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Les communistes convertissent le clergé catholiqueLa Tour de Garde 1954 | 15 mai
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montrent-ils plus d’intérêt pour les réformes sociales, politiques et économiques du marxisme que pour la prédication de leur religion ? Se pourrait-il que certaines choses de leur régime spirituel laissent à désirer ?
Oui, il y a un point faible dans la manière dont l’Église catholique romaine fait face au problème communiste. Elle ne se rend pas compte que le vrai christianisme n’a rien de commun avec ce vieux monde, mais qu’il doit en rester séparé. C’est pour des avantages égoïstes que la Hiérarchie se lie d’amitié avec César, elle qui fit des concordats avec Hitler, Mussolini et Franco et dit être disposée à traiter avec la Russie communiste si, de cette façon, elle peut s’assurer des avantages ; oui, même avec le Diable, selon le pape Pie XI. — Brooklyn Eagle, 21 février 1943.
Mais Jésus-Christ ne collabora ni avec César, ni avec le Diable. Il ne conclut pas de marché avec Hérode Antipas, ni avec Pilate, mais il dit clairement : “ Mon royaume ne fait pas partie de ce monde. ” (Jean 18:36, NW). Ses disciples n’avaient, eux non plus, affaire avec ce monde. Ils en étaient séparés et avertissaient leurs auditeurs que pour les chrétiens, être amis de ce monde, c’était devenir ennemis de Dieu : “ Adultères que vous êtes ! ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? ” (Jacq. 4:4). Ils mettaient leur espoir et leur confiance non pas dans les projets ou les efforts des hommes, mais dans le royaume de Dieu. — Mat. 6:9, 10 ; I Cor. 15:25-28 ; II Pi. 3:13 ; Apoc. 21:1-4.
Il en est de même aujourd’hui. Les chrétiens dévoués, pleinement éclairés, n’auront rien affaire avec le communisme, ni avec n’importe quelle autre idéologie de ce monde. Ils ne se laisseront pas séduire par les belles paroles des communistes, car ils se rendent bien compte que, en réalité, le communisme cherche à nous offrir la prospérité matérielle au prix de notre intégrité et de notre loyauté envers Dieu, nous exposant ainsi à une tentation semblable à celle que le Diable fit subir à Jésus-Christ dans le désert en lui offrant tous les royaumes de ce monde et leur gloire à condition qu’il coopère avec lui. — Mat. 4:8-10.
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Commercialisation de la Parole de DieuLa Tour de Garde 1954 | 15 mai
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Commercialisation de la Parole de Dieu
“ NOUS ne sommes pas des colporteurs de la parole de Dieu, comme beaucoup d’hommes le sont ”, a déclaré un apôtre de Jésus-Christ (II Cor. 2:17, NW). Il ressort de ces paroles que même du temps des apôtres “ beaucoup d’hommes ” prétendaient prêcher la Parole de Dieu mais n’étaient en réalité que d’habiles marchands, faisant de bonnes affaires. Ils ne s’intéressaient pas à la Parole de Dieu pour le bien de leurs auditeurs mais pour leur profit personnel, pour se faire valoir. Si la Parole de Dieu a déjà été commercialisée au commencement de notre ère, à combien plus forte raison devait-elle l’être de nos jours, où le monde éprouve une véritable adoration pour le dieu Mamon. Un regard impartial jeté sur la chrétienté devrait par conséquent nous ouvrir les yeux.
Une pratique assez répandue dans les églises est celle de la levée de la dîme. Elle consiste à exiger des membres de l’église le dixième de leur revenu ; cette coutume est en vigueur chez les Mormons, les adventistes et d’autres encore. Les prédicateurs reviennent sans cesse sur la question de la dîme et les paroissiens sont amenés à croire que, d’après les Écritures, il serait mal pour eux de donner moins d’un dixième de leur revenu à l’église qui le sollicite. Mais comment est-ce un signe que la Parole de Dieu est commercialisée ? La levée de la dîme n’est-elle pas approuvée par la Bible ? Sous la loi de Moïse elle l’était. Mais nous ne voyons pas que Jésus l’ait recommandée à ses disciples. Ceux-ci furent envoyés pour prêcher l’évangile gratuitement, non pour prélever la dîme (Mat. 10:8, 9). Il est vrai que le Christ en maintint la levée tant que la loi juive fut en vigueur, mais elle cessa lorsque la loi fut abolie par Dieu, par l’intermédiaire du Christ (Éph. 2:15 ; Col. 2:13, 14). La Bible montre clairement que les premiers chrétiens n’avaient aucun système de levée de la dîme, tous les dons étaient volontaires (I Cor. 16:1, 2 ; II Cor. 9:1-5). Par conséquent, insister sur cette coutume qui n’est plus exigée par les Écritures, c’est trafiquer de la Parole de Dieu et en tirer un profit malhonnête !
Un autre trait commun aux églises de la chrétienté, c’est le bassin pour la quête, toujours présent. Ceux qui prennent place sur les bancs d’église savent avec quelle persistance on le passe puis le repasse sous des noms nouveaux tels que “ collecte du sou ”, “ missions étrangères ”, “ anniversaire du pasteur ” ou “ denier du culte ”. Si les collectes ne sont pas assez importantes aux yeux des administrateurs de l’église, elles sont souvent suivies d’un éloquent appel à plus d’“ offrandes ”. Un tel système, qui consiste à spéculer adroitement sur la “ crainte des hommes ” et sur l’amour du prestige de l’individu, embarrasse les paroissiens et les fait s’exécuter. Il ne peut donc guère être question de donner avec joie ! — II Cor. 9:7.
Mais, puisque le passage du plateau collecteur ne remplit pas toujours les sacs de l’église, on a eu recours à un expédient réellement adroit — les enveloppes. Au début de l’année un certain nombre d’enveloppes de couleur sont distribuées pour l’année aux membres de l’église. Souvent, elles sont datées et portent le nom du donateur. Ce système exploite l’embarras des gens non seulement pour encourager à faire un don régulier mais encore pour augmenter le montant des “ offrandes ”. Cette méthode rusée et lucrative est souvent rendue très attrayante. Une firme américaine qui se spécialise dans le “ service paroissial ” et qui vend ces enveloppes aux églises envoya, il y a quelque temps, une circulaire aux pasteurs de diverses églises. Il est intéressant de voir ce que dit cette circulaire :
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