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“ Un seul corps ” de participantsLa Tour de Garde 1956 | 15 février
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mange (d’abord) chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas (en un seul lieu) pour attirer un jugement (avec le monde). ” — I Cor. 11:27-34.
17. Pourquoi le repas du Seigneur doit-il être tenu séparé des repas ordinaires, même si Jésus institua ce souper aussitôt après la Pâque et à la même table ?
17 Certes Jésus a institué, à la même table, le repas du Seigneur après qu’ils eurent mangé la Pâque. Mais cela était dû aux circonstances et au rapport entre deux choses. Cependant nous ne pouvons pas manger un repas ordinaire ensemble au lieu de réunion du groupe pour nous remplir de nourriture et de boissons, et ensuite ajouter à ce banquet le repas du Seigneur pour couronner le tout. Il faut séparer le repas du Seigneur des repas ordinaires. Car, à ce repas, nous employons le pain et la coupe pour symboliser notre participation aux bienfaits spirituels qui, dans le cas des membres du reste, signifient la vie céleste. Ils doivent se comporter dignement à cette occasion et aussi vis-à-vis des emblèmes, le pain et la coupe. Y participer indignement est pire que de ne pas y participer du tout, car en participant indignement, sans montrer aucun respect, on s’attire la condamnation divine, pour périr avec le monde.
18. Pourquoi mange-t-on et boit-on un jugement contre soi-même si l’on ne discerne pas le corps ? Que faut-il faire pour recevoir le jugement de correction de Jéhovah ?
18 Pourquoi cela ? Parce qu’ayant connu le Seigneur, une telle personne manque maintenant de “ discerner le corps ” que le Seigneur a offert en sacrifice. C’est comme si elle disait : “ La table de l’Éternel est méprisable ! ” et, par conséquent, le sacrifice offert sur elle n’est pas parfait, sans défaut : “ La table de l’Éternel est souillée. ” (Mal. 1:7, 12). Cela ressemblerait à l’action “ coupable ” des infidèles qui “ crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie ”, qui foulent aux pieds le Fils de Dieu et tiennent pour profane le sang de l’alliance, par lequel ils ont été sanctifiés. Une telle personne encourt un châtiment bien plus terrible que celui qui transgressait l’ancienne alliance de la loi. Elle marche vers une mort dont elle ne sera jamais délivrée, car il n’y a pas de sacrifice pour le péché volontaire. Elle s’expose à la jalousie ardente de Jéhovah qui consumera tous les adversaires (Héb. 6:4-8 ; 10:26-31). Qu’une telle personne retire un profit du jugement de correction que Jéhovah lui donne ! Qu’elle discerne ce qu’elle est et se réforme ! Si elle a commis une faute, elle devrait malgré cela obéir à l’ordre de manger le repas du Seigneur, mais le manger en discernant le corps immolé du Seigneur et en demandant pardon de son péché. Que cette célébration la renforce dans sa détermination de marcher plus attentivement sur les traces de Jésus dans l’année à venir.
19. En venant au repas du Seigneur, que devrait discerner la grande foule issue de toutes les nations ? Comment recevront-ils la plus grande bénédiction de la célébration ?
19 Seuls les membres du reste des Israélites spirituels qui sont dans la nouvelle alliance peuvent participer maintenant au repas du Seigneur. Cependant la grande foule des adorateurs de Jéhovah venus de toutes les nations, peuples, tribus et langues, peuvent y assister comme observateurs. Ils sont venus à la montagne élevée de Jéhovah, à la maison du Dieu de Jacob et maintenant, quand ils viennent au repas du Seigneur, ils devraient discerner qu’ils viennent dans la présence emblématique de la table et de la coupe de Jéhovah (Apoc. 7:9 ; És. 2:2, 3). Ils devraient faire connaître par cela qu’ils fuient la table des démons, qu’ils apportent leur dévouement exclusif à Jéhovah et qu’ils confessent que leur seul moyen de s’approcher de Dieu est le sacrifice de son grand Prêtre, le Seigneur Jésus-Christ. Ce faisant, ils se trouveront en harmonie avec le reste des participants et seront unis avec eux comme un seul troupeau sous les ordres de l’unique vrai Berger de Jéhovah (Jean 10:14-16). Avec ces derniers, ils goûteront la grande bénédiction de la célébration du repas du Seigneur ; ils diront que la table de Jéhovah est honorable et que le sacrifice de Jésus sur elle est pur et digne de l’autel, pour la louange et la gloire de Jéhovah, le seul vrai Dieu vivant.
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Il n’y a pas de dons de langues, aujourd’huiLa Tour de Garde 1956 | 15 février
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Il n’y a pas de dons de langues, aujourd’hui
À quelles fins le don des langues fut-il accordé à la Pentecôte ? Le saint esprit de Dieu le communique-t-il encore aujourd’hui, et faut-il que nous sachions parler en langues pour prouver que nous avons reçu le saint esprit ? Que dit la Bible ?
C’ÉTAIT à Jérusalem, dans une chambre haute. Là, se trouvaient réunis 120 disciples du Christ, parmi lesquels ses apôtres, ses demi-frères et sa mère. C’était le jour de la Pentecôte de l’an 33, vers le 20 mai, selon notre calendrier. Dix jours s’étaient écoulés depuis qu’on avait vu le Christ monter au ciel. “ Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du saint esprit, et se mirent à parler en d’autres langues. ” — Actes 2:1-4.
À cette époque, à cause de la fête de la Pentecôte, “ il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue ” “ des merveilles de Dieu ”. Pierre, en tant que porte-parole, expliqua aux Juifs effrayés la signification de ce miracle, que c’était un accomplissement de Joël 2:28, 29 relatif à l’effusion par Jéhovah de son esprit sur toutes les sortes de chair. — Actes 2:5-18.
Environ trois ans et demi plus tard, le don de parler en langues accompagna l’effusion du saint esprit sur Corneille et sa famille alors que Pierre était en train de leur prêcher. Quelques années après, un même incident se produisit à Éphèse après que Paul eut prêché à quelques personnes. Ces trois exemples, les seuls que les Écritures rapportent, où le don des langues accompagna le don du saint esprit, établissent-ils une règle inflexible selon laquelle tous ceux qui ont reçu le saint esprit seront capables de parler en langues ?
Parmi un nombre considérable des petites sectes des États-Unis, notamment celles dites “ pentecôtistes ”, on insiste fortement sur le parler en langues. C’est ainsi qu’on déclare au sujet des Assemblées générales de Dieu, dont le nombre des membres s’élève aux États-Unis à plus de 250 000, qu’“ ils insistent surtout sur l’enseignement du don des langues succédant au baptême de l’esprit ; aucun ministre mettant en doute ce don ne peut jouir de la créance dans ce groupement ”. — Handbook of Denominations.
BUT DU DON DES LANGUES
Jéhovah Dieu avait donné à Moïse le pouvoir d’accomplir des miracles afin d’établir son authenticité comme prophète de Dieu. Sur la même base, Jésus-Christ s’est révélé prophète de Dieu, comme il l’a déclaré à ses censeurs. “ Quand même vous ne me croiriez point, croyez à ces œuvres. ” Alors, quoi de plus logique que les proches disciples de Jésus fussent capables de faire la même chose ? C’est pourquoi ils accomplissaient, eux aussi, des miracles, guérissaient les malades, ressuscitaient les morts, etc. Le don des langues était seulement l’un des nombreux dons de l’esprit que les apôtres et les premiers disciples possédaient, dons qui leur servaient à prouver qu’ils étaient les véritables disciples du Fils de Dieu et qu’ils avaient la bonne, la vraie religion. — Jean 10:38.
Cependant, le don des langues servait un autre dessein, un dessein des plus pratiques. En particulier, le jour de la Pentecôte, ils purent, grâce aux dons des langues, rendre témoignage aux Juifs venus de nombreux pays et qui ne comprenaient pas l’araméen, la langue du pays. Il n’est pas étonnant que trois mille d’entre eux embrassèrent le christianisme, ce jour-là !
Néanmoins, à notre époque, aucune de ces deux raisons-là ne subsiste. Le christianisme ayant démontré son origine divine, il n’est pas besoin de nouveaux miracles. En passant, remarquons que, bien que certains prétendent posséder le don de guérison, il n’existe aucune similitude entre les guérisons accomplies par Jésus et ses apôtres et celles que l’on prétend réaliser aujourd’hui. Alors, tous ceux qui venaient à Jésus et à ses apôtres étaient guéris ; aujourd’hui, seuls quelques-uns peuvent prétendre être soulagés, exceptionnellement. De plus, à ce moment-là, même les morts étaient ressuscités. Et maintenant, nous avons la Bible ou des parties de la Bible en plus de 1 125 langues, et “ cette bonne nouvelle du royaume ” est prêchée dans plus de cent langues.
Il est de fait que le parler en langues jouait un rôle très secondaire dans le ministère chrétien primitif. Nous ne lisons pas un seul mot sur Jésus parlant lui-même en langues, ni que ses disciples eussent reçu l’ordre de le faire ou qu’ils le fissent alors qu’il se trouvait parmi eux. Leur ministère s’adressant premièrement aux Juifs, les langues n’étaient pas nécessaires. C’est pourquoi le parler en langues n’était pas compris dans les instructions d’adieu de Jésus : “ Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du saint esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. ” — Mat. 28:19, 20.
“ Mais ”, s’informe un Pentecôtiste, “ qu’en est-il de Marc 16:17, qui dit : “ Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ” ? Cela ne prouve-t-il pas que tous les disciples du Christ seraient capables de parler en langues ? ” Considérons le contexte. D’après ce dernier, les disciples seraient capables, non seulement de parler en langues mais encore de chasser les démons, de saisir sans aucun mal des serpents venimeux et de boire sans danger des breuvages mortels.
En vérité, quelques-uns soutiennent que le saint esprit permet de saisir sans aucun mal des serpents venimeux ; c’est pourquoi la presse des États-Unis parle périodiquement de certains de ces égarés qui sont morts d’une morsure de serpent. Par exemple, W. J. Palmer de Johnson City, Tennessee, qui mourut des morsures d’un serpent, le 4 octobre 1953 ; J. Thomas de Trenton, Georgie, mort le 15 juin 1954 pour avoir aussi été mordu par un serpent, et C. E. Canada, de Greenville, Caroline du Sud, qui, en août 1953, survécut à une morsure de serpent uniquement parce qu’il accepta des injections massives de sérum que les deux autres, qui moururent, avaient refusées.
C’est un fait que les érudits modernes en matière biblique s’accordent à reconnaître que les douze derniers versets qui parlent des langues et des serpents inoffensifs ne furent pas écrits par Marc mais ajoutés par un autre. D’après Goodspeed, le récit de Marc “ s’arrête brusquement à la fin du verset 8 du chapitre 16 Mc 16:8, dans les deux meilleurs et plus anciens manuscrits, le Sinaiticus et le Vaticanus, et dans quelques autres ”. — The Goodspeed Parallel New Testament.
LES DONS CONTRE LES FRUITS DE L’ESPRIT
Parce que le don des langues séduisait les chrétiens de Corinthe, hors de proportion avec sa valeur, Paul devait les redresser sur la question, ce qu’il fit dans la première lettre qu’il leur écrivit, dans les 1Co chapitres 12 à 14, qui sont, en dehors des Actes, les seules références aux langues. Même à cette époque, tous n’avaient pas le don des langues, car Paul écrivit : “ Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? Tous ont-ils le don des miracles ? Tous ont-ils le don des guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ? ” Et remarquez l’ordre qui va, du plus important, les apôtres, au moins important, les langues et leur interprétation. — I Cor. 12:27-30.
Poursuivant son argumentation dans le 1Co chapitre 13, Paul montre ce qui a une réelle importance : “ Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas (l’amour, NW), je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. ” Et, remettant à sa place le don des langues, Paul déclare dans le chapitre suivant : “ Celui qui parle en langue s’édifie lui-même ; celui qui prophétise édifie l’Église. Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n’interprète, pour que l’Église en reçoive de l’édification. ” “ Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous ; mais, dans l’Église, j’aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence, afin d’instruire aussi les autres, que dix mille paroles en langue. Frère, ne soyez pas des enfants sous le rapport du jugement. ” “ Les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants. ” — I Cor. 14:4-25.
Il n’y a pas de doute là-dessus, l’apôtre Paul attachait peu d’importance au don des langues. Il montra qu’il n’était guère utile à moins que la parole dite ne fût traduite, et que prophétiser, ce qui signifie ici exposer publiquement, était bien plus utile que n’importe quel don des langues.
Aujourd’hui, l’assemblée chrétienne n’a plus besoin du don des langues, mais, ce qu’il lui faut, c’est le fruit de l’esprit, comme Paul le souligne : “ (L’amour, NW) ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, LES LANGUES CESSERONT. ” “ Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant. ” Il est clair que les dons miraculeux, utiles à l’assemblée chrétienne dans son enfance, n’étaient plus nécessaires lorsqu’elle eut atteint la maturité. Si ce qu’on désigne aujourd’hui comme parler en langue ou glossolalie n’est pas le fait d’une émotivité ou d’un déséquilibre mental, il s’agit d’un exemple où “ Satan lui-même se déguise en ange de lumière ” pour tromper. — I Cor. 13:8, 11 ; II Cor. 11:14.
Jésus dit : “ Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. ” Les fruits que ses vrais disciples portent aujourd’hui sont les suivants : la prédication de “ cette bonne nouvelle du royaume ”, se préserver “ des souillures du monde ”, “ l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance ”. Ce sont ces fruits-là, et non le parler en langues, qui identifient le véritable ministre chrétien et révèlent s’il a ou non le saint esprit. — Mat. 7:16 ; 24:14 ; Jacq. 1:27 ; Gal. 5:22, 23.
[Illustration, page 60]
Pentecôte 33
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