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Qui saura déchiffrer le “signe”?La Tour de Garde 1985 | 1er février
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Qui saura déchiffrer le “signe”?
“Hypocrites! vous savez interroger l’aspect de la terre et du ciel, mais comment se fait-il que vous ne sachiez pas interroger ce temps-ci?” — LUC 12:56.
1, 2. Qu’est-ce que les ennemis de Jésus savaient déduire de l’aspect du ciel? En revanche, qu’étaient-ils incapables de comprendre?
UN MARIN avisé sait interpréter l’aspect du ciel et agir en conséquence. C’est ainsi qu’un dicton déclare: “Rouge le soir, au temps aie espoir; rouge le matin, abrège ton chemin.”
2 Le Seigneur Jésus Christ a fait une remarque analogue, quoique plus lourde de sens, en s’adressant à ses ennemis. L’évangéliste Luc raconte: “Et il disait aussi aux foules: ‘Quand vous voyez un nuage se lever dans les régions de l’occident, aussitôt vous dites: “C’est une tempête qui vient”, et c’est ce qui arrive. Et quand vous voyez que c’est un vent du sud qui souffle, vous dites: “Il y aura une vague de chaleur”, et c’est ce qui se produit. Hypocrites! vous savez interroger l’aspect de la terre et du ciel, mais comment se fait-il que vous ne sachiez pas interroger ce temps-ci?’” — Luc 12:54-56.
3. Quel “signe” remarquable atteste que Jésus est le Messie?
3 Les individus orgueilleux à qui Jésus parlait étaient capables de prédire le temps qu’il ferait, mais ils étaient trop hypocrites et ignorants du point de vue spirituel pour se prononcer sur des questions autrement plus importantes. Jésus avait déjà opéré plusieurs signes qui avaient permis aux personnes sincères de mettre leur foi en lui (Jean 2:23). Toutefois, sa mort à la Pâque de l’an 33 et sa résurrection le troisième jour constitueraient bientôt un “signe” encore plus remarquable qu’il était le Messie ou Christ (Matthieu 12:38-41; Luc 11:30). Évidemment, ses adversaires essaieraient de cacher ce “signe” au peuple (Matthieu 27:62 à 28:20; Actes 4:1-4). Pourtant, avant que Jésus remonte au ciel plus de 500 Juifs auraient été témoins de sa résurrection (I Corinthiens 15:3-6). De même aujourd’hui, il existe un “signe” que nul ne peut masquer. Notre vie dépend de notre façon de l’interpréter. Mais de quel “signe” s’agit-il au juste? Qui est en mesure de le déchiffrer convenablement?
Un “signe” pour notre temps
4. Quel est le “signe” qui a fait son apparition à notre époque? De quoi se compose-t-il (Matthieu 24:3)?
4 Les disciples de Jésus lui avaient demandé: “Quel sera le signe de ta présence et de la conclusion du système de choses?” En réponse, le Christ avait décrit par avance des guerres, des disettes et des tremblements de terre sans précédent, ainsi que d’autres éléments du “signe” de sa “présence” royale et invisible. L’un des principaux traits de ce “signe” réside dans la prédication du Royaume de Dieu, que plus de 2 840 000 témoins de Jéhovah accomplissent dans 203 pays. Les publications de la Société Watch Tower ont souvent attiré l’attention de leurs lecteurs sur ces faits, comme sur toutes les autres réalités qui composent aujourd’hui le “signe” de la “présence” de Jésus. — Matthieu chapitres 24, 25; Marc chapitre 13; Luc chapitre 21.
5. Pourquoi Jésus n’exagérait-il nullement quand il a qualifié les Juifs du Ier siècle de “génération méchante et adultère”?
5 Incontestablement, depuis le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914 les preuves s’accumulent pour montrer que le “signe” est bien là. Que devrions-nous en déduire? Nous ne voulons certainement pas ressembler aux Juifs du Ier siècle qui, s’ils s’y entendaient pour annoncer le temps qu’il ferait, niaient cependant l’évidence et refusaient d’en dégager une conclusion logique. Longtemps auparavant, Dieu avait opéré trois signes par l’entremise de Moïse pour convaincre les Israélites opprimés qu’il l’avait bien envoyé (Exode 4:1-31). Toutefois, bien qu’il leur ait été donné d’assister à beaucoup plus de signes les Juifs du Ier siècle, ceux de la génération de Jésus, n’étaient pas disposés à saluer le Grand Moïse comme le Messie (Jean 4:54; Hébreux 2:2-4). Le Christ n’exagérait donc nullement quand il les a qualifiés de “génération méchante et adultère”. — Matthieu 12:39.
6. Quelles remarques certaines personnes bien informées ont-elles faites au sujet des conditions qui règnent dans le monde?
6 Quant aux humains qui composent notre génération, celle du XXe siècle, et qui ne croient pas à la seconde venue de Jésus Christ ou qui ne la désirent pas, ils ne savent pas déchiffrer le “signe” de la fin de ce système. Pourtant, les conditions actuelles n’ont rien de réjouissant, comme en témoignent les déclarations qui suivent:
“Selon M. Javier Pérez de Cuéllar, secrétaire général des Nations unies, nous sommes arrivés à une phase éminemment critique de l’évolution des relations internationales, et la volonté d’instaurer un ordre mondial juste, pacifique et stable semble faiblir (...). ‘La (...) crise de confiance internationale constitue un bouillon de culture propice aux tensions et aux conflits’, a ajouté le secrétaire général de l’ONU.” — Indian Express, le 22 octobre 1983.
“Nombre d’entre nous affirment depuis des années qu’une guerre nucléaire faucherait des millions et des millions d’innocents et rendrait inhabitables de vastes régions du monde (...). Un groupe de scientifiques en vue est néanmoins parvenu à cette conclusion plus sombre encore: Un conflit nucléaire généralisé, voire un seul engagement atomique d’envergure entre superpuissances, pourrait déterminer à l’échelle de la planète un bouleversement climatique susceptible de tuer à son tour non pas seulement des millions, mais des milliards de personnes, et même de détruire toute vie humaine. L’étude qui leur a permis de se faire cette opinion a été menée sur deux ans pour le compte de la Conférence sur les conséquences biologiques et planétaires à long terme de la guerre nucléaire. Plus de 100 scientifiques ont déjà souscrit à ses conclusions (...). Carl Sagan (...) a défini les risques d’une guerre nucléaire en ces termes: ‘L’extinction de l’espèce humaine deviendrait tout à fait possible.’” — The Express (Easton, États-Unis), le 3 novembre 1983.
7. Où ceux qui désirent connaître un monde meilleur doivent-ils chercher le réconfort?
7 Telles sont les lugubres prédictions qu’ont formulées certains observateurs bien placés pour juger de la tournure que prennent les événements. Leur vision des choses est d’autant plus pessimiste qu’ils ne voient aucun moyen d’échapper à la catastrophe qui se dessine à l’horizon. Par suite, ceux qui désirent vivre dans un monde meilleur n’entendent guère de nouvelles où ils puissent trouver un espoir véritable. Pourtant, il y a bel et bien une issue au malheur qui va s’abattre sur le présent système. La preuve en est que des humains ont déjà survécu à un péril universel tout aussi grave. De fait, s’il n’y avait eu des rescapés lors du déluge qui est survenu aux jours de Noé, la terre ne porterait pas aujourd’hui plus de 4 milliards d’habitants. Toutefois, seul un livre, la Sainte Bible, nous révèle avec exactitude comment huit humains ont survécu à cette catastrophe planétaire avec des représentants des diverses espèces animales.
8. Par opposition aux gens en général, quelle serait l’attitude des disciples de Jésus quand le présent système de choses serait sur le point de disparaître?
8 Puisque cet ouvrage digne de foi a également décrit des conditions qui régneraient sur la terre quand le présent système décadent serait anéanti, n’avons-nous pas tout intérêt à essayer de déchiffrer ce “signe”? Trente-sept ans avant que Jérusalem soit détruite par les légions romaines (en 70), Jésus avait dépeint les multiples éléments du “signe” complexe dont l’apparition serait l’augure de la catastrophe universelle préfigurée par le déluge. Entre autres choses, il avait déclaré: “Il y aura des signes dans le soleil et la lune et les étoiles et, sur la terre, l’angoisse des nations, désemparées à cause du mugissement de la mer et de son agitation, tandis que les hommes défailliront de peur et à cause de l’attente des choses venant sur la terre habitée; car les puissances des cieux seront ébranlées. Et alors on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée avec puissance et grande gloire. Mais, quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et relevez la tête, car votre délivrance approche.” — Luc 21:25-28.
9. Comment la première page de La Tour de Garde illustrait-elle sa mission de 1895 à 1931?
9 De janvier 1895 à novembre 1931 cette prophétie était partiellement reproduite à la première page du périodique La Tour de Garde. Au-dessus de cette citation biblique, on pouvait voir une tour de guet surmontée d’un fanal émettant des rayons de lumière, tandis qu’une mer houleuse lançait furieusement ses vagues contre le rocher sur lequel la tour était fondée. C’est ainsi que cette revue illustrait la mission qu’elle devait remplir auprès d’une génération, dont certains représentants sont encore en vie pour lire ces lignes.
10. Qu’est-ce qui nous permettra d’être à l’abri des craintes qui assaillent les dirigeants humains?
10 Les responsables de la société actuelle, dont le cœur défaille de peur, expliquent à leur manière certains éléments du “signe” complexe qui nous intéresse. Toutefois, c’est Jésus Christ qui est le mieux placé pour interpréter ce “signe”. Si donc nous attachons à ce dernier la signification qu’il lui a donnée, nous ne connaîtrons pas les angoisses des dirigeants qui ne savent que faire pour tirer le présent monde de l’état déplorable où il se trouve. Nous nous réjouirons plutôt à l’idée d’être délivrés sous peu de ce système méchant.
Un temps fixé pour l’apparition du “signe”
11. Comment Jésus a-t-il indiqué que les événements annonciateurs de la fin se produiraient à un moment bien précis?
11 Les événements se produisent exactement au moment prévu. Comment cela? Rappelons qu’avant de formuler la prophétie rapportée en Luc 21:25-28 Jésus avait annoncé la seconde destruction de Jérusalem. Conformément à sa prédiction, ce désastre a eu lieu en l’an 70. Or à propos des Juifs qui y ont survécu Jésus avait dit: “Ils tomberont sous le tranchant de l’épée et seront emmenés captifs dans toutes les nations; et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations jusqu’à ce que les temps fixés des nations soient accomplis.” Ici le mot “nations” désigne évidemment les peuples non juifs, les Gentils. C’est pourquoi la période de foulage dont Jésus a parlé est parfois appelée “les temps des Gentils”. (Luc 21:24, MN; Crampon). Quand ces temps-là se sont-ils achevés? Pour répondre à cette question, il convient de signaler que cette prophétie ne s’appliquait pas seulement à la Jérusalem terrestre. Par conséquent, bien que cette ville soit devenue la capitale d’une nation indépendante, l’État d’Israël, et que les Israélites se soient emparés de la vieille ville de Jérusalem, ce ne sont pas ces événements qui nous permettront de savoir quand et comment la prophétie s’est accomplie. En l’occurrence, c’est plutôt le calendrier de Dieu qui compte.
12. Quand les temps des Gentils ont-ils commencé? Combien ont-ils duré? Quand ont-ils pris fin?
12 Les Romains (des Gentils) ont commencé à fouler Jérusalem aux pieds en 63 avant notre ère. Néanmoins, avant eux d’autres non-Juifs, à savoir les Grecs, les Perses et les Babyloniens, avaient déjà piétiné “la ville du grand Roi”, Jéhovah (Matthieu 5:34, 35). Les premiers, les Babyloniens avaient rasé Jérusalem et son temple en 607 avant notre ère. C’est donc à cette date-là que les Gentils ou non-Juifs se sont mis à fouler aux pieds ce qui représentait le Royaume de Dieu. Partant, c’est aussi à cette date que leurs “temps” ont effectivement débuté. Or ces “temps” devaient être au nombre de sept, chacun d’eux correspondant à une année prophétique de 360 jours. En vertu du principe “un jour pour une année”, les “sept temps” équivaudraient donc à 2 520 ans (Daniel chapitre 4; Nombres 14:34; Ézéchiel 4:6). Cette période qui a commencé avec la désolation de Jérusalem, en 607 avant notre ère, se terminerait dès lors en 1914.
13. Depuis quand les Étudiants de la Bible connaissent-ils l’échéance des temps des Gentils?
13 Dès 1880, La Tour de Garde avait annoncé que les temps des Gentils dureraient jusqu’en 1914. En 1889, le livre Le Temps est proche avait même averti les Étudiants de la Bible que les temps des Gentils arriveraient à expiration en automne de cette année marquée.
14. Malgré ce qui s’est produit à Jérusalem en 1948, pourquoi peut-on dire que les temps des Gentils sont arrivés à expiration en 1914?
14 En 1914, l’antique Jérusalem cesse-t-elle d’être foulée aux pieds par les nations non juives ou gentiles? Non, car à l’époque cette ville historique est toujours aux mains de l’Empire turc, l’allié de l’Allemagne impériale. Le 9 décembre 1917, les troupes anglaises conduites par le général Allenby arrachent Jérusalem aux Turcs. Par décision de la Société des Nations, Jérusalem restera sous mandat britannique jusqu’en 1948. Cette année-là, les Juifs s’empareront de toute la partie occidentale de la cité moderne, en dehors de la vieille ville qui sera prise par les musulmans. Dans ce cas, pourquoi disons-nous que les temps des Gentils se sont achevés en 1914? Parce que c’est à cette date que le gouvernement du grand Roi, Jéhovah, est venu à l’existence dans les cieux.
15, 16. a) Quand la Jérusalem de l’Antiquité a-t-elle cessé d’être la “ville du grand Roi”, Jéhovah? Quelle autre Jérusalem plus élevée existe à présent? b) Où Dieu a-t-il donc couronné Jésus Christ?
15 Lorsque Jésus était sur terre, le temple de Dieu dominait encore Jérusalem. Le Christ lui-même y a adoré. Par conséquent, à cette époque Jérusalem pouvait toujours être considérée comme “la ville du grand Roi”, Jéhovah (Matthieu 5:34, 35). Mais le jour de la Pâque de l’an 33, quand le rideau intérieur du temple s’est miraculeusement déchiré à l’instant de la mort de Jésus, elle a cessé d’être la cité royale de Jéhovah. En l’an 70, la destruction de Jérusalem et de son temple par les Romains n’a fait que le confirmer. Heureusement pour les chrétiens juifs qui ont vécu ces événements comme pour tous les autres disciples qui leur ont succédé, il existe une autre Jérusalem, plus élevée celle-là: Nous voulons parler de la “Jérusalem céleste”. — Hébreux 12:22.
16 Compte tenu de ce qui précède, si le début de la prophétie de Jésus consignée en Luc 21:24 s’est appliqué à la Jérusalem terrestre, la fin de la même prophétie, elle, se rapporte nécessairement à la “Jérusalem céleste”. En effet, cette dernière “Jérusalem” est devenue “la ville du grand Roi”, Jéhovah, en lieu et place de son archétype terrestre. En 1914, au terme des “temps des Gentils”, c’est dans cette “ville” spirituelle que Jéhovah, le “grand Roi”, a couronné Jésus Christ, son Fils glorifié.
17. À la fin des temps des Gentils, quel ordre divin le Roi Jésus Christ a-t-il reçu? Qui s’est offert volontairement pour le servir?
17 Le moment était alors venu pour Jéhovah de donner à son Fils intronisé le commandement énoncé en Psaume 110:2, 3, où nous lisons: “La baguette de ta force, Jéhovah l’enverra de Sion, en disant: ‘Va soumettre au milieu de tes ennemis.’ Ton peuple s’offrira volontairement au jour de tes forces militaires. Dans les splendeurs de la sainteté, dès la matrice de l’aurore, tu as ta bande de jeunes gens comme des gouttes de rosée.” Conformément à cette prophétie, ceux qui s’étaient voués à Dieu pour suivre les traces de Jésus et qui avaient reconnu en 1914 la date où prendraient fin les temps des Gentils se sont offerts volontairement pour annoncer que Jéhovah régnait désormais dans la Sion céleste par l’entremise du Seigneur Jésus Christ. En revanche, les nations dites chrétiennes ne se sont pas soumises volontairement au nouveau Roi établi par Jéhovah. Elles se sont plutôt comportées en ‘ennemies’, car elles se sont lancées à corps perdu dans la première guerre mondiale de l’histoire humaine, qui avait précisément pour enjeu la domination du monde. Par la terre entière, elles se sont également opposées à la proclamation du Royaume de Dieu.
18. En 1918, de quelle hostilité le Royaume de Dieu a-t-il été l’objet?
18 L’hostilité que les nations éprouvaient pour le Royaume est devenue particulièrement flagrante en 1918. Le 8 mai de cette année-là, à la faveur de l’hystérie générale due à la guerre le rédacteur en chef de La Tour de Garde et plusieurs de ses collaborateurs étaient arrêtés. Le 21 juin, ils étaient condamnés à de lourdes peines de prison qu’ils devaient purger au pénitencier fédéral d’Atlanta, en Georgie (États-Unis). Ce n’est qu’après la fin de la guerre et neuf mois d’emprisonnement que ces ministres du Royaume de Dieu ont été libérés sous caution. Par la suite, ils devaient être disculpés de toutes les accusations mensongères qui pesaient sur eux.
19. Après la Première Guerre mondiale, quelle position le Conseil fédéral des Églises américaines a-t-il adoptée à l’égard de la Société des Nations?
19 La Première Guerre mondiale a pris fin le 11 novembre 1918, et le mois suivant le Conseil fédéral des Églises du Christ en Amérique s’est déclaré publiquement pour la Société des Nations, qui était alors en projet. Cet organisme est allé jusqu’à saluer ladite Société comme “l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terre”. En dépit de cet éloge, pour des raisons d’ordre politique les États-Unis ont refusé d’appartenir à la Société des Nations (ils n’ont accepté de se joindre qu’à la Cour permanente de justice internationale). Ce qui n’a d’ailleurs pas empêché la Société des Nations d’entrer en scène au début de l’année 1920, avec la bénédiction et le soutien du Conseil fédéral des Églises.
20. Quelle position le peuple de Jéhovah a-t-il prise vis-à-vis de la Société des Nations? Que s’est-il mis à annoncer?
20 En revanche, La Tour de Garde et les serviteurs de Jéhovah qui la diffusaient ont refusé de reconnaître dans la Société des Nations une expression politique du Royaume de Dieu. Ils n’ont jamais vu en sa formation une réalisation du Notre Père, la prière modèle enseignée par Jésus Christ et dans laquelle les chrétiens demandent à Dieu: “Que ton royaume vienne! Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre!” (Matthieu 6:9, 10). Ils ne se sont pas offerts pour servir cet expédient humain, qui n’est en fait qu’une imposture. Ils ont plutôt juré fidélité au Royaume que Dieu a confié à Jésus Christ, lequel règne dans la “Jérusalem céleste”. Grâce à l’aide divine, ils ont su déchiffrer le “signe” de la “présence” de Jésus et de “la conclusion du système de choses”. C’est pourquoi ils se sont mis à annoncer le Royaume de Dieu par toute la terre.
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Ils ont reconnu le “signe”La Tour de Garde 1985 | 1er février
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Ils ont reconnu le “signe”
Comme il était assis sur le mont des Oliviers, les disciples s’avancèrent vers lui, en particulier, et dirent: “Dis-nous: Quand ces choses auront-elles lieu, et quel sera le signe de ta présence et de la conclusion du système de choses?” — MATTHIEU 24:3.
1. Pourquoi les événements qui ont bouleversé le monde depuis 1914 ne sont-ils pas dus au hasard? Qu’est-ce que les disciples avaient demandé à Jésus?
LES événements qui ont bouleversé le monde depuis 1914 ne sont pas dus au hasard. Ils avaient été annoncés 19 siècles à l’avance par Jésus Christ. Celui-ci avait parlé à ses disciples de divers faits alarmants qui allaient survenir, ce qui les avait amenés à lui poser cette question: “Dis-nous: Quand ces choses auront-elles lieu, et quel sera le signe de ta présence et de la conclusion du système de choses?” — Matthieu 24:3.
2. Comment savons-nous que les disciples ne désiraient pas seulement être avertis des événements qui auraient lieu avant la destruction de Jérusalem?
2 Les disciples ne voulaient pas seulement savoir ce qui arriverait avant la destruction de Jérusalem. En effet, Jésus n’est revenu ni visiblement, ni invisiblement lors de cette catastrophe. Par ailleurs, le système de choses qui existait depuis le déluge n’a pas pris fin avec Jérusalem en l’an 70. En réalité, le “signe” de la “présence” invisible de Jésus et de la “conclusion du système de choses” ne devait apparaître que longtemps après la disparition des apôtres.
3. a) Qu’est-ce qui indique que les religions de la chrétienté n’ont pas prêché la “bonne nouvelle du royaume” au cours des siècles d’apostasie qui ont suivi la disparition des apôtres? b) Les Nations unies entraîneront-elles le Royaume de Dieu dans leur échec?
3 Au moyen de paraboles prophétiques portant sur le Royaume de Dieu, Jésus avait averti ses apôtres de la rébellion religieuse qui se ferait jour après son retour au ciel et leur mort. Pendant tout le temps que durerait cette apostasie, la “bonne nouvelle du royaume” serait-elle prêchée dans le monde entier (Matthieu 24:14)? Ce ne sont certainement pas les religions de la chrétienté qui allaient se charger de cette mission. La preuve en est qu’en décembre 1918 le Conseil fédéral des Églises du Christ en Amérique en était encore à saluer dans la Société des Nations, qui était alors en projet, “l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terre”. Toutefois, cet appui religieux n’a pas empêché ladite Société d’échouer lamentablement en 1939, avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Son échec était-il aussi celui du Royaume de Dieu? Absolument pas. Ce Royaume n’éprouvera d’ailleurs aucune déconvenue quand l’Organisation des Nations unies, qui a succédé à la Société des Nations, tombera à son tour, ce qui se produira d’ici peu. En effet, c’est lui qui anéantira les Nations unies, quel que soit le nombre d’anges qu’il devra rassembler pour en venir à bout.
4. Pourquoi la prédication du Royaume devait-elle faire partie intégrante du “signe”?
4 Ce qui précède nous permet de mieux comprendre un point important. C’est parce que les disciples lui avaient demandé un “signe” que Jésus leur a dit: “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin.” (Matthieu 24:14). Il ressort que la prédication mondiale du Royaume ferait partie intégrante du “signe” complexe qui marquerait “la conclusion du système de choses”. Partant, ce serait aussi une preuve visible de la “présence” invisible de Jésus Christ. Il est intéressant de noter ce que Jésus avait déclaré avant d’évoquer la prédication du Royaume. Voici quelques-unes de ses prédictions:
5. Citez quelques-uns des éléments du “signe” que Jésus a évoqués avant d’annoncer la prédication mondiale du Royaume?
5 “Vous allez entendre parler de guerres et de rumeurs de guerres; veillez à ne pas vous effrayer. Car il faut que ces choses arrivent, mais ce n’est pas encore la fin. Car nation se dressera contre nation et royaume contre royaume, et il y aura des disettes et des tremblements de terre dans un lieu après l’autre. (...) Et parce que le mépris de la loi ira en augmentant, l’amour du grand nombre se refroidira. Mais celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.” — Matthieu 24:6-13.
6. Pourquoi les divers aspects du “signe” ne s’expliquent-ils pas par une simple évolution de la situation qui existait auparavant?
6 Certes, il y avait eu des guerres, des disettes, des tremblements de terre et des “pestes” entre le début de notre ère et 1914 (Luc 21:11). Toutefois, ces phénomènes ne sauraient être comparés à ceux qui se sont succédés depuis cette année mémorable où les temps des Gentils ont pris fin. Ainsi, le conflit international qui s’est déclaré d’une façon tout à fait inattendue au cours de l’été 1914 s’est transformé en une conflagration militaire qui s’est finalement étendue à 28 pays. Par surcroît, ce cataclysme humain s’est accompagné de séismes naturels. On a aussi observé des disettes (ou des famines), et la dernière année de la guerre a surgi soudainement la “peste” qu’on a qualifiée de “grippe espagnole” et qui a emporté plus de 20 millions de personnes. Tous ces fléaux ne sauraient s’expliquer par une simple évolution de la situation qui existait auparavant. C’était plutôt le commencement d’une série d’événements qui, réunis, formeraient un “signe” indiquant que le présent système de choses était arrivé au “temps de la fin” dont les prophéties avaient parlé (Daniel 12:4). Du reste, le dernier livre de la Bible, l’Apocalypse (ou la Révélation), nous en donne la certitude.
7. Pourquoi le livre de la Révélation a-t-il été écrit? Quelle signification doit-on attribuer à nombre de ses “signes”?
7 L’apôtre Jean, à qui cette Révélation était adressée, a reçu l’ordre de la coucher par écrit dans un but bien précis. Lequel? “Montrer à ses esclaves [ceux de Dieu] les choses qui doivent arriver bientôt.” En outre, à la fin de la Révélation le Seigneur Jésus Christ déclare: “Oui; je viens promptement.” Ce à quoi Jean répond: “Amen! Viens, Seigneur Jésus.” Lorsqu’ils auraient réellement lieu, nombre d’événements ‘présentés en signes’ dans la Révélation deviendraient autant de preuves que le “temps de la fin” de ce système de choses est arrivé (Révélation 1:1; 22:20). De ce fait, ils nous aideraient à reconnaître le “signe” lorsqu’il apparaîtrait.
8. Quel est le cavalier qui monte le cheval blanc? Quand Dieu lui a-t-il donné le pouvoir de ‘sortir’ contre ses ennemis?
8 Ainsi, en Révélation chapitre 6 il est question des “quatre cavaliers de l’Apocalypse”. Le premier de ces personnages, qui montait un cheval blanc, figurait Jésus Christ glorifié quand celui-ci irait faire la guerre à ses ennemis. Dieu lui a donné le pouvoir d’entreprendre cette action à l’expiration des temps des Gentils, au moment où ses ennemis célestes et terrestres auraient dû se soumettre à sa domination. — Psaume 2:1-12.
9. Que représentent les cavaliers qui montent a) le “cheval couleur de feu”? b) le “cheval noir”? c) le “cheval blême”?
9 Le deuxième cavalier, dont le destrier était “couleur de feu”, représentait la guerre, car on lui a donné une arme meurtrière (“une grande épée”). Celui qui montait le troisième cheval, “un cheval noir”, constituait une personnification de la disette. Comment le savons-nous? Parce qu’il avait à la main une balance destinée à mesurer des denrées de première nécessité, lesquelles ne seraient plus disponibles qu’à un prix élevé. Enfin, le quatrième personnage qui chevauchait une monture “blême”, à l’aspect souffreteux, symbolisait la peste, car le récit se poursuit ainsi: “Celui qui était assis dessus avait pour nom la Mort. Et l’Hadès [la tombe] le suivait de près.” Il est vrai que ce quatrième cavalier a reçu le pouvoir de “tuer par une longue épée [la guerre], et par la disette, (...) et par les bêtes sauvages de la terre”. Néanmoins, il convient particulièrement de noter qu’il a aussi été autorisé à envoyer ses victimes dans la tombe (l’Hadès) au moyen de la “plaie meurtrière” (“la peste”, Osty). — Révélation 6:1-8.
10. Que devait-il se passer après l’ouverture des cinquième et sixième sceaux? Qu’est-ce que les habitants de la terre seraient alors obligés de reconnaître?
10 Après que l’apôtre Jean eut contemplé ces caractéristiques de “la conclusion du système de choses”, il a vu s’ouvrir les cinquième et sixième sceaux du rouleau prophétique. C’est alors qu’a eu lieu devant ses yeux une effroyable catastrophe naturelle qui commençait par “un grand tremblement de terre”. En définitive, les habitants de la terre ont été obligés de reconnaître: “Il est venu le grand jour de leur courroux [celui de Jéhovah et de Jésus Christ].” Ce jour de courroux symbolique devait s’achever avec la destruction de tous les partisans du présent monde. — Révélation 6:9-17.
Rassemblés en vue du salut
11. Quelle illustration Jésus a-t-il utilisée pour souligner que ce qu’il avait annoncé au sujet de sa “présence” et de “la conclusion du système de choses” s’accomplirait sans faute?
11 Dans sa description du “signe” de sa “présence” et de “la conclusion du système de choses”, Jésus a fait cette remarque: “Du figuier, pris comme illustration, apprenez donc ceci: dès que sa jeune branche devient tendre et qu’elle pousse des feuilles, vous savez que l’été est proche. De même, vous aussi, quand vous verrez toutes ces choses, sachez qu’il est proche, aux portes. En vérité je vous le dis: Non, cette génération ne passera pas que toutes ces choses n’arrivent. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront absolument pas.” — Matthieu 24:32-35.
12, 13. a) Qu’est-ce qui ne s’est pas produit lors du malheur qui s’est abattu sur la nation juive en 70? b) Que préfigurait cette catastrophe? c) Qu’a ajouté Jésus au sujet de sa venue?
12 En 70, les Romains ont détruit Jérusalem et son temple, provoquant ainsi, conformément aux prédictions de Jésus, une tribulation terrible pour les Juifs. Toutefois, cela ne signifiait pas que le Christ était revenu et que sa “présence” invisible avait commencé (Matthieu 24:15-21). Puisque la Bible fait de la Jérusalem antique une représentation typique, la tragédie de l’an 70 devait aussi constituer un modèle prophétique. Elle préfigurait en effet ce qui se produirait à l’échelle mondiale après 1914, c’est-à-dire après la fin des temps des Gentils et le début de la présence invisible du Christ. C’est pourquoi Jésus avait également déclaré:
13 “Aussitôt après la tribulation de ces jours-là, le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera pas sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. Et alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme, et alors toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine en gémissant, et elles verront le Fils de l’homme venir sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire. Et il enverra ses anges avec un grand son de trompette, et ils rassembleront ses élus, des quatre vents, d’une extrémité des cieux à l’autre extrémité.” — Matthieu 24:29-31.
14. De quelle alliance et de quel sacrifice est-il question en Psaume 50:5?
14 Au cours de “la conclusion du système de choses”, le rassemblement des “élus” réalise cet ordre émanant de Dieu: “Rassemblez auprès de moi mes fidèles, ceux qui concluent mon alliance sur sacrifice.” (Psaume 50:5). Puisque Jéhovah dit “mon alliance”, il ne s’agit pas d’un engagement que l’homme contracterait à son égard en devenant chrétien et qu’il pourrait ensuite valider en se sacrifiant. Cette alliance entre Jéhovah et les “fidèles” est plutôt la “nouvelle alliance” promise, celle que Dieu a conclue avec la “maison” de l’Israël spirituel. Le sacrifice sur lequel cette nouvelle alliance repose n’est autre que le sacrifice rédempteur du “Fils de l’homme”, Jésus Christ. — Jérémie 31:31-34; Matthieu 24:30.
15. Qui sont les “fidèles”? Quel rôle jouent-ils actuellement auprès du monde?
15 Les “fidèles” qui sont introduits dans la nouvelle alliance deviennent du même coup des Israélites spirituels (Luc 22:19, 20). Si Dieu veut qu’un rassemblement ait lieu, c’est pour mieux examiner ceux qu’il rassemble, afin de témoigner son approbation aux fidèles et de rejeter ceux qui ne se montrent pas à la hauteur de la nouvelle alliance, le pacte divin auquel ils prétendent appartenir (Psaume 50:16). Depuis la Première Guerre mondiale, il est évident que la chrétienté a été rejetée par Jéhovah, bien qu’elle se targue d’être admise dans la nouvelle alliance. Par contraste, il est un petit reste de chrétiens qui se sont réellement voués à Dieu et qui se sont fait baptiser pour devenir d’authentiques disciples de Jésus Christ, le Médiateur de la nouvelle alliance. Ceux-là s’identifient vraiment à des Israélites spirituels. Ils demeurent fidèlement attachés à la nouvelle alliance. Ce sont eux les “élus” que le Fils de l’homme rassemble auprès de lui par l’entremise de ses anges. Ils s’acquittent des responsabilités que leur confère la nouvelle alliance, celle que Dieu appelle “mon alliance”. Par l’activité qu’ils accomplissent en faveur du Royaume messianique de Dieu, ils sont devenus un ‘signe’ pour le monde entier. — Ésaïe 8:18; Hébreux 2:13, 14.
16. a) Quand le reste des “fidèles” a-t-il connu un réveil spirituel? b) Dans la parabole des dix vierges, qui est l’époux? De qui son épouse symbolique se compose-t-elle?
16 Vers le début de “la conclusion du système de choses”, un réveil spirituel devait s’opérer au sein de ce reste de “fidèles”. Cela constituerait une partie importante du “signe” remarquable que Jésus avait dépeint par avance. Cette période s’est avérée extrêmement joyeuse pour le reste des chrétiens oints. Leur allégresse était semblable à celle qui a envahi les cinq vierges avisées lorsqu’elles ont été réveillées à minuit par le cri: “Voici l’époux! Sortez à sa rencontre.” (Matthieu 25:1-6). Ce réveil merveilleux s’est produit au printemps de 1919, quand le reste des chrétiens oints a commencé à se remettre des suites de la persécution et de l’hostilité dont il avait été victime par toute la terre au cours de la Première Guerre mondiale. Évidemment, l’“époux” de la parabole des dix vierges n’est autre que Jésus Christ, et son “épouse” représente sa congrégation fidèle, qui se compose des 144 000 chrétiens appelés à régner au ciel avec lui (Révélation 14:1-4). Un rapprochement entre la chronologie de la Bible et l’histoire contemporaine indique que l’Époux royal est venu au temple spirituel au printemps de 1918. C’est alors qu’il a commencé à ressusciter les membres de l’épouse spirituelle qui étaient morts fidèles et à se les adjoindre dans son Royaume céleste. Le reste de l’“épouse” figurée par les vierges avisées pouvait dès lors reprendre à son compte ces paroles consignées en Révélation 19:7: “Réjouissons-nous et frémissons de joie, et donnons-lui gloire, car le mariage de l’Agneau est arrivé et sa femme s’est préparée.”
17. a) Quelles raisons la classe des ‘vierges avisées’ a-t-elle eues de se réjouir? b) De quoi les vierges avisées s’étaient-elles munies? Qu’est-ce que cela leur a permis de faire?
17 Ainsi, la classe des ‘vierges avisées’ s’est grandement réjouie de se réveiller, spirituellement parlant, pour comprendre la signification du “signe” qui était apparu en 1914. On pouvait désormais lui appliquer cette déclaration: “Heureux ceux qui sont invités au repas du mariage de l’Agneau, à son repas du soir.” (Révélation 19:9). Dans la parabole de Jésus, les cinq vierges avisées avaient emporté une réserve d’huile d’éclairage, de façon à pouvoir allumer de nouveau leurs lampes pour se joindre au cortège illuminé. Aussi, quand l’époux est arrivé, “les vierges qui étaient prêtes entrèrent avec lui au festin de mariage; et la porte fut fermée”. — Matthieu 25:1-10.
18. a) Au sortir de la Première Guerre mondiale, que pouvait encore faire le reste des chrétiens oints grâce à la Parole et à l’esprit de Dieu? b) Qu’est-ce qui a été annoncé lors de la première assemblée que ce reste a tenue après la guerre?
18 Conformément à cette illustration, le reste des chrétiens oints est allé à la rencontre de l’Époux céleste pour lui souhaiter la bienvenue dans la lumière et dans la joie quand a sonné l’heure de son mariage avec son épouse, la congrégation. Malgré les épreuves troublantes qu’ils avaient traversées au cours de la Première Guerre mondiale, les membres de ce reste avaient su garder la Parole lumineuse de Dieu et son esprit saint dans les “vases de terre” qu’ils étaient. Tant et si bien qu’ils ont réussi à ranimer leur œuvre, laquelle consistait à éclairer l’humanité au sujet du Royaume que Dieu avait confié à leur époux royal (II Corinthiens 4:7). C’est ainsi que du 1er au 8 septembre 1919 la classe des ‘vierges avisées’ a tenu sa première assemblée internationale à Cedar Point, aux États-Unis. C’est lors de cette réunion que l’on a annoncé la parution prochaine d’un nouveau périodique qui viendrait s’ajouter à La Tour de Garde. Son titre, L’Âge d’or, faisait penser à la vie que connaîtrait le genre humain rétabli au cours des mille ans que durerait le règne de l’époux royal, Jésus Christ. Ce périodique est toujours publié aujourd’hui, sous le nom de Réveillez-vous!
19. a) En quel sens la classe des ‘vierges avisées’ est-elle devenue un élément essentiel du “signe” de la “présence” du Christ? b) Qui peut être déclaré heureux?
19 Peu après cette assemblée, le premier numéro de L’Âge d’or (celui du 1er octobre 1919) sortait des presses. Avec l’aide de cette revue et d’autres publications de la Société Watch Tower, la classe des ‘vierges avisées’ s’est attelée fidèlement à sa mission, qui allait l’amener à répandre la lumière dans le monde entier. En cette période d’après-guerre, elle a mis toutes ses forces au service de l’œuvre qui consistait à ‘prêcher cette bonne nouvelle du royaume en témoignage pour toutes les nations’ avant la fin de ce système de choses (Matthieu 24:14). C’est ainsi que le reste des chrétiens oints, la classe des ‘vierges avisées’, en est venue à constituer un élément essentiel du “signe” complexe qui devait marquer la “présence” royale et invisible de Jésus et “la conclusion du système de choses”. Cette œuvre lumineuse constitue une preuve de plus attestant, si besoin était, que le “temps de la fin” a commencé en 1914, à l’échéance des temps des Gentils. Heureux ceux qui reconnaissent toute la portée de cette partie du “signe”!
Sauriez-vous répondre?
◻ De quoi la prédication du Royaume fait-elle partie intégrante?
◻ Dans la Révélation, que représentent les cavaliers qui montent les chevaux blanc, couleur de feu, noir et blême?
◻ Que préfigurait le malheur qui s’est abattu sur la nation juive en 70?
◻ Qui compose aujourd’hui la classe des ‘vierges avisées’? Quelles raisons cette classe a-t-elle de se réjouir?
[Illustration, page 14]
‘Dis-nous: Quel sera le signe de ta présence?’
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Il est grand temps de tenir compte du “signe”La Tour de Garde 1985 | 1er février
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Il est grand temps de tenir compte du “signe”
“Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure.” — MATTHIEU 25:13, Segond révisée.
1. Pourquoi ne serait-il pas sage d’agir à la manière des vierges sottes dont Jésus nous trace le portrait dans sa parabole?
AU SEUIL de l’âge d’or qui attend les humains rachetés, ce serait vraiment manquer de sagesse que d’agir à la manière des cinq vierges sottes dont Jésus a tracé le portrait dans sa parabole. Celles-ci se sont réveillées trop tard, et elles n’ont pas réussi à entrer dans le “royaume des cieux”. Elles n’ont pas brillé comme des foyers de lumière au temps où il l’aurait fallu (Matthieu 25:1-12). Quand “cette bonne nouvelle du royaume” aura été prêchée “par toute la terre habitée, en témoignage”, et que sonnera l’heure de “la fin”, alors ceux qui auront suivi leur exemple auront perdu tout espoir de prendre part à ce privilège de service qui ne se représentera jamais plus. — Matthieu 24:14.
2, 3. a) Par quelle exhortation Jésus a-t-il conclu la parabole des dix vierges? b) Pourquoi cette exhortation arrive-t-elle à point nommé aujourd’hui? Que doivent donc garder en réserve ceux qui composent la classe des ‘vierges avisées’?
2 C’est pourquoi Jésus a conclu sa parabole par cette exhortation: “Restez donc aux aguets, car vous ne savez ni le jour ni l’heure.” — Matthieu 25:1-13.
3 Ces paroles de l’Époux Jésus Christ arrivent à point nommé aujourd’hui, d’autant que la “conclusion du système de choses” a déjà 71 ans. Même à cette heure fort avancée de l’Histoire, ceux qui composent le reste de la classe des ‘vierges avisées’ ne connaissent toujours pas le jour et l’heure où “la porte” sera fermée, où il sera trop tard pour obtenir le droit de régner au ciel aux côtés de l’Époux à qui ils ont été promis en mariage. Dès lors, il incombe à tous ceux qui veulent ressembler à des vierges avisées de garder en réserve leur “huile” spirituelle, afin de faire briller leur lumière en prêchant “cette bonne nouvelle du royaume” “en témoignage pour toutes les nations” jusqu’à ce que vienne “la fin”. — Matthieu 24:14; Marc 13:10; Révélation 14:6, 7.
La séparation des “brebis” et des “chèvres”
4. Selon le récit de Matthieu, quelle était la dernière parabole de Jésus qui devait s’accomplir dans le cadre du “signe” de sa “présence”?
4 Mais avant que la “conclusion du système de choses” arrive à sa “fin”, une œuvre de séparation devait aussi s’effectuer dans le cadre du “signe” indiquant que nous vivons le “temps de la fin”. (Daniel 12:4.) Cette œuvre réaliserait la parabole des brebis et des chèvres sur laquelle s’achève, dans le récit de Matthieu, la grande prophétie que Jésus a prononcée au sujet du “signe” de sa “présence” invisible et de “la conclusion du système de choses”.
5. Quand les “brebis” devaient-elles être séparées des “chèvres”?
5 Notez comment Jésus a introduit cette illustration rapportée en Matthieu 25:31-46: “Quand le Fils de l’homme arrivera dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur son trône glorieux. Et devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des chèvres. Et il placera les brebis à sa droite, mais les chèvres à sa gauche.” Que se passera-t-il ensuite? Jésus poursuit ainsi:
6. Que dit le Roi-Berger à ceux qui se trouvent à sa droite?
6 “Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: ‘Venez, vous qui avez été bénis par mon Père, héritez le royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire. J’étais étranger et vous m’avez offert l’hospitalité; nu, et vous m’avez vêtu. Je suis tombé malade et vous vous êtes occupés de moi. J’étais en prison et vous êtes venus vers moi.’
7. Quelles questions les “brebis” posent-elles? Comment le Roi leur répond-il?
7 “Alors les justes lui répondront, en disant: ‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim et t’avons-nous nourri? ou avoir soif et t’avons-nous donné à boire? Quand est-ce que nous t’avons vu étranger et t’avons-nous offert l’hospitalité? ou nu et t’avons-nous vêtu? Quand est-ce que nous t’avons vu malade ou en prison et sommes-nous allés vers toi?’ Et en réponse le roi leur dira: ‘En vérité je vous le dis: Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un des plus petits d’entre mes frères que voici, c’est à moi que vous l’avez fait.’”
8. a) Que n’ont pas fait les “chèvres”? b) Par opposition aux “brebis”, où le Roi les envoie-t-il?
8 À l’encontre des “brebis”, les “chèvres” ne se sont pas empressées de tenir compte du “signe”. C’est pourquoi nous lisons: “Alors il dira encore à ceux qui seront à sa gauche: ‘Allez-vous-en loin de moi, vous qui avez été maudits, dans le feu éternel préparé pour le Diable et ses anges. Car j’ai eu faim, mais vous ne m’avez pas donné à manger, et j’ai eu soif, mais vous ne m’avez pas donné à boire. J’étais étranger, mais vous ne m’avez pas offert l’hospitalité; nu, mais vous ne m’avez pas vêtu; malade et en prison, mais vous ne vous êtes pas occupés de moi.’ Alors eux aussi répondront, en disant: ‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, ou avoir soif, ou être étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, sans nous mettre à ton service?’ Alors il leur répondra, en disant: ‘En vérité je vous le dis: Dans la mesure où vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits que voici, c’est aussi à moi que vous ne l’avez pas fait.’ Et ceux-ci s’en iront au retranchement éternel, mais les justes, à la vie éternelle.”
9. À quelle condition pouvez-vous vous réjouir de l’accomplissement actuel de la parabole des brebis et des chèvres?
9 Sans doute avez-vous part d’une façon ou d’une autre à l’accomplissement de cette illustration prophétique. Dès lors, avez-vous remarqué les belles œuvres que Jésus a évoquées? En ce qui vous concerne, agissez-vous de la sorte envers les “frères” du Christ? Heureux êtes-vous si vous vous comportez en “brebis” à leur endroit!
10. Quelle distinction Jésus a-t-il faite entre ses “frères” d’une part, et les “brebis” et les “chèvres” d’autre part? Quels autres textes bibliques appuient cette distinction?
10 Jésus a établi une distinction entre ses “frères” spirituels et ceux qui s’avéreraient être soit des “brebis” soit des “chèvres” au temps de l’accomplissement de cette parabole. Ses “frères” sont des humains qui ont suivi son exemple en se donnant sans réserve à Dieu. À l’instar de Jésus, ils ont démontré publiquement qu’ils avaient pris cette décision en se faisant baptiser par immersion. En outre, Jéhovah, le Père du Roi Jésus Christ, est devenu leur Père céleste en les engendrant par son esprit saint, faisant ainsi d’eux les “frères” spirituels de son Fils. Cela leur donne droit à une place dans le Royaume céleste auprès de leur Frère aîné, Jésus Christ, qui est “Roi des rois et Seigneur des seigneurs”. (Révélation 19:16.) Voici d’ailleurs ce qui a été écrit à propos de ce dernier: “Car celui qui sanctifie et ceux qui sont en train d’être sanctifiés sont tous issus d’un seul, et c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler ‘frères’, quand il dit: ‘J’annoncerai ton nom à mes frères; au milieu de la congrégation je chanterai tes louanges.’” (Hébreux 2:11, 12). Ce passage cite Psaume 22:22 et l’applique au Fils de Dieu glorifié, Jésus Christ.
11. Y a-t-il encore beaucoup de “frères” spirituels de Jésus sur la terre? Que constituent-ils collectivement?
11 Il y a encore sur terre un reste des “frères” spirituels de Jésus Christ, le Roi régnant. Collectivement, leur “congrégation” constitue “l’esclave fidèle et avisé” dont Jésus avait parlé en ces termes dans sa prophétie relative à “la conclusion du système de choses”: “Quel est vraiment l’esclave fidèle et avisé que son maître a établi sur ses domestiques, pour leur donner leur nourriture en temps voulu? Heureux cet esclave, si son maître, en arrivant, le trouve faisant ainsi! En vérité je vous le dis: Il l’établira sur tout son avoir.” — Matthieu 24:45-47.
12. a) Depuis 1919, par quelle activité “l’esclave” s’est-il particulièrement illustré? b) Sur quel “avoir” a-t-il été établi? c) De quoi “l’esclave” et son activité constituent-ils maintenant une partie essentielle?
12 L’Histoire répond à la question que Jésus a soulevée sur l’identité de l’“esclave”. La “congrégation” qui joue ce rôle se compose actuellement des “frères” que Dieu a donnés au Christ et qui sont toujours sur terre. Elle s’identifie à la classe des ‘vierges avisées’. Depuis 1919, cet “esclave” s’est illustré en servant, toujours “en temps voulu”, une nourriture spirituelle substantielle et tirée de la Bible aux “domestiques” de la maison du Maître. C’est pourquoi le Maître invisible de cet esclave digne de confiance l’a établi “sur tout son avoir” spirituel. Il l’a notamment chargé de prêcher “cette bonne nouvelle du royaume” par toute la terre, sur laquelle il exerce à présent son pouvoir. Jusqu’ici, ce témoignage relatif au Royaume de Dieu n’a cessé de prendre de l’ampleur. Par voie de conséquence, “l’esclave fidèle et avisé” et son activité constituent une partie essentielle du “signe” qui nous montre où nous en sommes dans le cours du temps.
13. Depuis quand “toutes les nations” ont-elles été rassemblées devant le Roi? Quand “l’esclave” a-t-il commencé à rassembler les “brebis” à sa droite?
13 C’est donc aux chrétiens qui composent cet “esclave” que les “justes” représentés par les “brebis” ont fait du bien. En fait, les “brebis” et les “chèvres” symboliques figurent les gens de toutes les nations qui reçoivent le témoignage portant sur le Royaume. C’est ainsi que par “brebis” et “chèvres” interposées, “toutes les nations” ont été rassemblées devant le Roi qui a été intronisé en 1914, à l’expiration des temps des Gentils. Pour ce qui est du rassemblement annoncé, un jalon remarquable a été posé en 1935. À l’époque, la Société Watch Tower, l’instrument dont se sert la classe de “l’esclave”, avait 49 filiales à sa disposition dans le monde entier. Cette année-là, l’attention de “l’esclave” a été particulièrement dirigée vers les brebis qui devaient être réunies à la droite de Jésus Christ, le Roi régnant, en vue d’une espérance terrestre. Ces personnes de toutes les nations allaient être plus étroitement associées à la classe de “l’esclave”.
14. À la lumière de Jean 10:16, comment en est-on venu à considérer les “brebis”? De combien de filiales la Société Watch Tower dispose-t-elle à présent pour servir ces “brebis”?
14 Il ne convenait plus de désigner ces “justes” comparables à des “brebis” par le qualificatif général et vague d’“hommes de bonne volonté”. (Luc 2:14, Fillion.) Il ne fallait plus les considérer comme une classe de personnes inorganisées et disséminées dans toutes les nations, comme des brebis perdues en quelque sorte. Jésus avait en effet promis qu’il unirait ses “autres brebis” au reste de la classe de “l’esclave”, de sorte que tous ne formeraient plus qu’“un seul troupeau”. (Jean 10:16.) Le rassemblement de ces “autres brebis” constitue depuis lors un nouvel élément remarquable du “signe” de “la conclusion du système de choses”. Signalons au passage que la Société Watch Tower utilise à présent 95 filiales pour servir ces “brebis”.
La récompense de ceux qui tiennent compte du “signe”
15. Pour “hériter le royaume”, quelles conditions les “brebis” doivent-elles remplir?
15 D’après la parabole de Jésus, ceux qui veulent s’identifier à des “brebis” ou à des “justes” pendant “la conclusion du système de choses” doivent satisfaire à certaines exigences. Il leur faut reconnaître les “frères” spirituels du Christ qui composent “l’esclave fidèle et avisé”. Il leur est également nécessaire de faire du bien aux membres de cette classe, par exemple en leur rendant visite lorsqu’ils sont incarcérés injustement. C’est à cette seule condition que le Père céleste les bénira et que le Roi Jésus Christ leur lancera cette invitation: “Héritez le royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.” — Matthieu 25:34.
16. En disant aux “brebis”: “Héritez le royaume”, dans quoi le Roi les invite-t-il à entrer? À la suite de quelle “guerre” cela aura-t-il lieu?
16 Puisque ces “brebis” ne comptent pas parmi les “frères” spirituels du Roi, celui-ci ne les appelle pas à régner avec lui sur des trônes célestes pendant la période spéciale des mille ans. Par les mots “héritez le royaume”, il les introduira plutôt dans l’ère du Royaume, qui s’ouvrira après qu’il aura détruit tous les royaumes impies du présent monde lors de “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, à Har-Maguédon (Révélation 16:13-16). Nombre de “brebis” actuellement vivantes survivront à cette guerre suprême pour entrer dans le Millénium sans devoir connaître la mort.
17. Que dit le Roi aux “brebis”? Comment a-t-il acquis quelque chose à leur léguer?
17 Le roi Jésus s’adresse à ses “brebis” comme un père parlerait à ses enfants au moment de leur donner leur héritage. En sacrifiant sa vie d’homme parfait en faveur du genre humain dans son ensemble, il a renoncé pour lui-même à tout espoir de vivre dans le Paradis terrestre (Luc 23:39-43). Sous ce rapport Jésus, “le dernier Adam”, ne ressemblait pas au “premier Adam” qui, en péchant, avait privé tous ses descendants du même Paradis. Une fois ressuscité, Jésus Christ, le “Père éternel” du monde des humains rachetés, avait donc quelque chose à léguer à ses “brebis”. (I Corinthiens 15:45; Ésaïe 9:6, 7.) La famille humaine avait été fondée par “le premier homme Adam” avec la perspective de connaître le Paradis. Toutefois, si le paradis perdu doit être rétabli c’est par l’entremise du Royaume que Dieu a confié au “dernier Adam”, Jésus Christ.
18. En quel sens le “royaume” a-t-il été “préparé pour [les brebis] depuis la fondation du monde”?
18 Adam et Ève n’ont eu des enfants qu’après avoir été expulsés du paradis originel. Leur deuxième fils, le juste Abel, a été assassiné par leur aîné, Caïn, de sorte que Seth, un troisième, a pris sa place. C’est avec la naissance de cette progéniture que le “monde” des hommes a été fondé. Mais avant cela, quand les fondateurs de ce “monde” avaient été chassés du paradis, Jéhovah avait fait une promesse miséricordieuse au sujet d’une “postérité” qui meurtrirait ou écraserait la tête du serpent symbolique, Satan. Selon le dessein qu’il avait conçu grâce à sa prescience, il s’agirait là d’une “postérité” royale, ce qui annonçait l’apparition d’un Royaume (Genèse 3:15). Quand Satan, le “serpent originel”, et sa postérité, seraient mis hors d’état de nuire, alors les humains rachetés entreraient dans le domaine terrestre de ce Royaume, sous le gouvernement céleste de la Postérité victorieuse qui écraserait le serpent et sa postérité. Voilà comment le “royaume” que les “brebis” héritent de Jésus Christ, leur Père éternel, s’identifie au domaine royal qui a été “préparé pour [elles] depuis la fondation du monde”.
19. Quel sera le fondement du nouveau système de choses qui sera instauré sur la terre après Har-Maguédon?
19 Puisque les “chèvres” seront retranchées ou détruites à Har-Maguédon, les “brebis” qui survivront constitueront un excellent fondement pour le système de choses qui sera instauré après Har-Maguédon et qui transformera la terre en paradis. À ce propos Jésus a ajouté: “Et ceux-ci s’en iront au retranchement éternel, mais les justes, à la vie éternelle.” — Matthieu 25:46.
20. Comment pouvons-nous éviter de nous méprendre sur le sens des multiples aspects du “signe”?
20 Depuis 1914, l’année où sont achevés les temps des Gentils et où a commencé la “conclusion du système de choses”, les “brebis” et les “chèvres” se reconnaissent à leur façon d’interpréter le “signe” de la “présence” de Jésus. Puisque nous vivons indéniablement une période de jugement, il importe au plus haut point que nous nous demandions: Qu’est-ce que le “signe” représente pour nous? Si nous nous fions à notre propre jugement, nous risquons de nous méprendre sur ses multiples aspects. Aussi ferons-nous bien de nous poser cette question plus pertinente encore: D’après Jésus, quelle leçon devons-nous dégager de ce “signe” complexe? Si l’on en croit la prophétie du Christ, ce “signe” veut dire que le présent système disparaîtra sous peu dans une “grande tribulation” plus destructrice que le déluge universel du temps de Noé. — Matthieu 24:21.
21. a) Malgré la perspective de la “grande tribulation”, quelles raisons avons-nous de nous réjouir? b) Quelle perspective s’offre aux “brebis”?
21 Et pourtant, vous avez de bonnes raisons de vous réjouir. En effet, la présence du “signe” indique aussi que le règne millénaire de Jésus Christ commencera bientôt, immédiatement après l’anéantissement du système de choses terrestre dirigé par Satan (Luc 21:28). Cela vous ouvre l’extraordinaire perspective de survivre à cette “grande tribulation” grâce à la protection divine, pour connaître un nouveau système de choses où la justice habitera pour toujours. Oui, la possibilité vous est offerte de ne jamais mourir, de vivre éternellement dans un paradis terrestre, sous la bénédiction et la domination universelle de Jéhovah.
22. a) Si nous tenons compte du “signe”, que ferons-nous sans tarder? b) En quoi l’accomplissement du “signe” aura-t-il justifié Jésus Christ?
22 Que nous soyons l’un des “frères” spirituels du Christ ou l’un des “justes” qui s’identifient aux “brebis” de la parabole, il est grand temps que nous tenions compte du “signe”. Il convient notamment que nous redoublions d’efforts pour accomplir cette prédiction qui en constitue un élément essentiel: “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations.” Si nous agissons ainsi, nous n’aurons rien à craindre quand la “fin” viendra. Au contraire, notre joie débordera en ce jour-là. Tous sauront alors que Jésus Christ, celui qui a décrit par avance le “signe” complexe de “la conclusion du système de choses”, était un prophète digne de foi. — Matthieu 24:3 à 25:46.
À vous de répondre...
◻ Quand les gens devaient-ils être séparés les uns des autres comme des brebis et des chèvres?
◻ À quelle condition pouvez-vous vous réjouir de l’accomplissement de la parabole des brebis et des chèvres?
◻ Qui sont les “frères” du Christ? Qui constitue “l’esclave fidèle et avisé”?
◻ Pour “hériter le royaume”, quelles conditions les “brebis” doivent-elles remplir?
◻ Que ferons-nous sans tarder si nous tenons compte du “signe” de la “présence” de Jésus?
[Entrefilet, page 23]
Ne tardez pas à tenir compte du “signe” de la “présence” du Christ. Cela peut vous valoir de vivre éternellement dans le Paradis.
[Illustration, page 20]
Comme un berger sépare les brebis des chèvres, ainsi Jésus sépare les gens les uns des autres. Êtes-vous l’une de ses “brebis”?
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L’éducation des enfants ‘en milieu stérile’La Tour de Garde 1985 | 1er février
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L’éducation des enfants ‘en milieu stérile’
PEU À PEU, la société moderne a rendu stérile le milieu fertile qui assurait jadis une croissance saine aux enfants. Telle est l’opinion du professeur Edward Wynne, de l’université de l’Illinois. À ses yeux, l’individualisme exacerbé, l’économie d’abondance et l’échec des religions sont responsables de cet état de choses. “On comprend pourquoi les parents ont parfois l’impression de mener une bataille perdue, écrivait-il dans le Wall Street Journal. Certains baissent les bras, et des couples responsables remettent à plus tard le jour où ils élèveront des enfants, quand ils n’y renoncent pas purement et simplement.” Dans l’espoir de renverser cette tendance, le professeur Wynne engageait les parents à se consacrer sérieusement à l’éducation de leurs enfants. Pour ce faire, il leur suggérait de pratiquer une religion qui encourage l’union familiale et qui exige de ses membres une participation active, de bien doser l’amour et la discipline et de sacrifier leurs ambitions sociales.
La Bible avait déjà mis cette nécessité en évidence il y a des siècles. Elle adressait en effet ce conseil aux parents: “Élevez-les [vos enfants] en leur donnant une éducation et une discipline inspirées par le Seigneur.” (Éphésiens 6:4, Bible en français courant). La Parole de Dieu renferme encore cette exhortation: “Rassemble le peuple, hommes et femmes, et petits (...), afin qu’ils écoutent et afin qu’ils apprennent.” (Deutéronome 31:12). L’application suivie de ces principes aidera certainement les familles à résister à la décadence générale.
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