaire Daniel et ses compagnons firent-ils preuve en rapport avec le manger et le boire?
3 La Parole de Dieu abonde en exemples d’hommes qui montrèrent un grand courage quand leur foi fut mise à l’épreuve. L’un d’eux, qui manifesta cette qualité à maintes reprises, fut le prophète Daniel. Alors qu’il était un jeune homme et qu’il se trouvait en esclavage à Babylone, il “décida en son cœur de ne pas se contaminer avec les mets délicats du roi et avec le vin dont il buvait”, décision à laquelle se rallièrent Schadrach, Méschach et Abednégo (Dan. 1:8-19). Cela exigea de leur part un courage semblable à celui des jeunes Témoins de Jéhovah de certains pays qui, par exemple, ont refusé de manger des aliments préparés avec du sang à la cantine de l’école. — Actes 15:28, 29.
4. Quel bel exemple de nombreux jeunes gens ont-ils trouvé en Daniel chapitre 3 (Rom. 15:4)?
4 Plus tard, lorsque ces trois mêmes compagnons de Daniel prirent fermement position sur la question de l’idolâtrie, Daniel ne manqua sans doute pas de défendre fidèlement leur attitude. Inspiré par Dieu, il rapporta ensuite cet événement avec force détails, à titre de mise en garde pour nous qui vivons en ces jours décisifs. — Dan. chap. 3.
5. a) Pourquoi Daniel dut-il faire montre de courage pour parler à Nébucadnezzar, puis à Belschazzar? b) Pourquoi les Témoins de Jéhovah modernes ont-ils besoin d’un courage semblable?
5 Il fallut aussi du courage à Daniel pour se tenir devant Nébucadnezzar, le puissant roi de Babylone, et lui faire connaître l’interprétation de ses rêves: d’autant plus que les prophéties de Daniel annonçaient l’écrasement final de l’Empire babylonien et l’humiliation du roi (Dan. 2:36-38, 44, 45; 4:24, 25, 33). Pendant le festin idolâtrique de Belschazzar, quand l’écriture de Jéhovah apparut sur le mur du palais royal, Daniel dut à nouveau rassembler tout son courage pour annoncer au roi et à ses grands que c’en était fini de la majestueuse Babylone et que celle-ci allait passer aux mains de la Médo-Perse (Dan. 5:1-6, 17-28). De même, il a fallu du courage aux Témoins de Jéhovah modernes pour proclamer sans crainte les jugements que Dieu a prononcés contre Babylone la Grande et les autres organisations condamnées du présent monde. — Rév. 16:12-16, 19.
DANS LA FOSSE AUX LIONS
6, 7. a) Pourquoi Daniel accéda-t-il à un rang élevé sous le règne du roi Darius? b) Quel fut le seul moyen pour ses ennemis de trouver à l’accuser? c) Quelles situations semblables se sont présentées à notre époque?
6 Au travers des épreuves qu’ils avaient rencontrées, Daniel et ses compagnons s’en étaient toujours remis entièrement à Jéhovah dans la prière (Dan. 2:17, 18). Et c’est précisément en rapport avec la prière que Daniel dut une fois de plus manifester un courage indéfectible. Babylone était tombée, et Darius régnait maintenant sur la Médo-Perse, Quatrième Puissance mondiale de l’histoire biblique. À cause de l’“esprit extraordinaire” que Dieu lui avait accordé, le vieux prophète surpassa tous les hauts fonctionnaires du royaume. Ces notables, jaloux de la sagesse et de la position de Daniel, cherchèrent un moyen de le faire supprimer. Mais ils savaient pertinemment qu’ils ne pourraient trouver aucun prétexte pour cela, à moins que ce ne fût “dans la loi de son Dieu”. — Dan. 6:1-5.
7 Sachant que Daniel avait l’habitude de prier et de faire monter des louanges vers son Dieu trois fois par jour, les conspirateurs firent signer au roi un édit établissant que, pendant trente jours, quiconque adresserait une requête à quelque dieu ou homme, si ce n’est au roi, devrait être jeté dans la fosse aux lions. L’édit passa donc dans la loi irrévocable des Mèdes et des Perses (Dan. 6:6-9). Cette situation ressemble à celle que l’on rencontre aujourd’hui dans de nombreux pays, où des fonctionnaires subalternes et des ecclésiastiques, irrités par le refus des Témoins de Jéhovah de faire partie du monde et de mettre une sourdine à leur proclamation du Royaume, jaloux de la bénédiction que Dieu répand sur leur activité, essaient d’“attraper” les Témoins et de les empêcher d’agir. Comme ces gens savent bien que les serviteurs de Jéhovah sont généralement les citoyens les plus honnêtes et les plus respectueux des lois, ils soulèvent des polémiques sur des questions de cérémonies ou de saluts idolâtriques, de slogans politiques ou patriotiques tels que “Heil Hitler!”, “Viva Franco!” et d’autres.
8. Comment les Témoins fidèles de notre époque ont-ils imité l’attitude intransigeante de Daniel?
8 Quel exemple éclatant Daniel nous a laissé quant à la manière d’affronter de telles situations! Le récit nous dit: “Or, Daniel, dès qu’il sut que l’écrit avait été signé, entra dans sa maison, et, dans sa chambre du toit, les fenêtres étant ouvertes pour lui du côté de Jérusalem, oui, trois fois par jour il s’agenouillait sur ses genoux, et priait, et faisait monter des louanges devant son Dieu, comme il l’avait fait régulièrement avant cela.” (Dan. 6:10). Il ne cessa pas d’adorer Jéhovah comme il en avait l’habitude. Pareillement, les fidèles Témoins des temps modernes ne cessent pas d’adorer Dieu en raison des interdictions ou des restrictions que l’on fait peser sur leur activité chrétienne. Peut-être cela les oblige-t-il à agir prudemment et à prendre certaines précautions, par exemple en dispersant l’activité de maison en maison, en prêchant avec la Bible seule ou encore en concentrant leurs efforts sur le témoignage occasionnel. Mais adorer Dieu reste une obligation. Ils ne ‘peuvent cesser de parler des choses qu’ils ont vues et entendues’. — Actes 4:20.
9. Comment Daniel fut-il protégé ? Quel encouragement en retirons-nous aujourd’hui?
9 La conduite intègre de Daniel lui valut d’être jeté dans la fosse aux lions. Mais ceci voulait-il dire que son Dieu l’avait abandonné? Absolument pas, pas plus qu’il n’oublie aujourd’hui ceux de ses témoins que l’on jette dans de sordides prisons. Même le roi Darius n’abandonna pas Daniel, mais “passa la nuit en jeûnant” et, sans doute, en priant le Dieu du prophète. La protection de Jéhovah s’avéra assurément plus puissante que l’édit irrévocable inclus dans la loi médo-perse. Le lendemain matin, quand le roi accourut à la fosse aux lions et demanda à Daniel si son Dieu qu’il ‘servait avec constance’ avait été capable de le délivrer, Daniel put répondre: “Mon propre Dieu a envoyé son ange et a fermé la gueule des lions, et ils ne m’ont pas supprimé, étant donné que devant lui l’innocence s’est trouvée en moi; et devant toi non plus, ô roi, je n’ai pas commis d’acte nuisible.” — Dan. 6:18-22.
10. Comment les serviteurs de Jéhovah peuvent-ils déjouer les ruses du “lion rugissant” qu’est le Diable?
10 Il est tout aussi important de prier Jéhovah à notre époque que ce l’était à celle de Daniel. Et combien la prière peut être efficace! Bien qu’aujourd’hui les Témoins de Jéhovah ne se voient plus jeter dans de véritables fosses aux lions, ils vivent néanmoins dans un monde où leur “adversaire, le Diable, comme un lion rugissant, circule cherchant à dévorer quelqu’un”. Que doivent donc faire les chrétiens lorsqu’ils subissent des persécutions ou d’autres épreuves? Il faut qu’ils se montrent courageux. Ils doivent accepter humblement les situations difficiles et prier, prier avec la certitude que leurs frères du monde entier adressent, eux aussi, des prières ferventes en leur faveur. L’apôtre Pierre nous donne cet excellent conseil: “Vous déchargeant sur [Dieu] de toute votre inquiétude, car il prend soin de vous. Gardez votre équilibre, soyez vigilants, (...) tenez-lui tête [au Diable], solides dans la foi, sachant qu’en fait de souffrances les mêmes choses s’accomplissent dans la famille entière de vos frères dans le monde. Et, après que vous aurez souffert un peu de temps, le Dieu de toute faveur imméritée (...) parachèvera lui-même votre formation, il vous affermira, il vous rendra forts. À lui la puissance pour toujours!” — I Pierre 5:6-11.
11. Avons-nous des exemples modernes de Témoins de Jéhovah qui ont survécu dans la “fosse aux lions”?
11 Il y a eu de nombreux cas de Témoins de Jéhovah que l’on a, pour ainsi dire, jetés dans la “fosse aux lions”. En effet, tels des lions, les émissaires du Diable, qui est lui-même un “lion rugissant”, cherchent sans cesse à dévorer les serviteurs de Dieu. Mais ceux-ci persévèrent dans la prière, se déchargent de leur inquiétude sur Jéhovah et tiennent tête à leur adversaire, “solides dans la foi”. Citons le cas d’une petite fille de Rhodésie à qui ses parents avaient soigneusement enseigné les principes bibliques. Lorsque, un jour, elle tomba entre les mains des guérilleros, son père et sa mère craignirent pour elle, car ces soldats avaient l’habitude de violer ou d’endoctriner les adolescentes. Mais les parents ne pouvaient que prier Dieu de protéger leur fille. Enfin, au bout de plusieurs jours, celle-ci revint saine et sauve. Quand ils lui demandèrent comment les choses s’étaient passées, la fillette répondit: “Je n’ai tout simplement pas cessé de leur donner le témoignage.’ Ses ravisseurs l’avaient donc renvoyée chez elle. Plus tard, le chef des guérilleros vint au village et chercha les parents. Il leur dit qu’il désirait seulement rencontrer le père et la mère d’une petite fille si bien élevée.
12. Quelle prière fervente pouvons-nous toujours adresser à Jéhovah? Quelle certitude avons-nous?
12 Comme il est vrai que Jéhovah prend soin de ses pieux serviteurs et qu’il se tient à leurs côtés! Avec confiance, nous pouvons prononcer la même prière que David, savoir: “Ô Jéhovah, mon Dieu, en toi je me suis réfugié. Sauve-moi de tous ceux qui me persécutent et délivre-moi, pour que nul ne lacère mon âme comme fait le lion, m’arrachant quand il n’y a personne qui délivre.” Nous pouvons parfois avoir le sentiment que notre “âme est au milieu de lions”, que nous sommes “parmi ceux qui dévorent, oui, les fils des hommes, dont les dents sont des lances et des flèches, et dont la langue est une épée tranchante”. Mais les prières ferventes que nous adressons à Jéhovah et le fait de chercher refuge à l’ombre de ses ailes nous aideront à rester intègres au travers de toutes ces épreuves (Ps. 7:1, 2; 57:1-4). Nous aussi pouvons faire comme Daniel qui, ‘grâce à la foi, ferma la gueule des lions’. — Héb. 11:33.
DANS “UN TEMPS DE DÉTRESSE”
13. a) Pourquoi Daniel a-t-il besoin de force à l’époque du roi Cyrus? b) Pourquoi les Témoins de Jéhovah ont-ils eu besoin du même courage à notre époque?
13 Plus tard, sous le règne du roi Cyrus, un ange apparut à Daniel dans une vision et le fortifia, disant: “N’aie pas peur, ô homme très désirable! Sois en paix! Sois fort, oui, sois fort!’ (Dan. 10:1-19). S’il fallut du courage à Daniel pour écouter et coucher par écrit la puissante prophétie que l’ange prononça ensuite et que nous trouvons en Daniel chapitres 11 et 12, il en faut également aux Témoins de Jéhovah pour continuer à ‘ne pas faire partie du monde’ pendant que se réalise la dernière partie de cette prophétie, qui décrit l’affrontement du “roi du nord” communiste et du “roi du sud” capitaliste à l’ère nucléaire.
14. a) Qu’est-ce qui nous permet d’identifier Michel au Seigneur Jésus Christ? b) En quoi le récit de Daniel chapitre 12 nous encourage-t-il?
14 Le livre de Daniel parle plusieurs fois de Michel. Ce nom signifie “Qui est comme Dieu?” (Dan. 10:13, 21.) Aussi identifie-t-on ce grand prince au Seigneur Jésus Christ, qui combat effectivement pour la justification de la souveraineté de Jéhovah. À propos du “temps de la fin”, l’ange dit à Daniel: “Et durant ce temps-là se lèvera Michel, le grand prince, qui défend les fils de ton peuple. Et, à coup sûr, il surviendra un temps de détresse tel qu’il n’en est pas survenu depuis qu’il existe une nation jusqu’à ce temps-là. Et durant ce temps-là, ton peuple échappera, quiconque sera trouvé inscrit dans le livre.” (Dan. 12:1, 4). Puissions-nous faire preuve d’un grand courage et accomplir tout ce que le Dieu de Daniel exige de nous, en attendant que le “temps de détresse” annoncé balaie le monde méchant de Satan! Alors se lèvera le glorieux jour du règne millénaire de Jésus. “Beaucoup de ceux qui sont endormis dans le sol de poussière se réveilleront” avec la perspective de vivre éternellement sur la terre, et même Daniel ‘se lèvera pour son lot à la fin des jours’. — Dan. 12:2, 9, 13.
“SOYEZ COURAGEUX ET FORTS”
15, 16. a) Dans quelle situation le peuple de Daniel avait-il jadis eu besoin de courage? b) Comme dans le cas de la nation d’Israël, comment les serviteurs de Dieu aujourd’hui peuvent-ils affermir leur courage?
15 Aujourd’hui, le peuple de Dieu se tient au seuil du Millénium. La situation est analogue à celle que vécut Israël, le peuple de Daniel, à une époque bien plus reculée de son histoire. C’était au temps où les Israélites campaient sur les bords du Jourdain, prêts à traverser le fleuve pour entrer en Terre promise. Le but était en vue. Cependant, des épreuves et des difficultés restaient à affronter. Il allait falloir du courage, et c’est pourquoi Moïse, un autre grand prophète de Jéhovah qui était alors âgé, déclara aux Israélites: “Soyez courageux et forts. N’ayez pas peur et ne soyez pas frappés de saisissement devant [vos ennemis], car c’est Jéhovah, ton Dieu, qui marche avec toi. Il ne te délaissera ni ne t’abandonnera complètement.” Puis il donna un conseil semblable à Josué, son successeur attitré, en répétant à son adresse: “Sois courageux et fort.” — Deut. 31:1-8.
16 Bien sûr, tout le peuple aurait besoin de manifester un grand courage. À cause de cela, Moïse expliqua aux prêtres, aux Lévites et aux aînés d’Israël ce qu’il allait falloir faire tous les sept ans, lors de la fête des Huttes à laquelle chacun était tenu d’assister. Moïse dit: “Rassemble le peuple, hommes et femmes, et petits, ainsi que ton résident étranger qui est dans tes portes, afin qu’ils écoutent et afin qu’ils apprennent, car ils devront craindre Jéhovah, votre Dieu, et avoir soin d’exécuter toutes les paroles de cette loi.” (Deut. 31:9-12). Pour que cette nation connaisse le succès, il était donc indispensable qu’elle écoute la loi de Jéhovah, qu’elle l’apprenne et qu’elle y obéisse. Or, c’est toujours à cette condition-là que les serviteurs de Dieu peuvent aujourd’hui recevoir le courage grâce auquel ils survivront à la fin du présent monde.
17, 18. Que faut-il faire pour devenir “courageux et fort”? Pourquoi les anciens devraient-ils prêter une attention particulière à cette exigence?
17 À cette époque critique de l’histoire d’Israël, il était nécessaire que Josué, en tant qu’aîné, fasse montre d’un courage exemplaire, tout comme les anciens de la congrégation chrétienne aujourd’hui. Aussi devrions-nous prêter une grande attention aux paroles suivantes que Jéhovah adressa directement à Josué, afin d’appuyer ce que Moïse lui avait déjà dit: “Sois courageux et fort (...). Seulement, sois courageux et très fort (...). Sois courageux et fort. Ne sois pas frappé de saisissement et ne sois pas terrifié, car Jéhovah, ton Dieu, est avec toi partout où tu iras.” (Josué 1:6, 7, 9), Mais Jéhovah informa Josué de ce qu’il devait faire pour être “courageux et fort” et pour agir sagement en toute occasion. De quoi s’agissait-il? Les Écritures répondent:
18 “Ce livre de la loi [de Jéhovah] ne devra pas s’éloigner de ta bouche, et il faudra que tu lises à voix basse en lui jour et nuit, afin que tu veilles à faire selon tout ce qui y est écrit: car alors tu feras réussir ta voie et alors tu agiras sagement.” — Josué 1:8.
19, 20. Quelle issue connaîtrons-nous si nous sommes “courageux et forts”?
19 Quel fut finalement le résultat de la conduite sage de Josué ainsi que de l’obéissance courageuse du peuple? Quand ils eurent surmonté tous les obstacles, quand Jéhovah leur eut donné la victoire sur tous leurs ennemis et quand le peuple se fut établi dans ce “pays ruisselant de lait et de miel”, Josué put encourager les Israélites par ces mots: “Vous savez bien de tout votre cœur et de toute votre âme que n’est restée sans effet aucune parole de toutes les bonnes paroles que vous a dites Jéhovah, votre Dieu. Toutes se sont réalisées pour vous. Pas une seule parole d’entre elles n’est restée sans effet.” — Josué 5:6; 23:14.
20 Lorsque les courageux serviteurs de Jéhovah des temps modernes seront enfin sortis de l’effroyable “temps de détresse” pour entrer dans le Millénium du règne pacifique de Christ, ils verront les promesses de Jéhovah se réaliser sur une bien plus grande échelle encore, oui pour toujours. Puissions-nous tous être ‘courageux et très forts’, afin de survivre et d’entrer dans le Millénium maintenant proche!
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