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Les chrétiens et l’espérance du milléniumLa Tour de Garde 1981 | 15 juillet
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continuons à endurer, nous régnerons aussi avec lui.” — II Tim. 2:10-12.
19 Si tous ceux qui sont sauvés sont appelés à la “gloire éternelle” pour ‘régner’ avec Jésus Christ, qui gouverneront-ils? De même, si tous doivent faire partie de la “prêtrise royale”, en faveur de qui exerceront-ils leur sacerdoce?
20. Comment Paul a-t-il montré, dans ses lettres aux Galates et aux Romains, que le nombre des Israélites spirituels est limité?
20 Réfléchissez également à ceci: Dans sa lettre aux Galates, Paul écrivit aux chrétiens juifs et non juifs qui avaient été “baptisés en Christ” qu’ils étaient “vraiment la postérité d’Abraham, héritiers quant à une promesse”, et il les appela l’“Israël de Dieu”. (Gal. 3:26-29; 6:16.) Dans sa lettre aux Romains, le même apôtre parle du “saint secret” de l’appel des Gentils par suite du “manque de foi” de nombreux Juifs. Paul ajoute, et il s’agit là d’un passage-clé: “Jusqu’à ce que soit entré le nombre au complet [“le nombre total”, Parole vivante] des gens des nations.” Il explique qu’“ainsi”, c’est-à-dire par l’appel des Gentils en vue d’atteindre le nombre prévu, “tout Israël sera sauvé”. Paul veut manifestement parler ici de l’Israël spirituel, de “ceux qui ont été choisis” d’entre les Juifs comme d’entre les non-Juifs et qui sont “véritablement ‘Israël’”. — Rom. 11:7, 17-26; 9:6; 2:28, 29.
21. a) Combien y a-t-il d’Israélites spirituels? b) Quel texte des Écritures montre qu’ils ne sont pas choisis parmi les anges?
21 Puisque les non-Juifs devaient seulement recevoir ce “saint appel” jusqu’à ce que le “nombre au complet” des membres de l’“Israël de Dieu” soit atteint, nous en déduisons que ce nombre est limité. Le connaît-on? Lisez Révélation 7:1-8. Dans ce texte, le nombre des chrétiens qui deviennent membres de l’Israël spirituel et qui reçoivent le “sceau” est fixé avec précision. Que ces élus ne sont pas des anges, c’est ce que montre Révélation 14:1-4, qui cite le même nombre et dit que les élus ont été “achetés de la terre” et “achetés d’entre les humains comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau”.
22. Quelle espérance la Bible offre-t-elle aux 144 000?
22 L’espérance que la Bible offre à ces 144 000 chrétiens engendrés de l’esprit et oints est une espérance céleste. Après avoir eu part à la “première résurrection”, “ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant les mille ans”. — Rév. 20:6.
23. Quelles questions les termes “prémices” et “rois” soulèvent-ils?
23 Mais, logiquement, si les “élus” sont des “prémices”, la récolte doit continuer, et s’ils doivent ‘régner’, il faut qu’ils aient des sujets. Qui seront ces derniers, et quel espoir s’offre à eux? C’est ce que nous allons voir dans la suite de notre étude.
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Triomphe de l’espérance en un milléniumLa Tour de Garde 1981 | 15 juillet
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Triomphe de l’espérance en un millénium
1. Quelles questions la venue du Messie a-t-elle soulevées?
QUAND le Messie tant attendu se présenta aux Juifs, a-t-il confirmé leur croyance originelle en une vie future après la résurrection, ou bien s’est-il prononcé en faveur de leur nouvelle conception païenne de l’immortalité naturelle de l’âme? En révélant une espérance céleste, voulait-il indiquer que tous ceux qui seraient sauvés iraient au ciel? Les Écritures hébraïques et grecques n’offrent-elles pas plutôt à des millions de personnes l’espoir de vivre éternellement sur la terre?
UNE VIE FUTURE APRÈS LA RÉSURRECTION
2. Qu’a enseigné Jésus en rapport avec l’espérance d’une vie future?
2 Loin d’enseigner le concept païen de l’immortalité naturelle de l’âme humaine, Jésus montra que l’espérance d’une vie future dépend obligatoirement de la résurrection. Il déclara: “De même, en effet, que le Père a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné aussi au Fils d’avoir la vie en lui-même. Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est Fils de l’homme. Ne soyez pas surpris de ceci, car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront sa voix et sortiront, ceux qui ont fait des choses bonnes, pour une résurrection de vie, ceux qui ont pratiqué des choses mauvaises, pour une résurrection de jugement.” — Jean 5:26-29.
3. Que reconnaissent certains théologiens de la chrétienté au sujet de l’âme?
3 Fait intéressant, des théologiens modernes de la chrétienté en arrivent à la conclusion que l’immortalité naturelle ne repose ni sur les Écritures hébraïques ni sur les Écritures grecques. Un dictionnaire (The New International Dictionary of New Testament Theology, vol. 3, 1978) souligne “combien la notion d’une âme distincte du corps et qui se sépare de lui à la mort est étrangère à l’AT [Ancien Testament]”. Il dit encore. “Matthieu 10:28 n’enseigne pas l’immortalité potentielle de l’âme, mais l’irréversibilité du jugement divin pour le pécheur non repentant. (...) Le NT [Nouveau Testament] considère l’homme essentiellement comme un tout et promet la transformation de la personne tout entière, non la survivance d’une partie seulement de l’individu. (...) Il ne peut y avoir d’immortalité sans une résurrection préalable.”
UNE ESPÉRANCE CÉLESTE ET UNE ESPÉRANCE TERRESTRE
4. Qu’est-ce que les Témoins de Jéhovah admettent? Que nient-ils? Pourquoi?
4 Les Témoins de Jéhovah ne nient pas que, d’après les Écritures grecques chrétiennes, certains chrétiens reçoivent l’“appel céleste”. (Héb. 3:1.) En revanche, ce qu’ils nient effectivement, c’est que cet “appel” ait remplacé le dessein originel de Dieu qui était de voir la terre cultivée, transformée en paradis et remplie d’hommes et de femmes justes. Ils ne peuvent croire que toutes les prophéties des Écritures hébraïques relatives au rétablissement du paradis sur la terre soient devenues lettre morte. Ils en sont d’autant plus convaincus que les Écritures grecques chrétiennes ont confirmé la promesse d’une “nouvelle terre” dans laquelle “la justice doit habiter”. — II Pierre 3:13; Rév. 21:1-4.
5, 6. En quels termes la Bible montre-t-elle clairement qu’il existe une espérance a) céleste et b) terrestre?
5 Une étude attentive de la Bible a donné aux Témoins de Jéhovah la conviction que l’espérance chrétienne est double: don de l’immortalité dans le ciel pour quelques-uns et vie éternelle sur la terre pour le plus grand nombre. L’espérance céleste de ‘régner’ avec Christ, Dieu l’a offerte aux 144 000 “élus”, à commencer par les apôtres et les premiers disciples du Christ, comme une “grâce” (Bible Segond) ou une “faveur imméritée” exceptionnelle (Luc 12:32; Rom. 5:17; 8:33; Rév. 5:9, 10; 7:1-4; 14:1-4). Seul un “reste” de ‘ceux qui ont survécu jusqu’à la présence du Seigneur’ vivent donc actuellement sur la terre. — I Thess. 4:14-17; Rév. 12:17.
6 L’espérance terrestre est l’espérance originelle, celle qu’Adam et Ève auraient pu voir se réaliser s’ils étaient restés soumis à la souveraineté de Jéhovah Dieu et s’ils n’avaient pas recherché leur autonomie morale (voir les trois premiers chapitres de la Genèse 1-3). L’homme est “terrestre” par nature (I Cor. 15:47, Bible de Jérusalem). Ses aspirations naturelles et ses désirs sont terrestres. “Pour ce qui est des cieux, à Jéhovah appartiennent les cieux, mais la terre, il l’a donnée aux fils des hommes.” (Ps. 115:16). La Bible dit clairement que Jéhovah ‘n’a pas créé la terre pour rien, qu’il l’a formée pour être habitée’. (És. 45:18.) L’espérance d’une vie éternelle sur la terre, dans des conditions paradisiaques, est donc à la fois biblique et naturelle. Il n’y a pas de quoi en avoir honte.
DEUX CLASSES ATTENDENT LE MILLÉNIUM
7. Quelle espérance la promesse abrahamique et la prophétie de Daniel offrent-elles aux habitants de la terre?
7 Étant donné que les 144 000 Israélites spirituels sont “vraiment la postérité d’Abraham” et les “héritiers quant à une promesse” (Gal. 3:26-29), il faut nous rappeler que cette promesse que Dieu lui a faite disait: “Grâce à ta postérité se béniront assurément toutes les nations de la terre.” (Gen. 22:16-18). Le prophète Daniel parla aussi des “peuples, groupements nationaux et langues” qui seraient soumis ‘au royaume et à la domination’ célestes du “fils d’homme”, domination qu’il exercera avec les “élus”, aussi appelés les “saints du Dieu suprême”. — Dan. 7:13, 14, 27; II Tim. 2:10.
8. Comment Paul et Jean ont-ils montré qu’ils comprenaient que les “élus” ne seraient pas les seuls à être sauvés?
8 Les premiers chrétiens connaissaient ces prophéties relatives à deux catégories de personnes: la “postérité” et les “nations”, les “saints” et les “groupements nationaux”. L’apôtre Paul fit, lui aussi, cette distinction. Après avoir parlé des futurs “cohéritiers de Christ” qui doivent être “glorifiés avec lui” dans les cieux, l’apôtre parle en effet de la “création” humaine dont l’“attente impatiente” est d’être “libérée de l’esclavage de la corruption” ou du péché, et de “jouir de la liberté glorieuse des enfants de Dieu”. (Rom. 8:15-21.) À des chrétiens qui, comme lui, nourrissaient une espérance céleste, l’apôtre Jean parla de Christ comme d’un “sacrifice propitiatoire pour nos péchés [ceux des “élus”], et pas seulement pour les nôtres, mais encore pour ceux du monde entier”. — I Jean 2:2; 3:1-3.
9. a) Qu’est-ce que Jean avait vraisemblablement déjà vu lorsqu’il écrivit sa première lettre? b) Comment ses visions confirment-elles l’existence de deux catégories de personnes sauvées?
9 Quand Jean écrivit ces paroles, il avait vraisemblablement déjà reçu la Révélation au cours de laquelle il vit, après les 144 000 Israélites spirituels marqués du “sceau”, “une grande foule que personne ne pouvait dénombrer, de toutes nations et tribus et peuples et langues”. Ces gens survivent à la “grande tribulation”, et l’“Agneau”, Jésus Christ, les conduit “vers des fontaines d’eaux de la vie”. (Rév. 7:4-17.) Bien sûr, c’est dans le cadre de cette même Révélation que Jean eut une vision du règne millénaire du Christ, vision où l’on retrouve deux catégories de personnes: ceux qui ont “part à la première résurrection” et qui “régneront”, et les “humains” que Dieu bénira et qui “seront ses peuples”. — Rév. 20:1 à 21:8.
10. Quelles sont les deux classes qui partagent aujourd’hui l’espérance du millénium? Comparez leurs nombres respectifs.
10 À l’heure actuelle, l’espérance du millénium triomphe dans le cœur des membres du “petit troupeau” appelés à ‘s’asseoir sur des trônes’ dans les cieux pour régner avec Christ pendant mille ans (Luc 12:32; 22:28-30). Cette espérance d’un millénium est aussi devenue celle de la “grande foule” qui s’est jointe au reste des chrétiens oints dans la prédication de “cette bonne nouvelle du royaume (...) en témoignage pour toutes les nations”. (Mat. 24:14.) Ces deux classes étaient représentées lors de la célébration du Repas du Seigneur, le 31 mars 1980. Dans le monde entier, seules 9 564 personnes participèrent au pain et au vin emblématiques. Ce n’était vraiment qu’un petit “reste” des 144 000 chrétiens qui doivent régner avec Jésus dans son Royaume millénaire. Cependant, 5 717 092 autres personnes assistèrent à la fête en tant qu’observateurs et montrèrent ainsi leur reconnaissance pour la disposition merveilleuse que Jéhovah a prise en offrant son Fils en sacrifice. Ces personnes-là se préparent avec joie à vivre éternellement dans un paradis terrestre.
L’ESPÉRANCE DU MILLÉNIUM RESTE VIVACE
11. Quand et comment l’espérance du millénium deviendra-t-elle réalité?
11 Oui, l’espérance du millénium reste très vivace. Elle deviendra réalité après la “grande tribulation”, quand Christ et les 144 000 “élus” commenceront à régner dans les cieux pour mille ans, et quand la “grande foule” de “brebis”, grossie par les milliards de ressuscités, entrera dans le domaine terrestre de ce Royaume messianique et en goûtera les indescriptibles bienfaits. — Mat. 25:34; Rév. 20:12, 13.
12. Quelle définition du millénium trouve-t-on dans une encyclopédie?
12 L’humanité a grand besoin d’une telle espérance, et les hommes que le monde dit “sages” la connaissent. Voici d’ailleurs la définition que l’Encyclopédie britannique (Macropædia, 1977) donne du millénium: “Cette période de mille ans appelée millénium apparaît comme une époque durant laquelle les aspirations de l’homme — vivre en paix, être libéré du mal, voir la justice régner sur la terre — se réaliseront finalement par la puissance de Dieu. (...) le millénarisme s’occupe de l’avenir terrestre de la famille humaine. (...) il essaie de répondre par des images vivantes à des questions telles que celles-ci: Quelle est la destinée ultime de ce monde? L’homme réalisera-t-il jamais son rêve
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