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“Prêcher la libération aux captifs”La Tour de Garde 1967 | 15 février
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libération de la captivité religieuse. Toutefois, Pierre en était conscient, aussi déclara-t-il à la foule attentive : “Sauvez-vous de cette génération tortueuse.” Dans le discours qu’il leur avait adressé précédemment, Pierre avait cité la prophétie de Joël concernant l’effusion de l’esprit de Jéhovah dans les derniers jours, et il poursuivit en citant la suite de la prophétie : “Je [Jéhovah] ferai paraître des prodiges dans les cieux et sur la terre, du sang, du feu et des colonnes de fumée. Le soleil se changera en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne le jour de Jéhovah, grand et terrible. Et quiconque invoquera le nom de Jéhovah sera sauvé.” (Actes 2:16-21, 40 ; Joël 2:28-32, AC). Cela signifiait que l’effusion de l’esprit saint ainsi que l’annonce de la libération étaient les signes précurseurs d’une époque de troubles inhabituels suivie d’une destruction de la “génération tortueuse” et de tous ceux qui n’invoquaient pas le nom de Jéhovah.
CE QUI DOIT SUIVRE L’ONCTION DE L’ESPRIT
14, 15. Qu’est-ce qui devait arriver à la nation après l’effusion de l’esprit, et comment Gabriel avait-il annoncé cela à Daniel ?
14 Des ennuis se préparaient pour la Jérusalem terrestre qui était en “esclavage avec ses enfants”. Une autre déclaration prophétique relative à l’onction annonçait ces troubles. Dans cette prophétie, l’ange Gabriel révéla au prophète Daniel l’année exacte où Jésus serait oint de l’esprit saint, devenant ainsi le “Messie, le chef” (Da n. m.), ainsi que l’onction de ses disciples. Une période de troubles devait s’ensuivre, car l’ange Gabriel déclara :
15 “Soixante-dix semaines ont été déterminées sur ton peuple et sur ta sainte ville, pour clore la transgression, (...) et pour oindre le saint des saints. (...) Le Messie sera retranché et n’aura rien ; et le peuple du prince qui viendra, détruira la ville et le lieu saint, et la fin en sera avec débordement ; et jusqu’à la fin il y aura guerre, un décret de désolations.”
16. Qu’est-ce que le “saint des saints” qui devait être oint, quand et comment cela eut-il lieu ?
16 Le saint des saints dont il est question dans ces paroles de Daniel (9:24-26, Da) et qui doit être oint, c’est le temple spirituel ou sanctuaire de Dieu. Il se compose de Jésus-Christ et de ses 144 000 fidèles disciples, qui devinrent les “pierres vivantes” du temple spirituel. Au moyen de son esprit, Dieu habite ce temple de pierres vivantes (I Pierre 2:5 ; Éph. 2:20-22 ; I Cor. 3:16, 17). Ainsi, le temple oint est différent du “lieu saint” qui devait être anéanti par le peuple du prince qui viendra. Le “lieu saint” condamné représentait la maison de culte, le temple terrestre composé de pierres inanimées, que Dieu, suivant les paroles de Jésus, avait abandonné aux Juifs incrédules (Mat. 23:38). Ce temple ne fut pas oint de l’esprit saint de Dieu ; mais au début de la soixante-dixième semaine, soit en l’an 29 de notre ère, Jésus fut baptisé d’esprit saint. Peu de temps après le milieu de la soixante-dixième semaine, ses fidèles apôtres et autres disciples furent oints de l’esprit à Jérusalem, le jour de la Pentecôte ; puis, à la fin de la soixante-dixième semaine, les premiers Gentils ou croyants non juifs furent oints de l’esprit sainta, à Césarée, située à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Jérusalem.
17. a) Selon ce que Dieu avait décrété, qu’arriva-t-il à la “sainte ville” et au “lieu saint”, mais qu’en est-il du “saint des saints” ? b) Lors de la Pentecôte, contre quel jour Pierre a-t-il mis en garde les Juifs ?
17 Ce “saint des saints” oint survécut lorsque la “sainte ville” et le “lieu saint” furent détruits trente-quatre ans après la fin de la soixante-dixième semaine. Conformément à ce que l’ange Gabriel avait dit au prophète Daniel, jusqu’à la fin de Jérusalem et de son temple il y aurait une guerre, et Titus, le prince romain qui vint avec ses légions, amena sur la “ville et le lieu saint” les “désolations” que Jéhovah Dieu avait décrétées. C’était certainement un “jour de Jéhovah” pour Jérusalem et ses enfants. En rapport avec ce jour, il y avait certainement “du sang, du feu et des colonnes de fumée”, le soleil n’éclairant pas les ténèbres qui couvraient la ville dans la journée, et la lune rouge comme du sang versé n’avait rien de commun avec le clair de lune paisible et argenté de la nuit. Ces événements se produisirent après que Jéhovah Dieu eut répandu son saint esprit sur toute sorte de chair, conformément à la prophétie de Joël, prophétie que l’apôtre Pierre cita aux milliers de Juifs et de prosélytes rassemblés à Jérusalem le jour de la Pentecôte de l’an 33. Pierre mettait particulièrement en garde ces Juifs et prosélytes circoncis à propos du “jour de Jéhovah, grand et terrible”, qui devait survenir en l’an 70 de notre ère.
18. Comment la prophétie faite sur Jérusalem par Jésus, alors qu’il était en route pour cette ville, montrait-elle l’urgence qu’il y avait d’accepter la libération ?
18 En conséquence, était-il urgent pour les captifs religieux d’accepter la libération qui leur était prêchée par les disciples de Jésus et d’invoquer le nom de Jéhovah par l’intermédiaire de Jésus-Christ, afin d’être sauvés ? Absolument ! Deux mois seulement avant la Pentecôte, alors qu’il était en route pour Jérusalem sur sa monture royale, Jésus s’arrêta et pleura sur la ville, disant : “Si toi, oui toi, tu avais discerné en ce jour les choses ayant affaire avec la paix — mais maintenant elles sont cachées à tes yeux. Parce qu’il viendra des jours où tes ennemis construiront autour de toi une fortification de poteaux pointus ; ils t’encercleront et t’affligeront de toutes parts, ils t’écraseront sur le sol, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas discerné le temps où tu as été inspectée.” — Luc 19:41-44.
19, 20. a) Alors que Jésus visitait le temple, quelle prophétie a-t-il faite concernant cet édifice ? b) Répondant à ses apôtres, que prophétisa Jésus à propos de Jérusalem, et quel jour annonça-t-il ?
19 Deux jours plus tard, après avoir dit aux Juifs que leur temple, leur maison de culte, leur avait été abandonné, Jésus visita celui-ci et dit à ses apôtres : “Ne voyez-vous pas toutes ces choses ? En vérité je vous le dis : Il ne restera ici en aucune façon pierre sur pierre qui ne soit renversée.” (Mat. 23:38 ; 24:1, 2). Quand cela devait-il se produire ? C’est ce que ses apôtres lui demandèrent par la suite.
20 Jésus prononça alors sa prophétie sur la fin du système de choses, disant : “Et quand vous verrez Jérusalem entourée d’armées qui campent, sachez alors que sa désolation s’est approchée. Alors que ceux qui sont en Judée fuient vers les montagnes, et que ceux qui sont au milieu de Jérusalem se retirent, et que ceux qui sont dans les endroits à la campagne n’y entrent pas ; parce que ce sont là des jours pour exécuter la justice, pour que toutes les choses écrites soient accomplies. Malheur aux femmes enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là ! Car il y aura une grande misère sur le pays et du courroux contre ce peuple ; et ils tomberont sous le tranchant de l’épée et seront emmenés captifs dans toutes les nations ; et Jérusalem demeurera foulée par les nations jusqu’à ce que les temps fixés des nations soient accomplis.” (Luc 21:20-24). Jésus prêchait alors le jour de vengeance de notre Dieu.
21. Sur le chemin du calvaire, comment Jésus a-t-il prédit les malheurs qui frapperaient Jérusalem et ses filles ?
21 Trois jours plus tard, Jésus marchait vers le calvaire, suivi de Simon de Cyrène qui portait pour lui son poteau de torture. “Mais il y avait une grande multitude du peuple qui le suivait et des femmes qui se frappaient d’affliction et se lamentaient sur lui. Jésus se tourna vers les femmes et dit : ‘Filles de Jérusalem, cessez de pleurer sur moi. Au contraire, pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ; parce que voici il viendra des jours où l’on dira : “Heureuses les stériles, et les seins qui n’ont pas donné naissance et les mamelles qui n’ont pas nourri !” Alors ils se mettront à dire aux montagnes : “Tombez sur nous !” et aux collines : “Recouvrez-nous !” Parce que s’ils font ces choses quand l’arbre est vert, qu’arrivera-t-il quand il sera sec ?’” — Luc 23:26-31.
22. En quel sens restait-il encore un peu de vie dans l’arbre symbolique, et comment deviendrait-il sec ?
22 Il restait encore un peu de vie dans l’arbre de la nation juive, parce qu’un reste de croyants se trouvait en son sein. Mais dès que ce reste appartenant au christianisme serait ôté, l’arbre deviendrait spirituellement mort, une organisation nationale desséchée. À ce moment-là, Dieu ferait éclater sa colère sur les Juifs !
23. Quelques années plus tard, qu’a déclaré Paul sur la conduite des Juifs et sur ce qui devait leur arriver ? Cela s’est-il réalisé ?
23 Quelque dix-sept ans après l’avertissement de Jésus concernant l’arbre sec, l’apôtre Paul, un Juif converti, écrivait à la congrégation de Thessalonique en Macédoine, laquelle endurait la persécution : “Car vous êtes devenus imitateurs, frères, des congrégations de Dieu qui sont en Judée en union avec Christ Jésus, parce que vous aussi, vous souffriez de la part de vos compatriotes les mêmes choses qu’eux également souffrent de la part des Juifs, qui ont tué même le Seigneur Jésus et les prophètes et nous ont persécutés. De plus, ils ne plaisent pas à Dieu, mais sont contre les intérêts de tous les hommes, car ils cherchent à nous empêcher de parler aux gens des nations pour que ceux-ci soient sauvés, de sorte qu’en tout temps ils comblent la mesure de leurs péchés. Mais son courroux les a enfin atteints.” (I Thess. 2:14-16). Combien étaient véridiques ces paroles ! En effet, vingt ans plus tard, le jour de Jéhovah, grand et terrible, s’abattit sur eux, et Dieu répandit sa colère sur les Juifs par l’entremise des armées romaines.
24. Lorsque les chrétiens juifs s’enfuirent, qu’est-ce qui cessa alors en Judée et à Jérusalem, et cela annonçait-il quelque chose ?
24 Suivant le conseil de Jésus, les chrétiens juifs s’enfuirent de Jérusalem et de la province de Judée, abandonnant les Juifs incroyants à leur terrible sort. Alors cessa l’effusion du saint esprit de Jéhovah sur les Juifs de Jérusalem et de Judée. Ce retrait de l’esprit de Dieu était de mauvaise augure ; il annonçait des difficultés à venir.
25. Comment le rejet de la libération annoncée par les disciples de Jésus valut-elle la destruction aux Juifs ?
25 Les Juifs incrédules rejetèrent l’annonce d’une libération prêchée par les disciples du Christ, oints du saint esprit. Ils choisirent de rester captifs du système judaïque et de ses traditions. Leur propre table spirituelle devint pour eux un piège menant à la destruction (Ps. 69:23 69:22, NW ; Rom. 11:9). Rejetant Jésus-Christ comme l’“Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde”, ils continuèrent de célébrer leur Pâque annuelle à Jérusalem. Au lieu de fuir de Jérusalem et de Judée en compagnie des chrétiens, ils s’assemblèrent par centaines de milliers dans la ville, au printemps de l’an 70 de notre ère. C’est alors que les légions romaines, sous le commandement du général Titus, revinrent et encerclèrent Jérusalem, construisant une palissade de pieux longue de huit kilomètres. Après un siège cruel, Jérusalem tomba entre les mains du général Titus, le 8 septembre 70. D’après l’historien Flavius Josèphe, il y eut 1 100 000 morts et 97 000 misérables survivants, qui furent emmenés comme esclaves. Pour au moins 1 100 000 Juifs, le refus d’être libérés par Jésus-Christ leur avait valu une terrible destruction.
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Ce que signifie la libération pour les captifs de notre époqueLa Tour de Garde 1967 | 15 février
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Ce que signifie la libération pour les captifs de notre époque
1. De quoi l’expérience faite par les Juifs du premier siècle est-elle une image, et par suite, la délivrance signifie-t-elle seulement sortir d’un système de captivité ?
LE DÉSASTRE qui frappa la nation juive au premier siècle fut une image prophétique, sur une petite échelle, de ce qui se produira si la libération annoncée par les oints de Jéhovah est rejetée. Cette délivrance ne consiste pas seulement à sortir d’un système de captivité, et à faire retrouver la lumière de la liberté à ceux que les ténèbres religieuses aveuglaient et gardaient captifs ; il s’agit également d’échapper à la destruction du système religieux qui ressemble à une prison. C’est une telle destruction qui menace les hommes de cette génération, sur le plan mondial.
2. En disant aux Juifs de se sauver de cette génération tortueuse, Pierre leur annonçait-il simplement leur libération du judaïsme ?
2 Il y a dix-neuf siècles, Pierre avertissait les Juifs et les prosélytes circoncis, pour leur permettre de se sauver de cette génération juive tortueuse. Il les avertissait de ce qui s’abattrait sur leur nation en l’an 70 de notre ère. Il leur prêchait davantage qu’une libération hors du système traditionnel judaïque qui les tenait en esclavage. — Actes 2:40.
3. a) Environ trois ans et demi après la Pentecôte, lorsque Pierre annonça le message de libération aux Gentils, de quoi ceux-ci devaient-ils être libérés, et comment cette action de Pierre était-elle conforme au commandement que Jésus donna en quittant les disciples ? b) Pourquoi, après la destruction de Jérusalem, l’annonce de la libération devait-elle se poursuivre ?
3 Un peu moins de trois ans et demi après la Pentecôte, Pierre fut envoyé prêcher le message de libération aux Gentils incirconcis, qui n’étaient pas esclaves du judaïsme traditionnel (Actes 10:1-48 ; 11:8). Les Gentils qui devinrent croyants à ce moment-là, furent libérés du système religieux païen. Il s’agissait de les délivrer de l’empire mondial de la fausse religion babylonienne. Les Gentils étaient invités à sortir de Babylone la Grande, c’est-à-dire de l’empire mondial de la fausse religion. C’est la raison pour laquelle Jésus-Christ ressuscité dit à ses disciples : “Allez donc et faites des disciples de gens de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et au nom du Fils et au nom de l’esprit saint, les enseignant à observer toutes les choses que je vous ai ordonnées. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la clôture du système de choses.” (Mat. 28:19, 20). Ainsi, la destruction de la Jérusalem terrestre en l’an 70 n’indiquait pas que la prédication d’une libération aux captifs allait cesser. Babylone la Grande demeura même après que Jérusalem eut été détruite par les armées romaines.
4. Des années plus tard, quelle vision de Babylone la Grande Jean a-t-il reçue, et pourquoi est-il maintenant urgent d’être libéré de celle-ci ?
4 Vingt-six ans après la destruction de Jérusalem, l’apôtre Jean reçut une vision miraculeuse et vit Babylone la Grande assise sur les eaux symboliques, à savoir les peuples, les foules, les nations et les langues
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